Mots à insérer :

Eponge : épine, écouter, paradis, pompier, orgie, orange, nuit, norme, gorge, gâteau, élément, étoile.
Jokers : et, rose, air.




Atelier d’écriture du 20 novembre 2006


Baba au rhum.


Note liminaire :
Cette recette sans garantie du gouvernement est librement inspirée de l’écoute des meilleurs pâtissiers. La confection du gâteau ne demande qu’une partie de la journée ou bien de la nuit. Elle ne pose pas de problème épineux.

Les ingrédients élémentaires (norme pour 5 à 6 estomacs) :
• 230 g de farine
• 3 œufs
• 300 g de sucre en poudre
• 2/3 de verre de lait
• 12 g de levure de boulanger
• 105 g de beurre
• 60 g de raisins secs
• 1 verre à liqueur de vodka
• 1 verre à liqueur de rhum
• sel et arôme de fleur d’oranger

Les phases de la préparation :
-Dans un bol, mettre le rhum avec les raisins secs à tremper durant une heure.
-Faire dissoudre la levure dans le verre de lait légèrement chauffé,
-Placer la farine en forme de puits dans une terrine. Y ajouter les œufs, le lait, 40 g de sucre, une pincée de sel, une cuillère à café d’arôme de fleur d’oranger. Mélanger à la spatule.
-Ajouter à cette pâte 80 g de beurre préalablement fondu, mais refroidi, les raisins secs (réserver le rhum) , et travailler la pâte longuement. Couvrir la terrine d'un linge et laisser reposer 2 heures dans un endroit tiède.
-Passé ce temps, pétrir quelques instants la pâte et la disposer dans un moule à baba bien beurré (le moule sera rempli au 2/3 environ). Laisser reposer à nouveau 1/2 heure la pâte recouverte d'un linge. Mettre alors à cuire 25 minutes à four moyen.
-Ensuite, préparer le sirop dans une casserole avec le reste de sucre et 2 verres d'eau. Porter à ébullition, ôter le récipient du feu et ajouter le rhum et la vodka.
-Quand le gâteau est cuit (une fine lame de couteau doit ressortir sèche de la pâte), le démouler encore chaud sur un plat de service creux et l’arroser avec le sirop chaud. Attendre le complet refroidissement du baba avant de servir.

Le conseil :
Ce gâteau spongieux est capable de s’imbiber comme un pompier. Pour y parvenir, verser le sirop en plusieurs étapes espacées d’un repos de huit minutes. Ne pas appeler le 18 si cela déborde.

La variante orgiaque :
Redoubler la quantité de rhum mais supprimer la vodka. Puis garnir la gorge du baba de couches alternées de crème chantilly et de morceaux disposés en étoile d’ananas, de kiwis, d’agrumes, de fraises. Bien s’assurer de ce que les convives aiment tous la chantilly.

Il faut s’attendre, au moment de la dégustation, à un avant-goût de paradis.

René pour le 20 novembre 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 22/11/2006 à 13:56

Mots à insérer :

Taquin : torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgence, inique, irriter, nausée, naturel.
Jokers : facile, bien, ciel.



La mare


C’était la mare de la fermette. Pour l’implanter au meilleur endroit, la creuser de leurs bras, aménager son abord, les hommes et femmes de quatre générations avaient uni leur sagesse et leur force. Des saules l’ombrageaient et des touffes de joncs et de roseaux l’agrémentaient.

La mare était la bienvenue pour abreuver le troupeau au retour du pâturage et les attelages. La basse-cour s’ébattait tout autour. Les canards et les oies en faisaient leur base de séjour. C’était le fief et l’opéra nocturne des batraciens. Les tourterelles, les hirondelles, les petits oiseaux et d’autres bêtes du Bon Dieu, fréquentaient le lieu. Les gamins, cédant à la tentation, allaient parfois y patauger. C’est là qu’ils s’apprenaient à l’art du ricochet et qu’ils taquinaient, munis d’une canne à pêche rustique, d’hypothétiques cyprinidés.

La mare n’avait certes pas une abondance ni une qualité d’eau comparables à celles d’un torrent. Mais elle tenait sa place, bravant -vaille que vaille- la pénurie des étés.

