I / Naissance du Bouddhisme
Vers l’année 560 avant J.C., naît dans le petit royaume de Kapilavastu, le prince Siddarta Gautama, qui sera plus tard connu sous le nom de Bouddha , c’est à dire l’Eveillé.
Le prince fut élevé dans le plus grand luxe et la plus grande attention. Il se maria très jeune avec Gopa et eut un enfant qu’il appela Rahula, c’est à dire chaîne. Les biographes de Bouddha expliquent que par l’intermédiaire du nom de son fils, il voulait souligner que la vie aisée qu’il menait était pour lui une entrave.
A 28 ans, Siddarta sortit pour la première fois de son palais. Il fit trois autres échappées par la suite. Au cours de ses quatre sorties, il rencontra un vieillard, un malade, un cadavre et un moine joyeux. Ces rencontres lui firent alors percevoir une réalité qu’il avait ignoré jusque là. En effet la vieillesse, la maladie et la mort lui permirent de voir les aspects les plus sombres de la vie humaine, tandis que la joie du moine qui avait tout abandonné, lui fit comprendre que le bonheur ne repose pas sur la richesse mais sur quelque chose de différent. Suite à cette prise de conscience, Siddharta quitta définitivement le palais où il avait jusqu’à présent toujours vécu et commença sa quête. Il suivit d’abord quelques maîtres qui ne parvinrent pas à le convaincre par leurs pratiques ascétiques. Alors il se lança sur le chemin de la méditation jusqu’à parvenir à ce qu’il pensait être l’illumination, c’est là qu’il devint Bouddha. Aussi décida-t-il de communiquer aux autres la vérité suprême qu’il venait de découvrir. Sa première intervention publique eut lieu à Bénarès (actuellement Varanasi) et reste connue comme « le discours de Bénarès ». Il eut très vite des disciples qui le suivirent. Quand le groupe parvint à 60 membres, Siddharta les envoya enseigner sa nouvelle doctrine le « bouddhisme. Il passa le reste de sa vie à annoncer et à former des communautés d’adeptes. Il mourut à Kusingara, après avoir enseigné pendant 44 ans.
II/ Principes de la Philosophie bouddhiste
Contrairement à la majorité des religions, le bouddhisme ne se base pas sur l’idée d’un être supérieur. Il s’agit plus d’une conception de la vie humaine axée sur le cheminement vers la connaissance. C’est pourquoi beaucoup considère cette doctrine plus comme une philosophie qu’une religion et j’avoue que je partage ce point de vue. Cela n’enlève en rien à l’authenticité des principes que le bouddhisme inculque (et lui confère, à mon avis, un statut plus universel). Ainsi pour cette philosophie, la connaissance est quelque chose de bien plus riche que la simple compréhension intellectuelle. Ce « quelque chose » suppose la mise en action de toutes les dimensions humaines. C’est pourquoi on ne peut pas se contenter uniquement de l’enseignement d’un maître, car, en effet, l’effort personnel du disciple est, plus que tout nécessaire. C’est à lui de chercher à briser le cycle indéfini des réincarnations : le karma.
Siddharta (Bouddha) a résumé son propre itinéraire de vie en quatre points qu’il a appelés «les quatre nobles vérités » : la douleur humaine, quelle qu’elle soit, est la conséquence du karma antérieur à la vie présente. Si nous souffrons, c’est parce que nous désirons de mauvaises choses ou, si elles sont bonnes, c’est que nous les désirons mal. Il est possible de dépasser la souffrance. A cette fin, il faut aborder et connaître « le noble sentier des huit pas » qui sont : la connaissance , l’attitude, la parole, l’action, le travail, l’effort, la pensée et la concentration , tous devant être réalisés avec rectitude. En résumé, les deux premiers pas correspondent au savoir, les trois suivants à l’action et les trois derniers portent sur le contrôle de la pensée.
