Chronic shoulder pain of myofascial origin: a randomized clinical trial using ischemic compression therapy
Hains G, Descarreaux M, Hains F
Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics 2010 Jun;33(5):362-369


Douleur chronique d'épaule d'origine myofasciale : une étude clinique randomisée utilisant la thérapie par compression ischémique
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 9/10.

OBJECTIF
L'objectif de cette étude clinique était d'évaluer l'effet de 15 traitements de thérapie myofasciale utilisant une compression ischémique sur des points gâchettes chez des patients ayant une douleur chronique à l'épaule.

MÉTHODES
Quarante et un patients ont reçu 15 traitements expérimentaux composés de compressions ischémiques sur des points gâchettes situés dans les muscles sus-épineux, sous-épineux, deltoïde, et sur le tendon du biceps. Dix-huit patients ont reçu le traitement témoin composé de 15 traitements de compression ischémique sur des points gâchettes situés dans les régions cervicale et thoracique haute. Sur les 18 patients formant le groupe contrôle, 16 ont reçu les 15 traitements expérimentaux après le traitement de contrôle initial.
Les résultats ont été mesurés par un questionnaire validé comportant 13 questions évaluant la douleur d'épaule et la déficience fonctionnelle.
Un second questionnaire a été utilisé pour évaluer l'amélioration perçu par le patient, en utilisant une échelle allant de 0% à 100%. Les résultats ont été mesurés pour les deux groupes à l'inclusion après 15 traitements, 30 jours après le dernier traitement et, enfin, pour le groupe expérimental seulement, 6 mois plus tard.

RÉSULTATS
Une interaction significative groupe x temps a été observée après les 15 premiers traitements, ce qui indique que le groupe expérimental a eu une réduction significative du score Shoulder Pain and Disability Index (SPADI) par rapport au groupe contrôle (62% contre 18% d'amélioration). Par ailleurs, la perception d'amélioration par les patients a été plus élevée dans le groupe expérimental, après 15 traitements (75% contre 29%). Enfin, les sujets du groupe témoin ont considérablement réduit leurs scores SPADI après crossover (55%).

CONCLUSION
Les résultats de cette étude suggèrent que la thérapie myofasciale utilisant la compression ischémique de points gâchettes à l'épaule peut réduire les symptômes de patients souffrant de douleurs chroniques d'épaule.

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Clinical outcomes of exercise in the management of subacromial impingement syndrome: a systematic review
Kelly SM, Wrightson PA, Meads CA
Clinical Rehabilitation 2010 Feb;24(2):99-109


Résultats cliniques des exercices dans la prise en charge du syndrome du conflit sous-acromial : une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Evaluer les résultats cliniques des types d’exercices dans la prise en charge du syndrome du conflit sous-acromial.

MODELE
Revue systématique des essais contrôlés randomisés.

METHODE
Les études ont été identifiées à partir de bases de données consultées jusqu’à mai 2009 : MEDLINE, EMBASE, CINAHL, Sports Discus, PEDro, AMED, Cochrane Library, National Research Register et Index Chiropractic Literature. Deux examinateurs ont sélectionné les études répondant aux critères d’inclusion. La qualité méthodologique des études inclues était évaluée indépendamment par deux examinateurs utilisant l’outil PEDro d’évaluation de la qualité.

RESULTATS
Huit études avec des tailles d’échantillon allant de 14 à 125 ont été inclues dans la revue systématique et leur contenu a été évalué. Quatre articles ont atteint un score de 6 ou plus indiquant une bonne qualité, et les 4 restants ont atteint 4 ou moins indiquant une faible qualité. La synthèse a seulement montré des preuves limitées soutenant l’utilisation des exercices dans le traitement du syndrome du conflit sous-acromial.

CONCLUSION
Il est nécessaire de poursuivre d’autres essais cliniques bien définis sur les interventions d’exercices spécifiques dans le traitement des dysfonctionnements de l’épaule incluant le syndrome du conflit sous-acromial.

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Manual therapy and exercise for impingement related shoulder pain
Author/Association: Braun C, Hanchard NCA
Physical Therapy Reviews 2010 Apr;15(2):62-83


Thérapie manuelle et exercices dans le traitement des douleurs d’épaule avec syndrome sous acromial
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les plaintes d'épaule sont parmi les causes les plus communes de douleur musculosquelletiques . Elles sont potentiellement invalidantes, elles sont des causes fréquentes d'absentéisme au travail et de réclamations de prestations d’assurances maladie.
Un des sous-types les plus répandus de douleur d'épaule est le syndrome sous acromial. Celui-ci est souvent traité par de la kinésithérapie, avec de la thérapie manuelle « active» et des exercices de stabilisation.

OBJECTIFS
Evaluer l'efficacité de la thérapie manuelle et des exercices pour améliorer la douleur, l'incapacité et la fonction chez des sujets avec un syndrome sous acromial.

MÉTHODES
Une revue systématique a été conduite incluant des revues systématiques, des essais cliniques quasi-randomisés et randomisés contrôlés publiés jusqu'à octobre 2008. Les recherches ont inclus la Base de données Cochrane de Revues Systématiques, le Registre Central Cochrane d'Essais cliniques Contrôlés, Medline, Embase, Cinahl et Pedro. La qualité méthodologique et le risque de biais ont été évalués avec des outils appropriés. Tous les résultats ont été analysés et discutés d'une façon critique et des conclusions sommaires formulées.

RÉSULTATS
Huit revues systématiques et six essais cliniques contrôlés randomisés ont été inclus. La qualité méthodologique et le risque de biais autant que les populations et les paramètres de traitement ont varié. L'hétérogénéité clinique a empêché la méta analyse, ainsi toutes les conclusions ont fait l’objet de rapports écrits. La recherche incluse fournit une preuve limitée pour soutenir l'utilisation de la thérapie manuelle et de programmes d'exercices pour le syndrome sous acromial. Ceci concerne principalement les stades subaiguës et chroniques et l'efficacité de court à moyen terme.

CONCLUSIONS
La thérapie manuelle et les exercices semblent efficaces pour le syndrome sous acromial, mais le changement de la qualité méthodologique et le risque de biais des revues et essais cliniques justifient une prudence dans l'interprétation des résultats. Il y a un besoin de nouvelle recherche primaire de bonne qualité.

