Outcomes of high- and low-intensity rehabilitation programme for persons in chronic phase after Guillain-Barré syndrome: a randomized controlled trial
Khan F, Pallant JF, Amatya B, Ng L, Gorelik A, Brand C
Journal of Rehabilitation Medicine 2011 Jun;43(7):638-646


Résultats d’un programme de rééducation de haute et basse intensité pour des personnes en phase chronique après avoir présenté un syndrome de Guillain-Barré : une étude randomisée et contrôlée
Essai clinique. Score méthodologique sur l’échelle méthologique PEDro : 9/10.

OBJECTIF
Évaluer l'efficacité d'un programme de rééducation multidisciplinaire, en ambulatoire, de haute intensité par rapport à un programme de rééducation de basse intensité, pendant 12 mois, pour des personnes en phase chronique après avoir présenté un syndrome de Guillain-Barré dans une cohorte de personnes australiennes. 

MÉTHODE
Un total de 79 patients ayant présenté un syndrome de Guillain-Barré, recrutés dans un hôpital de soins tertiaires, étaient assignés aléatoirement au groupe traitement (n = 40) pour un programme individualisé de haute intensité, ou à un groupe contrôle (n = 39) pour un programme de moindre intensité.
Le résultat principal, la sous-échelle de la fonction motrice de la FIM (Functional Independence Measure) évaluait la « limitation de l'activité » ; tandis que les mesures secondaires pour la « participation » incluait : la « World Health Organization Quality of Life » ; « Depression, Anxiety Stress Scale » ; et les échelles «Perceived Impact Problem Profile (PIPP) ».
Toutes les mesures des résultats ont été évaluées au départ et après 12 mois.

RÉSULTATS
L'analyse principale de l'étude auprès de 69 participants (traitement n = 35, contrôle n = 34) montrait un degré d'incapacité plus réduite chez le groupe traitement au niveau des résultats post-traitement dans les items de l'échelle FIM (mobilité, transferts, contrôle des sphincters et locomotion ; ensemble résultats p < 0.005) et des résultats de l'échelle PIPP (rapports ; p = 0.011), avec amplitude de l'effet modérée ou faible (effect size) (r = 0.36 à 0.23).
Le groupe traitement montrait une amélioration fonctionnelle significative par rapport au groupe contrôle (résultat FIM) : 68% contre 32%.

CONCLUSION
La rééducation de haute intensité par rapport à la rééducation de moindre intensité réduit l'incapacité chez des personnes présentant un syndrome de Guillain-Barré dans la dernière étape de récupération. Des informations supplémentaires sur les modalités de rééducation et l'incidence sur la qualité de vie sont nécessaires.

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Effects of vestibular rehabilitation on multiple sclerosis-related fatigue and upright postural control: a randomized controlled trial [with consumer summary]
Hebert JR, Corboy JR, Manago MM, Schenkman M
Physical Therapy 2011 Aug;91(8):1166-1183


Effets de la rééducation vestibulaire sur la fatigue due à la sclérose en plaques et le contrôle postural : une étude randomisée et contrôlée
Essai clinique. Score méthodologique sur l’échelle méthologique PEDro : 8/10.

CONTEXTE 
La fatigue et la diminution du contrôle postural (équilibre) sont les deux déficiences les plus fréquemment constatées chez les personnes présentant une sclérose en plaques (SEP), avec une grande variabilité au niveau de l'efficacité selon l’approche utilisée pour le traitement.

OBJECTIF 
L’objet de cette étude était d'examiner les bienfaits de la mise en place d’un programme de rééducation vestibulaire dans le but de diminuer l'état de fatigue et d'améliorer l'équilibre chez des patients avec SEP.

MÉTHODE
L'étude était en simple aveugle avec randomisation par bloc, stratifiée et contrôlée, sur une durée de 14 semaines. Les mesures ont été faites dans un hôpital de jour et les interventions ont été effectuées dans un laboratoire de performance humaine. Trente-huit patients avec SEP étaient assignés aléatoirement à un groupe traitement, à un groupe contrôle avec des exercices, ou à un groupe contrôle avec une liste d’attente.
Le groupe traitement a suivi un programme de rééducation vestibulaire, des exercices ont été proposés pour le groupe contrôle: entraînement en endurance sur vélo et étirements, l'autre groupe contrôle sur liste d'attente a reçu les soins médicaux habituels.
Les mesures principales étaient la mesure de la fatigue (Modified Fatigue Impact Scale), la mesure de l'équilibre (posturographie) et la mesure de la marche (Six-Minute Walk Test). Les mesures secondaires étaient la mesure du handicap lié aux sensations vertigineuses ou le déséquilibre (Dizziness Handicap Inventory) et une mesure de la dépression (Beck Depression Inventory-II).

RÉSULTATS 
Suite à la période de traitement, le groupe traitement s'est amélioré davantage au niveau de la fatigue, l'équilibre et le handicap liés aux sensations vertigineuses par rapport au groupe contrôle avec exercices et le groupe contrôle liste d'attente. Ces résultats ont à peine changé après l'évaluation à 4 semaines. Limitations : l'étude était limitée par la petite taille de l'échantillon. Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les mécanismes sous-jacents aux changements au niveau des résultats grâce au programme de rééducation vestibulaire.

CONCLUSION 
Un programme de 6 semaines de rééducation vestibulaire montre un changement statistiquement significatif et cliniquement pertinent au niveau de la fatigue, des troubles de l'équilibre et du handicap liés aux sensations vertigineuses et d'instabilité chez des patients avec SEP.

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Stretch for the treatment and prevention of contractures (Cochrane review)
Katalinic OM, Harvey LA, Herbert RD, Moseley AM, Lannin NA, Schurr K
Cochrane Database of Systematic Reviews 2010;Issue 9


Les étirements comme moyen de traitement et de prévention des contractures (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les contractures sont une complication commune d’origine neurologique et musculosquelettique et se caractérisent par la diminution de la mobilité articulaire. Les étirements sont largement utilisés dans le traitement et la prévention des contractures. Cependant, il n’est pas prouvé qu’ils sont efficaces.

OBJECTIF
Déterminer les effets des étirements sur des contractures chez des personnes avec ou sans risque de contracture.

STRATÉGIE DE RECHERCHE
Les bases de données suivantes ont été explorées : CENTRAL, DARE et HTA (The Cochrane Library); MEDLINE; CINAHL; EMBASE; SCI-EXPANDED; et PEDro (Avril 2009).

CRITÈRES DE SÉLECTION
Les essais contrôlés randomisés et les essais cliniques contrôlés traitant d’étirements pratiqués dans le but de traiter ou de prévenir de contractures ont été inclus.

COLLECTE DES DONNÉES ET ANALYSE
Deux auteurs ont sélectionné indépendamment les essais, en ont extrait les données et ont évalué les risques de biais. Les principaux critères évalués étaient la mobilité articulaire et la qualité de vie. Les critères secondaires étaient la douleur, la spasticité, la limitation d’activité et la restriction de participation. Ces critères d’amélioration ont été évalués immédiatemment après l’intervention, à court terme (1-7 jours) et à long terme (plus d’une semaine). Les effets du traitement sont exprimés par la différence moyenne et la différence moyenne standardisée avec un intervalle de confiance à 95%. Les méta-analyses ont été menées selon le modèle à effets aléatoires.

