RENE

25/05/2006

Mots à insérer :


Cadeaux : chemin cuistre amnésie avantage dormir déesse (dantesque) enchanter éther alibi arrangement ultime unique
Jokers : doux ciel amour






J’allais mon chemin, le sac en bandoulière, toute guillerette dans ma toilette estivale, cadeau que je venais de me consentir. J’étais enchantée de ces achats : un pantalon fantaisie rehaussé de surpiqûres de fil rouge, avec un haut en tissus léger et très doux genre mousseline dans des tons rosés, imprimé de fleurs stylisées ; de sous le corsage plus clair et uni, partaient deux rubans qui venaient se nouer dans le dos. Coupe de cheveux réussie, chaussures printanières, dans l’ensemble, l’arrangement m’avantageait sans toutefois me transformer en déesse. Providentiellement, mes soucis d’ordre morphologique étaient oubliés (amnésie certes provisoire). Je savourais cet instant unique dans un éther de bien être.
Devant une porte, un groupe d’hommes, encore jeunes, m’apostropha. Je ne perçu pas sur le champ leurs propos plutôt crus et suggestifs. Leur cuistrerie me donna, paradoxalement, le sentiment d’exister aux yeux des autres. Mais, de là à en dégoter « un » de potable et un peu aimant ! En m’éloignant, je consentis un ultime sourire.
Je fus soudainement tirée de mon sommeil par l’orage dantesque qui venait d’éclater. Le ciel se déchaînait. Dans l’état un peu comateux qui suivit, j’eu du mal à me retrouver dans cette histoire à dormir debout. Etait-ce le rêve dont le souvenir s’estompait, l’orage dont le grondement s’éloignait ou bien un alibi pour écrire un papier ?

René pour le 22 mai 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 25/05/2006 à 15:09

PASCALE *****

21/05/2006

MUGUET : malaise, manger, urgent, utile, garage, gai, univers, unisson, élan, éblouîe, timide, tentation.
JOKERS : blanc, chant, soleil




Il est revenu le temps du muguet comme me reviennent les chants de mon enfance.
Timides clochettes inclinant leur corolle d'un blanc pur vers la Terre mère. Une touche de gaîté sur une table de bois ciré. D'un seul élan, elles diffusent un parfum suave et terriblement tentateur. L'univers tout entier m'apparait soudain plus ensoleillé. Est-il utile d'en dire plus ? Qui de vous n'a jamais respiré avec délice ces effluves douces et sucrées à la fois, tant et si bien que, pour un peu, j'en mangerais ! Je me régale bien d'un confit de pétales de roses ! Le coeur à l'unisson avec la nature, j'oublie les petits malaises qui m'empoisonnent parfois l'existence et je me dis et redis combien il est urgent d'en profiter.
Mon regard ébloui se pose à nouveau sur les brins chargés d'affection naissante. C'est qu'il s'agit d'un vrai cadeau. Peut-être seront-ce les seules de l'année. Alors vous pensez !
J'entends la voisine qui se bat avec sa porte de garage. Elle vocifère, l'insulte, lance des coups de pied inutile dans la tôle barbouillé de graffitis... Mais peu importe. C'est la vie aussi et j'ai appris à occulter. Et puis pendant quelques jours, quelques heures, il me suffira de sentir l'odeur de mes fleurs et de nouveau le monde me semblera magique. Merci Nicole!

Pascale pour le 15 mai 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/05/2006 à 17:05

CHRISTIANE B.

18/05/2006

MUGUET
Malaise, manger, urgent, utile, garage, gai, univers, unisson, élan, ébloui, timide, tentation
Jokers : blanc, chant, soleil