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A randomized controlled trial investigating the effects of craniosacral therapy on pain and heart rate variability in fibromyalgia patients [with consumer summary]
Castro-Sanchez AM, Mataran-Penarrocha GA, Sanchez-Labraca N, Quesada-Rubio JM, Granero-Molina J, Moreno-Lorenzo C
Clinical Rehabilitation 2011 Jan;25(1):25-35


Une étude contrôlée randomisée évaluant les effets de la thérapie crânio-sacrée sur la douleur et sur la variabilité du rythme cardiaque chez des patients fibromyalgiques
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10.

CONTEXTE
La fibromyalgie est un trouble musculo-squelettique répandu associant sensibilité mécanique généralisée, fatigue, sommeil non réparateur, humeur dépressive et dysfonctionnement global du système nerveux autonome : tachycardie, intolérance posturale, phénomènes de type syndrome de Raynaud et diarrhée.

OBJECTIF
Déterminer les effets de la thérapie cranio-sacrée sur des points de tension sensibles au toucher et sur la variabilité du rythme cardiaque chez des patients atteints de fibromyalgie.

MÉTHODE
Etude contrôlée randomisée.
92 patients atteints de fibromyalgie ont été assignés au hasard à un groupe avec intervention ou à un groupe placebo. Ils ont suivi des traitements pendant 20 semaines. Le groupe avec intervention a reçu un protocole de thérapie crânio-sacrée et le groupe placebo a reçu un traitement factice avec du matériel de magnétothérapie déconnecté. Les niveaux d'intensité de la douleur ont été déterminés en évaluant les points sensibles ; les variations du rythme cardiaque ont été enregistrés par Holter sur 24 heures.

RÉSULTATS
Après 20 semaines de traitement, le groupe avec intervention a montré une réduction significative de la douleur sur 13 des 18 points sensibles (p <0,05). Des différences significatives de la variance des intervalles RR dans le temps, de l'écart type correspondant et de l'impression clinique générale d'amélioration par rapport aux valeurs initiales ont été observées dans le groupe avec intervention, mais pas dans le groupe placebo. A deux mois et à un an après le traitement, le groupe avec intervention a montré des différences significatives par rapport aux valeurs initiales dans la sensibilité des points au niveau de l'occiput gauche, du côté gauche au niveau du rachis cervical bas, de épicondyle gauche et du grand trochanter gauche ainsi que des différences significatives de la variance des intervalles RR dans le temps, de l'écart type correspondant et de l'impression clinique générale d'amélioration.

CONCLUSION
La thérapie cranio-sacrée a amélioré les symptômes douloureux à moyen terme chez les patients atteints de fibromyalgie.

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Spinal manipulations for cervicogenic headaches : a systematic review of randomized clinical trials
Posadzki P., ErnstE.
Headache, 2011 Jul-Aug;51(7):1132-9


Les manipulations vertébrales pour les maux de têtes cervicogènes : une revue systématique d’essais cliniques randomisés
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
L’objectif de cette revue systématique était d’évaluer l’efficacité des manipulations vertébrales comme option de traitement des maux de têtes cervicogènes.

MÉTHODE
Sept bases de données ont été explorées depuis leur création et ce jusqu’à février 2011. Tous les essais randomisés qui investiguaient les manipulations vertébrales effectuées par tout type de professionnel de santé pour traiter les maux de têtes cervicogènes ont été pris en considération. La sélection des études, l’extraction des données, et la validation ont été effectuées indépendamment par deux évaluateurs.

RÉSULTATS
Neuf essais cliniques randomisés (ECRs) correspondaient aux critères d’inclusions. Leur qualité méthodologique était majoritairement faible. Six ECRs ont suggéré qu’une manipulation vertébrale est plus efficace comparée à une thérapie physique, au massage, à une thérapie médicamenteuse ou à l’absence de traitement. Trois ECRs n’ont pas montré de différences sur la douleur, la durée et la fréquence des maux de tête comparée à un placebo, une manipulation, une thérapie physique, au massage ou à une liste d’attente contrôle. Un contrôle adéquat pour l’effet placebo a eu lieu dans une ECR seulement, et cet essai n’a pas montré de bénéfices en faveur des manipulations vertébrales comparées à l’effet placebo. La majorité des ECRs n’apportaient pas de détails sur des effets indésirables des manipulations.

CONCLUSION
Il y a peu d’ECRs rigoureuses qui ont testé l’efficacité des manipulations vertébrales pour traiter les maux de têtes cervicogènes. Les résultats sont mixes et le seul essai qui a comparé les manipulations à un placebo valide n’a pas montré de différences. En conclusion, la valeur thérapeutique de cette approche reste incertaine.

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Localised application of vibration improves passive knee extension in women with apparent reduced hamstring extensibility: a randomised trial
Bakhtiary AH, Fatemi E, Khalili MA, Ghorbani R
Journal of Physiotherapy 2011;57(3):165-171


L’application localisée de vibrations améliore l’extension passive du genou chez les femmes avec une extensibilité réduite visible des ischio-jambiers : un essai randomisé
Essai contrôlé randomisé. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

QUESTION
Est-ce que l’application localisée de vibrations sur les ischio-jambiers améliore l’extensibilité des ischio-jambiers ?

MODELE
Essai contrôlé randomisé avec répartition dissimulée, analyse en intention de traiter et évaluateur aveugle.

PARTICIPANTS
30 femmes non-athlétiques (âgées de 18 à 22 ans) avec extensibilité des ischio-jambiers diminuée bilatéralement.

INTERVENTION
Le groupe expérimental a reçu 3 sessions d’application localisée de vibrations par semaine pendant 8 semaines. A chaque session, 3 séries de vibrations ont été appliquées sur les muscles ischio-jambiers droits et gauches. Le groupe contrôle a continué leurs activités quotidiennes habituelles. Il a été demandé aux deux groupes de ne pas faire d’exercices spécifiques pendant la période des 8 semaines d’intervention.

MESURES DES RESULTATS
L’extensibilité des muscles ischio-jambiers a été mesurée bilatéralement au départ et à la fin de la période d’intervention de 8 semaines en mesurant l’extension passive du genou en décubitus dorsal avec la hanche à 90° de flexion.