RÉSULTATS
Trente-cinq études incluant 1391 participants ont été retenues. Aucune étude n’a été menée sur plus de 7 mois. Pour les personnes présentant des troubles neurologiques, les étirements n’ont pas d’effet cliniquement significatif immédiatement (différence moyenne de 3° IC 95% [0 ; 7]), à court terme (différence moyenne de 1° I95% [0 ; 3]) ou à long terme (différence moyenne de 0° IC95% [-2 ; 2]) sur la mobilité articulaire (niveau de preuve : moyen à haut).
Les résultats sont similaires pour des personnes sans trouble neurologique. Dans tous les cas, il n’y a peu ou pas d’effet sur la douleur, la spasticité, la limitation d’activité, la restriction de participation ou la qualité de vie.

CONCLUSION DES AUTEURS
Les étirements n’ont pas d’effet cliniquement significatif sur la mobilité articulaire chez les personnes présentant des contractures ou les personnes à risque de contractures, lorsqu’ils sont effectués pendant moins de 7 mois. L’effet des étirements n’a pas été évalué pour des périodes d’application supérieures à 7 mois.

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Virtual reality for stroke rehabilitation (Cochrane review) [with consumer summary]
Laver KE, George S, Thomas S, Deutsch JE, Crotty M
Cochrane Database of Systematic Reviews 2011;Issue 9


Réalité virtuelle dans la rééducation après AVC (Revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
La réalité virtuelle et les jeux vidéo interactifs sont apparus comme de nouvelles approches thérapeutiques dans la rééducation après un AVC. Les consoles de jeux de salon ont tout particulièrement été rapidement adoptées en milieu clinique bien que l'on dispose actuellement de peu d'informations sur leur efficacité.

OBJECTIFS
Evaluer les effets de la réalité virtuelle et des jeux vidéo interactifs sur les membres supérieurs, les membres inférieurs et la fonction motrice globale après un AVC.

STRATÉGIE DE RECHERCHE
Nous avons effectué des recherches dans le Cochrane Stroke Group Trials Register (mars 2010), dans le Cochrane Controlled Register of Controlled Trials (The Cochrane Library 2010, Issue 1), MEDLINE (de 1950 à Mars 2010), EMBASE (de 1980 à mars 2010) et dans sept bases de données supplémentaires. Nous avons également cherché des registres d'études, des comptes rendus de congrès, des listes de référence et avons contacté les principaux chercheurs dans le domaine ainsi que les fabricants d'équipements de réalité virtuelle.

CRITÈRES DE SÉLECTION
Ont été inclus les essais randomisés et quasi-randomisés utilisant la réalité virtuelle (définie comme «une forme avancée d'interface homme-machine permettant à l'utilisateur «d'interagir» avec et d'être «en immersion» dans un environnement généré par un ordinateur d'une manière réaliste») chez les adultes après un AVC.
Les mesures principales qui nous ont intéressés étaient : la fonction et l'activité du membre supérieur, la fonction et l'activité du membre inférieur, en terme de démarche et d'équilibre, ainsi que la fonction motrice globale.

COLLECTE ET ANALYSE DE DONNÉES
Deux auteurs ont indépendamment sélectionné les essais basés sur les critères d'inclusion prédéfinis, extrait les données et évalué les risques de biais. Un troisième auteur a joué le rôle de modérateur en cas de désaccord lorsque cela s'avérait nécessaire. Les auteurs ont contacté tous les chercheurs afin d'obtenir toute information manquante.

PRINCIPAUX RÉSULTATS
Nous avons inclus 19 essais impliquant 565 participants. La taille des échantillons des études étaient généralement faible et les interventions comme les mesures de résultats variaient, limitant la possibilité de les comparer. Les interventions effectuées dans les études incluses étaient principalement conçues pour améliorer la fonction motrice plutôt que la fonction cognitive ou la performance en terme d'activité. La majorité des participants étaient relativement jeunes et à plus d'une année post-AVC.
Résultats principaux : les résultats ont été statistiquement significatifs pour la fonction du bras (différence moyenne standardisée (SMD) 0,53, intervalle de confiance 95% (IC) de 0,25 à 0,81 basée sur sept études avec 205 participants). Il n'y avait pas d'effet statistiquement significatif sur la force de préhension ou sur la vitesse de marche. Nous avons été incapables de déterminer l'effet sur la fonction motrice globale en raison du nombre insuffisant d'études comparables.
Résultats secondaires : les résultats étaient statistiquement significatifs concernant les activités de la vie journalière (AVJ) (SMD 0,81, IC 95% 0,39 à 1,22 basée sur trois études avec 101 participants), mais nous avons été incapables de regrouper les résultats concernant la fonction cognitive, les impacts sur la qualité de vie ou les études en imagerie. Peu d'effets indésirables ont été rapportés et ceux relevés ont été relativement faibles. Les études qui ont examiné les taux d'éligibilité ont montré que seulement 34% (déviation standard (SD) 26, de 17 à 80) des participants examinés ont été recrutés.

CONCLUSION
Nous avons trouvé des preuves limitées montrant que la réalité virtuelle et les jeux vidéo interactifs peuvent améliorer la fonction du bras et les AVJ par comparaison à un traitement conventionnel en même quantité. Il n'y avait pas suffisamment de preuves pour conclure à un effet sur la force de préhension ou sur la vitesse de marche. Pour le moment, nous ne savons pas clairement quelles caractéristiques de la réalité virtuelle sont les plus importantes et nous ignorons si les effets sont durables à long terme. Par ailleurs, il n'existe actuellement que très peu d'études évaluant l'utilisation de consoles de jeux commerciales (telle que la Wii de Nintendo).

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Effects of therapy in oropharyngeal dysphagia by speech and language therapists: a systematic review
Speyer R, Baijens L, Heijnen M, Zwijnenberg I
Dysphagia. 2010 Mar;25(1):40-65


Effets de la thérapie par les orthophonistes et logopèdes dans la dysphagie oropharyngée : une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Les traitements médicaux et paramédicaux devraient être évalués selon les niveaux actuels de la médecine basée sur les preuves. L’évaluation de la thérapie dans le cadre de la dysphagie oropharyngée correspond à cet intérêt croissant. Il s’agit d’une revue systématique de la littérature portant sur les effets de la thérapie menée par les orthophonistes dans le cadre de la dysphagie oropharyngée. Par conséquent la revue exclut les rapports sur des traitements chirurgicaux ou pharmacologiques.

MÉTHODES
La recherche de littérature a été effectuée sur les bases de données électroniques PubMed et EMBASE. Toutes les références disponibles remontant jusqu’à novembre 2008 ont été retenues. La recherche a été restreinte aux publications en anglais, allemand, français, espagnol et néerlandais. Les termes MeSH ont été complétés par du texte libre (pour la période après janvier 2005).

RÉSULTATS
59 études ont été retenues. En général, des effets positifs statistiquement significatifs de la thérapie ont été retrouvés. Cependant le nombre d’articles était plutôt faible. De plus divers problèmes méthodologiques ont été trouvés dans beaucoup de ces études. Pour la plupart des études, les conclusions ne pouvaient pas être généralisées ; la comparaison est rendue impossible par la variété des diagnostics, des types de thérapie et des techniques d’évaluation.

CONCLUSION
Il persiste beaucoup d’interrogations sur les effets de la thérapie dans le cadre de dysphagie oropharyngée telle qu’elle est pratiquée par les orthophonistes et logopèdes. Bien que des études aux résultats positifs significatifs aient été publiées, des recherches plus approfondies basées sur des essais contrôlés randomisés sont nécessaires.

