LUCIENNE

19/06/2006

Mots à insérer :

TRACES : tourtière, touche, robe, rutilant, avalanche, accord, caprice, caresse, élément, essor, silence, soutien.
Jokers : feu, ciel, vent.



Braderie

Nous étions occupés à classer, étiqueter une avalanche de vêtements pour la
braderie : les robes à droite sur les cintres, les pantalons empilés sur la
table rangés par taille, les pulls sur une autre…

Au bout d’un moment d’ un commun accord nous avons pris une pause café et
mis au point des éléments qui nous dérangeaient dans la disposition. Dans ce
coin de la salle il fallait une touche de couleur vive qui attire l’œil. Une
grande affiche rutilante au nom de l’association conviendra parfaitement.

Par intermittence le silence était surprenant mais telles des abeilles nous
avancions dans le travail.

Les portes de la salle étaient ouvertes, dehors il faisait très chaud.
Subitement, le vent s’est levé, le ciel s’est obscurci et une bonne averse a
surpris tout le monde. Le ciel avait fait un caprice.

La journée se terminait, dans le feu de l’action nous n’avions pas vu passer
le temps.

Tout était prêt pour le lendemain, jour de la vente.

Avant de nous quitter nous avons dégusté avec plaisir et en bavardant une
tourtière et un verre de cidre.

Le bénéfice de la manifestation donnera un nouvel essor à l’association pour
les enfants, ils pourront vivre des journées agréables en sorties et en
rencontres diverses. Un instant doux comme une caresse qui laissera des
traces dans leurs têtes et dans leur cœur. Pour nous, rien que de les voir
rire et profiter c’est une grande récompense !


Lucienne pour le 19 juin 2006.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/06/2006 à 20:35

LUCIENNE

19/06/2006


Mots à insérer :

ENTORSE : encore, économie, niais, nuit, torrent, torride, oubli, obligeance, rime, ruisselant
sortie, securité, écharpe, extase.
Joker :œil, bleu, boire




Randonnée

Hier je participais à la sortie à Montréal du Gers.

Rendez-vous pour le voyage en car, rencontre et retrouvaille avec des
habitués. La journée a été torride, un soleil de plomb sous un ciel bleu.

Fources, première visite d’une bastide, accueil et conseils pour notre
sécurité avant le démarrage : n’oublier rien dans le car, surtout pas l’eau
car il faudra boire souvent. Le départ est donné, comme une longue écharpe
colorée le groupe avance. Avec parcimonie et obligeance tout au long des
chemins Jean nous arrête dans des endroits ombragés. Il nous commente
l’histoire de ces bastides du gers, comme par économie il nous distille des
anecdotes et des histoires pour nous prolonger un peu les arrêts. Encore une
heure de marche nous arrivons tout ruisselants de sueur dans un chai pour
une dégustation de floc, la fraicheur de l’endroit nous a comblés d’extase
Bien sûr la dégustation d’alcool est une entorse aux habitudes des
randonneurs mais c’est tellement bon et revigorant ! Pique nique à l’ombre
des tilleuls bien mérité, ravitaillement en eau et nous voilà repartis. Même
pas le temps de fermer les yeux pour une sieste, nous avons un programme à
suivre pour retrouver le car. Notre marche se déroule lentement car le ciel
est sans nuage et le soleil se régale sur certaines peaux blanches. Le bus
nous attend à Montréal, nous changeons de chaussures et de vêtements, il
nous conduit sur le site de Seviac pour une visite commentée du site
archéologique. Magnifique, nous réalisons que nous sommes niais de croire
que nous avons inventé ou créé certaines choses car les romains avaient déjà
très astucieusement mis en pratique avec leurs moyens des aménagements très
élaborés. Durant la visite nous étions ailleurs et à une autre époque mais
pas toujours très attentifs car la chaleur et les kilomètres se faisaient
sentir. Dans le car le calme régnait. A notre descente, nos jambes nous ont
rappelés à l’ordre, l’oubli des kms parcourus n’a pas été de longues durée.