Je suis au pied du mur, le muguet si gentiment offert par Nicole est fané depuis longtemps, il est 21 heures dimanche soir, quelques idées qui papillonnent mais rien de concret alors l’angoisse monte, le malaise s’installe et la tentation est grande de tout laisser tomber,de tout plaquer.
Pourtant je voulais vous parler de cette petite fleur blanche, originaire du Japon, et qui depuis le Moyen-âge symbolise le printemps, elle aurait aussi des vertus porte-bonheur.
En 1561 Charles IX décide d’offrir un brin de muguet à toutes les dames de la cour, de nos jours la tendance s’est inversée, normal il n’y a plus de roi.
C’est aussi la fleur des rencontres amoureuses et dans toute l’Europe sont organisés des bals du muguet où les parents n’avaient pas droit de cité.
Plus spécialement dans le Limousin les jeunes hommes attachaient à la porte de leur élue un bouquet pour déclarer leur amour et dans un même élan, si tout se passait bien, la timide jeune fille éblouie invitait le jeune homme chez elle pour le présenter à ses parents.
Imaginez toute cette symbolique transposée à notre époque, et au réveil le matin du 1°Mai, ma fille, vos filles se précipitant à la porte d’entrée. Je rêve les yeux ouverts, moi qui viens de recevoir en bonne et dû forme une demande en mariage pour ma fille, il manquait le haut de forme et les gants beurre frais mais j’ai tout de même acceptée, c’était demandé avec tellement de sourire et d’amour.
Cette nuit du 1° Mai était aussi une nuit bien mystérieuse où les mauvais esprits et les fées étaient très actifs, aussi au petit matin on se lavait la figure avec de la rosée pour se protéger des maléfices.
Voilà mes quelques réflexions et commentaires sur cette petite fleur, j’ai laissé à Marie le soin de vous donner toute la symbolique et l’origine de la fête du travail, puisque je savais qu’elle faisait des recherches dans ce sens.

Christiane le 15 Mai 2006




Et bien, heureusement que tu as insisté car c'est un vrai régal!






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 18/05/2006 à 18:53

RENE

Mots à insérer :

Muguet : malaise manger urgent utile garage gai univers unisson élan ébloui timide tentation
Joker : blanc chant soleil





Tour de vélo


Après le repas –ils avaient mangé assez tard- ils tombèrent d’accord pour aller faire un tour de vélo. Depuis quelques jours, chaque fois que l’un ou l’autre vaquait au garage, il voyait sa propre monture à la peinture rutilante et au fin design sportif qui attendait son bon vouloir. Aujourd’hui, ils pourraient céder à la tentation car il n’était pas convenable en ce jour férié de s’atteler à quelque tâche dont l’urgence et l’utilité étaient relatives. Puis l’atmosphère extérieure invitait à l’évasion. Pas de temps maussade, juste le petit nuage blanc de service. L’ on sentait la douceur de l’air réchauffé par un soleil impatient. Pour sa part, la végétation qui, il n’y à pas si longtemps dépliait de petites feuilles froissées et timides, affichait un décor luxuriant égayé des chants d’oiseaux et rehaussé de fleurs chatoyantes.

Ils enfourchèrent leur vélo d’un même élan. Chacun pédalait selon son tempérament : son coup de pédale à elle était plus impulsif, lui moulinait un peu pour s’échauffer, il ne risquerait pas le malaise cardiaque. L’effort des muscles, un peu raides au départ, se fluidifia pour produire un petit train dynamique. Les rayons des roues jouaient leur kaléidoscope tandis que ceux du soleil défilaient leur cinéma, sans éblouir quiconque, au travers des frondaisons qui bordent la piste.

Il semblerait bien que les éléments de cet univers spatio-temporel se soient mis à l’unisson pour donner ces quelques moments, insignifiants à l’échelle cosmique, de détente et de plaisirs simples.

Si on cherchait un peu, il apparaîtrait aussi que le bouquet de muguet offert par N. y était pour quelque chose.

René.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 18/05/2006 à 18:52

LUCIENNE

14/05/2006

Mots à insérer : muguet, malaise,manger,urgent,utile,garage,gai,univers,unisson,élan,éblouie,timide,tentation.
Jokers : blanc, chant, soleil




Mots à insérer : muguet,
malaise,manger,urgent,utile,garage,gai,univers,unisson,élan,éblouie,timide,tentation.
Jokers : blanc, chant, soleil.