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Effects of hippotherapy and therapeutic horseback riding on postural control or balance in children with cerebral palsy: a meta-analysis
Zadnikar M, Kastrin A
Developmental Medicine and Child Neurology 2011 Aug;53(8):684-691


Effets de l'hippothérapie et de l'équitation thérapeutique sur le contrôle postural et l'équilibre des enfants présentant une infirmité motrice cérébrale (IMC) : une méta-analyse
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Cette revue et cette méta-analyse de recherche présente un aperçu des effets de l'hippothérapie et de l'équitation thérapeutique sur le contrôle postural et l'équilibre des enfants présentant une IMC.

MÉTHODE
Afin de faire une synthèse des résultats des recherches précédentes, une revue systématique et une méta-analyse ont été effectuées. Les études pertinentes ont été identifiées par une recherche systématique dans de multiples bases de données en ligne depuis la création de ces différentes bases jusqu'en mai 2010.
Les études étaient incluses à condition de remplir les critères suivants :
1- Conception de l'étude quantitative
2- Enquête sur les effets de l'hippothérapie ou de l'équitation thérapeutique sur le contrôle postural ou l'équilibre
3- Enfants ou adultes présentant une IMC dans les groupes étudiés
Les articles sélectionnés ont été évalués pour leur qualité méthodologique.
L'effet du traitement a été retranscrit comme un résultat à 2 entrées : effet positif ou pas d'effet, et a été quantifié par « odds ratio » (OR).
L'effet du traitement a été mis en commun à l'aide d'un calcul à partir d'un modèle des effets aléatoires.
Une méta-régression de la taille de l'effet a été réalisée grâce à une étude des covariables, incluant la taille de l'étude, la date de publication, et le score de qualité méthodologique.

RÉSULTATS
Dans les 77 études identifiées, 10 remplissaient les critères d'inclusion. 2 ont été exclues parce qu'elle n'incluaient pas de groupe de comparaison.
Le traitement a été jugé efficace pour 76 des 84 enfants présentant une IMC inclus dans les groupes intervention.
Les groupes de comparaison comportaient 89 enfants : 50 sans handicap et 39 avec une IMC. Un effet positif a été montré pour 21 des enfants avec une IMC dans les groupes de comparaison indépendamment de l'activité proposée (kinésithérapie, ergothérapie, s’asseoir sur un baril ou sur une selle artificielle).
L'estimation de la taille de l'effet mise en commun (OR 25,41, IC 95% 4,35 à 148,53), démontrant une efficacité statistiquement significative de l'hippothérapie et de l'équitation thérapeutique chez les enfants présentant une IMC (p<0,001).
La méta-régression des caractéristiques de l'étude ne révèle aucun facteur spécifique d'étude.

INTERPRÉTATION
Les 8 études ont montré que le contrôle postural et l'équilibre étaient améliorés par l'hippothérapie et l'équitation thérapeutique.
Bien que la généralisation de ces résultats peut être limitée par la taille relativement petite de l'échantillon, les résultats démontrent clairement que l'équitation thérapeutique est indiquée pour améliorer le contrôle postural et l'équilibre des enfants présentant une IMC.

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Virtual reality in stroke rehabilitation: a meta-analysis and implications for clinicians
Saposnik G, Levin M, Outcome Research Canada (SORCan) Working Group
Stroke 2011 May;42(5):1380-1386


Réalité virtuelle en rééducation après AVC : méta-analyse et conséquences pour les praticiens
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIFS
Environ deux tiers des victimes d'AVC conservent des déficits moteurs du membre supérieur ayant pour conséquence une diminution de leur qualité de vie. La rééducation conventionnelle apporte des effets modestes et parfois retardés. La technologie de réalité virtuelle est un nouvel adjuvant thérapeutique qui pourrait avoir des applications en rééducation neurologique. Nous avons réalisé une méta-analyse visant à déterminer les effets bénéfiques de la réalité virtuelle sur la récupération motrice du membre supérieur après un AVC.

MÉTHODE
Nous avons interrogé les bases de données MEDLINE, EMBASE et la littérature Cochrane de 1966 à juillet 2010 avec les termes «AVC», «réalité virtuelle», et «bras/extrémité supérieure". Nous avons évalué l'effet de la réalité virtuelle sur l'amélioration de la fonction motrice après un AVC.

RÉSULTATS
Sur les 35 études identifiées, 12 répondaient aux critères d'inclusion/exclusion totalisant 195 participants. Parmi elles, il y avait 5 essais cliniques randomisés et 7 études d'observation conçues en pré/post intervention. La durée des interventions s'est étalée sur 4 à 6 semaines dans 9 de ces études et sur 2 à 3 semaines dans les 3 autres. 11 des 12 études ont montré un avantage significatif en faveur de la réalité virtuelle pour les résultats sélectionnés. Dans l'analyse groupée des 5 essais contrôlés randomisés, l'effet de la réalité virtuelle sur le handicap moteur (score de Fugl-Meyer) a été OR = 4,89 (IC 95%, 1,31-18,3). Aucune différence significative n'a été observée sur le Box and Block Test ou sur la fonction motrice. Parmi les études d'observation, il y a eu une amélioration de 14,7% (IC 95%, 8,7%-23,6%) sur le handicap moteur et une amélioration de 20,1% (IC 95%, 11,0%-33,8%) sur la fonction motrice après utilisation de la réalité virtuelle.

CONCLUSION
La réalité virtuelle et les applications sous forme de jeux vidéo sont des technologies nouvelles et potentiellement utiles pouvant être combinées à la rééducation conventionnelle dans le but d'améliorer la fonction du membre supérieur après un AVC.

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Scapular fixation in muscular dystrophy (Cochrane review) [with consumer summary]
Orrell RW, Copeland S, Rose MR
Cochrane Database of Systematic Reviews 2010;Issue 1


Fixation de la scapula dans les dystrophies musculaires (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
L’instabilité de la scapula est causée par la faiblesse des muscles thoraco-scapulaires, qui permet à la scapula de glisser sur la paroi thoracique pendant les mouvements d'épaule. Dans la dystrophie musculaire facio-scapulo-humerale (et dans certains autres cas de dystrophies musculaires) il y a une faiblesse sélective des muscles thoraco-scapulaires qui peut épargner d'autres muscles de l’épaule comme le muscle deltoïde. Ce déséquilibre aboutit à une instabilité significative et à la perte de la fonction de l’épaule.
Historiquement, un certain nombre d' interventions chirurgicales différentes et d’interventions non-chirurgicales ont été utilisées pour réaliser la stabilité scapulaire.
Cette revue systématique examine le niveau de preuve existant pour l'utilisation de toutes les techniques de fixation scapulaire dans les dystrophies musculaires, en particulier la dystrophie musculaire facio-scapulo-humerale .

OBJECTIFS
Examiner la preuve de l'efficacité relative des techniques de fixation de la scapula dans les dystrophies musculaires (en particulier dans la dystrophie musculaire facio-scapulo-humerale) dans l'amélioration de la fonction du membre supérieur.

