Effect of accelerated rehabilitation on function after ankle sprain : randomised controlled trial
Bleakley CM, O'Connor SR, Tully MA et al
BMJ 2010 May 10;340:c1964


Effets d’une rééducation accélérée sur la fonction de la cheville après entorse : un essai contrôlé randomisé
Essai contrôlé randomisé. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

OBJECTIFS :
Comparer les effets d’un protocole de rééducation accéléré incorporant précocement des exercices thérapeutiques après une entorse de la cheville, avec un protocole de protection standard (repos, glace, compression, élévation).

METHODES :
Essai contrôlé randomisé avec une évaluation des résultats en aveugle.
Cadre : Service des urgences et clinique du sport de l’université.
Participants : 101 patients avec une entorse de cheville de stade 1 ou 2.
Intervention : les patients ont été aléatoirement répartis en deux groupes : groupe « exercice » (protocole accéléré avec exercices thérapeutiques précoces) et groupe « protection standard » (repos, glace, compression et élévation).

RESULTATS :
Les premiers résultats concernent l’évaluation subjective et fonctionnelle de la cheville (Lower Extremity Functional Scale). Les seconds résultats concernent la douleur au repos et à l’exercice, le gonflement, l’activité physique de base, l’activité physique à une, deux trois et quatre semaines après la lésion. La fonction de la cheville et le taux de récidive ont été évalué à 16 semaines de la lésion initiale.

Il y a un effet d’ensemble en faveur du traitement du groupe « exercice » (p = 0,0077) ; effet significatif à une semaine (différence de base ajusté du traitement : 5.28, intervalle de confiance à 98,75% : 0.31 à 10.26 ; p = 0.008) et à deux semaines (4,92, 0,27 à 9,57; p = 0.0083).

Le niveau d’activité physique était significativement supérieur dans le groupe « exercice » comme l’indique le temps de marche (1,2 heures, intervalle de confiance à 95% : 0,9 à 1,4 vs 1,6, 1,3 à 1,9), le nombre de pas (5621 pas, intervalle de confiance à 95% : 4399 à 6843 vs 7886, 6357 à 9416), et le temps passé à faire des activités légères (53 minutes, intervalle de confiance à 95% : 44 à 60 vs 76, 58 à 95). Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes pour la douleur au repos, la douleur lors de l’exercice, ou le gonflement, quelque soit le moment. Le taux de récidive était de 4% (deux dans chaque groupe).

CONCLUSION :
Après une entorse de cheville et durant la première semaine, un protocole accéléré d’exercices améliore la fonction de la cheville ; le groupe recevant ce type de soins était plus actif durant cette semaine que le groupe recevant des soins standards.

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Etude complète en accès gratuit

Role of physiotherapy in the treatment of subacromial impingement syndrome: a prospective study
Dickens VA, Williams JL, Bhamra MS
Physiotherapy 2005 Sep;91(3):159-164


Rôle de la kinésithérapie dans le traitement du conflit sous-acromial : une étude prospective
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

OBJECTIF
Étudier l'efficacité d'un traitement de kinésithérapie chez les patients présentant un conflit sous-acromial.

METHODE
Lieu et type d'étude
Etude prospective randomisée se déroulant dans le service d'orthopédie d'un hôpital général de district.

Participants
85 patients orientés pour indication de chirurgie d'un conflit sous-acromial.

Déroulement
Les patients ont été répartis au hasard dans 2 groupes :
- un groupe de 45 patients ont bénéficié d'une prise en charge en kinésithérapie
- un groupe de 40 patients représentait le groupe témoin

Mesures
Tous les patients participant à l'étude ont été évalués grâce au score de Constant avant d'être affectés à un groupe.
Cette évaluation a été répétée à 6 mois, avant l'intervention chirurgicale programmée.

RESULTATS
63 patients ont été en mesure de participer à l'étude jusqu'à son terme.
Dans le groupe « kinésithérapie » :
-11 patients n'ont pas eu besoins de recourir à la chirurgie (26%)
-tous les patients ont amélioré leur score de Constant en moyenne de 20 (intervalle de 4 à 45)
Dans le groupe contrôle :
-tous les patients ont nécessité une intervention chirurgicale
-l'amélioration moyenne du score de Constant était de 0,65 (intervalle de 16 à 14) pour les 31 patients disponibles lors de l'examen.

CONCLUSION
Tous les patients inclus dans cette étude ont connu une amélioration de leur état grâce à la kinésithérapie.
La kinésithérapie devrait être choisie comme un traitement de première intention pour les patients présentant un conflit sous-acromial.