De retour à la maison, une longue douche telle un torrent de fraicheur sur
la peau chaude et rougie fut bien appréciée, une bonne nuit de sommeil
par-dessus et nous voilà d’attaque pour un nouveau départ et de nouvelles
rencontres !!!


Lucienne pour le 12 juin 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/06/2006 à 10:37

CHRISTIANE L. *

17/06/2006

Mots à insérer :

ENTORSE, encore, économie, niais, nuit, torrent, torride, oubli, obligeance, rime, ruisselant, sortie, sécurité, écharpe, extase.
Jokers : œil, bleu, boire.




En ce début de juin, toute la ville de DAX est en effervescence en attendant la finale de rugby US DAX-ALBI à TOULOUSE qui a lieu dimanche.
« Le grand jour » titre Sud-Ouest. Dans les rues, les vitrines se parent de rouge et blanc, couleurs du club, certaines ne manquant pas d’imagination dans la décoration. En samedi après-midi, les dacquois ont revêtu les mêmes couleurs et l’on rencontre également beaucoup d’originalité dans les tenues avec les écharpes et les bérets.
Cette finale tant attendue inspire décidément nos supporters. Comme si cet évènement était devenu une occasion de se mettre dans un esprit de fête pour sortir de chez soi, de nos difficultés et de manifester de la joie.
Toutes les barrière tombent, on ne fait plus qu’un derrière l’équipe, il faut la soutenir.
Les joueurs, eux, se sont préparés physiquement comme il se doit, rien n’est laissé au hasard, les muscles doivent être solides ; les entraîneurs ne négligent pas non plus le côté psychologique, la victoire s’inscrit d’abord dans la tête. Pas de négligence ni d’entorse au règlement. Ils ont l’obligeance de s’y référer.
La nuit qui précède le match sera calme, on fera l’économie de sortie inutile.
Et le grand jour arrive.
Nos quinze joueurs se présentent sur la pelouse sous l’œil de la caméra, le ciel est bleu, l’atmosphère torride ; une marée de rouge et blanc, de jaune et noir entoure le stade contenue par une sécurité discrète mais non moins présente.
Coup d’envoi de l’arbitre, et c’est l’affrontement entre les deux camps, la tension de part et d’autre est à son comble, le jeu en souffre, aucune équipe n’arrive à marquer.
Après de rudes empoignades, c’est Albi qui ouvre le score, après la sortie d’un joueur sur carton jaune. Et confirme l’avantage par deux fois.
Les « Rouges » commettent des fautes et ont du mal à contrer ces « Jaunes » très agressifs, l’arbitre siffle encore et encore, ils subissent cette pression et finissent par marquer, mais ils courent toujours après le score.
Il fait très chaud, les joueurs peinent, ruissellent et les blessés profitent des soins pour boire.
Le score est toujours à l’avantage des « jaunes » Et c’est le coup de sifflet final, l’extase du côté d’Albi qui gagne sa place au Top 14 l’an prochain. Les « Rouge et blanc » sont déçus, ils ont fait preuve de vaillance, reconnaissent que l’adversaire a été meilleurs il leur faut « digérer » cette défaite maintenant. Le rugby reste un sport noble, demande du courage, procure beaucoup d’émotions. Il ne laisse pas de place pour la niaiserie.
La pression va retomber dans la ville, les dacquois vont ranger leur tenue avec l’espoir de la ressortir l’année prochaine.

Christiane L pour le 12 juin 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/06/2006 à 10:56

PASCALE *****

16/06/2006

1/ écrire un email à son ange gardien en lui posant des questions. Par exemple : je me mets à l’informatique ou toute autre idée qui plaisait.
2/ relire le texte comme s’il appartenait à une autre personne et y répondre.

Comme d’ordinaire tout était permis du moment que plaisir et sincérité allaient de paire (et encore, on pouvait inventer aussi)




Date : 29/05/06
De :Pascalemartin2
A : monseigneur@celest.com
Objet : demande de renseignements. Prise de contact.

