Tous à vos plumes!
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PHOTOS 2006/2007
M-FRANCE *****
29/01/2008
Mots à insérer pour le lundi 28 janvier
Monde, misère, matin, ordre, oreille, naître, nénuphar, désir, doute, espérer, enjeu.
Jokers
Doux, plus, bientôt.
« Le monde entier, est un cactus » chantait Jacques Dutronc dans les années 70, qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce utopique d’envisager que le cactus, plante agressive aux épines acérées, se transforme, par magie, en une fleur aux contours doux, tel le nénuphar qui enchante la surface des plans d’eau ? Oui cela relève du rêve ! Pendant ces années rien n’a changé, de quelque côté que l’on se tourne, on s’égratigne. Chaque aube nouvelle espère un jour faste, mais au fil des heures, la grisaille des ennuis tempère le bel optimisme du matin, et quand le soir arrive, c’est le désir de l’oubli dans un sommeil réparateur qui prédomine.
Oserait-on murmurer à l’oreille du tout petit qui vient de naître, qu’un jour il quittera le doux cocon familial et qu’il devra lutter pour se faire une place au soleil ? Non, laissons le grandir en toute quiétude. Il connaîtra assez tôt le doute quant à la validité des règles de vie qui auront prévalu à son éducation. Sera t-il du côté de l’ordre ou de l’anarchie ?
Pourquoi tant de morosité ? Peut-être parce que les médias ne cessent de rappeler, qu’aujourd’hui est le jour anniversaire de la mort de l’abbé Pierre, homme généreux s’il en fut qui voulait tant soulager la misère de ses semblables. Il aura su ouvrir des cœurs et des portes, mais en nombre insuffisant. Malgré les actions engagées, les pauvres sont de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux.
Le père des chiffonniers d’Emmaüs aurait tellement aimé voir ce fléau éradiqué avant de partir, mais la mort, pourtant patiente, sachant l’inanité de ces efforts et ne voulant pas d’un second Mathusalem, a jugé sage de l’emmener se reposer auprès des justes et des gentils : repos bien mérité après des années d’efforts et de souffrance.
Toutes les époques ont eu leurs indigents et toutes les époques ont eu leur bienfaiteur, pourquoi ne pas donner comme enjeu, à notre société nouvelle, un monde sans miséreux ; les droits et les devoirs seraient les mêmes pour tous. Monde monotone peut-être, mais tellement plus reposant.
Marie France pour le 28 janvier 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 29/01/2008 à 08:03
PASCALE *****
29/01/2008
Mots à insérer
MONDE : misère, matin, ordre, oreille, naître, nénuphar, désir, doute, espérer, enjeu.
Jokers : doux, plus, bientôt.
Musique…
La jeune femme tendait l’oreille pour mieux s’imprégner de l’instant qui s’offrait à elle. Quelques notes savamment diffusées dans l’atmosphère confinée de son petit appartement comme autant de gouttes d’huiles essentielles.
La musique était effectivement aussi essentielle à sa vie que l’air qu’elle respirait et lorsque le doute s’emparait d’elle, aussitôt elle se jetait sur la pile de disques qu’elle avait achetée à ce mystérieux brocanteur.
L’homme lui avait cédé le tout pour une misère et elle n’était toujours pas remise de l’aubaine.
Depuis, du matin au soir, elle nettoyait, cajolait, berçait puis écoutait le chant des ronds de vinyles, tout en mettant un peu d’ordre aussi dans le chaos de son deux pièces. La musique lui donnait des ailes…
Elle ignorait comment et pourquoi elle les avait acquis mais son désir naquit dès que ses yeux effleurèrent les étuis orange vif, en parfait état, qui contenaient ses « trésors ». D’aucun de gausserait d’un tel engouement mais peu importait. Espérant l’indulgence des camelots, mesurant les enjeux sans grande peur étant donné le lieu de retraite des objets qu’elle convoitait, elle n’eut bientôt plus aucun doute : ces disques allaient avoir une seconde chance, une seconde vie.
Distraitement elle effleura la surface de l’étang artificiel miniature sur laquelle reposait un nénuphar-nain en pleine floraison. Même lui semblait plus vif et vaillant.
La douceur de l’été avait laissé place à un automne plutôt maussade mais elle savait qu’elle allait vivre quelque temps dans un autre monde, touchant du doigt une autre vie, une autre âme et elle en était étrangement heureuse.
Pascale pour le 28 janvier 2008.
La jeune femme tendait l’oreille pour mieux s’imprégner de l’instant qui s’offrait à elle. Quelques notes savamment diffusées dans l’atmosphère confinée de son petit appartement comme autant de gouttes d’huiles essentielles.
La musique était effectivement aussi essentielle à sa vie que l’air qu’elle respirait et lorsque le doute s’emparait d’elle, aussitôt elle se jetait sur la pile de disques qu’elle avait achetée à ce mystérieux brocanteur.
L’homme lui avait cédé le tout pour une misère et elle n’était toujours pas remise de l’aubaine.