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The treatment effect of exercise programmes for chronic low back pain
Smith C, Grimmer-Somers K
Journal of Evaluation in Clinical Practice 2010 Jun;16(3):484-491


Effets d’un traitement composé d’exercices sur la lombalgie chronique
Revue Systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Cet article propose de résumer les preuves concernant l’efficacité à long terme des exercices de physiothérapie sur les lombalgies chroniques.

METHODE
Une recherche bibliographique a été effectuée pour trouver les études expérimentales (2001-2007) qui précisaient les résultats obtenus à distance des traitements (suivi des sujets). Les études ont été très précisément évaluées à l’aide de l’instrument PEDro. Des statistiques comparatives ont ensuite été calculées en fonction du type de données recueillies lors du suivi.

RESULTATS
Quinze essais de qualité modérée ont été inclus [Moyenne des scores PEDro : 7,7 ± 1,3].

Neuf essais rapportaient les échelles de douleurs et six essais rapportaient la réapparition des douleurs lombaires.
Les essais qui ont utilisé les échelles de douleurs rapportaient:
- à 6 mois de suivi, une différence significative en faveur des exercices [différence moyenne standardisée : -0,57, IC 95% : -0,75 à -0,39 (555 participants)].
-à 12 mois de suivi, un léger effet favorable des exercices sur l’intensité des douleurs a persisté [différence moyenne standardisée : -0,25, IC 95%: -0,44 à 0,06 (434 participants)]
-au delà de 12 mois, il n’y a pas de preuves convaincantes en faveur d’un effet des exercices sur l’intensité des douleurs.

Trois des quatre essais cliniques qui rapportaient des résultats dichotomiques à six mois de suivi ont démontré les bienfaits des exercices (réduction du risque relatif de réapparition : 45-246%, réduction du risque absolu de réapparition de 36 à 42 pour 100 patients ; et nombre de sujets à traiter à 3 environ pour prévenir l'apparition de lombalgie récidivante chez l'un d'entre eux).

L’effet bénéfique des exercices sur la réapparition de douleurs lombaires est variable au-delà de 6 mois.

CONCLUSION
Les exercices sont efficaces pour les patients souffrants de lombalgie chronique jusqu'à 6 mois après l'arrêt du traitement, comme en témoigne la réduction du score de douleur et les taux de récidive. La manière dont les données de suivi sont rapportées facilite l’interprétation clinique des résultats de recherche.

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Does passive mobilization of shoulder region joints provide additional benefit over advice and exercise alone for people who have shoulder pain and minimal movement restriction? A randomized controlled trial [with consumer summary]
Yiasemides R, Halaki M, Cathers I, Ginn KA
Physical Therapy 2011 Feb;91(2):178-189


La mobilisation passive des articulations de l'épaule offre t-elle un bénéfice supplémentaire à des conseils et des exercices seuls pour des personnes présentant une épaule douloureuse et des limitations d'amplitudes minimes? Un ECR
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro: 8/10

CONTEXTE
La mobilisation passive des articulations de l'épaule, souvent en conjonction avec d'autres modalités de traitement, est utilisée pour traiter des personnes avec une épaule douloureuse et des limitations d'amplitudes minimes. Cependant, il n'y a que des preuves limitées appuyant l'efficacité de ce traitement.

OBJECTIF
Le but de cette étude est de déterminer si la mobilisation passive des articulations de l'épaule ajoute un bénéfice thérapeutique à des exercices et des conseils seuls, pour des personnes présentant une épaule douloureuse et des limitations d'amplitudes minimes.

METHODE
Type d'étude:
Il s'agit d'un essai clinique contrôlé randomisé avec un suivi à court, moyen, et long terme.
Cadre:
Cette étude a été menée dans un hôpital d'enseignement métropolitain.
Patients:
98 patients présentant une douleur d'épaule d'origine mécanique locale et des limitations d'amplitudes minimes ont été répartis aléatoirement soit dans un groupe contrôle (n=51) soit dans un groupe expérimental (n=47)
Intervention:
Les participants des 2 groupes ont reçu des conseils et des exercices destinés à restaurer le contrôle neuromusculaire de l'épaule. En plus de cela, les participants du groupe expérimental ont reçu des mobilisations passives spécifiquement appliquées aux articulations du complexe de l'épaule.
Mesures:
Les mesures de suivi de la douleur et de l'incapacité fonctionnelle, l'auto-évaluation du changement des symptômes et l'amplitude articulaire ont été obtenus à 1, 3 et 6 mois après l'entrée dans l'essai. Toutes les données ont été analysées en intention de traiter par mesures répétées des analyses de covariance.