Depuis le 1er Mai, jour du muguet, je sens comme un malaise dans ma tête, je ne sais pas pourquoi, même me faire à manger est une corvée. Je m’occupe du plus urgent et me rends utile selon la demande de mon entourage. Serait-ce le printemps qui me fatigue ? J’ai même dû me faire violence pour conduire ma voiture au garage afin de faire faire des réparations nécessaires avant la visite de contrôle. Elle aussi présente des signes de faiblesse, ce doit être l’âge aussi !
Avec le soleil de cette semaine j’étais plus gaie et puis je préparais mes bagages pour changer d’univers la semaine prochaine. Randonnées dans les calanques au programme à l’unisson avec mes amis du Conseil Général. Nous allons d’un même pas et d’un même élan sillonner les sentiers débroussaillés par le premier groupe de cette semaine. Je me fais une joie de découvrir ces magnifiques paysages sous un soleil éblouissant de chaleur.
Toutefois je suis un peu intimidée car je ne sais pas avec qui je partagerai la chambre mais ça n’est pas grave car en principe je sympathise avec tout le monde. La tentation de la découverte, de contact avec le groupe, du partage des bons moments me motive et m’excite.
Donc ce lundi je ne serai pas présente parmi vous, ce sera un carré blanc à ma place ainsi d’ailleurs que Christiane L. Toutefois ne chantez pas trop vite car nous ne serons absentes qu’à celui-ci , puis il ne faudrait pas faire peur au soleil…
Amitiés à tout le groupe et à la semaine prochaine.

Lucienne pour le 15 mai 2006.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/05/2006 à 17:01

VALERIE


Ce jour-là il s’agissait de redevenir enfant : ainsi que tous les adultes qui nous entourent. Les enfants eux, devenaient adultes. Rêvez, imaginez, ressentez…
Comme d’ordinaire, le tout sans obligation par rapport à la consigne, sans autre contrainte donc que le plaisir d’écrire.




Quand j’étais enfant, je n’ai pas goûté certains plaisirs, pas suffisamment profité de certains moments dont je vais me délecter maintenant qu’on m’offre la possibilité de redevenir toute petite…

Tenez, au sports d’hiver, par exemple, plutôt que de rentrer en râlant, fatiguée ou transie, après une journée de ski, je vais revenir à l’appartement légère, légère car c’est papa qui porte mes skis. Dans quelques dizaines d’années, non seulement je me taperai les miens, mais en plus, il faudra que je m’occupe de ceux de ma fille, alors profitons, profitions au lieu de traîner les pieds en maugréant parce qu’on n’est pas encore arrivé !!

Tant qu’on parle de vacances, je vais me calmer à l’arrière de la voiture et arrêter de demander toutes les demi-heures si on est bientôt arrivé. Maintenant que je sais que plus tard, c’est moi qui devrais prendre le volant et me taper 1000 bornes la nuit pour arriver à la plage -sans parler des bagages à préparer, à charger et à ranger une fois sur place- je vais me concentrer pendant le voyage sur le plongeon dans l’océan que je pourrai faire dès notre arrivée et sur le château de sable que je confectionnerai juste après, pour me délasser. C’est vrai, quoi, je réalise aujourd’hui que les ralentissements, les embouteillages, les déviations et autres pannes en route sont suffisamment contrariantes sans que j’en rajoute !!! J’espère que ma fille sera aussi sage que moi, car tout le monde me dit que je suis adorable…

Pour continuer dans la série des réjouissances, je réalise maintenant de la chance inouïe que j’ai de pouvoir manger tout ce que je veux sans prendre un gramme ! Plus tard, dans pas si longtemps, rien qu’à regarder un pot de Nutella ou une plaque de chocolat, je prendrai une taille supplémentaire et je ne rentrerai plus dans mes pantalons (là, j’exagère un peu, j’y rentrerai mais je ne pourrai plus respirer normalement, ce qui n’est guère mieux, vous l’avouerez !!). Alors, maintenant que je suis redevenue une petite fille, je vais en profiter pour m’empiffrer de crêpes, de gâteaux, de biscuits et de bonbons jusqu’à m’en faire péter la sous-ventrière ! Rien ne m’arrêtera de manger, sauf peut-être un crise de foie carabinée !!

Et puis, je vais en profiter pour courir, courir, encore et toujours, jusqu’à en perdre haleine, parce que, tant qu’on n’a pas encore de nénés, on peut piquer des sprints avec l’allure d’une vraie championne ! Ensuite, quand la poitrine se forme et se développe, on a beau mettre un soutien gorge « shock absorber », ça se ballade toujours à droite et à gauche et on attrape vite une dégaine ridicule quand on doit saisir un bus sur le point de quitter son arrêt !