Voilà ce qui me pousse aujourd'hui à m'adresser à vous. J'avoue sans trop de honte qu'il m’est beaucoup plus facile d'écrire que de dire. Alors je profite de ce que le cyber-monde offre de magique pour vous demander de bien vouloir éclairer ma lanterne. Moins magique, elle, que celle d'Aladdin. Car si vous êtes réel, bien que le mot « réalité » ne signifie pas grand-chose au regard des pensées bien abstraites qui sont les miennes, donc, si vous existez, vous pourrez probablement m'aider une fois encore. En effet, je ne doute pas avoir été maintes fois protégée par des forces mystérieuses dont la compréhension échappe à tous.
Je ne cherche d'ailleurs pas à savoir : « douter est si bon » parfois. Mais j'ai échappé à de nombreuses reprises à des petits ou plus gros malheurs. À l'instant où je reculais en voiture, par je ne sais quel miracle, mon cerveau reptilien me mettait en garde : je stoppais, descendais et trouvais derrière mon coffre un enfant d'à peine dix-huit mois à cheval sur un petit train en plastique, ayant échappé à la vigilance de ses parents. Qui eux, n’échappèrent pas à ma colère car ce qui ne s’est pas produit, je ne l'aurais pas supporté ! C'était grâce à vous, j'en suis certaine. Ou son ange à lui avait pu me mettre en alerte, je ne sais pas mais…
Parfois ce n'était que l'évitement d'un trou dans la chaussée, une erreur conséquente constatée dans un rendu de monnaie, un mot maladroit que je ne prononçais pas même si, parfois, j'en eus et qu’alors, je me demandais si vous vous étiez endormi ! Vous, ma conscience, le tréfonds de mon âme, résultat d'une accumulation de savoir ancestraux peut-être gravés dans le cerveau humain dès sa naissance. D'où ses rêves étranges, douloureux ou joyeux mais souvent libérateurs car soupapes de nos trop-pleins de peurs ou d’excitation. Bref, à vous qui êtes peut-être mon MOI profond, je présente quelques doléances. N’en prenez pas ombrage : je ne juge pas mais j’essaie d'avancer en comprenant mieux le monde et ses travers … alors dites-moi :

n pourquoi tant de gens sont malheureux sur terre ?
n pourquoi fait-il si froid puis chaud alors qu'il semble que le monde alentour resté lui, de glace devant tant de désolation. Oh, il y a bien ça et là quelques lueurs de révolte, solidarité ou soutien actif mais la balance entre le plus et le moins semble si peu équilibrée.
n pourquoi la guerre, pourquoi la haine, pourquoi la mort au nom des religions, pourquoi les enfants, pourquoi la famine, pourquoi la maladie, pourquoi, pourquoi, pourquoi… ?

Je sais bien que vous n'êtes pas Dieu. Vous ne pouvez pas vous occuper de tout un monde à la fois. Mais alors, quel est votre vrai rôle ? Par rapport au monde ? Par rapport à moi ? Parce que, vous savez, si vous ne me faites pas un vrai signe, si vous ne m'expliquez pas tout, comment moi, pourrais-je vous entendre, comprendre et agir au mieux ? Avec vous ! Plutôt que seule avec mes espoirs fous.

Réponse de l’ange gardien :