Depuis, du matin au soir, elle nettoyait, cajolait, berçait puis écoutait le chant des ronds de vinyles, tout en mettant un peu d’ordre aussi dans le chaos de son deux pièces. La musique lui donnait des ailes…
Elle ignorait comment et pourquoi elle les avait acquis mais son désir naquit dès que ses yeux effleurèrent les étuis orange vif, en parfait état, qui contenaient ses « trésors ». D’aucun de gausserait d’un tel engouement mais peu importait. Espérant l’indulgence des camelots, mesurant les enjeux sans grande peur étant donné le lieu de retraite des objets qu’elle convoitait, elle n’eut bientôt plus aucun doute : ces disques allaient avoir une seconde chance, une seconde vie.
Distraitement elle effleura la surface de l’étang artificiel miniature sur laquelle reposait un nénuphar-nain en pleine floraison. Même lui semblait plus vif et vaillant.
La douceur de l’été avait laissé place à un automne plutôt maussade mais elle savait qu’elle allait vivre quelque temps dans un autre monde, touchant du doigt une autre vie, une autre âme et elle en était étrangement heureuse.
Pascale pour le 28 janvier 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 29/01/2008 à 08:02
FRANCOISE C.*
29/01/2008
En ouvrant votre imaginaire en toute liberté, comme le fait un acteur, vous pouvez changer de vie, de sexe, d’époque, de lieu, de caractère et oser ce que jamais vous n’oseriez dans le monde réel.
Vous êtes et vous faites…
Vous êtes et il vous arrive…
Vous fûtes et êtes devenu(e)…
Bref, imaginez…
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
La servante a laissé les doubles rideaux ouverts sur le petit jardin. Une branche de cerisier bat doucement à la vitre de la fenêtre. Je voudrais que la peau de mon cou et de ma poitrine soit du rose si doux de ces fleurs à peine écloses.
Il ne saurait être être plausible de se prélasser ni de perdre trop de temps aux soins de la toilette. Olympe m'attend pour rédiger les premiers articles de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Cet été 1973 s'annonce bien exaltant et bien cruel à la fois.
je suis obligée d'avoir une pensée reconnaissante pour mon défunt mari Denys. Avant de partir guerroyer les Anglais, il m'avait fait don de ce bel hôtel particulier et la cassette qui alimente mes dépenses d'entretien et de vie quotidienne est aux mains d'un bien honnête homme de loi. Le frère archiprêtre de Denys a tout fait pour mettre la main sur ce qu'il considère comme une part inaliénable de sa fortune, de la fortune des Fustel de Coulanges, mais le roi est mort et les privilèges nobiliaires avec lui. Denys, ami de Saint Just et d' André Chénier, un trio auquel j'aimais me joindre pour des joutes oratoires nourries des idées audacieuses de notre siècle; il était pour l'égalité des sexes bien avant que quelques précurseurs la défende aux côtés de mon amie Olympe de Gouges, de notre petit cercle secret.
Je peux sonner Toinette pour qu'elle m'aide à me vêtir. Aujourd'hui, je veux ma dernière robe vert amande au décolleté qui affleure mes tétons, gorge soutenue par le large ruban au vert plus soutenu tressé de pêche de vigne écrasée. Elle ramassera mes cheveux dans un serre tête de ce même ruban.
Me voilà prête, je peux relire les premiers articles; il y en aura dix-sept a décrété Olympe, je ne sais quel sortilège elle associe à ce chiffre.
j'ai peur de ce qui peut nous arriver. Ne dit-on pas que Condorcet lui-même a failli être arrêté? Charlotte Corday vient d'assassiner Marat, les femmes ne savent pas encore que la violence devra être différente, que nous devons dès à présent réfléchir à un autre rapport de force.
Pourtant quel panache quand Olympe nous a lu son article 10: « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales. La femme a le droit de monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la tribune; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la Loi. » sa détermination et sa fougue ont repoussé mes réticences peureuses et enflammé mon exaltation citoyenne. Oui, nous vaincrons aux côtés des hommes et ils nous reconnaîtrons à notre juste place.
...Toinette!....sans frapper!....mais que tu es pâle et essoufflée!...
...Olympe!....mes sels, mon éventail!....je ne dois pas fléchir!
Olympe arrêtée, rien ne pourra arrêter l'échafaud pour elle. Seule, je dois penser à moi, à nos idées.
Prendre conseil de Saint Just et de Condorcet? Faut-il fuir? Partir en mon château de Coulanges? Que seront nos idées si nous ne sommes plus là pour les défendre? Est-ce bien mon idéal ou ma peur panique qui me conseille ainsi la fuite. La terreur, qu'y faire quand rien ne peut l'enrayer?
Fançoise, Capbreton, janvier 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 29/01/2008 à 08:00
M-FRANCE *****
25/01/2008
voeux à un patron ignoble...
Vœux à un patron ignoble
Puisque c’est la coutume, Monsieur, je m’y plie et vous présente mes vœux pour cette nouvelle année. Vous êtes mon patron, un patron ignoble et c’est pourquoi je ne vous souhaiterai pas de bonnes choses. Je ne vous veux aucun mal en ce qui concerne votre santé, donc je n’en parlerai pas. Je ne désire pas non plus la faillite de votre entreprise, par sympathie pour mes collègues, qui comme moi, ; ont souffert de votre harcèlement ; ils n’ont pas mérité de se retrouver au chômage. Pour ce qui est de votre famille, elle ne m’a fait aucun mal, elle, mes vœux de non bonne année ne la concerne donc pas. Finalement j’adresserai ces souhaits à votre personnel et à moi même : que vous soyez plus humain, plus généreux et plus respectueux, principalement envers la gent féminine. Les résultats pour 2008,évolueront en fonction de votre attitude de patron.