RESULTATS
Au départ, la moyenne du déficit d’extension du genou était de 27° (écart-type : 9) dans le groupe expérimental et 24° (écart-type : 8) dans le groupe contrôle. A 8 semaines, cela a changé à 13° (écart-type : 5) dans le groupe expérimental et à 23° (écart-type : 9) dans le groupe contrôle. Il y a eu un effet significatif du traitement : la moyenne de la différence inter-groupes était de 13° (intervalle de confiance à 95% : 11 à 16).

CONCLUSION
Un programme de 8 semaines d’application localisée de vibrations sur les muscles ischio-jambiers réduit significativement le déficit d’extension de genou chez les femmes ayant une réduction d’amplitude au test d’extension passive du genou.

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Acute low back pain with radiculopathy : a double-blind, randomized, placebo-controlled study
Konstantinovic L.M., Kanjuh Z.M., Milovanovic A.N., Cutovic M.R., Djurovic A.G., Savic V.G., Dragin A.S., Milovanovic N.,D.
Photomed Laser Surg. 2010 Aug;28(4):553-60


Lombalgie aiguë avec radiculopathie : une étude contrôlée par placebo,  randomisée et en double-aveugle
Essai clinique. Score sur l’échelle méthologique PEDro : 10/10.

OBJECTIF
Le but de cette étude était d’investiguer les effets cliniques d’une Low-Level Laser Therapy (LLLT) chez des patients ayant une lombalgie aigue avec radiculopathie.

CONTEXTE
La lombalgie aigue avec radiculopathie est associée à des douleurs, à un handicap fonctionnel et au rôle majeur de l’inflammation dans la pathogénie de cette affection. La LLLT a montrée des effets anti-inflammatoires significatifs dans plusieurs études.

MATÉRIEL ET MÉTHODE
Une étude randomisée, contrôlée par un placebo et en double aveugle a été effectuée sur 546 patients. Le groupe A (182 patients) a été traité avec de la nimesulide 200mg/jour et par LLLT ; Le groupe B (182 patients) a été traité avec de la nimesulide uniquement ; et le groupe C (182 patients) a été traité avec de la nimesulide 200mg/jour et par un Laser placebo. La LLLT a été appliquée en arrière du segment vertébral symptomatique en utilisant une méthode stationnaire par contact sur la peau. Les patients étaient traités 5 fois par semaines, pour un total de 15 traitements, avec les paramètres suivants : longueur d’onde 904nm, fréquence 5000Hz ; puissance moyenne de la diode 100-mW, densité de puissance 20 mW/cm² et dose de 3 J/cm² ; le temps de traitement était de 150 secondes pour une dose totale de 12 J/cm². Les variables étudiées étaient : l’intensité de douleur mesurée par une échelle visuelle analogique ; l’amplitude de mouvement lombaire par le test de Schober modifié ; handicap fonctionnel avec le score d’Oswestry et la qualité de vie par le questionnaire de santé de 12 item (SF-12). Les sujets étaient évalués avant et après le traitement. Les analyses statistiques ont été faites avec SPSS 11.5.

RESULTATS
Des différences statistiquement significatives ont été trouvées sur toutes les variables mesurées (p< 0,001), mais elles étaient plus importante dans le groupe A que dans le groupe B (p<0,0005) et C (p<0,0005). Les résultats dans le groupe C étaient meilleur que dans le groupe B (p<0,0005).

CONCLUSION
Les résultats de cette étude montrent une meilleure amélioration des patients ayant une lombalgie aigue traitée par LLLT utilisé comme adjuvant thérapeutique.

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Efficacy of knee braces and foot orthoses in conservative management of knee osteoarthritis
Raja K, Dewan N
American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation 2011 Mar;90(3):247-262


Efficacité des attelles de genou et des orthèses plantaires dans la prise en charge conservatrice de l'arthrose de genou.
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Une analyse systématique a été menée sur l'efficacité des attelles de genou et des orthèse plantaires dans la prise en charge conservatrice de l'arthrose du genou.

MÉTHODE
La qualité méthodologique des essais cliniques randomisés, essais cliniques contrôlés, et des études d'observation a été systématiquement passée en revue en utilisant la "Structured Effectiveness Quality Evaluation Scale" (évaluation de la qualité et de l'efficacité). 25 études ont satisfait aux critères d'inclusion. Les orthèses utilisées dans les études incluaient des attelles de genou de 2ème génération, des attelles de genou "type valgus" (soulagement du compartiment interne), des attelles fonctionnelles de décharge, des attelles en tissu souple, des semelles avec un strapping subtalaire et un calage latérale, des semelles avec cale médiale, et des chaussures spécialisées.

RÉSULTATS
Les résultats suggèrent que les attelles de genou et les orthèses plantaires sont efficaces pour diminuer la douleur, la raideur articulaire, et le dosage médicamenteux. Elles améliorent aussi la proprioception, l'équilibre, l'échelle Kellgren/Lawrence, et les scores concernant la fonction physique pour des sujets présentant une arthrose du genou avec varus ou valgus.

CONCLUSION
Les attelles de genou et les orthèses plantaires devraient être prudemment considérées comme un traitement conservatif pour soulager la douleur et la raideur et améliorer la fonction physique pour des personnes avec de l'arthrose de genou. Les conclusions de cette revue sont limitées par des considérations méthodologiques comme la faible qualité des essais et l'hétérogénéité des interventions.

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Effectiveness of prolonged use of continuous passive motion (CPM), as an adjunct to physiotherapy, after total knee arthroplasty
Lenssen TAF, van Steyn MJA, Crijns YHF, Waltje EMH, Roox GM, Geesink RJT, van den Brandt PA, de Bie RA
BMC Musculoskeletal Disorders 2008 Apr 29;9(60):Epub


Efficacité de l’utilisation prolongée de la mobilisation passive continue (MPC), comme adjuvant à la kinésithérapie, après prothèse totale de genou
Essai contrôlé randomisé. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

CONTEXTE
Une rééducation adéquate et intensive est une importante nécessité pour la réussite de la prothèse totale de genou. Bien que la recherche suggère que la mobilisation passive continue (MPC) devrait être mise en œuvre dans la première phase de rééducation après chirurgie, il y a un important débat sur la durée de chaque session et sur la période totale d’application de la MPC. Une revue Cochrane sur ce sujet concluait que l’utilisation à court terme de la MPC conduit à une plus grande amplitude à court terme. Elle suggérait aussi, cependant, que de futures recherches devraient se concentrer sur la période du traitement au cours de laquelle la MPC doit être administrée.