tout d'abord, merci pour ton courrier qui m'a beaucoup touchée. (bien qu’asexué, cet ange, c’est forcèment un MOI féminin !) Je me permets de te tutoyer puisque je te suis dévouée depuis ta naissance et que mon affection envers toi n’est pas feinte.
Tu as raison de t'interroger. Mais aussi, tu ne peux pas espérer changer le monde, changer les autres, contre leur gré ! Le monde est ce qu'il est depuis la nuit des temps. Politiques et Religions étroitement mêlées favorisèrent tant de massacres que tu es en droit de demander : pourquoi ? Mais tout ne s’explique pas aussi facilement que le pense l’enfant crédule. Personne ne mérite le malheur sur terre mais ceux qui l’organise, bien loin, eux, de toute meurtrissure, paieront un jour ou l’autre ces exactions, ces manquements à la règle. (t’as qu’à croire !!)
Mais sache que ta règle, tes valeurs, ta morale ne sont pas celles de tout un monde.
Chacun de nous transporte les siennes et s'en accommode comme il peut. Si la planète est en danger, elle l’est de par l'utilisation qu’en font les hommes dans leur ensemble. Des minorités font ce qu'elles peuvent pour alerter mais broyées par un quotidien parfois difficile, (regarde les actualités et tu verras), la majorité semble de glace. Elle ne l’est pas, sais-tu ? Elle n'a simplement pas le temps d'y songer, craignant d'ajouter à ses peurs légitimes...
L'avenir est moins sombre que tu ne l'imagines : pour le monde. Pour toi. Car l'avenir sera aussi en partie ce que tu en feras de beau. Si tu pleures sans cesse, la pluie inondera ton coeur et les côteaux alentour mais si tu souris à la Vie, le soleil réchauffera tes veines et tu verras alors ton monde sous un œil nouveau : brillant, clair, horizon dégagé et les quelques nuages qui te surprendront encore seront source de joie car annonciateurs de pluie nécessaire : car enfin, si tout était beau, propre, semblable, parfait, comme tu t'y ennuierais !
Je te fais signe bientôt. D'ici là, maintient le cap que tu as pris : tu es probablement dans le vrai… en accord avec toi-même.

Pascale : écriture d’un premier jet .






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/06/2006 à 00:08

RENE

Mots à insérer :

Entorse : encore économie niais nuit torrent torride oubli obligeant rime ruisselant sortie sécurité écharpe extase
Joker : œil bleu boire






Sortie montagne

Il se peut que les sorties en montagne vous fassent rêver. Songez seulement aux sentiers ombragés qui serpentent le long des torrents, à la beauté des paysages et, lorsque le but est atteint, à l’extase qui vous saisit…
Mais il faudrait être naïf ou sinon niais pour ignorer les difficultés de l’aventure et pour oublier les questions de sécurité. Même en grimpant à l’économie, vous ne tarderez pas à transpirer, que dis-je, à ruisseler de sueur sous le soleil torride. Une rocaille instable ou un autre piège saura bien provoquer -au choix- une foulure, une entorse, une fracture, à l’un de vos précieux membres. Quelque rocher, pour céder à l’attraction de la pesanteur, attendra obligeamment pour vous écharper au passage. Puis encore l’orage qui éclate, le brouillard qui tombe ; imaginez les vains appels au secours dans la nuit glaciale…
Alors, peut-être direz-vous que les sorties montagne, ça ne rime à rien ?
Que si, c’est bien, il faut que vous essayiez.

Nota : ne pas omettre la réservation du gîte, de la (ou du) guide aux yeux bleus ainsi que des boissons chaudes.

René


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/06/2006 à 00:04

RENE

Jeu : écrire à partir d’un objet.

Par René suivi de Chantal (en italique)



Le Bougeoir.

Elle posa sa valise sur le lit, l’ouvrit et commença à chercher une place pour chacune de ses affaires. Elle prenait ainsi possession de son nouveau logement, comme on reconstituerait un nid pour une nouvelle phase de vie. Heureusement, son interlocuteur à l’agence avait été compréhensif et discret, comme s’il devinait ce passé difficile, cette plaie encore trop douloureuse -combien c’était vrai- et lui portait secours.

Les quelques vêtements, les chaussures -qu’une paire- la trousse de toilette, trouvèrent naturellement leur place. Elle prit alors un paquet informe, enveloppé d’une serviette dont elle écarta les pans et elle en sortit le bougeoir de cuivre. En le découvrant, elle resta figée, comme subjuguée, puis délicatement, comme si elle en craignait un sursaut, elle le dressa sur son pied dans un équilibre un peu mouvant, en laissant la serviette intercalée sur le dessus de lit. Des jeux de traits et de tâches de lumière et d’ombres subtils, venaient, dans la légère pénombre de la pièce, se poser sur les surfaces convexes, concaves, cylindriques du bougeoir qui en devenait magique et sacré comme un objet de culte. Elle restait à le regarder tant il lui avait manqué durant ces longs mois d’expiation. Il n’avait pas été une journée absent de ses pensées jusqu’au jour de sa libération. Et signe d’un destin à présent propice, il lui était maintenant revenu.