Puis, la canalisation d’eau est passée par là, le troupeau et les volailles ont été supprimés. Ouf, la mare pouvait aspirer à un peu de repos, libérée par le progrès. Las, ce trou était tellement accueillant pour déverser les gravats, les fonds de cuves et de bidons, les ordures déchets et résidus, que, bientôt, il ressembla à une chimère de décharge sauvage croisée à une zone humide naturelle aux flaques nauséabondes. Et, au lieu de penser à la réhabilitation urgente de la mare, le passant s’irritait du spectacle.

Le dernier propriétaire de la mare l’a faite combler ensevelissant tout sous la terre. Maintenant, une pelouse bien verte et bien lisse s’étend jusqu’à la maison. Plus rien ne rappelle la mémoire de la mare, ni son sort inique, ni l’inconscience humaine.

Signé : Le petit génie de la mare.

René pour le 13 novembre 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/11/2006 à 01:02

RENE

07/11/2006

Mots à insérer :

Cages : cascade, casser, acrobate, amical, géant, gare, ennemi, enlever, souvenir, sourire.
Jokers : joie, brillant, rose.




L’Ecureuil roux ou commun.


En quelques bonds il traverse le chemin. Là, il observe fugacement le malotru ébahi qui le bade, puis sans perdre de temps, il grimpe au premier tronc venu pour reprendre ses courses dans les arbres.

Quel cascadeur ! Le voilà qui escalade quatre à quatre la grosse branche du grand chêne, prend un embranchement secondaire, puis un autre. Sans crier gare, il s’élance et atterrit en souplesse sur le rameau en contre-bas.

Ne vous essayez pas à de telles acrobaties, vous en auriez des souvenirs du genre cassants, car pour égaler ce petit prodige de moins de trente centimètres du nez au bout du panache, il faudrait s’enlever en un saut aérien de classe olympique entre deux arbres géants.

Ses journées sont fort actives. Pour se nourrir il déguste selon l’envie et la saison des bourgeons, jeunes pousses et écorces, des faines, des glands, des noisettes, des graines, voire à l’occasion quelques oisillons, etc. Pour l’hiver, il fait ses provisions mais, parfois –cela prête à sourire- il ne se souvient pas de toutes les cachettes ! Puis il faut construire le nid et toujours rester sur le qui vive. Bien sûr il n’oublie jamais de conter fleurette. Après, les mamans élèvent les petits. Il prend néanmoins quelques loisirs pour se dorer au soleil, jouer et bavarder.

Il n’a pas que des amis. L’un de ses ennemis, la martre, le traque dans les arbres. L’autour en fait sa nourriture hivernale. Mais il préfère sa forêt à toutes les cages dorées.


René pour le 6 novembre 2006.


(je le voyais moi cet écureuil tant ta description est vivante et presque réelle!)





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/11/2006 à 11:14

Mots à insérer :

Virtuel : virus, voie, image, indulgence, rencontre, retour, tentation, tournure, usure, unanime, écho, étourdi, larme, lampion.
Jokers : pur, ciel chose.






Tentation

Sur le chemin du retour, il gara son véhicule le long de la voie, entra dans le magasin de presse et choisit son hebdomadaire habituel.

La caissière lui rendit trois euros. La vitrine exposait à la tentation sa palette de jeux à gratter C’était un vendredi treize. Il demanda trois « Eurêka » -il s’agissait d’un jeu récemment lancé- et redonna les trois pièces.

Plus que le virus du jeu, c’était la tournure des évènements et un peu d’étourderie qui l’avaient guidé. Puis, il s’accordait toute indulgence pour déroger à une certaine rationalité.

Il aimait bien ces instants de suspense où toutes les virtualités sont ouvertes. Un gain modeste le comblerait et si plus, bingo ! Déjà, son imagination faisait défiler les images d’un séjour idyllique sur la Riviera : palaces, promenade sur le front de mer baignée d’échos musicaux, lumières et lampions, douceur de la brise nocturne, amis de rencontre unanimement flatteurs, etc.

Maintenant, il n’avait plus qu’à gratter jusqu’à l’usure du dernier espoir. Sauf si c’était jusqu’aux larmes de joie !

