CHRISTIANE B.

Mots à insérer :

Encore, économie, niais, nuit, torrent, torride, oubli, obligeance, rime, ruisselant, sortie, sécurité, écharpe, extase)
Jokers : œil (yeux), bleu, boire





Je vous ai abandonné une semaine comme certains du groupe à tour de rôle, ne pensez pas surtout que je suis immobilisée à cause d’une entorse ou autre misère sur les chemins des Calanques ou autres GR. Non rien de tout ça, j’étais en toute sécurité en pays breton, partie tester une nouvelle formule de relaxation, encore une me direz-vous ? Eh oui ça vient de sortir !
Peu connue donc peu exploitée, économique et efficace c’est la « ronron thérapie » et je vais essayer de vous en faire partager les joies et les vicissitudes. Je tiens avant tout à vous signaler qu’il faut limiter dans le temps cette pratique car le risque est majeur de se réincarner en « chat » dans une autre vie.
Choisir un joli matou, pas trop niais, le poil brillant, l’œil vert et vif (éviter les yeux bleus moins expressifs) et dans la force de l’âge, attention trop jeune ou trop vieux : prudence, soit pas assez d’expérience soit trop caractériel. Afin de mettre toutes les chances de votre côté et pour la bonne réussite de ce stage intégrez-vous dans son territoire et laissez-vous aller !
La première nuit il va vous ignorer, vous oublier, faire comme si vous n’existiez pas puis timidement et discrètement il va venir renifler l’écharpe que vous aurez négligeament laisser traîner et si tout se passe bien il va s’y mettre en rond et s’endormir en ronronnant. Au petit matin (l’animal est matinal) votre marche est entravée par les circonvolutions, les frottements sur vos jambes et les petits miaulements. Alors là, laisser tout tomber, installer vous confortablement dans un bon fauteuil ou canapé, le chat sur les genoux, fermer les yeux et laisser vous envahir par sa musique, promener votre main sur ce pelage soyeux, explorer tout ce petit corps si chaud, si souple aux griffes acérées et douces à la fois. N’abuser pas de la situation un petit quart d’heure est suffisant au début. Recommencer cette phase de détente tous les matins. Dans la journée vaquer à vos occupations sans ignorer, mais sans plus sa présence : une petite caresse au passage, un petit compliment sur sa silhouette. N’oublier pas de le nourrir correctement et penser à lui donner à boire.
Surtout pas d’extase sur ses prouesses : il peut faire des bonds du plus bel effet, prendre son élan et se pendre aux poignets des portes s’il a envie de vous rejoindre pendant la nuit et vous réveiller en vous léchant de sa petite langue râpeuse. Vous rouspétez un peu pour la forme mais vous laissez faire.
Au bout de peu de jours l’entente sera parfaite, chacun sur sa réserve mais attentif à l’autre tout de même. Profitez-en pleinement et renouvelez ces petites séances de câlins plusieurs fois par jour, car il n’y a pas de contre indication ni d’effets secondaires. Alors profitez-en, la semaine est si vite passée.

MIAOU ! MIAOU ! Tout va bien

CHRISTIANE
Pour le 12 JUIN 2006




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2006 à 00:02

CHRISTIANE B.

06/06/2006


Dans un premier temps vous allez répondre aux questions, ensuite vous relierez vos réponses afin d’en faire un texte abouti que nous écouterons avec plaisir
Outil d’écriture ? Où écrivez- vous ? Quand écrivez-vous ? Où trouvez-vous l’inspiration ? Avez-vous un style ? Quel est le volume de vos écrits ? Quel est votre préféré en tant qu’auteur ? En quel type d’écrivain vous reconnaissez-vous ? Qu’elle serait la plus belle des récompenses pour vous ?