Il avait été son porte-malheur ou, du moins, avait fait partie de ce pourquoi Juliette s’étaient retrouvée aux Baumettes pour deux « petites » années avait dit le juge, une éternité pour cette jeune femme. Ce n’était pourtant pas un crime que de vouloir retrouver des souvenirs d’enfance qui vous ont été injustement volés… Elle pensait avoir droit aux circonstances atténuantes quand elle avait expliqué au juge qu’elle s’était réappropriée ce qui avait été dérobé à ses parents et grands-parents après leur départ pour Dachau et jamais rendu. Elle en avait dressé la liste et tant bien que mal, elle en avait retrouvé quelques-uns. N’ayant pas le moindre sous d’avance pour les racheter à des propriétaires trop heureux de leurs affaires faites le plus légalement et le plus injustement du monde, Juliette n’avait plus que la ressource du « vol ». Ma foi, on pourrait dire qu’elle avait même du talent à ce genre d’exercice…Mais voilà, il lui avait été plus facile de dissimuler certains bijoux ou autres petits objets peu encombrants que de sortir ce bougeoir du magasin d’antiquités...

A partir de cet instant où l'antiquaire appela la police, tout s'enchaîna très vite et défila comme un véritable cauchemar: la garde à vue, le transfert chez le juge, le procès ou visiblement son histoire dérangeait, puis le verdict et la peine qui firent d'elle une voleuse "comme les autres".
Pendant sa détention elle avait malgré tout gardé en mémoire le regard maternel et bienveillant de la greffière qui , seule, avait semblé lui dire combien elle la comprenait. Elles n'avaient échangé que des regards furtifs pendant le procès mais quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver face à ce regard , là, dans la rue ,dès sa sortie de prison... Cette femme douce l'invita à la suivre jusqu'à sa voiture ...C'est alors là qu'elle lui présenta un cabas d'où elle dégagea, emmitouflé dans une serviette brodée, le bougeoir que Juliette avait dérobé...Celle-ci resta pétrifiée et essaya de balbutier quelques mots d'incompréhension... Madame Hermann, puisque tel était son nom, lui expliqua qu'elle s'était sentie à la fois impuissante et tellement touchée par l'histoire de Juliette qu'elle se préoccupa aussitôt de connaître la destination de l'objet pour en faire immédiatement l'acquisition afin de réparer l'injustice dont Juliette avait été la victime. Madame Hermann fit promettre à la jeune femme de ne jamais rien en dire à personne .

Non elle n'en dirait rien, mais comme il était encore plus cher à son cœur ce petit bougeoir de cuivre....



René et Chantal le 15 mai 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/06/2006 à 00:02

Par René (en italique) suivi de Chantal





Le Bougeoir.

Elle posa sa valise sur le lit, l’ouvrit et commença à chercher une place pour chacune de ses affaires. Elle prenait ainsi possession de son nouveau logement, comme on reconstituerait un nid pour une nouvelle phase de vie. Heureusement, son interlocuteur à l’agence avait été compréhensif et discret, comme s’il devinait ce passé difficile, cette plaie encore trop douloureuse -combien c’était vrai- et lui portait secours.

Les quelques vêtements, les chaussures -qu’une paire- la trousse de toilette, trouvèrent naturellement leur place. Elle prit alors un paquet informe, enveloppé d’une serviette dont elle écarta les pans et elle en sortit le bougeoir de cuivre. En le découvrant, elle resta figée, comme subjuguée, puis délicatement, comme si elle en craignait un sursaut, elle le dressa sur son pied dans un équilibre un peu mouvant, en laissant la serviette intercalée sur le dessus de lit. Des jeux de traits et de tâches de lumière et d’ombres subtils, venaient, dans la légère pénombre de la pièce, se poser sur les surfaces convexes, concaves, cylindriques du bougeoir qui en devenait magique et sacré comme un objet de culte. Elle restait à le regarder tant il lui avait manqué durant ces longs mois d’expiation. Il n’avait pas été une journée absent de ses pensées jusqu’au jour de sa libération. Et signe d’un destin à présent propice, il lui était maintenant revenu.