STRATÉGIE DE RECHERCHE
Nous avons interrogé la base Cochrane d’essais cliniques spécialisés en Maladie Neuromusculaire (20 Juillet 2009), le Registre Central Cochrane de d'Essais Contrôlés (la Bibliothèque Cochrane des Publication 3, 2009) Medline (de 1966 à juillet 2009) et EMBASE (de 1980 à juillet 2009) pour les essais randomisés. Nous avons aussi contacté les auteurs des essais ainsi que d'autres experts de ce domaine.

CRITÈRES DE SÉLECTION
Tous les rapports concernant la fixation de la scapula pour les dystrophies musculaires, y compris les essais contrôlés quasi-randomisés ou randomisés, comparant n'importe quelle forme de fixation scapulaire (chirurgicale et non-chirurgicale) chez des individus (de tous les âges et pour toute forme de sévérité) présentant une instabilité scapulaire en raison d’une dystrophie musculaire.
Notre principale mesure d’évaluation était l'amélioration objective de l’abduction gléno-humérale.
Nos mesures secondaires d’évaluation portaient sur : l’amélioration perçue par le patient pour effectuer des activités de la vie quotidienne, l’aspect esthétique, l’amélioration subjective de la douleur et la proportion de patients avec des complications post-opératoires significatives.

COLLECTE DE DONNÉES ET ANALYSE
Nous avons collecté et synthétisé les études relatives au traitement de l’instabilité scapulaire dans la dystrophie musculaire.

PRINCIPAUX RÉSULTATS
Aucun essai randomisé n'a été identifié. Nous présentons donc une revue de la littérature non-randomisée disponible.

CONCLUSIONS DES AUTEURS
Il n'y a aucune preuve émanant d'essais randomisés faite a partir de l’observation des études, pour soutenir que des interventions opératoires produisent des avantages significatifs. Cependant, ceux-ci doivent être mis en balance avec l’immobilisation post-opératoire, la nécessité de la physiothérapie et les éventuelles complications.
Nous concluons qu'un essai randomisé serait difficile, mais un registre de cas cliniques et l'utilisation d'un protocole d'évaluation standardisé permettrait une comparaison plus rigoureuse de techniques disparates.

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Comparison of physio ball and plinth trunk exercises regimens on trunk control and functional balance in patients with acute stroke: a pilot randomized controlled trial.
Karthikbabu S, Nayak A, Vijayakumar K, Misri ZK, Suresh BV, Ganesan S, Joshua AM
Clinical Rehabilitation 2011 Aug;25(8):709-719


Comparaison des effets d'un programme d'exercices du tronc sur le contrôle du tronc et l'équilibre fonctionnel des patients en phase aiguë post AVC, pratiqué soit avec ballon de Klein soit sur une surface stable
Essai clinique. Score méthodologique sur l’échelle méthologique PEDro : 8/10

OBJECTIF
Comparer les effets des exercices du tronc réalisés avec des ballons de Klein contre des exercices réalisés sur plan stable (table Bobath), sur le contrôle du tronc et l'équilibre fonctionnel chez des patients avec AVC en phase aiguë.

MÉTHODE  
L'étude était en simple aveugle randomisée et contrôlée.
L'étude a porté sur trente patients avec AVC en phase aiguë (moyenne de jours depuis l'AVC= 12; IC 95%= 2 à 34 jours) qui avaient un premier épisode d'atteinte unilatérale, d'origine hémorragique ou ischémique, et qui pouvaient rester assis de façon autonome pendant au moins 30 secondes.
L'étude a eu lieu dans un centre de rééducation neurologique.
Le groupe expérimental réalisait des exercices spécifiques du contrôle du tronc assis sur une surface instable (ballon de de Klein) tandis que le groupe témoin réalisait des exercices sur une surface stable (plan Bobath).
En plus de la rééducation habituelle réalisée en phase aiguë, les deux groupes faisaient une heure d'exercices du tronc par jour, quatre jours par semaine pendant trois semaines. Les principaux outils de mesure étaient le «  Trunk Impairment Scale » et « Brunel Balance Assessment ».

RÉSULTATS 
La différence entre les caractéristiques de base des patients des deux groupes n’était pas statistiquement significative.
Les deux groupes s'étaient améliorés au niveau du contrôle du tronc et de l'équilibre fonctionnel, mais le groupe expérimental s’était amélioré nettement plus par rapport au groupe témoin (différence de cotation entre les deux groupes pour le résultat total du «  Trunk Impairment Scale » de 3,06 contre 1,43, et pour les sous-échelles de ce bilan : équilibre dynamique en position assise 1,47 contre 1,36 et coordination de 1,3 contre 0,67.
Le résultat total du « Brunel Balance Assessment » était de 1,8 contre 1.4 et pour la section de ce test dit « stepping » 1,87 contre 1,6. Le seuil de signification était établi à p < 0,05.

CONCLUSION
Les exercices du tronc réalisés sur ballon de de Klein sont plus efficaces que ceux réalisés sur une surface stable pour améliorer le contrôle du tronc et l'équilibre fonctionnel chez des patients avec un AVC en phase aiguë, suggérant un effet de tâches spécifiques ainsi qu'un effet de report.

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The clinical aspects of mirror therapy in rehabilitation: a systematic review of the literature.
Rothgangel AS, Braun SM, Beurskens AJ, Seitz RJ, Wade DT.
Int J Rehabil Res. 2011 Mar;34(1):1-13.


Aspects cliniques de la thérapie miroir en rééducation : une revue systématique de la littérature.
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
L'objectif de cette étude était d'évaluer les aspects cliniques de l'utilisation de la thérapie miroir après un AVC, dans la douleur du membre fantôme et dans le syndrome douloureux régional complexe (CRPS).

MÉTHODE
Une recherche bibliographique systématique dans, la base de données Cochrane des essais contrôlés, dans PubMed / MEDLINE, CINAHL, EMBASE, PsycINFO, PEDro, RehabTrials et Rehadat, a été réalisée indépendamment par deux chercheurs (A.S.R. et M.J.).
Aucune restriction n'a été émise concernant la conception des études, le type ou la localisation de l'AVC, du CRPS ou encore de l'amputation. Seules les études qui avaient mis en place une thérapie miroir comme traitement à long terme ont été inclus.
Deux auteurs (A.S.R. et S.M.B.) ont évalué de manière indépendante les études sur le plan de l'admissibilité et du risque de biais en utilisant le consensus d'Amsterdam-Maastricht.
Dix essais randomisés, sept séries de patients et quatre études de cas portant sur un seul sujet ont été inclus. Les études étaient hétérogènes en ce qui concerne la conception, la taille, les conditions et la mesure des résultats.
La qualité méthodologique était variable ; seules quelques études étaient de haute qualité. Les aspects cliniques importants, tels que l'évaluation des effets secondaires possibles, ont été insuffisamment documentés.

RÉSULTATS
Après un AVC, il existe un niveau de preuve moyen montrant que la thérapie miroir, utilisée en complément à un autre type d'intervention, améliore la récupération de la fonction du bras. Il existe un niveau de preuve faible concernant l'amélioration de la fonction des membres inférieurs et celle de la douleur après un AVC. Le niveau de preuve concernant les patients avec un syndrome de douleur régionale complexe ou une douleur du membre fantôme est également faible.

CONCLUSION
Il est pour le moment impossible de tirer de conclusion définitive. Nous savons encore peu de choses sur les patients les plus à même de bénéficier de la thérapie miroir, et de quelle manière ce traitement devrait préférablement être appliqué. A l'avenir, des études décrivant clairement les protocoles utilisés devront se focaliser sur la standardisation de la mesure des résultats et recenser systématiquement les effets secondaires.