Je vais aussi goûter pleinement et doublement apprécier les moments où on me cajolait quand j’avais un petit bobo ou un gros chagrin, les heures pendant lesquelles on me démêlait les cheveux en les coiffant comme si j’étais une petite princesse, les essayages répétés pour la confection de robes longues lorsqu’on préparait le mariage d’un de mes nombreux cousins, parce que je sais maintenant que dans quelques années ce genre de folie me coûtera près de la moitié d’un mois de salaire !! Entre la couleur et la coupe de cheveux, le brushing et l’achat de la robe et des chaussures pour le jour de la cérémonie… Je passe sur le cadeau à acheter aux heureux mariés dont on est bien sûr dispensé quand on n’a que 6 ans !
Quoi d’autre ? Maintenant que je suis redevenue petite, plus de corvées de ménage, de repassage, de lavage… tous ces mots en –age qui me fatiguaient rien qu’à les prononcer lorsque j’étais adulte ! Plus de courses à faire, de repas à préparer. Je vais même faire un effort quand maman me demandera de mettre la table. Après tout, c’est pas grand chose, quand on prend un peu de recul…

Restent, de l’autre côté de la balance, les tables de multiplication et toutes les récitations à apprendre… Ca, c’est pas trop cool. Je sais, les maîtresses sont plus gentilles qu’avant : elles n’ont plus le droit de se suspendre à mes couettes quand je les indispose avec mes bavardages incessants et ne mettent plus de D ou de E. Les expressions « en cours d’apprentissage » ou « non acquis » les ont remplacés, mais je ne suis pas sûre de vouloir revoir mes programmes d’histoire et de géographie. Une fois, ça suffit !! Merci !! Je zappe aussi sur les devoirs et l’apprentissage de la lecture : j’en ai suffisamment bavé pour recommencer… Et puis, tu me vois revivre les boutons d’acné ??? Non !! Je préfère laisser tomber ça aussi !!

Finalement, l’âge auquel je suis parvenu me convient bien. La vie que j’ai réussi à me bâtir me va aussi. Et, même si ce n’est pas évident tous les jours, je préfère ne pas voyager dans la machine à remonter le temps. Peut-être, qui sait, est-ce que cela me tentera davantage dans quelques dizaines d’années ? On en reparlera à ce moment-là !

Qui a dit : « Ah ! Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait » ? Un homme plein de regrets, probablement sur la fin de sa vie… Mais quand on a 40 ans, on a encore l’impression d’être jeune et plein de dynamisme et on a déjà le sentiment d’avoir vécu et emmagasiné une bonne dose d’expériences, alors, pourquoi vouloir tout recommencer ?

Valérie : jeu du 24 avril 2006.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/04/2006 à 15:02

VALERIE

28/04/2006

mots à insérer:




Le compte à rebours a commencé !

J – 1 semaine, J – 6, J – 5, J – 4 … et là, brusquement, tout s’arrête : l’arrivée imminente des vacances scolaires n’a plus le même goût. La perspective de passer 15 jours à la montagne ne me fait plus rire. L’espoir de me retrouver prochainement à Cauterets avec ma bichounette, mon frère, ma belle-sœur et ma filleule ne me fait plus piaffer d’impatience.
La vie, ou du moins une petite portion de notre vie vient de basculer. Nous sortons de l’hôpital. Daphnée a le bras en bandoulière. Il est cassé. Elle va devoir garder son plâtre 3 semaines dans le meilleur des cas. Elle est partagée entre le plaisir de le montrer fièrement à ses copains demain à l’école et la déconvenue du verdict : non, elle ne pourra pas skier avec sa cousine ni se présenter pour passer la 3° étoile.
Nous remontons en voiture en silence. Le voyage du retour est pesant.