MÉTHODE
Dans un essai contrôlé randomisé, nous avons étudié l’efficacité de la MPC prolongée utilisée à domicile comme un adjuvant à la kinésithérapie standardisée. L’efficacité a été évaluée en terme d’améliorations rapides de l’amplitude du mouvement et de la récupération fonctionnelle, mesurée à la fin de la période de traitement actif, 17 jours après la chirurgie. Soixante patients avec gonarthrose ayant été opérés d’une prothèse totale de genou et ayant connu une diminution précoce de la flexion post-opératoire ont été randomisés en deux groupes. Le groupe expérimental a reçu la MPC + kinésithérapie pendant 17 jours après chirurgie, alors que le groupe soins habituels a reçu le même traitement pendant la phase d’hospitalisation (à savoir environ 4 jours), suivi par de la kinésithérapie seule (soins habituels) dans les deux premières semaines après la sortie de l’hôpital. De 18 jours à trois mois après chirurgie, les deux groupes ont reçu de la kinésithérapie standardisée. Les principaux objectifs de la kinésithérapie était la récupération fonctionnelle (par exemple, la déambulation) et regagner l’amplitude du genou.

RÉSULTATS
L’utilisation prolongée de la MPC a légèrement amélioré à court terme l’amplitude chez les patients avec amplitude limitée au moment de la sortie de l’hôpital après prothèse totale de genou lorsqu’elle est ajoutée à un programme de kinésithérapie semi-standard. Les évaluations à 6 semaines et à trois mois après chirurgie n’ont trouvé aucun effet à long terme de cette intervention. Nous n’avons pas non plus détecté de bénéfices fonctionnels de l’amélioration de l’amplitude à chaque résultat d’évaluation.

CONCLUSION
Bien que les résultats indiquent que l’utilisation prolongée de la MPC pourrait avoir un petit effet à court terme sur l’amplitude, l’habituelle utilisation prolongée de la MPC chez les patients avec amplitude limitée à la sortie de l’hôpital devrait être reconsidérée, puisque ni d’effets à long terme ni de transfert à une meilleure performance fonctionnelle n’ont été détectés.

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The effectiveness of interventions in the management of patients with primary frozen shoulder
Rookmoneea M, Dennis L, Brealey S, Rangan A, White B, McDaid C, Harden M
Journal of Bone and Joint Surgery -- British Volume 2010 Sep;92(9):1267-1272


Efficacité des interventions dans la prise en charge des patients avec une épaule gelée en phase primaire
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Il y a un grand nombre de types de traitement utilisés dans la prise en charge de l'épaule gelée, mais il n'existe pas de consensus sur la meilleure façon de gérer les patients atteints de cette affection douloureuse et invalidante.

MÉTHODE
Nous avons effectué une revue sur les preuves d'efficacité des interventions utilisées dans la prise en charge des épaules gelées en phase primaire en utilisant la base de données de la Cochrane, la DARE (Database of Abstracts of Reviews of Effects), PEDro, MEDLINE et EMBASE sans restrictions de langage ou de date jusqu'à Avril 2009. Deux auteurs ont appliqué indépendamment des critères de sélection et d'évaluation de la qualité des revues systématiques en utilisant l'outils d'« évaluation des revues systématiques multiples » (AMSTAR). Les données ont été synthétisées narrativement, avec un accent mis sur l'évaluation de la qualité des preuves.

RÉSULTATS ET CONCLUSION
Au total, 758 titres et résumés ont été identifiés et sélectionnés, qui ont abouti à l'inclusion de 11 revues systématiques. Bien que ces dernières aient répondu la plupart des critères de qualité AMSTAR, il y a des preuves insuffisantes pour tirer des conclusions définitives sur l'efficacité des traitements couramment utilisés pour prendre en charge une épaule gelée. Cela est principalement dû à la faible qualité méthodologique et à la petite taille des échantillons dans les études primaires incluses dans cette revue. Nous n'avons pas trouvé d'évaluation des interventions chirurgicales. Des essais randomisés plus rigoureux sont nécessaires pour évaluer les traitements utilisés pour l'épaule gelée.

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Motor control exercise for persistent nonspecific neck pain
Hanney WJ, Kolber MJ, Cleland JA
Physical Therapy Reviews 2010 Apr;15(2):84-91


Les exercices de contrôle moteur dans les cervicalgies non-spécifiques persistantes
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les cervicalgies sont communes et il en résulte une charge économique considérable. Les déficits dans le contrôle moteur des fléchisseurs profonds du cou sont bien documentés dans la cervicalgie. L'efficacité d'exercices de renforcement pour des individus cervicalgiques a été établi; cependant, il n'est pas clair si les exercices de contrôle moteur offrent un bénéfice similaire.

OBJECTIFS
L'objectif de ce manuscrit est de faire une revue systématique de la littérature d'essais contrôlés randomisés qui évaluent les résultats d'interventions sur des exercices de contrôle moteur dans ceux avec une cervicalgie persistente.

MÉTHODES
Une recherche informatisée électronique a été effectuée pour trouver des articles. Les critères d'inclusion se composaient d'essais contrôlés randomisés, apparaissant dans un journal en peer-review, publiés en langue anglaise, identifiant la douleur du cou comme cible primaire de traitement, identifiant les exercices de contrôle moteur du cou comme traitement principal dans au moins un groupe et incluant des sujets cervicalgiques depuis 6 semaines. Deux relecteurs ont indépendamment passé en revue l'admissibilité des articles et les résultats ont été recoupés.

RÉSULTATS
La recherche initiale dans les bases de données électroniques a révélé un total de 684 articles et une recherche manuelle en a révélé 2 autres. Parmi eux, 30 ont été sélectionnés comme potentiellement répondant aux critères d'inclusion. Au final 4 articles ont été retenus pour une inclusion définitive.

CONCLUSION
L'addition d'exercices de contrôle moteur à un programme d'exercices n'apparait pas être plus efficace qu'un programme d'exercice standard. Les exercices de contrôle moteur ont cependant démontré leur supériorité à des traitements passifs seuls.