Il avait été son porte-malheur ou, du moins, avait fait partie de ce pourquoi Juliette s’étaient retrouvée aux Baumettes pour deux « petites » années avait dit le juge, une éternité pour cette jeune femme. Ce n’était pourtant pas un crime que de vouloir retrouver des souvenirs d’enfance qui vous ont été injustement volés… Elle pensait avoir droit aux circonstances atténuantes quand elle avait expliqué au juge qu’elle s’était réappropriée ce qui avait été dérobé à ses parents et grands-parents après leur départ pour Dachau et jamais rendu. Elle en avait dressé la liste et tant bien que mal, elle en avait retrouvé quelques-uns. N’ayant pas le moindre sous d’avance pour les racheter à des propriétaires trop heureux de leurs affaires faites le plus légalement et le plus injustement du monde, Juliette n’avait plus que la ressource du « vol ». Ma foi, on pourrait dire qu’elle avait même du talent à ce genre d’exercice…Mais voilà, il lui avait été plus facile de dissimuler certains bijoux ou autres petits objets peu encombrants que de sortir ce bougeoir du magasin d’antiquités...

A partir de cet instant où l'antiquaire appela la police, tout s'enchaîna très vite et défila comme un véritable cauchemar: la garde à vue, le transfert chez le juge, le procès ou visiblement son histoire dérangeait, puis le verdict et la peine qui firent d'elle une voleuse "comme les autres".
Pendant sa détention elle avait malgré tout gardé en mémoire le regard maternel et bienveillant de la greffière qui , seule, avait semblé lui dire combien elle la comprenait. Elles n'avaient échangé que des regards furtifs pendant le procès mais quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver face à ce regard , là, dans la rue ,dès sa sortie de prison... Cette femme douce l'invita à la suivre jusqu'à sa voiture ...C'est alors là qu'elle lui présenta un cabas d'où elle dégagea, emmitouflé dans une serviette brodée, le bougeoir que Juliette avait dérobé...Celle-ci resta pétrifiée et essaya de balbutier quelques mots d'incompréhension... Madame Hermann, puisque tel était son nom, lui expliqua qu'elle s'était sentie à la fois impuissante et tellement touchée par l'histoire de Juliette qu'elle se préoccupa aussitôt de connaître la destination de l'objet pour en faire immédiatement l'acquisition afin de réparer l'injustice dont Juliette avait été la victime. Madame Hermann fit promettre à la jeune femme de ne jamais rien en dire à personne .

Non elle n'en dirait rien, mais comme il était encore plus cher à son cœur ce petit bougeoir de cuivre....


15 mai 2006






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/06/2006 à 00:00

CHANTAL

15/06/2006

CADEAU : Chemin, cuistre, amnésie, avantage, dormir, déesse, enchanté, éther, alibi, arrangement, ultime, unique
Jokers : doux, ciel, amour






22 05 2006


CUISTRE
On pourrait presque parier
Qu’on a tous revisité
La rubrique des mots en C
Pour enfin « cuistre » trouver…

Pas facile de la placer
La trouvaille du roi René
En tout cas j’n’aimerai garder
Que celui qu’était chargé
Au palais de tout goûter

Alibi pour repartir
Just’avant de s’endormir
Pour le fun et l’enchantement
Dans un ultim’arrangement
Au palais du merveilleux
Des princesses ou demi-dieux

Cett’fois pas d’bell’endormie
Soudain frappée d’amnésie
Mais un cuistr’j’aurais été
Pour gourmandise rassasier
Mets salés ou plats sucrés
Quel bonheur de tout goûter

Chapons et dind’aux marrons
Pâtissons et calissons
J’aurais l’opportunité
De goûter et m’délecter
Des couleurs et des saveurs
De c’qui se ferait de meilleur

Le problèm’ c’est qu’mon histoire
Pas longtemps ne durerait
Car poison abrégerait
Le plaisir que j’en aurai
Intrigues et jalousies
De palais ont toujours fait
Qu’il vaut mieux rester distant
De ces jolis princes régnants

Les « cuistres » donc je vous rends,
Aucun des deux je ne prends
Le goûteur ou le salaud
Ne sont vraiment pas cadeaux
Laissons-les à leur destin
Peut-être au bord du chemin.