René pour le 23 octobre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/10/2006 à 00:43

RENE

17/10/2006

Mots à insérer :

Chaleur : comédie, cœur, hardi, habitude, adieu, artiste, logorrhée, lueur, époque, énoncer, urgence, union, ramer, râleur.
Jokers : doux, jaune, dire.






Programme de la saison culturelle 2006/2007
Théâtre


L’ATELIER du LUNDI

Le lundi 16 octobre à 20h30

Comédie de et avec Pascale M-D. Mise en scène de Camille L.S.D.

C’est une séance d’un atelier d’écriture. Elle se déroule habituellement le lundi. Les huit personnes -il y a beaucoup de dames- se rassemblent dans une atmosphère studieuse et chaleureuse.
Dans le rôle de l’animatrice, grande prêtresse autant que maman poule, Pascale officie avec brio, doigté et délicatesse. Il lui faut énoncer les règles du jeux , minuter le déroulement et surveiller l’urgence, enhardir ceux qui doutent, prévenir les râleurs, soutenir ceux qui rament dans la quête de la lueur inspiratrice.
Théâtre oblige, c’est, dans la partie « lecture partagée » des travaux d’écriture individuels -accompagnée de quelques papotages et discussions- que le spectateur ira d’étonnements en découvertes. Car les expressions créatives sont très diverses, émotionnelles, ludiques, poétiques ou prosaïques. Sont aussi confiés ou suggérés des fragments discrets de la personnalités et de la vie de chacun, d’épreuves et de plaisirs, de peines du cœur, d’espérances, d’interrogations existentielles, etc.
L’on ne tombe jamais dans une logorrhée verbale. Les artistes se montrent, c’est une prouesse, quasi véridiques dans cette activité bien de notre époque. Aussi, les connivences qui, telles des traits d’union, se tisseront avec les spectateurs, s’estomperont difficilement après l’adieu final.


René pour le 16 octobre 2006.








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/10/2006 à 09:53

RENE

09/10/2006

Mots à insérer : Gentil : garce, grâce, économie, envie, naïf, nature, tambour, timide, initier, intime, louer, libre.
Jokers : ami(e), lire, clair.


Gentil...
Madame Rose Bonnemain
Agence L’Union Heureuse
40000 Mont-de-Marsan



Madame la conseillère,


Je viens relater ma première soirée rencontre avec Brigitte Garcel que vous m’aviez si chaleureusement recommandée le 2 octobre dernier.

La rencontre débuta sous les meilleurs auspices. Brigitte portait avec grâce une toilette des plus seyantes. Sa gentillesse permit d’initier un climat sympathique alors que je suis, vous le savez, d’un naturel réservé sinon timide. Elle reçut en souriant le bouquet que je lui offris, puis elle parut enchantée par l’invitation au restaurant bien connu « Les Prés de l’Adour ».

Est-ce l’atmosphère intime propice à la complicité du dîner aux chandelles ? Toujours est-il qu’elle reprit un deuxième apéritif que je lui avais poliment proposé, qu’elle apprécia substantiellement les deux bouteilles d’appellation Bourgogne qui s’avérèrent nécessaires pour accompagner le menu « Dégustation », puis qu’elle fit honneur au Champagne dont elle eut envie avec le dessert. Pour autant, elle ne se départit pas de beaucoup de discrétion, la conversation en restant à des généralités.

Au retour, j’acquiesçai à son désir d’aller à la discothèque « Le Nice Club » où elle parut avoir des habitudes. Là, elle nous fit servir une bouteille de whisky qu’elle se mit à écluser tambour battant. Elle ne tarda pas à se montrer désagréable, disant qu’elle n’était pas fixée, qu’elle s’attendait à quelqu’un de différent, d’ailleurs qu’elle n’était pas actuellement libre, etc. Je compris enfin son addiction vis-à-vis de l’alcool. Après avoir réglé l’addition, je la raccompagnai. Ainsi prit tristement fin cette peu économe soirée.

J’avoue mon amertume de m’être laissé naïvement « tromper » par cette belle garce et je me perds en conjectures sans lui trouver de circonstances atténuantes. Je ne puis non plus louer votre perspicacité. Peut-être pourrez vous m’éclairer ?