L’aspiration du bouddhiste est d’atteindre le le nirvana qui est une forme nouvelle de conscience. On arrive au nirvana grâce au dharma. (On retrouve aussi tous ces termes dans la religion hindoue, mais pas vraiment dans le même sens). Le mot Bouddha ne s’applique pas seulement à Siddharta. Est Bouddha tout ce qui parvient à la lumière, l’illumination complète.
III/ Le bouddhisme aujourd'hui
Le Bouddhisme s’est étendu à toute l’Asie mais comprend aussi beaucoup d’adeptes en Occident. Comme toutes les grandes religions, il a subi à travers les années de nombreuses divisions en différentes écoles, toutes nées cependant d’un tronc commun. Les tendances fondamentales sont le bouddhisme theravada » et le bouddhisme mahayana ».
Theravada signifie « doctrine des anciens ». On l’appelle populairement « la petite voie de progression ». Ses adeptes se considèrent comme les stricts observateurs de la doctrine de Siddharta et refusent toutes les sortes de rites et de cérémonies. La seule chose qui compte pour eux c’est l’effort personnel. Le bouddhisme mahayana , ou « grande voie de progression », ne rejette pas les textes bouddhistes postérieurs au fondateur. Il est moins strict et, de ce fait, il est plus répandu.
La Sangha actuelle
Les évaluations du nombre de bouddhistes oscillent entre 230 et 500 millions, généralement autour de 350 millions.
Depuis la mort du Bouddha, la Sangha s'est répartie en de nombreux courants et écoles.
Il y a deux branches principales de bouddhisme : le Hînayana (« Petit Véhicule », « Petit Groupe », terme parfois péjoratif ou « Véhicule de base » ; voir aussi Theravâda) et le Mahâyâna (« Grand Groupe » ou « Grand Véhicule »). Le Théravâda (Voie des anciens), seule branche du « Petit Véhicule » à avoir survécu, correspond au bouddhisme des origines. C'est le plus répandu au Sri Lanka, au Myanmar, en Thaïlande, au Laos et au Cambodge, tandis que le Mahâyâna, forme ultérieure et plus populaire, est plutôt répandu en Chine, au Japon, en Corée et au Tibet. Le Zen et l'amidisme sont les subdivisions les plus connues du Mahâyâna. Le tantrisme tibétain ou Vajrayâna (véhicule de diamant) est tantôt cité comme une troisième branche de Bouddhisme, tantôt comme un courant du Mahâyâna. La version japonaise du bouddhisme tantrique est le Shingon.
À la mort du Bouddha, le bouddhisme se sépara en plusieurs écoles (appelées nikâya). Des désaccords, qui furent largement constatés lors du troisième concile (vers 250 avant J.-C.), ne tardèrent pas à survenir et menèrent à une scission. Les Anciens (Thera) voulaient rester (ou retourner) au plus près des préceptes du Bouddha, quand leurs opposants, réunis au sein de la Grande Assemblée, cherchaient à se démarquer de ce « conservatisme » et à adapter l'enseignement du Bouddha pour le rendre plus accessible. C'est ainsi que se forma le Grand Véhicule (Mahâyâna), tandis que le mouvement adverse fut appelé (de manière péjorative) Hînayâna (petit véhicule). Ce dernier se diversifia encore en différentes écoles, dont une seule existe encore : le Theravâda (ce qui explique qu'on emploie aujourd'hui un terme pour l'autre). Il ne faut cependant pas exagérer la rupture, qui du reste s'est faite progressivement (les deux types de moines habitant souvent les mêmes monastères).
Il existe aujourd'hui un certain nombre de mouvements en Asie et en Occident cherchant à « moderniser » le bouddhisme. Bien que ces minorités soient parfois regardées comme déviant des enseignements réels du Bouddha, d'autres soutiennent qu'elles représentent les pensées et la philosophie d'une quantité considérable de bouddhistes, en particulier les jeunesses bouddhistes habitant en Asie. Les principaux mouvement concernés sont le bouddhisme évangélique le Véhiculisme universel et la Sōka Gakkai.