Quitte à faire Moyen-Age
On tirerait avantage
A se faire troubadour
A chanter les « fols amours »
Sous des ciels éthérés
De princesses effarouchées

Mais attention au tempo
De nos chants et nos rondeaux
Car souvent ces filles uniques
Le sont de vieux rois cyniques
Qui n’hésitent pas à trancher
Les têtes si l’on déplait

Alors vite je vais fermer
Cette porte entrebâillée,
Ni l’un ni l’autre ne serai
Et tranquillement dormirai.

Chantal pour le 22 mai 2005.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/06/2006 à 23:57

LUCIENNE

13/06/2006

Mots à insérer :

Cadeau : chemin, cuistre,amnésie,avantage,dormir,déesse,enchanter,éther,arrangement,alibi,ultime
,unique.

Jokers : doux , ciel, amour.



CADEAU


Jusqu’à maintenant la vie m’a fait de beaux cadeaux en me donnant la santé,
la joie de rencontrer des amis sur les chemins de randonnées ou différentes
activités comme entre autres : L’atelier d’écriture.

C’est enrichissant dans tous les domaines, dècouvertes de paysages, de faune
de flore, de mode de vie, de vocabulaire. J’ouvre le dictionnaire ou
internet pour connaître la signification de certains mots comme cuistre par
exemple. La lecture et les mots favorisent ma mémoire et la gymnastique des
neurones diminuent mes amnésies fréquentes des noms. C’est tout de même un
avantage ! Avant de dormir j’aime lire, même relire les histoires de la
bibliothèque rose avec les déesses et l’enchantement des contes de fées que
je raconte ensuite à mon petit fils.


Si lundi après midi je n’étais pas avec vous, c’est que j’accompagnais ma
nièce en consultation à la clinique, ça ça n’est pas par plaisir car je
n’apprécie pas particulièrement les odeurs d’éther et de médicaments. Un
arrangement nécessaire puisque je conduisais, voilà l’ alibi de mon absence
parmi vous. Sur le chemin du retour j’en ai profité pour rendre une ultime
visite à des parents que je n’avais pas vus depuis longtemps. Moments
appréciables et uniques à renouveler sans trop tarder !


La température était douce, le ciel devenait gris, le vent soufflait en
rafales et quelques gouttes commençaient à tomber.


Ma soirée s’est écoulée paisiblement en repensant à tout ce bonheur et cet
amour qui m’entoure !


Lucienne mai 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2006 à 00:06

LUCIENNE

13/06/2006

Mots à insérer :

Dompter, doré, élucider, envoi, fierté, feu, indécis, illusion, entretien,
enlacer, retour, rire.
Jokers : fleur, rouge, joie.






Défier les événements et les situations pour dompter la vie si possible
selon ses buts et ses désirs.

Les enfants défient souvent les adultes pour élucider leurs questions mais
aussi par fierté, ils envoient, balancent comme ils disent des remarques sur
leurs copains, leurs parents.

Avec feu et convictions personnelles ils tracent leur jeunesse et leur
avenir et se bercent d’illusions. Mais que faire dans un temps de jeunesse
qui n’est pas si doré que ça pour eux ?

Même les parents sont indécis sur le chemin à leur conseiller à suivre. Des
entretiens de ci , de là avec les professeurs, les employeurs pour
déterminer et les guider dans leur choix. Tout cela est très bien quand de
retour ils peuvent en parler et en rire en famille. Le dialogue si bénéfique
à tous, leur voir monter le rouge sur le visage lorsqu’on leur dit : je t’ai
aperçu bien enlacé avec ta copine tout à l’heure !

Quelle joie de les voir réussir leur vie ! C’est l’éclosion d’un tapis de
fleurs semées et entretenues régulièrement, un grand défi de la vie !

Lucienne pour le 29 mai 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2006 à 00:04