Cependant je compte beaucoup sur vos conseils amicaux, car je ne désespère pas de découvrir bientôt la compagne que j’appelle de mes vœux.

En attendant de vous lire ou de vous rencontrer, croyez Madame, en l’expression de mes sentiments les plus confiants.



René pour le 9 octobre 2006.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/10/2006 à 22:36

RENE

03/10/2006


Mots à insérer
VACANCES : village, victoire, apostrophe, aime, colline, cheval, allées, alentour, noces, nouba, crochet, crasse, étang, étole, superbe, sosie.
JOKERS : pur, blanc, vierge.



Soir d’été


C’est la nuit sur l’allée qui borde l’étang.

Au firmament scintillent les myriades d’étoiles. Elles sont tissées dans la profondeur de la voûte céleste comme par un crochet magique. La voie lactée déroule majestueusement son étole luminescente. Le clignotement là-bas, n’est que le feu prosaïque d’un avion.

Au dessus du village, telle une superbe apostrophe, le croissant de lune est campé. Son sosie plus discret frissonne au fond de l’onde. Au loin, la masse sombre des collines marque l’horizon nocturne.

Les grillons des alentours chantent victoire. Pour eux c’est noce, c’est nouba. Les cygnes, allure de blancs chevaux, voguent doucement au fil de l’eau. Des chauve-souris volent furtivement, tout à leur chasse nourricière.

L’esprit s’élève inconsciemment vers l’espace infini. Y a-t-il une présence ? C’est peut-être le rendez-vous des âmes en vacances ! L’on contemple, l’on se tait et simplement l’on est. Il n’y a plus de peines ni de crasses, la main cherche une main, les paupières se closent un instant…

L’air devient plus frais, l’heure s’avance. Même si l’on aime, il faut rentrer.


René pour le 2 octobre 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 03/10/2006 à 00:37

RENE

27/06/2006

mots à insérer :
marcher : malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu
Jokers : nature, eau, rose





Enquête de voisinage
Rapport


J’ai procédé, selon le protocole 3V, à l’enquête de voisinage autour du domicile du suspect qui se situe au no 80 de la rue de la Fermette, dans un quartier pavillonnaire tranquille.

-Voisin du no 78 :
C’est un couple de septuagénaires. Leur enclos est entouré d’une haie de lauriers haute et épaisse qui leur coupe la vue.
Mr développe une vision manichéenne du monde qui ne prête pas à rire.
Mme, d’humeur morose, rumine une amertume latente.
Ils font une fixation sur les épisodes d’aboiements hallucinatoires du chien de leur voisin du no 76. Ils sont résolus à s’en plaindre auprès de leur député…
Côté enquête, on ne peut rien en tirer…

-Voisin du no 82 :
Mr, absent, travaille au service des eaux de la Ville.
Mme, charmante, affiche une certaine classe et elle cultive ses rosiers avec bonheur.
Les relations avec le suspect du no 80 sont bonnes, mais aussi épisodiques que superficielles. Ils savent qu’il travaille au Département. Ses horaires de rentrée sont assez erratiques, souvent tardifs. Il semblerait qu’il découche parfois. Apparemment pas beaucoup de visites diurnes.

-Voisin du no 79 (en vis à vis du no 80) :
La villa est habitée par une dame qui, par malchance, était partie marcher avec le club du quartier.
Etait présente sa nièce, étudiante à l’I.U.T, qu’elle loge depuis la rentrée. Cette-ci était plongée dans un devoir quasi-alchimique de physique, qu’elle ne parvenait pas à élucider.
La demoiselle qui est dotée d’une carnation éclatante et le suspect n’ont pas encore lié connaissance. Intriguée et curieuse, elle a remarqué qu’il roule depuis trois semaines avec un 4x4 « de rêve ».

Enfin, en déambulant devant le no 80, je n’ai pu apercevoir de trace de terrassement dans le jardinet ni décelé de relent singulier, autre que celui presque imperceptible émanant de la bouche d’égout.

En conclusion, il parait encore prématuré, de confirmer -ou d’infirmer- la nature délictueuse des assertions exposées dans la lettre de dénonciation anonyme. Je suggère donc de poursuivre les investigations par une enquête de type R (relationnelle).