Cette présentation des vœux vous choquera sans doute, Monsieur, mais la servilité n’est plus de mise, et à l’aube de cette année qui vient d’arriver je nous souhaite, la naissance d’un nouveau patron juste et bon. En 2007 je ne vous aimais pas, qu’en sera t-il en 2008 ?
Réponse
i[Madame, je n’attendais pas de vœux de votre part pour 2008, étant donné nos relations !
Je suis ignoble, dites-vous, le mot est bien impertinent et affligeant.
Votre volonté à vouloir un autre patron implique qu’il vous faut un patron paternaliste, et, je ne le serai jamais, donc il faudrait que je démissionne pour vous rendre heureuse Hé bien, vous allez être déçue, car il ne suffit pas de faire un vœu pour être exaucé. Je ne vous ferai pas ce plaisir. De plus ma santé est bonne, très bonne, merci de vous en soucier !
Vous ne m’aimez pas, c’est votre droit ; aussi je ne vous retiendrai pas dans mon entreprise. Je vous propose de vous recevoir en toute loyauté, accompagnée des responsables syndicaux ; voyez que je ne suis pas si ignoble.
Soyez certaine ,Madame, que je ne vous présente aucun de mes vœux en ce début d’année
Marie France (normal) et réponse de Lily (italique) jeu du 21 janvier 2008.
Puisque c’est la coutume, Monsieur, je m’y plie et vous présente mes vœux pour cette nouvelle année. Vous êtes mon patron, un patron ignoble et c’est pourquoi je ne vous souhaiterai pas de bonnes choses. Je ne vous veux aucun mal en ce qui concerne votre santé, donc je n’en parlerai pas. Je ne désire pas non plus la faillite de votre entreprise, par sympathie pour mes collègues, qui comme moi, ; ont souffert de votre harcèlement ; ils n’ont pas mérité de se retrouver au chômage. Pour ce qui est de votre famille, elle ne m’a fait aucun mal, elle, mes vœux de non bonne année ne la concerne donc pas. Finalement j’adresserai ces souhaits à votre personnel et à moi même : que vous soyez plus humain, plus généreux et plus respectueux, principalement envers la gent féminine. Les résultats pour 2008,évolueront en fonction de votre attitude de patron.
Cette présentation des vœux vous choquera sans doute, Monsieur, mais la servilité n’est plus de mise, et à l’aube de cette année qui vient d’arriver je nous souhaite, la naissance d’un nouveau patron juste et bon. En 2007 je ne vous aimais pas, qu’en sera t-il en 2008 ?
Réponse
i[Madame, je n’attendais pas de vœux de votre part pour 2008, étant donné nos relations !
Je suis ignoble, dites-vous, le mot est bien impertinent et affligeant.
Votre volonté à vouloir un autre patron implique qu’il vous faut un patron paternaliste, et, je ne le serai jamais, donc il faudrait que je démissionne pour vous rendre heureuse Hé bien, vous allez être déçue, car il ne suffit pas de faire un vœu pour être exaucé. Je ne vous ferai pas ce plaisir. De plus ma santé est bonne, très bonne, merci de vous en soucier !
Vous ne m’aimez pas, c’est votre droit ; aussi je ne vous retiendrai pas dans mon entreprise. Je vous propose de vous recevoir en toute loyauté, accompagnée des responsables syndicaux ; voyez que je ne suis pas si ignoble.
Soyez certaine ,Madame, que je ne vous présente aucun de mes vœux en ce début d’année
Marie France (normal) et réponse de Lily (italique) jeu du 21 janvier 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 25/01/2008 à 18:48
PASCALE *****
24/01/2008
Mots à insérer
PIERRE : poussière, parfait, ironie, intense, erreur, énervé, rive, rêve, requin, rare, œuf, éclat.
JOKERS : rouge, mais, toujours.
De la moindre pierre au plus insignifiant grain de poussière, tout a un sens dans son rêve et comble de l’ironie, chaque élément est définitivement parfait. Alors que dans sa vraie vie, c’est plutôt le chaos permanent sur le plan ménage et l’inachevé sur le plan des idées et des actions. Cela l’énerve mais elle croit ne rien y pouvoir. Rares sont les jours où elle ne gribouille pas sur son carnet-mémoire quelque « petite chose » à faire, à prévoir. Lorsque la « petite chose » est enfin faite ou organisée, elle en raye soigneusement la trace et se réjouit de tant de volonté. A l’éclat de ses yeux, au rouge de ses joues, pour un peu, on pourrait compter le nombre de durs labeurs accomplis. Certes il ne s’agit que de petits gestes. Des choses sans importance pour tant d’autres. Mais pour elle, s’emparer d’un œuf, c’est comme soulever une tonne. Elle ne se l’explique pas. Elle sait juste que c’est comme ça, point. Et pour lutter contre ses démons, contre les requins intérieurs qui la bouffent, un seul remède : le carnet-mémoire et le stylo rouge pour rayer et comptabiliser au quotidien les petits miracles.
