CHRISTIANE L. *

Voeux pour un clown...

En italique le travail appartient à une autre participante.






Voeux à un clown

Acer japonica, face au banc de pierre à l'ouest de l'allée du jardin de la sérénité.
Toi, jeune clown nouvellement sorti de l'école des bateleurs, que 2008 réalise ton voeu de départ pour le Japon, pays où la façon de dessiner un sourcil puis de le lever dans un visage impassible permet à chaque artiste de nous entraîner dans un monde de crainte, de joie ou de tendresse.
Bonne année à toi qui nous fera rire d'un mot,d'un geste, d'un quiproquo, à toi qui interpelle aussi bien le petit enfant que son grand frère blasé, la fillette émerveillée que son père encore encombré de ses histoires de travail.
Continue à sourire, à oser une grimace, à mimer un effort démesuré pour avancer d'un pouce, garde la force de mettre entre parenthèses la colère de ta femme, la jalousie de tes fils et la fatigue de ta mère.
Clown, quel mot insolite où la seule voyelle est le « o » de surprise, deux premières consonnes qui s'enroulent pour s'élancer en saut périlleux et le retournement du « w » pattes en l'air en « n » au repos penaud.
Va chercher le flamboyant qu'ils sauront t'offrir, remercie-les des mille subtilités de ton rire universel et reviens nous bien vite.
Bien des Contrats
Louanges
Opportunités
Wagons d'applaudissements
Nuages à capturer dans ton filet à rêves d'enfants.
Et bonne année aussi en l'homme qui veille en toi.




Merci pour les vœux qui m’ont beaucoup touché ; quelle richesse dans tes mots avec lesquels tu as su transformer mon rôle d’amuseur et le valoriser. Un tel encouragement me donne des ailes pour aller exercer dans un pays que je connais peu et les Japonais n’ont pas le rire facile, je saurai les dérider et leur apporter la joie et la détente, un peu d’illusion aussi.
J’ai beaucoup travaillé à l’école et les quelques expériences que j’ai vécues m’ont déjà appris à communiquer avec mon public, à répondre à son attente, les rires et les applaudissements sont pour moi le meilleur des encouragements, j’ai pu savourer combien c’est gratifiant d’être porté par le public.
Un avantage aussi dans ce métier, c’est que je peux me cacher derrière un masque ou jouer un rôle qui n’est pas du tout dans mon tempérament, ainsi je peux avoir plusieurs aspects et si je suis malheureux, personne ne le voit, en plus, je rends celui qui l’est, heureux, quelle victoire pour moi !
Je garde précieusement ta carte que j’emporte avec moi, je la relirai dans un coup de cafard (cela pourrait arriver).
En toute amitié,

Police normale : Christiane L.
Italique : Françoise









Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/01/2008 à 23:02