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Physiotherapy led early rehabilitation of the patient with critical illness
Thomas AJ
Physical Therapy Reviews 2011 Feb;16(1):46-57


La physiothérapie conduit à une réhabilitation précoce du patient gravement malade
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Des études révélant l'efficacité des techniques de réadaptation physique réalisées lors d'une admission aux soins intensifs ont été entravées par des problèmes de contrôle expérimental et des contraintes éthiques. Toutefois, en raison des variations dans le monde des techniques de physiothérapie, les différences de résultats entre des patients ayant reçu de la réadaptation physique réalisée dès l'admission en soins intensifs et des patients en ayant reçu après l'extubation, après le retrait de la ventilation mécanique, après la sortie des soins intensifs ou même des patients sans physiothérapie ont pu être évaluées.

OBJECTIFS
Le but de cette étude est d'examiner les rapports décrivant les effets de la réadaptation physique commencée immédiatement à l'admission en soins intensifs par rapport à une réadaptation physique entamée plus tardivement.

RÉSULTATS
Globalement, une rééducation précoce entraîne une augmentation de son effet, une diminution des délais de récupération, l'amélioration des résultats fonctionnels en unité de soins intensifs et à la sortie de l'hôpital et une réduction des coûts directs aux patients. Là où une réadaptation précoce est déjà une composante clé des soins pour les patients gravement malades, la recherche s'est concentrée sur les effets physiologiques de la rééducation, ou sur l'impact de thérapies complémentaires spécifiques sur l'ensemble des résultats fonctionnels et administratifs.

CONCLUSIONS
Une kinésithérapie précoce administrée à un patient gravement malade a le potentiel d'influencer les résultats fonctionnels de façon spectaculaire dans ce groupe de patients vulnérables.

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Mental practice for treating upper extremity deficits in individuals with hemiparesis after stroke (Cochrane review) [with consumer summary]
Barclay-Goddard RE, Stevenson TJ, Poluha W, Thalman L
Cochrane Database of Systematic Reviews 2011;Issue 5:Epub


L'entrainement par visualisation mentale dans le traitement des déficits du membre supérieur chez les personnes hémiplégiques post AVC (Revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les limitations fonctionnelles du membre supérieur sont courantes chez les sujets après un AVC. L'entrainement par visualisation mentale regroupe des exercices qui utilisent la répétition cognitive d'activités visant à améliorer leur performance.

OBJECTIF
Déterminer si l'entrainement par visualisation mentale améliore le résultat de la rééducation d'un membre supérieur chez les sujets présentant des séquelles d'AVC.

STRATEGIES DE RECHERCHE
Nous avons interrogé le Cochrane Stroke Group Trials Register (Novembre 2010), le registre central Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (The Cochrane Library, Novembre 2009), PubMed (de 1965 à Novembre 2009), EMBASE (de 1980 à Novembre 2009) , CINAHL (de 1982 à Novembre 2009), PsycINFO (de 1872 à Novembre 2009), Scopus (de 1996 à Novembre 2009), Web of Science (de 1955 à Novembre 2009), la base de données des preuves en physiothérapie (Pedro), CIRRIE, REHABDATA, les dossiers d'essais en cours , et aussi cherché manuellement dans des revues spécialisées et dans les listes de référence.

CRITÈRES DE SÉLECTION
Les études contrôlées randomisées portant sur des adultes porteurs de déficits fonctionnels du membre supérieur suite à un AVC ont été retenues.

COLLECTE ET ANALYSE DES DONNÉES
Deux auteurs ont indépendamment sélectionné les études pour l'inclusion. Nous avons considéré comme mesure principale la capacité du bras à être utilisé pour des tâches appropriées (c'est à dire le fonctionnement du bras).

RÉSULTATS
Nous avons inclus six études impliquant 119 participants. Nous avons combiné les études qui évaluaient l'entrainement par visualisation mentale ajouté à un autre traitement par rapport à cet autre traitement administré seul. L'entrainement par visualisation mentale associée à un autre traitement apparaît plus efficace dans l'amélioration de la fonction du membre supérieur que cet autre traitement administré seul (Z = 3,48, p = 0,0005; différence moyenne standardisée (SMD) 1,37, intervalle de confiance 95% (IC) 0.60 à 2.15). Nous avons tenté des analyses des sous-groupes, basées sur l'ancienneté de l'AVC et la proportion de l'entrainement par visualisation mentale ; toutefois, le nombre de participants dans chaque groupe était faible. Nous avons relevé, au moyen de l'échelle PEDro, des niveaux de preuve entre 6 et 9 sur 10; nous avons estimé que les scores obtenus sont modestes.

CONCLUSIONS
Il existe un certain nombre de preuves suggérant que l'entrainement par visualisation mentale associé à un autre traitement de rééducation semble être bénéfique à l'amélioration de la fonction du membre supérieur post-AVC, comparativement au traitement de rééducation sans cet entrainement. Les preuves concernant l'amélioration de la récupération motrice et de la qualité du mouvement sont moins évidentes. Il n'y a pas de tendance nette concernant la proportion idéale de l'entrainement par visualisation mentale requis pour améliorer les résultats. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer l'effet de l'entrainement mental en post-AVC, le volume de l'entrainement nécessaire à l'amélioration des résultats et si ces effets se maintiennent à long terme. De nombreuses études actuellement en cours viendront bientôt améliorer la base de preuves.

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Adapted version of constraint-induced movement therapy promotes functioning in children with cerebral palsy: a randomized controlled trial
De Brito Brandao M, Mancini MC, Vaz DV, Pereira de Melo AP, Fonseca ST
Clinical Rehabilitation 2010 Jul;24(7):639-647


Une version adaptée de la thérapie par le mouvement avec contrainte induite améliore les capacités fonctionnelles des enfants IMC : une étude randomisée et contrôlée
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro: 8/10

OBJECTIF 
Evaluer les effets de la thérapie par le mouvement avec contrainte induite sur l'utilisation du bras atteint dans la vie quotidienne chez l'enfant IMC avec hémiplégie.

METHODE
Etude randomisée et contrôlée en simple aveugle. Les sujets : seize enfants IMC étaient attribués aléatoirement au groupe traitement (n =8, 4 garçons, 4 filles, âge moyen 5 ans et 6 mois) et au groupe contrôle (n =8, 4 garçons, 4 filles, âge moyenne 6 ans et 7 mois). Traitement : le bras non atteint des enfants du groupe traitement était restreint pendant 10 heures par jour et le bras atteint était sollicité d'une façon intensive pendant 3 heures par jour pendant deux semaines. Pour le groupe traitement il avait été ajouté une semaine de rééducation fonctionnelle bimanuelle à la suite de la thérapie par contrainte induite. Le groupe contrôle continuait a être prise en charge avec une rééducation classique pendant la période de l'étude.

MESURE 
Des évaluations avec la « Pediatric Evaluation of Disability Inventory » et une version adaptée de «  Jebsen-Taylor » étaient effectuées avant et après le traitement, et un mois après la fin du traitement. Un modèle linéaire général était utilisé pour évaluer les différences au niveau des améliorations des résultats, et le nombre des sujets nécessaires à traiter pour évaluer l'efficacité relative du protocole du traitement pour l'amélioration des capacités fonctionnelles et autonomie en soins auto-administrés.