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A randomized controlled (intervention) trial of ischemic compression therapy for chronic carpal tunnel syndrome
Hains G, Descarreaux M, Lamy AM, Hains F
Journal of the Canadian Chiropractic Association 2010 Jun;54(3):155-163


Une étude randomisée et contrôlée sur la thérapie par compression ischémique dans les cas chroniques de syndrome du canal carpien
Essai clinique contrôlé et randomisé.Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10.

OBJECTIF
Le but de cette étude était d'évaluer l'effet de la thérapie par compression ischémique dans le traitement du syndrome chronique du canal carpien.

MÉTHODE
55 patients souffrant du syndrome du canal carpien ont été randomisés en deux groupes.
37 patients ont reçu 15 traitements expérimentaux composés de compressions ischémiques sur des points gâchettes situés à l'aisselle, le long du muscle biceps et au niveau de l'aponévrose bicipitale et du muscle rond pronateur dans le pli du coude.
18 patients ont reçu un traitement contrôle constitué de compressions ischémiques sur des points gâchettes situés dans les muscles deltoïde, sus-épineux et sous-épineux.
Sur les 18 patients formant le groupe témoin, 13 ont accepté de recevoir le traitement expérimental, après les 15 traitements de contrôle.
La mesure des résultats s'effectuait grâce à un questionnaire (18 questions à valider) évaluant la sévérité des symptômes et l'atteinte fonctionnelle dans le cadre de ce syndrome, et par une estimation de l'amélioration perçue par les patients en utilisant une échelle allant de 0 à 100%. Ces mesures ont été effectuées au départ, après 15 traitements, 30 jours après le dernier traitement, et 6 mois plus tard.

RÉSULTATS
Le questionnaire a montré une réduction significative des symptômes uniquement dans le groupe expérimental.
Les résultats du groupe expérimental étaient au départ de 33,5 (SD, 10,3) et après 15 traitements de 18,6 (SD, 7.0).
Les résultats du groupe de contrôle étaient au départ de 36,3 (SD, 15,2) et après 15 traitements de 26,4 (SD, 9.9) ; enfin, après combinaison (15 traitements de contrôle suivi de 15 traitements expérimentaux) ils étaient de 20,2 (SD, 12,2).
Une différence significative entre les groupes (P <0,021) a été noté dans l'amélioration perçue par les patients après 15 traitements : 67% (SD, 26) et 50% (SD, 25) d'amélioration respectivement pour le groupe expérimental et le groupe contrôle.

CONCLUSION
Cette étude basée sur la pratique clinique suggère que la thérapie myofasciale utilisant une compression ischémique au niveau du biceps, de l'aponévrose bicipitale, du rond pronateur et dans le corps musculaire du sous-scapulaire peut être une approche utile pour réduire les symptômes associés au syndrome du canal carpien. L'amélioration perçue par les patients au niveau de leur capacité fonctionnelle a persisté au-delà de 6 mois.

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Stretching to prevent or reduce muscle soreness after exercise (Cochrane review) [with consumer summary]
Herbert RD, de Noronha M, Kamper SJ
Cochrane Database of Systematic Reviews 2011;Issue 7


La pratique des étirements pour prévenir ou réduire les douleurs musculaires après effort (Revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
De nombreuses personnes s'étirent avant ou après la pratique d'une activité sportive. Habituellement, les objectifs sont de réduire les risques de blessures, de réduire la douleur après exercice ou d'améliorer les performances sportives. Cette étude est une mise à jour d'une revue Cochrane publiée en 2007.

OBJECTIF
Le but de cette revue était de déterminer les effets des étirements avant et après l'exercice physique sur le développement de douleurs musculaires secondaires.

MÉTHODE
Stratégie de recherche
Les données suivantes ont été consultées :
- Le registre du groupe Cochrane spécialisé en traumatologie osseuse, articulaire et musculaire (jusqu'en août 2009)
- Le registre central des essais contrôlés de Cochrane (2010, issue 1)
- MEDLINE (de 1966 au 08 Février 2010)
- EMBASE (de 1988 au 08 Février 2010)
- CINAHL (de 1982 au 23 Février 2010)
- SPORTDiscus (de 1949 au 8 Février 2010)
- PEDro (jusqu'au 15 Février 2010)
- une référence de listes d'articles
Critères de sélection
Les études éligibles étaient randomisées ou quasi-randomisées, et évaluaient toute technique d'étirement avant ou après l'effort dans le but de prévenir ou traiter les douleurs musculaires secondaires.
Pour inclure ces études, les étirements devaient être réalisés peu avant ou peu après l'exercice physique et la douleur musculaire devait être évaluée.
Collecte et analyse des données
Le risque de biais a été évalué en utilisant l'outil « Risk of bias » de la Cochrane Collaboration, la qualité des preuves a été évaluée en utilisant GRADE.
Les estimations des effets des étirements ont été convertis en une échelle commune de 100 points.
Les résultats ont été regroupés en effets fixes lors des méta-analyses.
Résultats principaux
12 études on été incluses dans cette revue. Cette mise à jour a intégré 2 nouvelles études.
L'un de ces nouveaux essais était un grand essai de terrain qui a inclus 2377 participants, 1220 d'entre eux ont été affectés aux étirements.
Les 11 autres études étaient petites, avec un nombre de participants bénéficiant d'étirements compris entre 10 et 30.
10 études ont été réalisées en laboratoire et les autres étaient des études de terrain.
Toutes les études ont été exposées à un risque de biais soit modéré, soit élevé.
Le niveau de qualité de preuve était faible à modéré.
Il y avait un degré élevé de cohérence des résultats des différentes études.
L'estimation globale a montré :
- que les étirements avant effort ont réduit, en moyenne, les douleurs d'1/2 point sur une échelle de 100 points, 1 jour après l'effort. (différence moyenne -0,52/ IC 95% de -11,30 à 10,26 ; 3 études)
- que les étirements après effort ont réduit, en moyenne, les douleurs de 1 point sur une échelle de 100 points, 1 jour après l'effort. (différence moyenne -1,04/ IC 95% de -6,88 à 4,79, 4 études)
Des effets similaires ont été manifestes entre une demi-journée et 3 jours après l'effort.
Une grande étude a montré que les étirements avant et après l'effort physique réduisent en moyenne les pics douloureux de 4 points sur une échelle de 100 points sur une période d'une semaine. (différence moyenne -3,80/ IC 95% de -5,17 à -2,43). Cet effet, bien que statistiquement significatif, est très petit.