Ça peut paraître idiot, mais pour elle c’est vraiment miraculeux.
Lorsqu’elle va vraiment mal, chaque soir, avant de se coucher, elle relit ses exploits récents, elle s’applique à écrire le b-a, ba de la journée prochaine. Se lever, se laver, se maquiller, se … Tout en maudissant la maladie, en se maudissant un peu aussi, elle qui pétillait de vie autrefois.
D’une rive à l’autre, d’une feuille à l’autre, elle oscille entre espoirs et désespoirs, rires et larmes, joies et peines, doutes et certitudes, foi et crise de foi(e)…
Son intense besoin d’être aimée en fait une proie idéale pour ceux que l’envie de « posséder » dévore. Elle aime par erreur, peur de la solitude. Elle martèle le mot « toujours » puis le mot « jamais » et retourne noter sur son carnet, à côté de « nettoyer les toiles d’araignées aux plafonds»,
« Ne plus jamais pleurer pour un mec ».
Puis elle s’essuie les yeux, regarde la liste des actions à accomplir et choisis celle qui lui coûtera le moins ce matin.
« Finir les livres empruntés pour les rendre »
Oh, oui, ça…
Sourire aux lèvres, elle barre le premier titre de sa liste et se dirige vers la bibliothèque pour une journée de farniente total.
Pascale pour le 21 janvier 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/01/2008 à 23:12
FRANCOISE C.*
24/01/2008
Voeux 2008 à un clown
Voeux à un clown
Acer japonica, face au banc de pierre à l'ouest de l'allée du jardin de la sérénité.
Toi, jeune clown nouvellement sorti de l'école des bateleurs, que 2008 réalise ton voeu de départ pour le Japon, pays où la façon de dessiner un sourcil puis de le lever dans un visage impassible permet à chaque artiste de nous entraîner dans un monde de crainte, de joie ou de tendresse.
Bonne année à toi qui nous fera rire d'un mot,d'un geste, d'un quiproquo, à toi qui interpelle aussi bien le petit enfant que son grand frère blasé, la fillette émerveillée que son père encore encombré de ses histoires de travail.
Continue à sourire, à oser une grimace, à mimer un effort démesuré pour avancer d'un pouce, garde la force de mettre entre parenthèses la colère de ta femme, la jalousie de tes fils et la fatigue de ta mère.
Clown, quel mot insolite où la seule voyelle est le « o » de surprise, deux premières consonnes qui s'enroulent pour s'élancer en saut périlleux et le retournement du « w » pattes en l'air en « n » au repos penaud.
Va chercher le flamboyant qu'ils sauront t'offrir, remercie-les des mille subtilités de ton rire universel et reviens nous bien vite.
Bien des Contrats
Louanges
Opportunités
Wagons d'applaudissements
Nuages à capturer dans ton filet à rêves d'enfants.
Et bonne année aussi en l'homme qui veille en toi.
_________________________________________________________________________
Merci pour les vœux qui m’ont beaucoup touchés ; quelle richesse dans tes mots avec lesquels tu as su transformer mon rôle d’amuseur et le valoriser. Un tel encouragement me donne des ailes pour aller exercer dans un pays que je connais peu et les Japonais n’ont pas le rire facile, je saurai les dérider et leur apporter la joie et la détente, un peu d’illusion aussi.
J’ai beaucoup travaillé à l’école et les quelques expériences que j’ai vécues m’ont déjà appris à communiquer avec mon public, à répondre à son attente, les rires et les applaudissements sont pour moi le meilleur des encouragements, j’ai pu savourer combien c’est gratifiant d’être porté par le public.
Un avantage aussi dans ce métier, c’est que je peux me cacher derrière un masque ou jouer un rôle qui n’est pas du tout dans mon tempérament, ainsi je peux avoir plusieurs aspects et si je suis malheureux, personne ne le voit, en plus, je rends celui qui l’est, heureux, quelle victoire pour moi !
Je garde précieusement ta carte que j’emporte avec moi, je la relirai dans un coup de cafard (cela pourrait arriver).
En toute amitié
Normal : Françoise
Italique : Christiane L.
Le 21 janvier 2008.
Acer japonica, face au banc de pierre à l'ouest de l'allée du jardin de la sérénité.
Toi, jeune clown nouvellement sorti de l'école des bateleurs, que 2008 réalise ton voeu de départ pour le Japon, pays où la façon de dessiner un sourcil puis de le lever dans un visage impassible permet à chaque artiste de nous entraîner dans un monde de crainte, de joie ou de tendresse.
Bonne année à toi qui nous fera rire d'un mot,d'un geste, d'un quiproquo, à toi qui interpelle aussi bien le petit enfant que son grand frère blasé, la fillette émerveillée que son père encore encombré de ses histoires de travail.
Continue à sourire, à oser une grimace, à mimer un effort démesuré pour avancer d'un pouce, garde la force de mettre entre parenthèses la colère de ta femme, la jalousie de tes fils et la fatigue de ta mère.