RÉSULTATS 
Les résultats sont rapportés pour 15 enfants qui ont fini le traitement et l'évaluation. Les meilleurs résultats étaient observés dans le groupe traitement, au niveau des capacités fonctionnelles et du degré d'autonomie après le traitement ( d ( capacités fonctionnelles)= 1,61, p =0.0134; d( degré d'autonomie)=1.37; p =0.0001) évaluation un mois après traitement ( d ( capacités fonctionnelles)2.08, p =0.004;d( degré d'autonomie)=0.85; p =0.0016). Au niveau de l'amélioration de la dextérité aucune différence n'a été observée parmi les deux groupes. L'index peu élevé du nombre des sujets nécessaires à traiter (1.75 and 2.33) illustrait la relevance clinique du traitement effectué.

CONCLUSION
Le protocole utilisé associant thérapie par le mouvement avec contrainte induite et rééducation fonctionnelle bimanuelle avait été efficace dans l'amélioration des capacités fonctionnelles quotidiennes chez des enfants IMC.

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Rehabilitation with mental practice has similar effects on mobility as rehabilitation with relaxation in people with Parkinson’s disease: a multicentre randomised trial
Braun S, Beurskens A, Kleynen M, Schols J, Wade D
Journal of Physiotherapy 2011;57(1):27-34


Une rééducation associée à des exercices mentaux a les mêmes effets sur la mobilité des personnes ayant la maladie de Parkinson qu'une rééducation associée à de la relaxation : une étude multicentrique randomisée
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10.

OBJECTIF
Savoir si la mobilité des sujets parkinsoniens dans les tâches de la vie quotidienne est d'avantage améliorée par des exercices mentaux intégrés à une rééducation standard ou par un travail de relaxation lui aussi associé à cette rééducation classique.
De plus on souhaite savoir si la gravité de la maladie a une influence sur l'effet du traitement.

MÉTHODE
Utilisation d'une étude multicentrique randomisée et contrôlée.
Les participants étaient des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Pendant une période de six semaines, deux groupes ont reçu leur rééducation habituelle à laquelle on a ajouté, soit un entrainement mental (groupe expérimental), soit de la relaxation (groupe contrôle).
Les techniques d'imagination ont été enseignées en utilisant un protocole en quatre étapes. On a combiné visualisation du mouvement (en pensée) et réalisation d'activités motrices.
Les résultats ont été évalués à six semaines et à trois mois par le patient et par le thérapeute : ils concernaient la perception des performances à la marche (échelle visuelle analogique), le test « Timed Up and Go », et le test de marche sur 10 m (« 10m Walk Test »).
L'analyse principale a été réalisée en intention de traiter, répétée en tant que protocole de base pour l'analyse d'un sous-groupe de participants dont l'atteinte était inférieure à 3 sur l'échelle de Hoehn et Yahr.
Des équations d'estimation généralisées ont été utilisées pour analyser ces effets.

RÉSULTATS
47 participants ont été répartis soit dans un groupe témoin (n = 22), soit dans un groupe expérimental (n = 25). Aucun effet en faveur de l'entrainement mental n'a pu être détecté dans l'ensemble des mesures effectuées. Dans l'analyse du sous-groupe de participants ayant une atteinte moins sévère, le groupe expérimental montrait plus d'amélioration que le groupe contrôle, mais ce résultat n'était pas statistiquement significatif.

CONCLUSION
Dans cette étude, il n'a pas été retrouvé de différence entre les exercices mentaux et la relaxation associés à une rééducation standard.

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Motor recovery and cortical reorganization after mirror therapy in chronic stroke patients – a phase II randomized controlled trial 
Michielsen ME, Selles RW, van der Geest JN, Eckhardt M, Yavuzer G, Stam HJ, Smits M, Ribbers GM, Bussmann JB
Neurorehabilitation and Neural Repair 2011 Mar-Apr;25(3):223-233


Récupération motrice et réorganisation corticale après thérapie miroir chez des patients post-AVC en phase séquellaire: un essai contrôlé randomisé  de phase II
Essai clinique contrôlé randomisé de phase II. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

OBJECTIF
Evaluer les éventuels effets cliniques d'une thérapie miroir réalisée à domicile et la réorganisation corticale subséquente chez des patients en post-AVC avec parésie modérée d'un membre supérieur.

MÉTHODE
40 patients en phase séquellaire post-AVC (délai moyen après l'atteinte : 3,9 ans) ont été affectés aléatoirement à un groupe miroir (n = 20) ou à un groupe témoin (n = 20) puis ont pris part à un programme d'entrainement de 6 semaines.
Chaque groupe s'est entrainé une fois par semaine sous le contrôle d'un physiothérapeute dans un centre de rééducation et a effectué à domicile, des exercices 1 heure par jour, 5 fois par semaine.
Le critère principal d'évaluation des résultats était le score moteur de Fugl-Meyer (Fugl-Meyer Assessment : FMA). La force de préhension, la spasticité, la douleur, la dextérité, l'utilisation de la main dans la vie quotidienne ainsi que le niveau de qualité de vie ont été évalués en aveugle au départ, après le traitement et à 6 mois.
Les modifications des mécanismes d'activation neuronale ont été évalués par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) au départ et après le traitement dans un sous groupe disponible (groupe miroir, 12 ; groupe témoin, 9).

RÉSULTATS
Après traitement, le FMA a augmenté davantage dans le groupe miroir que dans le groupe témoin (3,6 ±1,5 P<0,05) mais cette amélioration n'a pas persisté au cours du suivi. Aucun changement n'a pu être relevé parmi les autres indices de mesures (tous les Ps>0,05). Les résultats des IRMf ont montré un décalage dans l'équilibre d'activation au sein du cortex moteur primaire, au profit de l'hémisphère affecté et ce, uniquement dans le groupe miroir (différence dans l'index de latéralité pondéré 0,40 ±0,39 et P<0,05).

CONCLUSION
Cette étude de phase II a mis en évidence une certaine efficacité de la thérapie miroir chez des patients ayant été anciennement victime d'un AVC. Elle est la première à associer thérapie miroir et réorganisation corticale. D'autres recherches devront à l'avenir déterminer l'intensité optimale et la durée de cette thérapie pour que les améliorations persistent et se généralisent à d'autres domaines fonctionnels.

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What works in falls prevention after stroke: a systematic review and meta-analysis
Batchelor F, Hill K, Mackintosh S, Said C
Stroke 2010 Aug;41(8):1715-1722


Qu'est-ce-qui fonctionne pour prévenir les chutes après un accident vasculaire cérébral? Une revue systématique et  méta-analyse
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE ET OBJECTIF
Les chutes sont fréquentes après un accident vasculaire cérébral (AVC). Malgré les preuves montrant que les interventions mono ou plurifactorielles réduisent les chutes chez les personnes âgées, cette question reste peu explorée lorsqu'elle se rapporte aux patients après un AVC.
Une prévention des chutes efficace est susceptible de prévenir les blessures, d'améliorer la qualité de vie et de diminuer le risque d'apparition de peur de la chute ainsi que la limitation des activités.
Le but de cet article était d'examiner et d'intégrer une recherche des preuves relatives aux interventions permettant de réduire les chutes après un AVC.