RESULTATS
Aucunes différences statistiques significatives n'ont été détectées pour aucunes des mesures de suivi entre le groupe contrôle et le groupe expérimental à court, moyen et long terme.

LIMITES
Les thérapeutes et les participants étaient au courant de leur affectation aux traitements.

CONCLUSION
Cet essai clinique contrôlé randomisé ne fournit pas de preuves que l'association de mobilisation passive, appliquée aux articulations du complexe de l'épaule, à des exercices et des conseils thérapeutiques soit plus efficace que des exercices et des conseils seuls pour le traitement de personnes présentant une épaule douloureuse ainsi que des limitations d'amplitudes minimes.

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Note: Une synthèse de cet essai clinique a été publiée en français par Jean-Luc Nephtali sur le site Actukiné et dans le numéro 114 de Kinésithérapie, La Revue.

A review of therapeutic ultrasound: effectiveness studies
Robertson VJ, Baker KG
Journal of Women's Health Physical Therapy 2010 Sep-Dec;34(3):99-110


Une revue des études traitant de l'efficacité des ultrasons à usage thérapeutique
Revue Systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les ultrasons à usage thérapeutique sont un des agents les plus largement et fréquemment utilisés en électrophysiothérapie. Malgré plus de 60 ans d'utilisation clinique, l'efficacité des ultrasons reste discutable dans le traitement des personnes souffrant de douleurs, de lésions musculo-squelettiques et de lésions des tissus mous.

OBJECTIF
Cet article présente une revue systématique des essais contrôlés randomisés (ECR) dans lesquels les ultrasons ont été utilisés pour traiter les personnes présentant ces troubles.
Chaque essai était conçu pour étudier la contribution des ultrasons actifs ou placebos aux résultats mesurés auprès des patients.
Selon les conditions, les ultrasons (actifs ou placebos) étaient utilisés seuls ou conjointement avec d'autres interventions thérapeutiques de manière à pouvoir identifier sa contribution et la distinguer des autres.

METHODE
35 ECR en langue anglaise ont été publiés entre 1975 et 1999.
Chaque ECR identifié a été évalué en fonction des résultats pour les patients et de sa pertinence méthodologique.

RESULTATS
10 ECR parmi les 35 présentaient une méthodologie acceptable, utilisant les critères fondés sur ceux développés par Sackett et al.
Parmi ces 10 ECR, les résultats de 2 études suggèrent que les ultrasons thérapeutiques actifs sont plus efficaces que les placebos pour traiter certains problèmes cliniques (syndrôme du canal carpien et tendinite calcifiante de l'épaule), et les résultats des 8 autres études suggèrent qu'ils ne le sont pas.

DISCUSSION ET CONCLUSION
Il y avait peu de preuves que les les ultrasons thérapeutiques actifs soient plus efficaces que les placebos pour traiter les personnes souffrant de douleurs ou de différentes sortes de troubles musculo-squelettiques, ou pour favoriser la cicatrisation des tissus mous.
Les quelques études présentant une méthologie adaptée ont examiné un large éventail de problèmes pour les patients.
Les doses appliquées dans ces études varient considérablement, souvent sans raison apparente.

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Note: Cette publication était déjà parue dans Physical Therapy en 2001, elle est consultable en accès gratuit dans les archives du journal.

Manual therapy and exercise for neck pain: a systematic review
Miller J, Gross A, d'Sylva J, Burnie SJ, Goldsmith CH, Graham N, Haines T, Bronfort G, Hoving JL
Manual Therapy 2010 Aug;15(4):334-354


Thérapie manuelle et exercices pour la cervicalgie: une revue systématique
Revue Systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
La thérapie manuelle est souvent utilisée avec des exercices pour traiter la cervicalgie. Cette mise à jour de revue systématique évalue si la thérapie manuelle, incluant manipulation et mobilisation, combinée avec des exercices améliore la douleur, la fonction/incapacité, la qualité de vie, l'effet global perçu et la satisfaction du patient pour des adultes cervicalgiques avec ou sans mal de tête cervicogénique ou radiculopathie.

METHODE
Des recherches informatisées ont été effectuées jusqu'à juillet 2009. Deux auteurs ou plus ont indépendamment sélectionné des études, extrait les données, et évalué leur qualité méthodologique. Le risque relatif (pRR) et les différences moyennes standardisées (pSMD) ont été calculées.