Clown, quel mot insolite où la seule voyelle est le « o » de surprise, deux premières consonnes qui s'enroulent pour s'élancer en saut périlleux et le retournement du « w » pattes en l'air en « n » au repos penaud.
Va chercher le flamboyant qu'ils sauront t'offrir, remercie-les des mille subtilités de ton rire universel et reviens nous bien vite.
Bien des Contrats
Louanges
Opportunités
Wagons d'applaudissements
Nuages à capturer dans ton filet à rêves d'enfants.
Et bonne année aussi en l'homme qui veille en toi.
_________________________________________________________________________
Merci pour les vœux qui m’ont beaucoup touchés ; quelle richesse dans tes mots avec lesquels tu as su transformer mon rôle d’amuseur et le valoriser. Un tel encouragement me donne des ailes pour aller exercer dans un pays que je connais peu et les Japonais n’ont pas le rire facile, je saurai les dérider et leur apporter la joie et la détente, un peu d’illusion aussi.
J’ai beaucoup travaillé à l’école et les quelques expériences que j’ai vécues m’ont déjà appris à communiquer avec mon public, à répondre à son attente, les rires et les applaudissements sont pour moi le meilleur des encouragements, j’ai pu savourer combien c’est gratifiant d’être porté par le public.
Un avantage aussi dans ce métier, c’est que je peux me cacher derrière un masque ou jouer un rôle qui n’est pas du tout dans mon tempérament, ainsi je peux avoir plusieurs aspects et si je suis malheureux, personne ne le voit, en plus, je rends celui qui l’est, heureux, quelle victoire pour moi !
Je garde précieusement ta carte que j’emporte avec moi, je la relirai dans un coup de cafard (cela pourrait arriver).
En toute amitié
Normal : Françoise
Italique : Christiane L.
Le 21 janvier 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/01/2008 à 23:05
CHRISTIANE L. *
24/01/2008
Voeux pour un clown...
En italique le travail appartient à une autre participante.
Voeux à un clown
Acer japonica, face au banc de pierre à l'ouest de l'allée du jardin de la sérénité.
Toi, jeune clown nouvellement sorti de l'école des bateleurs, que 2008 réalise ton voeu de départ pour le Japon, pays où la façon de dessiner un sourcil puis de le lever dans un visage impassible permet à chaque artiste de nous entraîner dans un monde de crainte, de joie ou de tendresse.
Bonne année à toi qui nous fera rire d'un mot,d'un geste, d'un quiproquo, à toi qui interpelle aussi bien le petit enfant que son grand frère blasé, la fillette émerveillée que son père encore encombré de ses histoires de travail.
Continue à sourire, à oser une grimace, à mimer un effort démesuré pour avancer d'un pouce, garde la force de mettre entre parenthèses la colère de ta femme, la jalousie de tes fils et la fatigue de ta mère.
Clown, quel mot insolite où la seule voyelle est le « o » de surprise, deux premières consonnes qui s'enroulent pour s'élancer en saut périlleux et le retournement du « w » pattes en l'air en « n » au repos penaud.
Va chercher le flamboyant qu'ils sauront t'offrir, remercie-les des mille subtilités de ton rire universel et reviens nous bien vite.
Bien des Contrats
Louanges
Opportunités
Wagons d'applaudissements
Nuages à capturer dans ton filet à rêves d'enfants.
Et bonne année aussi en l'homme qui veille en toi.
Merci pour les vœux qui m’ont beaucoup touché ; quelle richesse dans tes mots avec lesquels tu as su transformer mon rôle d’amuseur et le valoriser. Un tel encouragement me donne des ailes pour aller exercer dans un pays que je connais peu et les Japonais n’ont pas le rire facile, je saurai les dérider et leur apporter la joie et la détente, un peu d’illusion aussi.
J’ai beaucoup travaillé à l’école et les quelques expériences que j’ai vécues m’ont déjà appris à communiquer avec mon public, à répondre à son attente, les rires et les applaudissements sont pour moi le meilleur des encouragements, j’ai pu savourer combien c’est gratifiant d’être porté par le public.
Un avantage aussi dans ce métier, c’est que je peux me cacher derrière un masque ou jouer un rôle qui n’est pas du tout dans mon tempérament, ainsi je peux avoir plusieurs aspects et si je suis malheureux, personne ne le voit, en plus, je rends celui qui l’est, heureux, quelle victoire pour moi !
Je garde précieusement ta carte que j’emporte avec moi, je la relirai dans un coup de cafard (cela pourrait arriver).
En toute amitié,
Police normale : Christiane L.
Italique : Françoise
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/01/2008 à 23:02
CHRISTIANE L. *
24/01/2008
Voeux pour un clown...
VŒUX POUR UN CLOWN.
En ce début d’année, je viens te présenter mes meilleurs vœux, que tu continues à faire rire les enfants et aussi les parents, que tes numéros soient encore plus amusants et tes textes toujours plus riches.
Si tu savais combien nous attendons le passage du cirque où tu te produis, les enfants demandent souvent la date de la tournée ; tu nous amènes tellement de soleil, de gaîté dans notre vie.