Mon cahier est sur la table, la table face au jardin pour avoir le calme et la verdure, mais c’est sur une feuille volante que je vais tracer mes premiers mots, rayer, effacer, froisser ma feuille et recommencer.
C’est toujours angoissant car bien entendu même si je réfléchis toute la semaine au sujet c’est toujours le dernier jour, disons même quelques fois le lundi matin que je me jette à l’eau.
Je suis très étonnée de cette façon de procéder qui ne me ressemble pas, il est vrai qu’à l’inverse j’avais une tendance appuyée à tout programmer, à tout minuter comme si j’avais avalé une pendule. Il est intéressant de prendre conscience de cette modification de comportement mais ne pas tomber dans l’excès inverse.
Je me suis surprise cette semaine à écrire plus facilement et plus vite et même directement sur l’ordinateur. Quelle prouesse, expérience à renouveler. Mes histoires, mes petits incidents de parcours sont le plus souvent mes sujets favoris, un mot de l’acrostiche peut aussi m’entraîner à la dérive, c’est arrivé une fois ou deux mais pour moi ça reste exceptionnel, d’ailleurs je suis béate d’admiration devant certains textes de mes acolytes, devant certains auteurs et en particulier vous l’aurez deviné facilement, puisque je vous en ai parlé depuis le début de cet atelier d’écriture, mon préféré reste E.E.Schmitt. La musique des mots, l’émotion, la tendresse qui transpire à travers son écriture, ses propos, tout me transporte et c’est souvent calée au fond de mon lit que je me laisse emporter, que je savoure son dernier ouvrage.

Christiane B jeu du 22 mai 2006.









Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/06/2006 à 20:57

CHRISTIANE L. *

03/06/2006

Mots à insérer :

Défier : dompter doré élucider envol fierté feu indécis illusion entretien enlacer retour rire
Joker : fleur rouge joie




Après quatre jours d'intense activité, je pose mes pieds sur le sol landais, avec soulagement. Ah ! qu'ils sont contents de retrouver l'air et le contact plus stable et plus doux de notre sable !
Les marcheurs des Landes ont voulu défier les Parisiens sur leurs pavés en ce Week-end de l'Ascension. Fête bien choisie : nous sommes »montés à la capitale avec nos grosses chaussures et notre sac à dos. Quelle aventure, parcourir en une journée un tiers de la ceinture de Paris, et quelle vue magnifique sur ces collines ! A nos pieds, s'étendait cette immensité d'où émergeaient nos principale fiertés : la tour Effel, Montmartre, la Défense, etc.
Mais combien a été difficile le retour sur les pavés et les rue encombrées. Nous deviens dompter nos faiblesses, notre première fatigue. Par moment, on avait l'impression que le feu prenait nos pieds et nos jambes !
Après une bonne nuit de récupération, nous voilà partis à la découverte de ces jardins extraordinaires dont Paris a le secret ; nos connaissances en botanique étaient mises en échec, nous devions élucider bien des questions sur la nature des plantes, des fleurs et des arbres. Seuls les platanes nous étaient familiers et quelle belle prestance ces arbres nous offraient, certains plus que centenaires enlaçaient leurs branches en une voûte majestueuse de verdure et de fraîcheur.
Tout cela nous donnait l'illusion d'un lieu éloigné de notre dernier parcours.
Laissant ce havre de paix, nous voilà repartis à l'assaut des escaliers, des couloirs, des feux rouges, au milieu de la cohue avec toujours le souci de suivre » la troupe et de perdre personne.
Instant de regroupement et d'attention devant un édifice religieux à admirer sa splendeur, sa conservation, son bon entretien et écouter les détail historique et précis de notre guide dont ses connaissances captaient notre intérêt pour ces valeurs patrimoniales.