CONCLUSIONS
Les données provenant d'études randomisées suggèrent que les étirements musculaires, qu'ils soient pratiqués avant ou après l'exercice physique, ne produisent pas de réduction cliniquement importante des douleurs musculaires secondaires chez les adultes en bonne santé.

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What is the effect of physical activity on the knee joint? A systematic review
Urquhart DM, Tobing JFL, Hanna FS, Berry P, Wluka AE, Changhai D, Cicuttini FM
Medicine and Science in Sports and Exercise 2011 Mar;43(3):432-442


Quel est l'effet de l'activité physique sur l'articulation du genou? Une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Bien que plusieurs études aient examiné la relation entre activité physique et arthrose du genou, l'effet de l'activité physique sur la santé des articulations du genou est incertaine.
L'objectif de cette revue systématique était d'examiner les relations entre l'activité physique et les structures articulaires du genou.

MÉTHODE
Des recherches assistées par ordinateur ont été menées jusqu'en novembre 2008, et les listes de références d'articles clés ont été examinées. La qualité méthodologique des études sélectionnées a été évaluée selon des critères établis, et une synthèse des meilleures preuves a été utilisée pour résumer les résultats.

RÉSULTATS
Nous avons constaté que les relations entre l'activité physique et les structures articulaires du genou diffèrent.
Il y avait de fortes preuves d'une association positive entre l'activité physique et les ostéophytes fémoro-tibiaux. Toutefois, nous avons également trouvé des preuves solides de l'absence de relation entre l'activité physique et un pincement de l'interligne articulaire,méthode auxiliaire de l'évaluation du cartilage.
Par ailleurs, il y avait des preuves limitées, dans les études par imagerie par résonance magnétique (IRM), d'une relation positive entre l'activité physique et le volume du cartilage et des preuves solides pour une relation inverse entre l'activité physique et les anomalies du cartilage.

CONCLUSIONS
Cette revue systématique a révélé que les structures du genou sont touchées différemment par l'activité physique.
Bien que l'activité physique soit associée à une augmentation des ostéophytes radiographiques, il n'y avait aucune diminution de l'interligne articulaire, élément de preuve nouveau en faveur d'une augmentation associée du volume du cartilage et d'une diminution des défauts du cartilage objectivés par IRM.
Étant donné que l'optimisation de la santé du cartilage est important dans la prévention de l'arthrose, ces résultats indiquent que l'activité physique est bénéfique, plutôt que nuisible à la santé des articulations.

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The effectiveness of thoracic manipulation on patients with chronic mechanical neck pain -- a randomized controlled trial
Lau HMC, Wing Chiu TT, Lam T-H
Manual Therapy 2011 Apr;16(2):141-147


L'efficacité des manipulations thoraciques sur les patients souffrant de douleurs mécaniques chroniques du cou: un essai clinique randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro: 8/10

OBJECTIF
Le but de notre étude était d'évaluer l'efficacité des manipulations thoraciques (MT) sur des patients avec des douleurs chroniques du cou.

MÉTHODE
20 patients âgés entre 18 et 55 ont été répartis aléatoirement en deux groupes: un groupe expérimental qui a reçu les MT et un groupe contrôle sans procédure de manipulation. Les deux groupes ont reçu une radiothérapie infrarouge (RIR) et un ensemble de matériel éducatif standard. Les TM et la RIR ont été administrés deux fois par semaine pendant 8 séances. Les mesures comprenaient l'angle craniovertebral (angle CV), la douleur du cou (Numeric Rating Scale douleur; SNRP), l'incapacité liée au cou (Northwick Park Neck Disability Questionnaire; NPQ), la qualité de vie liée à la santé (SF36 questionnaire) et la mobilité du cou.

RÉSULTATS
Ces mesures des résultats ont été évalués immédiatement après les 8 séances de traitement, à 3 mois et à 6 mois de suivi. Les patients qui ont reçu les MT ont montré une amélioration significativement plus importante dans l'intensité de la douleur (p = 0,043), l'angle CV (p = 0,049), le NPQ (p = 0,018), la flexion du cou (p = 0,005), et le Physical Component Score (PCS) du SF36 questionnaire (p = 0,002) que le groupe contrôle, immédiatement après l'intervention. Toutes ces améliorations ont été maintenus à 6 mois de suivi.

CONCLUSION
Cette étude montre que les MT sont efficaces dans la réduction des douleurs du cou, dans l'amélioration de la dysfonction et la posture du cou et les amplitudes articulaires cervicales pour les patients souffrant de douleurs mécaniques chroniques du cou jusqu'à 6 mois post-traitement.

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Synthèse sur le sujet par Jean-Louis ESTRADE (Actukiné.com)

Laser therapy in the treatment of Achilles tendinopathy: a pilot study
Tumilty S, Munn J, Abbott JH, McDonough S, Hurley DA, Baxter GD
Photomedicine and Laser Surgery 2008 Feb;26(1):25-30


Thérapie au laser dans le traitement de la tendinopathie du tendon d’Achille: une étude pilote
Essai clinique randomisé Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 10/10

OBJECTIF
Tester la faisabilité d’une étude controllée randomisée afin de prouver l’efficacité clinique de la thérapie laser à basse intensité (Low-Level Laser Therapy : LLLT), en addition à des exercices excentriques dans la prise en charge des tendinopathies du tendon d’Achille.

INFORMATION
La LLLT est apparue comme une modalité de traitement possible dans les atteintes tendineuses. Au cours des 20 dernières années, seules 3 études sur l’homme ont étudié le LLLT pour les tendinopathies du tendon d’Achille.

MATÉRIEL ET MÉTHODES
22 patients ont été placés de manière randomisée au sein d’un groupe laser actif ou d’un groupe placebo; les patients, thérapeutes et examinateurs étaient placés en triple aveugle.
Chaque patient a suivi un programme de 12 semaines d’exercice excentrique, et 3 séances de LLLT réelle ou placebo par semaine pendant 4 semaines, au dessus des zones tendineuses atteintes.
Les paramètres d’irradiations au sein du traitement actif étaient de 810nm, 100mW, appliqués en 6 endroits sur le tendon pendant 30 s, pour une dose totale de 3J par endroit et 18J par séances. Les résultats étaient mesurés par le VISA-A questionnaire (Victorian Institute of Sport Assessment-Achilles), une échelle de douleur et par des tests de force isocinétiques.
Les patients étaient testés avant le traitement, à 4 et à 12 semaines. Les données ont été traitées avec une analyse de covariance en utilisant les effets des mesures de base comme covariable.