René pour le 29 juin 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:42

RENE

19/06/2006

Mots à insérer:

Traces : tourtière touche robe rutilant avalanche accord caprice caresse élément essor silence soutien
Joker : feu ciel vent







Chère grand-mère

Tu m’avais confié, que de ta vie, tu n’étais pas souvent allée à la montagne. Mais je sais que tu la connais par les récits de grand-père qui y a été berger, aussi grâce à l’intérêt que tu portes aux gens et aux choses et par ton imagination. Puis, de là où tu as toujours vécu, elle fait partie de ton horizon depuis ton enfance, ornée à cette saison d’une robe immaculée, parfois estompée par les caprices du temps.
Tu verras sur la carte postale de la station une vue des pistes. Pour monter, nous prenons des télésièges . Le plus rapide est a six places par siège. Il peut acheminer six mille personnes à l’heure.
Je t’explique comment on l’utilise : il faut franchir un portillon rotatif, comme pour le métro (ça, tu l’as vu) en introduisant le forfait dans le lecteur. Un voyant vert donne l’accord de passage. Ensuite, surf aux pieds, l’on se range côte à côte sur une aire de départ. IL n’y a plus qu’à s’asseoir sur le siège qui s’avance doucement puis qui, pendu à son câble, prend son essor en s’élevant et en accélérant. Un dossier soutien le dos et on rabat une barre de sécurité avec des reposoirs à pieds. Le trajet aérien est rapide. Opération inverse à l’arrivée avec un ralentissement qui permet de se laisser glisser en souplesse près du départ des pistes.
Là, tout près des crêtes, j’aime admirer le paysage, toucher de la main la neige poudreuse qui s’échappe comme une caresse, repérer les traces laissées par les petits animaux, et regarder le sillage floconneux des avions de ligne qui, hauts dans le ciel, n’affectent pas le silence… Au milieu de ces éléments grandioses, l’on se sent tout petit.
Pour la descente des pistes, c’est comme le vélo : quand on sait, cela va tout seul, et pas besoin de pédaler, il faut tourner pour maîtriser la vitesse. Il y a beaucoup de monde et en cas de bobo, les secouristes interviennent avec leur moto-neige rutilante et vrombissante (j’aimerai bien exercer ce métier !). Rassure-toi, il n’y a pas de risque d’avalanche.
Chaque après-midi, avec Lulu et Nico, nous nous octroyons une pose récupération au snack-bar situé à mi-piste. Je crois que toi aussi, tu apprécierais, bien qu’ici l’on ne trouve pas de tourtière.
C’est bien dommage, mais compte sur nous pour se rattraper au retour. A bientôt et gros bisous.

René pour le 19 juin 2006.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/06/2006 à 23:48

RENE

Mots à insérer :

Entorse : encore économie niais nuit torrent torride oubli obligeant rime ruisselant sortie sécurité écharpe extase
Joker : œil bleu boire






Sortie montagne

Il se peut que les sorties en montagne vous fassent rêver. Songez seulement aux sentiers ombragés qui serpentent le long des torrents, à la beauté des paysages et, lorsque le but est atteint, à l’extase qui vous saisit…
Mais il faudrait être naïf ou sinon niais pour ignorer les difficultés de l’aventure et pour oublier les questions de sécurité. Même en grimpant à l’économie, vous ne tarderez pas à transpirer, que dis-je, à ruisseler de sueur sous le soleil torride. Une rocaille instable ou un autre piège saura bien provoquer -au choix- une foulure, une entorse, une fracture, à l’un de vos précieux membres. Quelque rocher, pour céder à l’attraction de la pesanteur, attendra obligeamment pour vous écharper au passage. Puis encore l’orage qui éclate, le brouillard qui tombe ; imaginez les vains appels au secours dans la nuit glaciale…
Alors, peut-être direz-vous que les sorties montagne, ça ne rime à rien ?
Que si, c’est bien, il faut que vous essayiez.

Nota : ne pas omettre la réservation du gîte, de la (ou du) guide aux yeux bleus ainsi que des boissons chaudes.

René


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/06/2006 à 00:04