Le soir, un peu de répit et de détente à bord d'une vedette du Pont-Neuf pour un circuit au fil de l'eau à admirer tous ces monuments illuminés mettant en valeur le travail de la pierre et des sculptures, sans oublier des différents ponts, du Royal au Neuf, que d'ouvrages et de recherche !
Nos pas ne pouvaient s'arrêter sans nous conduire à « Notre-Dame » qui veille su r la Capitale. Mais comment l'approcher dans cette foule ? Et la queue pour y pénétrer ? Indécis, nous y renonçons, le temps nous manque, il nous faut retourner, s'engouffrer dans ces bouches dégageant une chaleur presque suffocante dans la bousculade. Au bout du 3° jour, nous maîtrisons la situation.
Et c'est à ce moment-là, quand nous avons pris nos repères, adapté notre corps, qu'il nous faut repartir, prendre le chemin du retour. Le rire et la joie nous accompagnent avec le plaisir d'avoir découvert un PARIS surprenant dans sa diversité et sa richesse.


Christiane L.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 03/06/2006 à 02:01

RENE

31/05/2006

Mots à insérer :

Défier : dompter doré élucider envol fierté feu indécis illusion entretien enlacer retour rire
Joker : fleur rouge joie





Drôle d’équipe

Le premier en compte six, deux fois six font douze, plus trois remplaçants, cela fait un défi à seize (plutôt à se défiler).
Drôle d’équipe aux penchants centripètes qui ne vaut pas pipette. Le capitaine plein de fierté, au lieu de les dompter, doit s’envoler,. Avec son beau stylo doré, le petit dopé se tient prêt à les enlacer. Les indécis, sans conviction, s’entretiennent de leurs illusions. Le pince sans rire, sans savoir pourquoi, joue le rabat-joie. Le gardien fête son retour. Toujours crâneur, il a mis ses chaussures rouges et son maillot à fleur.
A la fin, c’est malin, on mettra le feu pour élucider le jeu !

René pour le 29 mai 2006.








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 31/05/2006 à 22:22

PASCALE *****

30/05/2006

mots à insérer :

Cadeau, chemin, cuistre, amnésie, avantage, dormir, déesse, enchanter, éther, arrangement, alibi, ultime, unique.
Jokers : doux ciel amour.




Victime d'amnésie volontaire salvatrice, c'est sur un chemin bordé de fleurs enchanteresses que je poursuis mon ultime quête. Je dors comme un bébé et les quelques alibis illusoires qui, naguère, peuplaient mes rêves, ne sont plus qu'ombres éthèrées qui jamais ne freinent ma joie de vivre. Je m'arrange avec mes souvenirs. Mes vieux démons ont laissé place à de sublimes déesses : acceptation, bonheur, engagement, passion. Autant de moyens uniques pour atteindre ce doux repos que représente une "âme en paix". Mais ces cadeaux permanents ne tombent pas du ciel. Ce serait trop beau ! Non. Ils sont le fruit d'une longue réflexion. D'une série d'étapes parfois douloureuses.
Mais poussée par l'Amour que je porte aux miens, j'ai un jour béni, réalisé et décidé que rien d'autre que la maladie ou la mort n'était effrayant.
Et je suis vivante et jusqu'à preuve du contraire en relative bonne santé.
Alors, ce jour-là, j'ai pris mon courage à deux mains.
Le ridicule ne tue pas. Le silence, si ! Et j'ai écrit, dit, exorcisé. Cela a pris du temps. Beaucoup de temps.
L'avantage, c'est que les fondations sont ainsi plus solides. Et me voilà. Devant vous tous : tant de textes offerts comme les fleurs d'un jardin organisé avec amour et soin. Ce n'est pas « mon » jardin. Mais le "nôtre" ! A peine secret...


Pascale le 22 mai 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/05/2006 à 13:09

VALERIE

30/05/2006

Valérie devait écrire un texte au moyen de deux informations tirées au sort : là, il s'agissait du mot saison à associer à mon prénom (ben oui, je joue aussi! )