RESULTATS ET CONCLUSION
Des 17 essais contrôlés randomisés inclus, 29% avaient un faible risque de biais.

Des preuves de basse qualité suggèrent des améliorations cliniques importantes sur le long terme concernant la douleur [pSMD -0.87(95%IC -1.69 à -0.06)], la fonction/incapacité et l'effet global perçu quand la thérapie manuelle et les exercices sont comparés à une absence de traitement.

Des preuves de haute qualité suggèrent un meilleur soulagement de la douleur à court terme [pSMD -0.50 (95% CI -0.76 à -0.24)] qu'avec les exercices seuls, mais pas de différences sur le long terme à travers de nombreux résultats pour les cervicalgies (sub)aigues/chroniques avec ou sans mal de tête cervicogénique.

Des preuves de qualité modérée soutiennent ce traitement combiné pour la réduction de la douleur et l'amélioration de la qualité de vie par rapport à la thérapie manuelle seule pour les cervicalgies chroniques; et suggèrent une meilleure réduction de la douleur à court terme en comparaison à une prise en charge traditionnelle pour le fléau cervical aigu (acute whiplash).

Les preuves concernant les radiculopathies sont éparses.
Des recommandations de recherche spécifique sont faites.

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The influence of the therapist-patient relationship on treatment outcome in physical rehabilitation: a systematic review [with consumer summary]
Hall AM, Ferreira PH, Maher CG, Latimer J, Ferreira ML
Physical Therapy 2010 Aug;90(8):1099-1110


L'influence de la relation thérapeute-patient dans le résultat du traitement en réhabilitation physique: une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
On a montré qu'il y avait un lien entre l'alliance de travail ou lien de collaboration entre le client et le psychothérapeute, et le résultat d'une psychothérapie.

OBJECTIF
Le but de cette étude était de déterminer si il existe un lien entre l'alliance de travail et les résultats dans le domaine de la réadaptation physique.

METHODE
Source des données:
Une recherche sensible de 6 bases de données a identifié 1600 titres au total.
Sélection des études:
Les études prospectives de patients suivis en réadaptation physique ont été sélectionnées pour cette revue systématique.
Extraction des données:
Pour chaque étude incluse, des données descriptives sur les participants, les interventions, les mesures d'alliance et de résultat (ainsi que les données de corrélation pour l'alliance et les résultats) ont été extraits.
Synthèse des données:
13 études incluant des patients souffrant de lésions cérébrales, de troubles musculosquelettiques, de maladie cardiaques ou de pathologies multiples ont été extraites. Divers résultats ont été mesurés, comprenant la douleur, le handicap, la qualité de vie, la dépression, l'observance et la satisfaction du traitement.
L'alliance a été le plus souvent mesurée avec le « Working Alliance Inventory », qui a été évalué par le patient et le thérapeute au cours de la 3ème ou 4ème séance de traitement.

RESULTATS
Les résultats indiquent que l'alliance est positivement associée:
1- à l'observance du traitement chez les patients souffrant de lésions cérébrales et les patients atteints de pathologies multiples recherchant la physiothérapie.
2- aux symptômes dépressifs chez les patients atteints de maladies cardiaques et ceux souffrant de lésions cérébrales.
3- à la satisfaction du traitement chez les patients présentant des troubles musculosquelettiques.
4- la fonction physique chez les patients âgés et ceux souffrant de lombalgies chroniques.

LIMITES
Parmi les études homogènes, il n'y avait pas suffisamment de données collectées pour permettre la mise en commun des résultats.

CONCLUSIONS
A partir de cette revue, l'alliance entre le thérapeute et le patient semble avoir un effet positif sur les résultats du traitement dans le domaines de la réadaptation physique; cependant plus de recherche est nécessaire pour déterminer l'importance de ce lien.

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Adverse events associated with the use of cervical manipulation and mobilization for the treatment of neck pain in adults: a systematic review
Carlesso LC, Gross AR, Santaguida PL, Burnie S, Voth S, Sadi J
Manual Therapy 2010 Oct;15(5):434-444


Effets indésirables lors de la manipulation et la mobilisation cervicale dans le traitement de la cervicalgie chez l'adulte: une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

Les effets indésirables sont un sujet de préoccupation pour les praticiens utilisant la manipulation et la mobilisation cervicale. Bien qu'efficaces, ces techniques sont associées à des effets indésirables rares mais graves.