J’espère que tu auras aussi de beaux costumes originaux et que ta maquilleuse saura transformer ton visage comme elle sait si bien le faire. J’aimerais un jour voir ton vrai visage, sans artifice, te connaître sans habit excentrique, simplement découvrir ta vrai nature, celle qui se cache derrière ce masque ; peut-être que tu es malheureux dans ta vie et pour compenser tu passes ton temps à faire rire.
En tout cas, je t’encourage à continuer dans cette voie, nous avons bien besoin de gens comme toi pour nous amuser, même si ce n’est pas toujours facile pour toi.
En attendant de faire ta connaissance, je renouvelle mes souhaits et mes encouragements de longue carrière de semeur de joie et de rêves.
Les enfants sont impatients de te retrouver, entends-tu leurs éclats de rire, c’est leur façon de te dire merci.
A bientôt,
Merci. Merci du fond du cœur pour ces vœux qui me touchent profondément. Bien entendu, à mon tour, je te souhaite tout le bonheur que tu attends de la vie. J’espère que tu réaliseras tous tes désirs pour peu qu’ils soient concrets et réalisables car tu sais, désirer la lune peut sembler poétique au tout début mais lorsque vient le soir, lorsque tout s’enfonce dans la nuit et qu’elle apparaît, princesse digne mais inaccessible, alors il arrive parfois que la frustration soit plus néfaste que le manque d’idéaux. Mais que cela ne t’empêche pas de rêver.
C’est un peu ce qui a fait de moi un clown quand j’y songe.
Tu as bien deviné ma tristesse sous le fard. Etre clown, c’est violent. Tu tombes, tu te prends des claques, tu pleures, tu cries et oui, tout le monde rit… et c’est bien normal puisque je fais tout pour que ça arrive.
Je m’étale de tout mon long, de façon si maladroite qu’elle en devient risible. Je suis si bête que je mérite presque les claques que je reçois d’ailleurs volontiers. En tendant la joue.
Je pleure à chaudes larmes, de celles que l’on nomme « larmes de crocodiles » et comme tout le monde le sait, un crocodile ça ne peut pas pleurer, c’est bien trop féroce. Alors tout le monde rit.
Non, je ne suis pas malheureux dans ma vie. J’aime ma femme. Ma princesse-lune à moi, pas lointaine pour deux sous. J’ai deux beaux enfants, solides gaillards et déjà très doués en gymnastique. Capable de jongler avec deux clémentines, perchés sur un ballon de fortune.
Non. Mais parfois je m’interroge quand même. Et plutôt sur le monde qui m’entoure. Sur les émotions du genre humain. Sur ce qui fait qu’un enfant rit en me voyant. Ou pleure… car cela arrive parfois tu sais ! Ce sont ceux-là qui m’émeuvent le plus. Ceux qui pleurent. Avec moi, quand je prends des baffes. Avec moi quand je tombe feignant la douleur. Les autres rient, pas eux.
Pourtant j’aime aussi les autres. Ceux qui hurlent pour me dénoncer lorsque je me cache, craintif, pour échapper à mon bourreau d’opérette.
Ceux qui rient quand je mors et remords la poussière.
Parce que je sais qu’à eux, j’apprends aussi. Je leur enseigne à ne pas s’apitoyer sur tout. Et surtout pas sur soi. Cela n’aide personne à grandir.
Enfin j’espère qu’ils apprennent un peu … à mes dépens.
Ce qui est certain, c’est que je ris plus souvent que je ne pleure. Mis bout à bout, ces éclats de rire peuvent ressembler à du bonheur. Un petit bonheur, que je te souhaite identique ou mieux encore.
Qu’il suffit que je m’empare de mon gros nez rouge pour que, sans même le poser sur mon nez, les enfants éclatent de rire à l’idée du spectacle à venir.
Et comme des milliers de petits soleils, alignés en rond, bien sagement assis sur des bancs rustiques, sourires édentés et nez filant…
La fanfare qui entonne un air plus que centenaire… la la lalala la lala…
Je m’empare de ma trompette et …
« bonzour les petits n’enfants et les gros n’éléphants »…
Police normale : Christiane L.
Italique : Pascale
En ce début d’année, je viens te présenter mes meilleurs vœux, que tu continues à faire rire les enfants et aussi les parents, que tes numéros soient encore plus amusants et tes textes toujours plus riches.
Si tu savais combien nous attendons le passage du cirque où tu te produis, les enfants demandent souvent la date de la tournée ; tu nous amènes tellement de soleil, de gaîté dans notre vie.
J’espère que tu auras aussi de beaux costumes originaux et que ta maquilleuse saura transformer ton visage comme elle sait si bien le faire. J’aimerais un jour voir ton vrai visage, sans artifice, te connaître sans habit excentrique, simplement découvrir ta vrai nature, celle qui se cache derrière ce masque ; peut-être que tu es malheureux dans ta vie et pour compenser tu passes ton temps à faire rire.
En tout cas, je t’encourage à continuer dans cette voie, nous avons bien besoin de gens comme toi pour nous amuser, même si ce n’est pas toujours facile pour toi.
En attendant de faire ta connaissance, je renouvelle mes souhaits et mes encouragements de longue carrière de semeur de joie et de rêves.