Si elle était une saison, elle serait le printemps, parce qu’elle symbolise la joie retrouvée au sortir de l’hiver, le charme qui se dévoile pudiquement aux premiers rayons du soleil, le renouveau et la remise en question permanente, l’abondance, la profusion…
Oh non ! Pas l’abondance pécuniaire, mais l’abondance de gentillesse, de sourires, de jeux de mots rigolos, de peps et d’énergie positive. La profusion de textes produits, de temps donné à tous ceux qui l’entourent et qu’elle aime et la passion qu’elle met dans tout ce qu’elle fait…
Voilà. Je ne vois pas pourquoi je me fatiguerais à en dire plus : ces simples mots, ces quelques lignes suffisent à la décrire avec précision et je suis sûre que vous avez déjà trouvé de qui il s’agissait…
Tout de même, je ne résiste pas à vous reparler du don qu’elle fait de sa personne, de toutes les activités bénévoles auxquelles elle se ou s’est consacrée –ateliers d’écriture, d’alphabétisation, animation des jardins du cœur ou aide ponctuelle à X ou Y pour résoudre un problème informatique ou maîtriser un logiciel de traitement de texte. Elle ne compte pas le temps qu’elle donne. Autant ses profs de français et de philo devaient se réjouir d’avoir une élève si brillante, autant j’imagine que ses profs de maths devaient s’arracher les cheveux d’avoir une élève aussi hermétique, aussi imperméable aux chiffres !!!
Elle n’oublie pas sa famille, au cœur de ses préoccupations et de ses pensées. Elle passe toutes ses vacances auprès de sa petite sœur et parle sans cesse de sa création la plus achevée : sa « fillote » dont elle est si fière et qu’elle soutient contre vents et marées. A elle aussi, bien sûr, elle consacre du temps et de l’énergie. Pensez ! Sa petite se marie dans quelques mois, alors, elle court les salons de mariage en sa compagnie et se trouve à ses côtés pour choisir et essayer sa robe de mariée à chaque fois que c’est nécessaire. Elle a même confectionné les faire-part du mariage. Souvenez-vous de son air de petite écolière sérieuse et fière d’être parvenue au résultat qu’elle escomptait après plusieurs nuits blanches lorsqu’elle nous a dévoilé les faire-part qu’elle avait réalisés toute seule ! Les rôles étaient carrément inversés : nous, on étaient en quelque sorte un peu devenus ses maîtresses chargées de la féliciter et de l’encourager à poursuivre ses efforts, parce que, même si le travail qu’elle avait fourni était énorme, quand on marie sa fille dans quelques mois, on n’est pas au bout de ses peines… Oui, elle est vraiment attentive et animée par la volonté de réussir. Je la revois aussi le visage fermé et concentré lorsqu’elle dansait dans les bras de Yanolito, notre prof de salsa : elle ne voulait pas risquer de le décevoir… Lui qui donnait des explications faciles à mémoriser, elle voulait lui montrer qu’elle avait bien écouté et qu’elle était capable de reproduire les gestes qu’il avait dictés quelques minutes plus tôt… même si elle était un peu moins souple, un peu moins à l’aise que lui. Forcément, elle débutait !
Et pour faire de mon animatrice adorée un portrait tout à fait complet, j’ajouterai qu’elle a une capacité à rebondir étonnante. Elle a connu des moments difficiles. Mais elle s’est battue pour garder sa dignité, sa fierté et pour qu’on la respecte, quelque soit la situation dans laquelle elle se trouvait, jamais ridicule, ni accablée !!
Pascale, ne change pas d’un iota. On t’aime comme tu es, pour tout ce que tu apportes, tout ce que tu offres, tout ce que tu donnes… Et si, comme Descartes l’a dit, «c’est ne valoir rien que de n’être utile à personne », toi, tu peux rivaliser avec les réserves en or de la banque mondiale et du fonds monétaire international réunis.
Tu es une merveille qu’on récolte tous les jours de l’année et dont on ne se lasse pas. Alors continue à grandir –et même à grossir un peu, si tu ne peux résister au chocolat-nous, on te trouve superbe telle que tu es !

Valérie mai 2006.


Bel hommage : merci Valérie!




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/05/2006 à 12:53

CHRISTIANE B.