RÉSULTATS
Au sein des groupes, des améliorations significatives (p < 0.05) se retrouvent à 4 et 12 semaines pour toutes les mesures, excepté pour la force excentrique dans le groupe placebo à 4 semaines (p=0,11). Se basant sur les résultats de cette étude, le recrutement de 20 sujets par groupe serait nécessaire pour procéder à une étude correcte, reposant sur un minimum de différences clinique au sein de l’échelle VISA-A.

CONCLUSION
Cette étude a démontré la faisabilité d’un essai contrôlé randomisé de la thérapie au laser basse intensité dans le traitement des tendinopathies du tendon d’Achille. Les conclusions concernant son efficacité n’ont pas pu être mis en évidence à cause d’une faible puissance statistique.

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Efficacy of 2 non-weight-bearing interventions, proprioception training versus strength training, for patients with knee osteoarthritis: a randomized clinical trial
Lin D-H, Lin C-HJ, Lin Y-F, Jan M-H
The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy 2009 Jun;39(6):450-457


Efficacité de deux interventions en décharge, un entraînement proprioceptif par rapport à un entraînement de la force, chez les patients présentant une gonarthrose : un essai clinique randomisé
Essai contrôlé randomisé. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

OBJECTIF
Examiner l’efficacité clinique et fonctionnelle de 2 différents traitements d’exercices en décharge, l’entraînement proprioceptif (EP) par rapport à l’entraînement de la force (EF) chez les patients présentant une gonarthrose.

CONTEXTE
Les entraînements à la fois de la force et de la proprioception sont des interventions importantes pour les individus présentant une gonarthrose. Les bénéfices des exercices en charge sont généralement reconnus dans le cadre clinique. Cependant, les exercices dans des positions debout ou en charge peuvent aggraver les symptômes des patients avec arthrose de genou.

METHODE ET MESURES
108 patients ont été aléatoirement affectés aux groupes EP, EF ou « sans exercices » (groupe contrôle) pendant les 8 semaines d’intervention. Les deux interventions EP et EF consistaient en des exercices en décharge. Les items douleur et fonction du score du Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis Index (WOMAC), la marche sur 3 terrains différents, la force du genou et l’erreur absolue de reposition du genou ont été évalués avant et après l’intervention. Les données ont été analysées en utilisant le mixed-model d’ANOVA.

RESULTATS
Les deux groupes EP et EF ont significativement amélioré les items douleur et fonction du score de WOMAC après l’intervention (p<0,008). L’amélioration secondaire de l’EF de l’item fonction du WOMAC (17,2 points) et de la force d’extension du genou (10,3 à 14,9Nm) était plus grande que la différence minimale cliniquement importante pour ces mesures. Le groupe EP montrait une plus grande amélioration du temps de marche sur une surface spongieuse et de l’erreur de reposition du genou que les deux autres groupes. Aucune amélioration n’était visible dans le groupe contrôle.

CONCLUSION
Les deux types d’exercices en décharge (EP et EF) ont amélioré significativement les résultats dans cette étude. L’EP menait à de plus grandes améliorations de la fonction proprioceptive, alors que l’EF entraînait une plus grande augmentation de la force d’extension du genou.

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Effect of an education programme for patients with osteoarthritis in primary care : a randomized controlled trial
Hansson EE, Jonsson-Lundgren M, Ronnheden AM, Sorensson E, Bjarnung A, Dahlberg LE
BMC Musculoskeletal Disorders 2010 Oct 25;11(244):Epub


Effet d’un programme d’éducation chez les patients arthrosiques dans le cadre des soins de santé primaires: un essai contrôlé randomisé
CONTEXTE
L’arthrose est une maladie dégénérative, considérée comme l’un des problèmes majeurs de Santé Publique. La recherche suggère que l’éducation du patient est possible et utile pour parvenir à des améliorations de la qualité de vie, de la fonction, du bien-être et de la gestion de la maladie. Depuis 1994, les soins de santé primaires de Malmö ont utilisé un programme d’éducation du patient orienté vers l’arthrose. Le but de cette étude était d’évaluer les effets de ce programme d’éducation chez les patients arthrosiques dans les soins de santé primaires en termes d’auto-efficacité, de fonction et d’auto-perception de l’état de santé.

METHODE
Cette étude était en simple aveugle, randomisée et contrôlée dans laquelle l’EuroQol-5D et l’échelle d’auto-efficacité chez les patients arthrosiques (Arthritis self-efficacy scale) ont été utilisées pour mesurer la perception personnelle de leur état de santé et leur efficacité personnelle. La fonction a été mesurée avec le test de la capacité de préhension (Grip Ability test) pour le membre supérieur et cinq tests fonctionnels différents pour le membre inférieur.

RESULTATS
Nous avons trouvé des différences entre le groupe traité et le groupe contrôle, en comparant les résultats entre la base et 6 mois après, en faveur du groupe traité pour l’EuroQol-5D (p<0,001) et l’appui unipodal les yeux fermés (p=0,02). Aucune autre différence n’a été trouvée entre les deux groupes.

CONCLUSION
Cette étude a démontré que l’éducation du patient arthrosique est possible dans le cadre des soins de santé primaires et peut améliorer autant l’auto-perception de l’état de santé que la fonction dans une certaine mesure, mais pas l’auto-efficacité. De futures études sont nécessaires pour étudier l’effet de la performance lors de l’exercice autant sur la fonction que sur l’efficacité personnelle.

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Patellofemoral pain syndrome managed by ischemic compression to the trigger points located in the peri-patellar and retro-patellar areas: a randomized clinical trial
Hains G, Hains F
Clinical Chiropractic 2010 Sep;13(3):201-209


Syndrome fémoro-patellaire traité par compression ischémique des « trigger points » péri et rétro-patellaires : un essai clinique randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 9/10

CONTEXTE
Le syndrome fémoro-patellaire est une des causes les plus fréquentes de gonalgie. Sa prévalence est relativement élevée chez les adolescents et les jeunes adultes.
Cependant, très peu d'essais cliniques ont étudié les différentes approches thérapeutiques couramment utilisées en pratique clinique.