-« Je ne vais pas rester seule à l’appartement, quand même, dis Maman ? »
-« Non, Poulette. On ira visiter Cauterets et ses alentours ensemble. Ce sera l’occasion de découvrir la nature sur les sentiers de montagne. »

Avant qu’elle ne s’endorme, je lui lis généralement un livre mais ce soir, je n’en ai pas envie. Je ne peux pas m’empêcher de penser que de voir le reste la famille partir skier tous les matins alors que nous seront dans l’impossibilité de les accompagner va être frustrant et difficile pour nous deux. Je suis probablement en train de lui communiquer ma grosse déception et ça doit être suffisamment lourd pour elle sans que j’en rajoute…
Alors, j’essaie de positiver et je me dis qu’au moins, on ne manquera pas de temps pour faire les devoirs !! Remarque, ça n’a jamais été une corvée. Elle aime me faire partager ce qu’elle a appris et Dieu sait qu’elle apprend vite !
Je l’emmènerai sur les chemins, sentir des fleurs que nous dessinerons une fois rentrées. Nous mangerons des berlingots et des nougats et attendrons l’été en croisant les doigts pour qu’un nouveau malheur comme celui-là ne nous arrive pas…

Valérie pour le 24 avril 2006.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/04/2006 à 15:01

RENE

26/04/2006


mots à insérer :

Vacances : vie voyage arrivée alentour caresse chemin actuel averse nature nougat corvée cousine estival espoir silence sentier
Jokers : cœur fleur rire rose




Moments perdus


Boire le dernier mazagran de café de la journée partagé avec sa compagne, qui, rituellement lui portait une friandise -c’était un nougat car les calissons étaient achevés depuis trois jours- lui ouvrait ces moments de vacance de la soirée, adossé à bonne distance du foyer pour capter sur ses reins les chaudes caresses des flammes et des charbons ardents, qu’il devrait garder avivés jusqu’au moment du coucher, en rassemblant du bout des pincettes les morceaux de bois à demi consumés qui s’écartaient, en rajoutant des bûches, en donnant du soufflet, et en attisant le feu par jeu dans un jaillissement rougeoyant d’étincelles.

Sous la température quasiment estivale, qui avait vite succédé à une courte averse matinale, la journée avait été rude, consacrée à couper et à débiter des troncs et des branches de chêne, de noisetier, de prunellier, d’aubépine, qui s’étaient établis d’année en année aux alentours de la ligne de téléphone, irrésistiblement attirés par la trouée de lumière du chemin. A cause de la fatigue et en dépit de sa curiosité naturelle pour l’actualité locale, la lecture du journal ne le retint qu’un instant, son esprit se fixant de manière obsessionnelle sur ses préoccupations du moment : ce voyage à organiser pour lequel aucune date ne convenait, ce travail -que personne ne lui avait demandé- bloqué par des problèmes de reprographie, cette histoire dans laquelle il s’était un peu naïvement engagé, les fleurs des potées à planter et le jardin qui attendait, etc.

Il pensait qu’il aurait pu s’épargner, avec un peu de discernement, voire un minimum de duplicité, beaucoup de ces corvées ou de ces complications, mais que c’était sans doute dans sa nature, sa façon d’être, peut-être en cohérence à ce qu’il se croyait si ce n’était simplement par bêtise ; il n’espérait guère évoluer malgré la satisfaction de choses -laborieusement- accomplies.

Arrivé à ce point, lassé de ses introspections, il prit, parmi les livres posés pêle-mêle sur la table ronde près de lui, le roman de Tim Morrison intitulé : « Le Cousin Indien » -qu’avait apporté sa fille- dont il suivit illico le héros « Chien Brun » sur un sentier du Michigan bordé de fourrés silencieux qui abritaient le nid d’un faucon rouge et une tanière d’ours.


René pour le 24 avril 2006.










Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 26/04/2006 à 15:36

PASCALE *****

24/04/2006


Mots à insérer :

VACANCES : vie, voyage, arrivée, alentour, caresse,chemin, actuel, averse, nature, nougat, corvée, cousine, estival, espoir, silence, sentier.
JOKERS : cœur, fleur, rire, rose.