5 bases de données bibliographiques (PUBMED, CINAHL, PEDro, AMED, EMBASE) et la littérature grise ont été analysées de 1998 à 2009 pour trouver tout effet indésirable en relation avec la manipulation ou la mobilisation cervicale dans un contexte cervicalgique.

Les essais cliniques randomisés, les études prospectives et les études d'observations transversales ont été inclus. 2 examinateurs indépendants ont effectué la sélection des études, leur ont appliqué une méthode d'évaluation de qualité et ont réalisé l'abstraction des données. Les risques relatifs mis en commun on été calculés. La qualité des études a été évaluée en utilisant le système de Cochrane, forme modifiée du « Critical Appraisal Skills Program » et l'échelle de McHarm pour évaluer la déclaration des préjudices.

17 des 76 citations relevées n'ont pas entraîné de gros effets indésirables.
2 estimations mises en commun pour effet indésirable mineur ont trouvé des symptômes neurologiques transitoires (Risques Relatifs 1,96 [IC 95% 1,09 à 3,54] p<0,05) et augmentation de la douleur cervicale (Risques Relatifs 1,23 [IC 95% 0,85 à 1,77] p>0,05).
44 études (58%) n'ayant pas déclaré d'effets indésirables, ont été exclues.

Aucune conclusion définitive ne peut-être faite en raison d'un petit nombre d'études, d'une faible possibilité d'association, de la qualité modérée des études, et d'une constatation notable de biais.
L'amélioration du signalement des effets secondaires en thérapie manuelle, comme l'a recommandé l'extension de la déclaration du CONSORT concernant les déclarations de préjudices, est justifiée.

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Efficacy of cardiorespiratory aerobic exercise in rheumatoid arthritis: Meta-analysis of randomized controlled trials
Athan Baillet, Nadine Zeboulon, Laure Gossec, Christophe Combescure, Louis-Antoine Bodin, Robert Juvin, Maxime Dougados, Philippe Gaudin
Arthritis Care & Research
Volume 62, Issue 7, pages 984–992, July 2010


Efficacité de l'exercice cardiorespiratoire aérobie dans la polyarthrite rhumatoïde: une méta-analyse d'essais cliniques randomisés
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Plusieurs éléments de preuve ont montré une amélioration de la capacité aérobie et de la force musculaire après une programme d'exercices physiques chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR). L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité d'exercices aérobie sur la qualité de vie, la fonction ainsi que sur les résultats cliniques et radiologiques des patients atteints de PR par une revue systématique et une méta-analyse.

METHODES
Une recherche bibliographique systématique a été effectuée dans les bases de données Medline, Embase et Cochrane jusqu'en Juillet 2009 et dans les résumés présentés lors des congrès scientifiques en rhumatologie au cours de 5 dernières années. Les essais cliniques randomisés comparant les exercices aérobie avec des interventions anaérobie chez les patients présentant une PR on été inclus.
Les résultats étudiés sont:
- la qualité de vie après intervention
- la fonction évaluée par le Health Assessment Questionnaire (HAQ)
- une échelle visuelle analogique de la douleur (EVA)
- nombre d'articulation atteintes (joint count)
- le Disease Activity Score sur 28 articulations (DAS 28)
- les anomalies radiologiques
L'efficacité a été évaluée par différence moyenne normalisée (différence entre les groupes de la variation des résultats moyens et celle lors de l'inclusion) des exercices aérobie par rapport à la réhabilitation anaérobie. L'hétérogénéité a été testée. Les différences moyennes normalisées ont été réunies par une méta-analyse utilisant l'inverse du modèle de la variance.

RESULTATS
14 essais cliniques randomisés incluant 1040 patients ont répondu aux critères d'inclusion.
L'exercice physique améliore la qualité de vie (différence moyenne normalisée 0,39, p<0,0001), le score HAQ (différence moyenne normalisée 0,24, p=0,0009, et l'EVA de la douleur ( différence moyenne normalisée 0,31, p=0,02. L'exercice physique ne semble pas déclencher d'effets délétères, parce qu'avec une bonne observance (since global compliance), le DAS 28 et le nombre d'articulations atteintes étaient semblables dans les 2 groupes.

CONCLUSION
L'entraînement cardiorespiratoire chez les sujets atteints de PR non évolutive semble être sans danger et améliore certains des critères les plus importants de l'évaluation des résultats.
Cependant, la taille de l'effet des exercices aérobie sur l'amélioration des ces paramètres est faible.

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