MÉTHODES
Les études publiées évaluant les interventions visant à réduire les chutes des patients après un AVC ont été extraites et examinées selon des critères prédéterminés. Les études incluses ont été évaluées de manière indépendante.
La qualité des essais cliniques a été évaluée avec le Physiotherapy Evidence Database score.
La mise en commun des résultats a été effectuée pour des interventions similaires avec des résultats comparables entre eux en utilisant la méthode de l'inverse de la variance.

RÉSULTATS
13 études répondaient aux critères d'inclusion, avec une possibilité de mise en commun des résultats pour 2 types d'intervention seulement.
La qualité des études incluses était variable avec un biais important portant sur l'absence d'aveuglement des participants et de ceux réalisant l'intervention.
Une variabilité des rapports des données de chutes a été constatée dans les différentes études.
La seule intervention ayant montré son efficacité pour réduire les chutes a été l'apport de vitamine D chez les femmes victimes d'un AVC, dans un environnement institutionnel. D'autres interventions n'étaient pas plus efficaces que les soins habituels.

CONCLUSIONS
Les risque de chute est important chez les personnes ayant été victimes d'un AVC, mais dans cette revue, la seule intervention qui a montré son efficacité pour réduire les chutes a été l'apport de vitamine D.
Des outils de mesures cohérents permettrait des comparaisons entre les différentes études.
De plus, des recherches supplémentaires sont requises, évaluant une large gamme d'interventions mono ou plurifactorielles ayant pour but de prévenir les chutes des personnes après un AVC.

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Tags : AVC Chute

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Fall and balance outcomes after an intervention to promote leg strength, balance, and walking in people with diabetic peripheral neuropathy: "feet first" randomized controlled trial [with consumer summary]
Kruse RL, Lemaster JW, Madsen RW.
Physical Therapy 2010 Nov;90(11):1568-1579


Résultats au niveau de l'équilibre et des chutes après un programme pour promouvoir la force des membres inférieurs, l'équilibre et la marche chez les personnes diabétiques présentant une neuropathie périphérique: un ECR "Feet First"
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

CONTEXTE
L’exercice en charge a été déconseillé pour les personnes avec diabète mellitus et neuropathie périphérique ( DM+PN). Cependant, les personnes avec diabète mellitus et insensibilité des pieds ont un risque de chute accru. Les exercices des membres inférieurs et la rééducation de l'équilibre réduisent le risque de chute chez les personnes âgées. On ignore si les personnes avec neuropathie ressentent des bienfaits similaires.

OBJECTIF
Evaluer les effets de l'exercice en charge sur l'ulcère du pied chez les personnes avec DM+PN, les effets de l'exercice des membres inférieurs et de la marche sur l'équilibre, la force musculaire des membres inférieurs et l’incidence sur le nombre de chutes étaient déterminées.

METHODE
L'étude était, en simple aveugle, randomisée et contrôlée, sur une durée de 12 mois. La première partie de l'étude était faite dans des cabinets de physiothérapie, et la deuxième partie à domicile. Les participants étaient 79 personnes qui étaient pour la plupart sédentaires, qui avaient DM+PN, et qui étaient assignées d'une façon aléatoire dans le groupe témoin (n= 38) ou dans le groupe expérimental (n= 41). La première partie de l'étude incluait renforcement des membres inférieurs, exercices d’équilibre et un programme progressif et auto-contrôlé de marche ; la deuxième partie incluait un suivi téléphonique pour motiver les patients. Les deux groupes ont reçu des soins réguliers de pédicure, éducation sur les soins des pieds, et huit séances avec un physiothérapeute. Les mesures prises étaient la force musculaire, l'équilibre, et un rapport du nombre de chutes des participants pendant l'année qui a suivi le début de l'étude.

RÉSULTATS
Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes au niveau du nombre de chutes pendant la durée de temps de suivi. Après 12 mois, il y avait une petite augmentation au niveau du temps pendant lequel les participants du groupe expérimental pouvaient rester sur un pied avec les yeux fermés. Aucune des autres données sur la force ou l’équilibre ne différait entre les deux groupes. Limites de l’étude : cette étude était conçue pour détecter des différences au niveau de l’activité physique et non pas au niveau de la diminution du risque de chute. L’intensité des exercices était insuffisante pour améliorer la force et l’équilibre chez cette population.

CONCLUSIONS
Ce programme d’entraînement avait eu un effet minime au niveau de l’équilibre et de la force musculaire des membres inférieurs des participants. L’augmentation des activités physiques en charge n’altérait pas la fréquence des chutes pour les participants dans le groupe expérimental par rapport au groupe témoin. Les personnes sédentaires et qui ont DM+PN semblent pouvoir augmenter le degré d’activité physique sans pour autant augmenter le risque de chute.

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A randomised controlled trial of a home based exercise programme to reduce the risk of falling among people with Parkinson's disease
Ashburn A, Fazakarley L, Ballinger C, Pickering R, McLellan LD, Fitton C
Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry 2007 Jul;78(7):678-684


Réduction du risque de chute par un programme d'exercices à domicile pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson: un essai clinique randomisé
Essai Clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro: 8/10

OBJECTIF
Évaluer l'efficacité d'un programme à domicile d'exercices et de stratégies personnalisés pour les personnes présentant une maladie de Parkinson (MP) et chutant de façon répétée.

METHODE
Critères d'inclusion: Patients avec un diagnostic confirmé de MP idiopathique, autonomes, vivant à domicile, ayant chuté plus d'une fois au cours des 12 mois précédents et ne présentant pas d'atteintes cognitives majeures.
Les soins habituels ont été comparés avec un programme à domicile d'exercices et de stratégies pendant 6 semaines.
Le résultat principal était l'évaluation des taux de chute à 8 semaines et 6 mois.
Les chutes ont également étaient examinés selon 3 critères: chutes répétées/ presque-chutes répétées/ chutes avec blessures.
La Functional Reach, le test d'équilibre de Berg, le Parkinson Disease Self-assessment Scale et le Euro Quol ont été évalués par un évaluateur en aveugle.

RESULTATS
Les participants ont été randomisés dans le groupe « exercices » (n=70) et dans le groupe contrôle (n=72).
Il y avait une tendance constante à la diminution du taux de chute pour le groupe « exercices » à 8 semaines mais également à 6 mois, ainsi qu'une baisse à 6 mois des taux de chute avec blessures nécessitant des soins médicaux.
La baisse des taux des « presque-chutes » répétées était évidente pour le groupe « exercices » à 8 semaines (p=0,004) et à 6 mois (p=0,007).
Il y avait un effet positif des exercices à 6 mois sur la Functional Reach (p=0,009) et la qualité de vie (p=0,033).
Aucune différence significative n'a été observée sur les autres mesures de résultats secondaires.

CONCLUSION
Il y avait une tendance en faveur de la réduction des chutes et des blessures par chutes avec un effet positif des exercices sur les « presque-chutes » et la qualité de vie.

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Effectiveness of stretch for the treatment and prevention of contractures in people with neurological conditions: a systematic review [with consumer summary]
Katalinic OM, Harvey LA, Herbert RD
Physical Therapy 2011 Jan;91(1):11-24


Efficacité des étirements dans le traitement et la prévention des rétractions musculaires chez les personnes souffrant de troubles neurologiques : une revue systématique
Revue Systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les rétractions musculaires sont une complication invalidante des troubles neurologiques qui sont traitées habituellement par l'étirement.

OBJECTIF
Le but de cette revue systématique était de déterminer l'efficacité des étirements dans le traitement et la prévention de ces rétractions. Cette revue fait partie d'une revue Cochrane plus détaillée. Seuls les résultats des études incluant des patients avec des troubles neurologiques sont rapportés ici.