Les enfants sont impatients de te retrouver, entends-tu leurs éclats de rire, c’est leur façon de te dire merci.
A bientôt,
Merci. Merci du fond du cœur pour ces vœux qui me touchent profondément. Bien entendu, à mon tour, je te souhaite tout le bonheur que tu attends de la vie. J’espère que tu réaliseras tous tes désirs pour peu qu’ils soient concrets et réalisables car tu sais, désirer la lune peut sembler poétique au tout début mais lorsque vient le soir, lorsque tout s’enfonce dans la nuit et qu’elle apparaît, princesse digne mais inaccessible, alors il arrive parfois que la frustration soit plus néfaste que le manque d’idéaux. Mais que cela ne t’empêche pas de rêver.
C’est un peu ce qui a fait de moi un clown quand j’y songe.
Tu as bien deviné ma tristesse sous le fard. Etre clown, c’est violent. Tu tombes, tu te prends des claques, tu pleures, tu cries et oui, tout le monde rit… et c’est bien normal puisque je fais tout pour que ça arrive.
Je m’étale de tout mon long, de façon si maladroite qu’elle en devient risible. Je suis si bête que je mérite presque les claques que je reçois d’ailleurs volontiers. En tendant la joue.
Je pleure à chaudes larmes, de celles que l’on nomme « larmes de crocodiles » et comme tout le monde le sait, un crocodile ça ne peut pas pleurer, c’est bien trop féroce. Alors tout le monde rit.
Non, je ne suis pas malheureux dans ma vie. J’aime ma femme. Ma princesse-lune à moi, pas lointaine pour deux sous. J’ai deux beaux enfants, solides gaillards et déjà très doués en gymnastique. Capable de jongler avec deux clémentines, perchés sur un ballon de fortune.
Non. Mais parfois je m’interroge quand même. Et plutôt sur le monde qui m’entoure. Sur les émotions du genre humain. Sur ce qui fait qu’un enfant rit en me voyant. Ou pleure… car cela arrive parfois tu sais ! Ce sont ceux-là qui m’émeuvent le plus. Ceux qui pleurent. Avec moi, quand je prends des baffes. Avec moi quand je tombe feignant la douleur. Les autres rient, pas eux.
Pourtant j’aime aussi les autres. Ceux qui hurlent pour me dénoncer lorsque je me cache, craintif, pour échapper à mon bourreau d’opérette.
Ceux qui rient quand je mors et remords la poussière.
Parce que je sais qu’à eux, j’apprends aussi. Je leur enseigne à ne pas s’apitoyer sur tout. Et surtout pas sur soi. Cela n’aide personne à grandir.
Enfin j’espère qu’ils apprennent un peu … à mes dépens.
Ce qui est certain, c’est que je ris plus souvent que je ne pleure. Mis bout à bout, ces éclats de rire peuvent ressembler à du bonheur. Un petit bonheur, que je te souhaite identique ou mieux encore.
Qu’il suffit que je m’empare de mon gros nez rouge pour que, sans même le poser sur mon nez, les enfants éclatent de rire à l’idée du spectacle à venir.
Et comme des milliers de petits soleils, alignés en rond, bien sagement assis sur des bancs rustiques, sourires édentés et nez filant…
La fanfare qui entonne un air plus que centenaire… la la lalala la lala…
Je m’empare de ma trompette et …
« bonzour les petits n’enfants et les gros n’éléphants »…
Police normale : Christiane L.
Italique : Pascale
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/01/2008 à 23:00
M-FRANCE *****
21/01/2008
Mots à insérer
Pierre, poussiére, parfait, ironie, intense, erreur, énervé, rive, rêve, requin, rare, œuf, éclat.
Jokers
Rouge, mais, toujours.
La complainte de la statue
Ecoutez, braves gens, la triste histoire de celle qui se croyait pour toujours indestructible. Pleurez avec elle son rêve évanoui. Oyez, oyez…
Après des années de gloire, je me retrouve aujourd’hui, minable statue de pierre, abandonnée au fond d’un jardin. Le temps et les éléments se complaisent à me détruire, et bientôt je finirai comme les humains, poussière, alors que j’étais faite pour briller longtemps. Qui se souviendra de moi après cette génération ? Superbe œuvre d’art, d’une structure parfaite, je régnais sur la rive droite du lac. Mon socle, installé au milieu d’un parterre de roses rouges me permettait d’être le point de mire, on me voyait de loin et les touristes, les promeneurs du dimanche ne se lassaient pas de venir m’admirer, caresser mon grain de peau…Ma silhouette ne laissait personne indifférent, les hommes s’extasiaient sur la forme de mon buste, sur la fermeté de mes fesses, les femmes, elles m’enviaient. Je vivais des jours heureux. Vous souriez, incapables de concevoir qu’une sculpture puisse éprouver des sentiments, et pourtant….