Pendant mes vacances je pensais…

La vie est un drôle de voyage et à peine arrivée, en jetant un œil alentour, sous les caresses d’une mère attendrie, je ne peux m’empêcher d’imaginer le long chemin qui m’attendait. Mais l’actuel reprend vite le dessus sur le rêve et l’averse qui tombe arrive à point nommé pour… pour ne pas me donner envie de sourire. Tant pis : vous ferez avec ! C’est que la nature fut assez ingrate avec moi et si bébé, d’adorables petons terminaient mes « nougats » aujourd’hui, il se trouve que je suis plus proche de la cousine Bécassinne que de Claudia Shiffer ! Mais peu importe : je me sais généreuse et corvéable à merci et le climat estival à venir, doublé du plaisir de faire plaisir, me redonnera espoir en un clin d’œil. Finalement le silence qui accompagne ma solitude est un sentier bien agréable au regard des chamailleries auxquelles j’assiste parfois au sein de certains couples.
N’empêche ! Mon cœur est comme une fleur sans eau et les rires qui me font imaginer une vie plus rose sont parfois un peu artificiels. Toutefois, ils sont vraiment nécessaires car pleurer n’a jamais aider personne … alors !
J’avais écrit un petit texte que j’ai mis en musique et que je vous offre en lecture sans autre prétention que le partage d’une idée…

Pascale pour le 24/04/06

LA VOISINE.

J’y pense en cassant mon collier !

Elle était là, chaque dimanche.
Elle attendait, prête pour la messe,
Sac au poignet, en robe blanche
Priant pour que Jeanne se presse !

Elle était là, mains sur les hanches,
Bras bien collés et corps qui penche.
Elle craignait tant d’être volée,
Qu’on s’empare de tout son passé !

Elle emportait tous ces bijoux,
Qui l’un sur l’autre meublaient son cou,
Qui l’un dans l’autre devenaient fous,
Et qui ne valaient plus trois sous !

Je la voyais tous les dimanches,
Je croisais ces yeux bleus de pluie,
La vie qui prenait sa revanche,
Violant son âme et corps meurtri !

Et puis un jour elle est partie.
Elle écoulât sans un seul cri,
A coups de jours, à coups de nuits,
Le temps lui étant imparti !

En bord de route, en robe blanche,
J’aurais pu aller l’embrasser,
Au lieu de crier « bon dimanche »
Et de filer sans m’en soucier !

Et c’est ainsi qu’on s’est raté !
J’la verrai plus chaque dimanche.
Là haut elle aura sa revanche !
C’est drôle ! Elle commence à manquer !

J’y pense … en cassant mon collier .

Pascale






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/04/2006 à 19:42

LUCIENNE

24/04/2006

Mots à insérer : : vacances, vie, voyage, arrivée, alentour, caresse, chemin, actuel, averse, nature, nougat, corvée, cousine, estival(été), espoir, silence, sentier.
Joker : cour, fleur, rive, rose.







Pour le24/04
VACANCES
Mots : vacances, vie, voyage, arrivée, alentour, caresse, chemin, actuel, averse, nature, nougat, corvée, cousine, estival(été), espoir, silence, sentier.
Joker : cour, fleur, rive, rose.

Prendre et organiser des vacances lorsque l’ on est en activité, c’ est une occupation qui a une saveur de récompense.
Choisir les dates en fonction des autres et des disponibilités, réserver la location ou le voyage dès le mois de Février ou Mars s’impose. A l’époque j’ avais résolu cette corvée en installant à l’ année une caravane sur un camping de bord de mer. Cela me simplifiait sérieusement la vie, pas besoin de tracter de calculer. Par contre, l’ installation à l’ arrivée me demandait un peu de travail, nettoyage et agencement des alentours mais cela se déroulait bien, c’ était pour la bonne cause.
J’ appréciais le silence du matin dans le camping sous les pins.
Je m’ octroyait de grandes marches dans les sentiers en pleine nature. J ‘ aimais aussi prendre le petit chemin qui conduit à l’ océan le long des rives du courant d’ huchet pour marcher dans le sable, sentir la caresse du lever du soleil et les embruns de l’ eau sur la peau.
Organiser dans le courant de l’ été une rencontre entre cousins et cousines est actuellement mon espoir. Aujourd’hui je n’ ai plus de caravane mais une maison avec une cour bordée de fleurs et de rosiers pour installer des tentes ou en cas de grosse averse loger tous ceux qui veulent venir se rencontrer et avoir un pied à terre pour rayonner dans les environs.
Ces visites d’ amis, enfants, petits enfants, je les savoure avec délice telles des bonbons un peu comme différents nougats de part les différences d’ âges, de loisirs , de conversations et d’ échanges.
Quelle chance d’ être toujours en vacances pour prendre à pleine brassée ces moments de chaleur humaine !

Lucienne pour le 24 avril 2006.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/04/2006 à 19:40