METHODE
Source des données :
Des recherches électroniques ont été réalisées en juin 2010 dans les bases de données informatisées suivantes :
- Cochrane Central Register of Controlled Trials
- Database of Abstracts of Reviews of Effects (DARE)
- Health Technology Assessment Database (HTA)
- Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature (CINAHL)
- EMBASE
- SCI-EXPANDED
- PEDro
Critères d'inclusion :
La revue a inclus les essais contrôlés randomisés et les essais cliniques contrôlés portant sur l'utilisation des étirements afin de traiter ou de prévenir les rétractions chez des personnes souffrant de troubles neurologiques.
Méthodes d'évaluation et de synthèse :
Deux examinateurs ont sélectionné indépendamment les études, ont extrait les données et ont évalué le risque de biais. Les premières mesures de résultat étaient la mobilité articulaire (amplitude de mouvement) et la qualité de vie. Les secondes mesures de résultat étaient la douleur, la spasticité, la limitation des activités et la limitation de la participation.
Les méta-analyses ont été effectuées en utilisant des modèles à effets aléatoires.

RESULTATS
25 études correspondaient aux critères d'inclusion.
Ces études fournissent des preuves de qualité moyenne que les étirements ont un petit effet immédiat sur la mobilité articulaire (différence moyenne 3, IC 95% 0 à 5) et des preuves de haute qualité que les étirements n'ont que peu ou pas d'effets à court ou long terme sur la mobilité articulaire. (différence moyenne 1 et 0, IC 95% respectivement 0 à 3 et -2 à 2).
Il y a peu ou aucun effet des étirements sur la douleur, la spasticité et la limitation des activités.

LIMITE
Aucune étude portant sur les effets des étirements au delà de 6 mois n'a été trouvée.

CONCLUSION
Des étirements réguliers ne produisent de changements cliniques importants sur la mobilité articulaire, la douleur, la spasticité ou la limitation des activités chez les personnes souffrant de troubles neurologiques.

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The effect of balance training on balance performance in individuals poststroke: a systematic review
Lubetzky-Vilnai A, Kartin D
Journal of Neurologic Physical Therapy 2010 Sep;34(3):127-137


Effet de la rééducation de l'équilibre sur les performances d'équilibration des personnes après un accident vasculaire cérébral: une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE ET OBJECTIF
L'accident vasculaire cérébral (AVC) est une des principales causes d'invalidité à long terme, et les troubles de l'équilibre après un AVC sont fortement associés au futur état fonctionnel et à la récupération. Jusqu'à récemment, peu de preuves justifiaient l'utilisation de la rééducation de l'équilibre pour améliorer les performances d'équilibration de cette population. Les informations sur la posologie optimale des exercices faisaient également défaut.
Cette revue a évalué les données récentes relatives à l'effet de la rééducation de l'équilibre sur les performances d'équilibration de personnes ayant subi un AVC, en phase de récupération. Sur les bases de cette preuve, des recommandations concernant la prescription d'exercices pour ce type de programme sont proposées.

METHODES
Une recherche systématique a été effectuée dans la littérature publiée entre Janvier 2006 et Février 2010, à partir de combinaisons multiples d'interventions (par exemple « exercice »), du type de population (par exemple « AVC »), et des résultats (par exemple « équilibre »).
Les critères d'inclusion d'une étude était la présence d'au moins 1 exercice d'équilibre permanent dans la prise en charge et la présence dans l'étude d'un résultat évaluant l'équilibre.

RESULTATS
22 études publiées répondaient aux critères d'inclusion.
Des preuves modérées ont été trouvées concernant l'amélioration des performances d'équilibration pour les participants bénéficiant de séances individuelles (un patient pour un praticien) de rééducation de l'équilibre en phase aiguë post-AVC, mais aussi pour la rééducation de l'équilibre, individuelle ou en groupe, chez les participants en phase sub-aigüe ou en phase séquellaire.
Des preuves modérées suggèrent aussi qu'en période aigüe, une rééducation intensive de l'équilibre 2 à 3 fois par semaine serait suffisante; alors que 90 minutes ou plus de rééducation par jour 5 fois par semaine serait excessif.

DISCUSSION ET CONCLUSIONS
Cette revue se base sur l'utilisation de la rééducation de l'équilibre pour améliorer les performances d'équilibration des personnes ayant subi un AVC de gravité moyenne. Des études futures de haute qualité devraient étudier les effets de la rééducation chez des personnes présentant une déficience grave, des complications et/ou une comorbidité associées, ou des atteintes de l'équilibre particulières (par exemple cérébelleuse ou vestibulaire). Le dosage optimal de la rééducation devrait aussi être davantage étudié. Des études avec des suivis à long terme sont nécessaires pour évaluer les résultats relatifs à la participation de la collectivité et la réduction du risque de chute.

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The influence of the therapist-patient relationship on treatment outcome in physical rehabilitation: a systematic review [with consumer summary]
Hall AM, Ferreira PH, Maher CG, Latimer J, Ferreira ML
Physical Therapy 2010 Aug;90(8):1099-1110


L'influence de la relation thérapeute-patient dans le résultat du traitement en réhabilitation physique: une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
On a montré qu'il y avait un lien entre l'alliance de travail ou lien de collaboration entre le client et le psychothérapeute, et le résultat d'une psychothérapie.

OBJECTIF
Le but de cette étude était de déterminer si il existe un lien entre l'alliance de travail et les résultats dans le domaine de la réadaptation physique.

METHODE
Source des données:
Une recherche sensible de 6 bases de données a identifié 1600 titres au total.
Sélection des études:
Les études prospectives de patients suivis en réadaptation physique ont été sélectionnées pour cette revue systématique.
Extraction des données:
Pour chaque étude incluse, des données descriptives sur les participants, les interventions, les mesures d'alliance et de résultat (ainsi que les données de corrélation pour l'alliance et les résultats) ont été extraits.
Synthèse des données:
13 études incluant des patients souffrant de lésions cérébrales, de troubles musculosquelettiques, de maladie cardiaques ou de pathologies multiples ont été extraites. Divers résultats ont été mesurés, comprenant la douleur, le handicap, la qualité de vie, la dépression, l'observance et la satisfaction du traitement.
L'alliance a été le plus souvent mesurée avec le « Working Alliance Inventory », qui a été évalué par le patient et le thérapeute au cours de la 3ème ou 4ème séance de traitement.

RESULTATS
Les résultats indiquent que l'alliance est positivement associée:
1- à l'observance du traitement chez les patients souffrant de lésions cérébrales et les patients atteints de pathologies multiples recherchant la physiothérapie.
2- aux symptômes dépressifs chez les patients atteints de maladies cardiaques et ceux souffrant de lésions cérébrales.
3- à la satisfaction du traitement chez les patients présentant des troubles musculosquelettiques.
4- la fonction physique chez les patients âgés et ceux souffrant de lombalgies chroniques.

LIMITES
Parmi les études homogènes, il n'y avait pas suffisamment de données collectées pour permettre la mise en commun des résultats.

CONCLUSIONS
A partir de cette revue, l'alliance entre le thérapeute et le patient semble avoir un effet positif sur les résultats du traitement dans le domaines de la réadaptation physique; cependant plus de recherche est nécessaire pour déterminer l'importance de ce lien.

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