Mais la vie n’est qu’ironie et mon créateur commit une grave erreur. Lui, si intelligent, si pur, si propre ne sut.résister à l’offre d’un de ces requins de la finance sans foi ni loi. Un homme riche à qui rien ne manquait, sauf moi, fut à l’origine de ma déchéance. Pour mon maître j’étais une œuvre d’art, rare mais sans valeur marchande, il n’avait nullement l’intention de se séparer de moi, quel que soit le prix offert. J’assistais à l’affrontement des deux antagonistes, les scènes se passaient en ma présence, sans aucun égard pour moi. Mon ami l’artiste savait bien, pourtant, que l’amour qui avait contribué à ma naissance m’avait donné une âme. Les excès de colère, les éclats de voix m’impressionnaient. Pourquoi se gêner pour moi, après tout, je n’étais qu’un objet inanimé. Après une dernière colère, énervé mais riche, mon sculpteur céda. On me déménagea et je me retrouvai reine d’un somptueux jardin. Le temps passa ; l’homme d’affaires, poursuivi pour des malversations se retrouva en prison. Je n’avais plus de visiteurs, je restais seule, brûlée par le soleil, égrainée par le vent et la pluie. Je perdais ma superbe. De nouveaux propriétaires achetèrent le domaine, je n’eus pas l’heur de leur plaire, Ils me cachèrent au fond du jardin et m’oublièrent.
Pauvre déesse délaissée, que me reste-t-il aujourd’hui ? Les oiseaux facétieux m’inondent de leurs fientes, ils creusent mes orbites avec leur bec pointu ; en automne les feuilles pourries me font un manteau de misère ; ma décrépitude s’accélère de saison en saison.
Si ce témoignage a éveillé votre curiosité et peut-être votre sympathie, rendez-moi une ultime visite et lorsque le moment de ma destruction, qui ne saurait tarder, sera venu, je m’écroulerai, digne, sans un cri.
Marie France pour le 21 janvier 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/01/2008 à 20:32
FRANCOISE C.*
18/01/2008
Mots à insérer ?
Un père
L'aileron du requin file sur la mer aux éclats argentés selon une trajectoire parfaite. Loin de la rive, tu vogues toi-même dans le silence rare du petit matin. Tu as passé la nuit en mer, fasciné par la poussière d'étoiles de la voie lactée. Ton rêve, participer à l'harmonie du monde transcendée par la certitude d'être dans le réseau intense de la vie humaine en ce qu'elle a de plus complexe.
Ton fils naîtra dans quelques jours. Depuis longtemps tu l'espères, depuis toujours, te semble-t-il. Cette naissance semble le vrai accomplissement de toi-même.
La puissance de ton désir s'altère en impatience ces derniers jours où tu te sens exclu de ce qui leur arrive à tous les deux, même si vous partagez tout ce qui est partageable. Mais c'est son ventre à elle qui le porte et c'est son arrivée à lui qui durcit son téton.
« Comme tu es énervé! » s'étonnait ta compagne, hier. Un mot inapproprié, une erreur même mais tu peux être insupportable et il valait mieux t'éloigner.
Oeuf d'une heure, pain d'un jour, viande d'un an, poisson de dix, maîtresse de quinze, ami de trente: le proverbe revient en boucle comme un clin d'oeil plein d'ironie. Repas frugal à bord avec les provisions amenées, l'ami est resté à quai et ta compagne n'a plus quinze ans mais c'est pour elle que tu t'es éloigné.
L'aileron du requin trace sa trajectoire rectiligne. Guidé par le feu rouge clignotant de la digue nord, apaisé, il est temps de suivre son exemple. Ton port d'attache, la maison en haut du chemin, ta nouvelle fonction t'y appellent, rien ne saurait mieux te convenir.
Françoise, Capbreton, janvier 2008
L'aileron du requin file sur la mer aux éclats argentés selon une trajectoire parfaite. Loin de la rive, tu vogues toi-même dans le silence rare du petit matin. Tu as passé la nuit en mer, fasciné par la poussière d'étoiles de la voie lactée. Ton rêve, participer à l'harmonie du monde transcendée par la certitude d'être dans le réseau intense de la vie humaine en ce qu'elle a de plus complexe.
Ton fils naîtra dans quelques jours. Depuis longtemps tu l'espères, depuis toujours, te semble-t-il. Cette naissance semble le vrai accomplissement de toi-même.
La puissance de ton désir s'altère en impatience ces derniers jours où tu te sens exclu de ce qui leur arrive à tous les deux, même si vous partagez tout ce qui est partageable. Mais c'est son ventre à elle qui le porte et c'est son arrivée à lui qui durcit son téton.
« Comme tu es énervé! » s'étonnait ta compagne, hier. Un mot inapproprié, une erreur même mais tu peux être insupportable et il valait mieux t'éloigner.
Oeuf d'une heure, pain d'un jour, viande d'un an, poisson de dix, maîtresse de quinze, ami de trente: le proverbe revient en boucle comme un clin d'oeil plein d'ironie. Repas frugal à bord avec les provisions amenées, l'ami est resté à quai et ta compagne n'a plus quinze ans mais c'est pour elle que tu t'es éloigné.
L'aileron du requin trace sa trajectoire rectiligne. Guidé par le feu rouge clignotant de la digue nord, apaisé, il est temps de suivre son exemple. Ton port d'attache, la maison en haut du chemin, ta nouvelle fonction t'y appellent, rien ne saurait mieux te convenir.
Françoise, Capbreton, janvier 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 18/01/2008 à 08:08