30/05/2006

Mots à insérer :

CADEAU : Chemin, cuistre, amnésie, avantage, dormir, déesse, enchanter, éther, arrangement, alibi, ultime, unique,
Jokers : doux, ciel, amour





Depuis quelques mois je suis atteinte par la <maladie>, la maladie du web qui fait que je passe un certain temps sur la toile à consulter, à écrire des courriels « restons français », et je réalise subitement que lorsque rien ne m’est imposé la difficulté s’efface. Quel enchantement et quelle joie sur le chemin de la reconnaissance.
Tout de même le « cuistre » de notre ami René m’intrigue et je consulte le « Quillet » : en vieux français c’est un valet de collège, ce qui doit correspondre de nos jours à un poste de pion, mais c’est aussi dans un sens péjoratif, un homme pédant borné et sans éducation, nom masculin évidement, notre « chouchou » de l’atelier n’est absolument pas visé, pour nous il est unique et chaque semaine avec quelques petites douceurs nous essayons de l’apprivoiser. J’arrête là les compliments, j’ai peur qu’il nous échappe pour rejoindre, corps éthéré et subtil, les déesses ou les muses de la poésie.
Mon propos de ce jour est plus que décousu et je n’ai cette fois-ci aucune excuse, aucun alibi. La semaine prochaine je penserais à tout le groupe, je serais en Bretagne en tête à tête avec « voyou » un adorable matou, ne soyez pas étonnés si au retour je suis un peu bizarre, parler
« Chat de gouttière » pendant huit jours vous change une femme. Un avantage certain j’aurais beaucoup de câlins, de ronron, sous un ciel de nuages j’en ai peur. Le plaisir du retour et la douceur du ciel landais retrouvé n’en seront que plus forts.


Christiane B pour le 22 mai 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/05/2006 à 12:52

Écriture à partir d'un objet.

Cet objet est porteur d'une énigme. Si on l’observe avec suffisamment d'attention, il va révéler quelque chose de caché. Ce jeu se fera en deux temps.

1/ Premier temps : 15 minutes.

Chacun commence un texte : il écrit dans le but de prendre en compte cet objet, sans intention préconçue au départ, en lançant des pistes et sans se soucier de faire un texte abouti. Chacun écrit autour de cet objet, de ses usages, de rêveries, de supputations. Suspense en prime…

2/ Deuxième temps : idem

Au signal, transmettre son texte au voisin qui le poursuit pour résoudre énigme qui doit aboutir : il n’introduit plus de personnages, il resserre l’action et trouve la chute…





L'oeil : jeu du 15 mai 2006.
Pascale au départ (italique) et René à la fin .


Au début, cet oeil indiscret me faisait un peu peur. J’avais le sentiment qu’un étranger espionnait mon intérieur. Pourtant, il me fut offert par un proche. Nullement étranger. Bien au contraire. Je songeais, oui, Marie, à cet oeil de Moscou qui me permettait d'apprécier à sa juste valeur ma liberté d'expression et d'action. Je songeais à l’oeil de Dieu. Puisqu'il serait, dit-on, partout. Pourquoi pas là ? De lui, j’avais moins peur car je n’ignorais pas mes quelques défauts mais je savais aussi que je n'étais pas non plus l'enfant du diable.
Toutefois, même Dieu n'a pas besoin de tout savoir ! Enfin, je songeais que cet œil grand ouvert, même acheté dans un magasin bon marché, pouvait être celui de quelque marabout, voyant anonyme et indiscret, trouvant par ce biais l'occasion de nourrir ses soi-disant visions terrestres.
Mais je n'allais pas me laisser envahir par un banal objet de décoration. Je n'allais pas non plus m’en séparer, lui tourner le dos, car j'ai un gros défaut, je suis sentimentale et cet hologramme était chargé de beaucoup d'affection.
Il me fallait pourtant trouver une solution, une parade, afin que, sans l’ignorer, il ne me trouble plus. Ou moins en tout cas.
Je n'avais plus le temps de réfléchir plus avant ce jour-là. Dans trois minutes, j'avais rendez-vous avec des amis. Pour rien au monde je n'aurais failli à mon engagement. L'oeil attendra. Chargé de mystère, il pourra bien scruter ma pièce de vie : je file...


