LES 3 DOSHA
VATA
Vata , la force qui régit les mouvements biologiques et rythme le métabolisme : respiration, élimination, rythme cardiaque, échanges intracellulaires, système nerveux sympathique. Il siège dans le gros intestin, la vessie, les os, la peau, les oreilles et les cuisses. Sur le plan émotionnel, il s'exprime dans la joie, l'anxiété, la nervosité, la fraîcheur, la légèreté, la peur et la douleur. PITTA
Pitta , la force qui régit l'énergie physique, la digestion, l'absorption, l'assimilation. Il siège dans le foie, l'estomac, le pancréas, le duodénum, l'intestin grêle, la peau et les yeux. Sur le plan émotionnel, il s'exprime dans la colère, la jalousie, la haine, la violence KAPHA
Kâpha, la force structurante du corps, ce qui relie les divers éléments entre eux, le lubrifiant des articulations, l'humidité de la peau, la vitalité des divers tissus corporels, la force immunitaire, l'énergie du coeur et des poumons. Il siège dans la poitrine, la gorge, le cou, la nuque, la langue, l'hypothalamus, le nez, les tissus adipeux, les articulations, les fluides corporels. Sur le plan émotionnel, il s'exprime par l'amour, le pardon, la générosité, le courage,l'attachement, le calme, l'envie et l'avarice.
LES DIAGNOSTICS
Pour établir un diagnostic, il palpe le malade, regarde sa langue, observe sa pigmentation cutanée, prend son pouls, prélèves ses urines, etc... Il y a quatre grands types de traitement : le shodan (désintoxication), le shaman (équilibrage), le rasayana (rajeunissement) et le satvajaya (hygiène mentale).
L'étude attentive de tous ces signes le renseignera sur la nature du problème qui affecte la personne. Un praticien expérimenté peut même percevoir les signes d'un déséquilibre susceptible de causer une maladie, alors qu'elle ne s'est pas encore manifestée. Il pourra alors aider la personne à corriger le déséquilibre, prévenant ainsi l'apparition de la maladie. Cet aspect préventif est d'ailleurs crucial en Ayurvéda : on tâche d'éveiller l'intelligence innée du corps et de l'esprit, de leur restituer leur faculté naturelle à prévenir la maladie, et à entretenir la joie et la sérénité. On veille à créer une situation où la maladie n'a pas d'emprise, à renforcer les défenses naturelles de l'organisme, et à stimuler les processus d'élimination des toxines et des impuretés dans le but de préserver la santé.
Les traités de médecine ayurvédique témoignent d'une étonnante et profonde connaissance des processus biologiques, physiologiques et métaboliques. Ainsi, on trouve dans des écrits datant d'avant notre ère, la description d'une maladie qui résulte d'une mauvaise alimentation et du sédentarisme, et qui se manifeste par l'accumulation d'une substance grasse sur les parois des vaisseaux sanguins. Il s'agit sans doute de la plus ancienne description de l'hypercholestérolémie (augmentation anormale du taux de cholestérol dans le sang) , de ses causes, des conséquences qu'elle entraîne et des moyens à prendre pour l'éviter.
LES TYPES DE TRAITEMENTS
La diététique occupe une place privilégiée en Ayurvéda. Chaque aliment et chaque plante médicinale sont constitués, en proportion variable, des mêmes cinq éléments qui forment le corps et la psyché. Les propriétés ainsi conférées aux aliments et aux plantes par les éléments qui les composent sont mises à contribution pour aider la personne à rééquilibrer ses dosha. Ainsi, par exemple, les légumes verts, les crudités, les légumineuses et la viande de boeuf stimulent le Vata alors que les produits laitiers, les noix, le poulet, les poissons et les fruits de mer le calment. Le choix, la combinaison et la préparation des aliments font partie du programme thérapeutique élaboré par le praticien.Plusieurs plantes de la pharmacopée ayurvédique ont fait l'objet d'études scientifiques probantes en Inde et en Occident (voir l'article sur le curcuma).
Cependant, le praticien ayurvédique fait rarement appel à une seule de ces plantes à la fois. Il emploiera plutôt des mélanges complexes, appelés râsâyana, dont l'effet global serait synergique (l'effet de la préparation dépasse la somme des effets de ses composants).
En pratique,en Inde, la médecine ayurvédique est bien vivante, surtout parmi les couches les plus pauvres de la population qui n'ont pas les moyens de s'offrir les traitements de la médecine occidentale. En Occident, des auteurs de renom, comme le Maharishi Mahesh Yogi et le docteur Deepack Chopra, ont encouragé la mise sur pied de réseaux de centres de services et d'éducation populaire sur l'Ayurvéda. Même si on n'y trouve pas nécessairement des médecins ayurvédiques dûment formés, des techniciens en Ayurvéda clinique proposent des cours de diététique et de cuisine ayurvédique, de massage, de yoga et de méditation, tout en offrant des conseils et un soutien individuel aux personnes en démarche de guérison ou en quête d'une santé optimale. Les prix des cours et des séances de consultation varient d'un centre à l'autre. Il faut s'informer et comparer. Le College of Maharishi Vedic Medicine (collège védique Maharishi), notamment, possède des centres en Europe et en Amérique du Nord.
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