OBJECTIF
Mesurer l'efficacité de la thérapie manuelle myofasciale (compression ischémique) appliquée directement sur le genou dans le syndrome de douleur chronique fémoro-patellaire.

METHODE
Le groupe expérimental (n=27) a reçu 15 séances de compression ischémique manuelle appliquée aux régions péri et rétro-patellaires.
Le groupe témoin (n=11) a reçu 15 séances de compression ischémique manuelle au niveau des muscles de la hanche.
Après 30 jours de suivi, on a proposé au groupe contrôle de recevoir le traitement expérimental.
Les changements d'intensité douloureuse ont été évalués dans les 2 groupes en utilisant une échelle visuelle analogique et une échelle de 5 points pour surveiller la réponse du patient lors du « patellar-grinding test ». Les résultats ont été comparés entre les groupes en utilisant la méthode de mesures répétées ANOVA à 2 voies alors qu'une méthode de mesures répétées ANOVA à une voie a été utilisée pour tester l'effet principal des intervalles de temps.

RESULTATS
Le groupe expérimental a montré une diminution significative (p<0,05) de la douleur qui s'est maintenue à 30 jours (de 5,97 +/- 0,32 à 3,4 +/- 0,45) et à 6 mois (de 5,97 +/- 0,32 à 3,5 +/- 0,53).
Les scores du « patellar-grinding test » ont été améliorés uniquement dans le groupe expérimental ( de 3,4 +/- 0,13 à 1,2 +/- 0,19).

CONCLUSION
Un traitement de 15 séances de compression ischémique manuelle appliquée aux régions péri et rétro-patellaires du genou a montré son efficacité à court et moyen terme pour réduire les symptômes douloureux du syndrome fémoropatellaire, jusqu'à 6 mois.

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Comparison between surgery and physiotherapy in the treatment of small and medium-sized tears of the rotator cuff: a randomised controlled study of 103 patients with one-year follow-up
Moosmayer S, Lund G, Seljom U, Svege I, Hennig T, Tariq R, Smith HJ
Journal of Bone and Joint Surgery -- British Volume 2010 Jan;92(1):83-91


Comparaison entre la chirurgie et la kinésithérapie dans le traitement des petites et moyennes déchirures de la coiffe des rotateurs : une étude randomisée contrôlée de 103 patients avec un suivi d’un an
Essai contrôlé randomisé. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

OBJECTIF
Afin de comparer les résultats d’une réparation chirurgicale et de la kinésithérapie, 103 patients avec une déchirure symptomatique petite ou moyenne de la coiffe des rotateurs ont été attribués aléatoirement à une des deux approches.

METHODE
L’évaluation principale était le score de Constant, les évaluations secondaires incluaient la section d’auto-questionnaire du score des Chirurgiens Américains de l’épaule et du coude (American Shoulder and Elbow Surgeons score), le questionnaire de santé SF-36 et des sous-scores pour le mouvement de l’épaule, la douleur, la force et la satisfaction du patient. Les scores ont été effectués au départ, à 6 mois et à 12 mois en aveugle par un évaluateur.

RESULTATS
Neuf patients (18%) avec des bénéfices insuffisants après au moins 15 séances de kinésithérapie, ont subi un traitement chirurgical secondaire. L’analyse des différences entre les groupes montrait de meilleurs résultats pour le groupe « chirurgie » sur le score de Constant (différence 13,0 points, p=0,002), sur le score des Chirurgiens Américains de l’épaule et du coude (différence 16,1 points, p<0,0005), sur l’abduction sans douleur (différence 18,8 degrés, p=0,003) et sur la réduction de la douleur (différence sur l’échelle visuelle analogique -1,7 cm, p<0,0005).

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Patient satisfaction with musculoskeletal physical therapy care: a systematic review [with consumer summary]
Hush JM, Cameron K, Mackey M
Physical Therapy 2011 Jan;91(1):25-36


Satisfaction des patients pour les soins de kinésithérapie musculo-squelettique: une revue systématique
Revue Systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE:
La satisfaction du patient est un facteur important de sa guérison. À ce jour, aucun examen systématique de la littérature concernant la satisfaction des patients pour la kinésithérapie musculo-squelettique n’a été effectué.

OBJECTIF:
Le but de cette étude était de déterminer le degré de satisfaction des patients suite à une kinésithérapie musculo-squelettique et les facteurs favorisant cette satisfaction.

SOURCES DE DONNÉES
Les bases de données CINAHL, MEDLINE et EBM ont été fouillées : les premières données datent de Septembre 2009.

SÉLECTION DES ÉTUDES
Les articles inclus étaient soit un essai clinique, soit une étude d'observation, soit une enquête ou une étude qualitative où la satisfaction des patients a été évaluée. L’étude concerne des soins de kinésithérapie musculo-squelettique ambulatoire. La recherche a permis de trouver 3790 citations. Quinze études satisfaisaient aux critères d'inclusion.

EXTRACTION DES DONNÉES
Les données et les facteurs concernant la satisfaction du patient ont été extraits et traités.

SYNTHÈSE DES DONNÉES
Une méta-analyse des données sur la satisfaction des patients a été menée à partir de 7 études. La satisfaction moyenne des patients était de 4,44 (intervalle de confiance 95% de 4,41 à 4,46) sur une échelle de 1 à 5, où 5 indique une grande satisfaction et 1 indique une insatisfaction élevé.

LIMITES
Il n’y a pas de biais évident.

CONCLUSION :
Les patients sont très satisfaits des soins de kinésithérapie musculo-squelettique délivrés en milieu ambulatoire partout en Europe du Nord, Amérique du Nord, au Royaume-Uni et en Irlande. Les compétences du thérapeute et le processus de soins sont les principaux facteurs de la satisfaction des patients. Un résultat inattendu a été que le résultat du traitement a rarement et de manière incohérente influencé la satisfaction du patient. Les physiothérapeutes peuvent améliorer leur qualité de soins par la compréhension et l'optimisation des facteurs de satisfaction des patients.

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