Pénélope était partie depuis près d’une demi-heure lorsque l’œil s’anima comme si un esprit l’animait et voulait s’échapper. La pupille se dilatait à en devenir grotesque, elle émettait un halo fluorescent d’intensité variable dont les couleurs glauques éclairaient la pièce d’ombres et de lumières de fin de monde. Ce devait être un esprit coléreux et même rageur car l’hologramme se mit à tressauter en entraînant des déplacements désordonnés.
De nouveau spasmes l’agitaient comme ceux d’un agonisant. Peu à peu, la fluorescence de l’œil décrut en virant au marron. Soudain, un sursaut le saisit qui le fit basculer sur le bord du meuble. L’esprit perçut subliminalement sa chute vertigineuse qui le fracassa sur le carrelage. Tout s’éteignit avec une dernière fumerolle de chandelle morte.
A deux mille kilomètre de là, le Marabout qui avait confectionné cet envoûtement –il avait été grassement rémunéré par Luisito, ex-amoureux débouté de Pénélope- ressentit un impact de flèche transperçant sa poitrine. IL sut que c’était la fin d’un de ses maléfices.

En rentrant chez moi -vers un heure du matin, Bulle m’accueillit en se frottant voluptueusement à mes jambes et en ronronnant bruyamment. Je me remémorai cette soirée un peu singulière marquée par la rencontre avec l’un de mes ex. . Pourquoi m’a-t-il entraînée un peu à l’écart pour me faire part de ses remords, s’excuser de son comportement et solliciter mon pardon. Je le lui ait accordé sans trop comprendre, je ne suis pas rancunière, puis nous avons repris place dans le groupe.
Tiens, ces morceaux de verre éparpillés, mais, qu’est-il advenu à mon hologramme ? Je n’ai pas ressenti de secousse tellurique, ce ne peut-être qu’une bêtise de plus de Bulle. Trois coups de balayette, pelle puis poubelle, affaire réglée. Qu’elle coincidence, c’était, j’y pense, un cadeau de Luisito. Pourquoi ais-je la sensation que ce soir une page se tourne ?
Comme l’air est vivifiant ! Je pense que je vais bien dormir en rêvant à des lendemains qui chantent. Bulle, comme épuisée par ses épanchement sommeille déjà sereinement lovée au coin du lit.


René et Pascale le 15 mai 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 26/05/2006 à 19:06

PASCALE *****

26/05/2006

Écriture à partir d'un objet.

Cet objet est porteur d'une énigme. Si on l’observe avec suffisamment d'attention, il va révéler quelque chose de caché. Ce jeu se fera en deux temps.

1/ Premier temps : 15 minutes.

Chacun commence un texte : il écrit dans le but de prendre en compte cet objet, sans intention préconçue au départ, en lançant des pistes et sans se soucier de faire un texte abouti. Chacun écrit autour de cet objet, de ses usages, de rêveries, de supputations. Suspense en prime…

2/ Deuxième temps : idem

Au signal, transmettre son texte au voisin qui le poursuit pour résoudre énigme qui doit aboutir : il n’introduit plus de personnages, il resserre l’action et trouve la chute…


jeu du 15 mai 2006
Départ, Pascale et fin, René (en italique)

Au début, cet oeil indiscret me faisait un peu peur. J’avais le sentiment qu’un étranger espionnait mon intérieur. Pourtant, il me fut offert par un proche. Nullement étranger. Bien au contraire. Je songeais, oui, Marie, à cet oeil de Moscou qui me permettait d'apprécier à sa juste valeur ma liberté d'expression et d'action. Je songeais à l’oeil de Dieu. Puisqu'il serait, dit-on, partout. Pourquoi pas là ? De lui, j’avais moins peur car je n’ignorais pas mes quelques défauts mais je savais aussi que je n'étais pas non plus l'enfant du diable.
Toutefois, même Dieu n'a pas besoin de tout savoir ! Enfin, je songeais que cet œil grand ouvert, même acheté dans un magasin bon marché, pouvait être celui de quelque marabout, voyant anonyme et indiscret, trouvant par ce biais l'occasion de nourrir ses soi-disant visions terrestres.
Mais je n'allais pas me laisser envahir par un banal objet de décoration. Je n'allais pas non plus m’en séparer, lui tourner le dos, car j'ai un gros défaut, je suis sentimentale et cet hologramme était chargé de beaucoup d'affection.
Il me fallait pourtant trouver une solution, une parade, afin que, sans l’ignorer, il ne me trouble plus. Ou moins en tout cas.
Je n'avais plus le temps de réfléchir plus avant ce jour-là. Dans trois minutes, j'avais rendez-vous avec des amis. Pour rien au monde je n'aurais failli à mon engagement. L'oeil attendra. Chargé de mystère, il pourra bien scruter ma pièce de vie : je file...

Pénélope était partie depuis près d’une demi-heure lorsque l’œil s’anima comme si un esprit l’animait et voulait s’échapper. La pupille se dilatait à en devenir grotesque, elle émettait un halo fluorescent d’intensité variable dont les couleurs glauques éclairaient la pièce d’ombres et de lumières de fin de monde. Ce devait être un esprit coléreux et même rageur car l’hologramme se mit à tressauter en entraînant des déplacements désordonnés.
De nouveau spasmes l’agitaient comme ceux d’un agonisant. Peu à peu, la fluorescence de l’œil décrut en virant au marron. Soudain, un sursaut le saisit qui le fit basculer sur le bord du meuble. L’esprit perçut subliminalement sa chute vertigineuse qui le fracassa sur le carrelage. Tout s’éteignit avec une dernière fumerolle de chandelle morte.
A deux mille kilomètre de là, le Marabout qui avait confectionné cet envoûtement –il avait été grassement rémunéré par Luisito, ex-amoureux débouté de Pénélope- ressentit un impact de flèche transperçant sa poitrine. IL sut que c’était la fin d’un de ses maléfices.

En rentrant chez moi -vers un heure du matin, Bulle m’accueillit en se frottant voluptueusement à mes jambes et en ronronnant bruyamment. Je me remémorai cette soirée un peu singulière marquée par la rencontre avec l’un de mes ex. . Pourquoi m’a-t-il entraînée un peu à l’écart pour me faire part de ses remords, s’excuser de son comportement et solliciter mon pardon. Je le lui ait accordé sans trop comprendre, je ne suis pas rancunière, puis nous avons repris place dans le groupe.
Tiens, ces morceaux de verre éparpillés, mais, qu’est-il advenu à mon hologramme ? Je n’ai pas ressenti de secousse tellurique, ce ne peut-être qu’une bêtise de plus de Bulle. Trois coups de balayette, pelle puis poubelle, affaire réglée. Qu’elle coincidence, c’était, j’y pense, un cadeau de Luisito. Pourquoi ais-je la sensation que ce soir une page se tourne ?
Comme l’air est vivifiant ! Je pense que je vais bien dormir en rêvant à des lendemains qui chantent. Bulle, comme épuisée par ses épanchement sommeille déjà sereinement lovée au coin du lit.




Pascale et René le 15 mai 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 26/05/2006 à 18:58

CHRISTIANE L. *


merci pour ce poème superbe...




Nous avons marché, nous avons peiné,
Nous avons marché, nous avons parlé,
Du vent, de la pluie, des nuages,
De nos vies, nos soucis, du ménage,
Nous avons marché, transpiré, soufflé,
Sur les sentiers, de la mer à la montagne,
Nous avons aimé, les fleurs, la forêt, les reflets,
Le voisin, l'ami et la compagnie,
Fondus dans le paysage,
Nous avons marché, nous étions le sentier.



Christiane L. pour le 22 mai 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 25/05/2006 à 15:11