CHRISTIANE L. *

15/11/2006

Mots à insérer :

Cages, cascade, casser, acrobate, amical, géant, gare, ennemi, enlever, souvenir, sourire.

Jokers : joie, briller (brillant) rose.





Il m’est arrivé, en ce matin froid de novembre, tout trempé, les oreilles pendantes, le regard terne, l’air penaud,poussant de petits gémissements« Que fais-tu là brave chien ? Et d’où viens-tu comme ça en si piteux état ? »
Ce pauvre toutou, entendant cette voix sympathique, s’approche aussitôt de moi en remuant la queue, vient lécher mes mains tout en glapissant, manifestant son désir d’être accueilli et obtenir sans doute un peu de nourriture et un abri.
« Allez, viens au chaud, je vais ouvrir une boîte de pâté de Minou et si tu as faim, ça te remplira le ventre ! »
Et notre visiteur, après avoir reniflé l’assiette, n’a mis que quelques secondes pour avaler tout le contenu, demandant même un supplément.
Après ce copieux repas, je l’installe sur une couverture tout en le séchant ; mes caresses le tranquillisant, il s’allonge, émet un grognement de remerciement et se laisse aller dans un bon sommeil réparateur.
Je restais là, à le regarder, par moment, des saccades secouent ses membres, ses oreilles s’agitent..
J’essaie d’imaginer son histoire, d’où vient-il ? A-t-il été abandonné, s’est-il échappé d’une cage, enfermé par un maître peu scrupuleux ? Ou a-t-on essayé de le noyer dans l’étang voisin ? Peut-être est-il arrivé jusqu’à la cascade en se laissant emporter par le courant ? A son cou, pas de trace de collier, donc il n’a pu casser sa laisse pour s’échapper, ni faire l’acrobate pour sortir d’une position difficile.
Toute absorbée dans mes pensées, tripotant amicalement les belles pattes blanches, voila que Minou se présente en faisant le gros dos devant cette masse géante à ses yeux, étalée dans son territoire. « Pfft.. »
« Chut, Minou, voici Patou qui vient d’arriver ce matin, il cherchait un refuge, je l’ai recueilli, tu dois l’accepter et t’en accommoder, gare à toi si tu lui donnes des coups de griffe, ne te comporte pas en ennemi, il a été peut-être enlevé et il s’est enfui, s’il s’est réfugié ici, c’est pour fuir le malheur et se sentir aimé, oublier les mauvais souvenirs. »
Et mon chat, avec toute son intelligence féline, avance doucement vers cette masse de poil, le nez en avant pour se humer cette nouvelle odeur, se glisse entre les pattes et s’installe doucement contre le ventre, bien au chaud. Et notre Patou, dans son rêve, sentant cette douce présence, laisse échapper un grognement de plaisir.
Devant ce touchant tableau, j’esquissais un sourire, toute à la joie de penser
que Minou et Patou feront bon ménage et que nous serons heureux ensemble avec ce nouveau compagnon.

Christiane L . pour le 6 novembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/11/2006 à 18:59

CHRISTIANE J.*****

Travail atelier du 13 novembre 2006

Faire un texte à partir d’une phrase : L’homme semblait hagard, puis toutes les dix minutes ajouter :
- il l’aurait,
- c’était vraiment bizarre.




L’homme semblait hagard …..


Gare de Bordeaux, de nuit : des voyageurs assoupis, les yeux clos dans la salle d’attente, d’autres les yeux rivés sur l’écran attendent les informations pour leur train.

Je remarquais un homme qui semblait hagard, marchant fébrilement d’un hall à l’autre, les yeux s’attardant tantôt sur le panneau « départs » tantôt sur le panneau « arrivées ».

Il allait, venait, perdu dans son monde, impossible de croiser son regard, je le devinais inquiet et même déboussolé, qu’attendait-il ? qu’espérait-il ? ou que redoutait-il ?

Les abords de la gare étaient peu animés, des silhouettes se dessinaient ça et là, éclairées.

Le manège de l’homme avait plus ou moins attiré l’attention des occupants de la gare qui l’observaient mollement.

Tout de même, c’était vraiment bizarre ce comportement. J’imaginais qu’il guettait une personne, sa femme qui l’aurait peut-être menacé de retourner chez sa mère ?

Il arpentait les espaces avec tant de fièvre, le visage crispé, tendu ou le regard vide, les épaules voûtées.

Qu’allait-il advenir de cet homme si ses espoirs étaient déçus ?

Mon train était annoncé, déjà mes pensées étaient tournées sur la poursuite de mon voyage.

Ainsi en va-t-il des gens que nous croisons parfois, petits bouts de chemin parcourus en spectateurs indifférents ou impuissants.


Christiane J. jeu du 13 novembre 2006





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/11/2006 à 19:55

CHRISTIANE L. *

Travail atelier du 13 novembre 2006

Faire un texte à partir d’une phrase : L’homme semblait hagard, puis toutes les dix minutes ajouter :
- il l’aurait,
- c’était vraiment bizarre.


Un accident de la route, j’ai eu la chance de ne pas en être victime, mais seulement témoin, témoin impuissant devant cet amoncellement de tôle froissée ? Les pompiers arrivés très vite sur les lieux ont essayé d’extirper le conducteur, en vain, il fallait découper la carrosserie. Heureusement, le passager a été épargné et on a pu le sortir sans trop de mai. L’homme semblait hagard, il ne savait pas très bien où il était et ce qui lui arrivait, il a été prix en charge par le médecin arrivé lui aussi sur les lieux, il l’aurait bien allongé dans l’ambulance, mais l’homme refusait, il ne comprenait pas, il ne voulait pas d’aide, c’était vraiment bizarre, il était sous le choc et pourtant il résistait, peut-être n’acceptait-il pas que sa route s’arrête là, qu’il n’irait pas à sa destination ? Il fallait se mettre à l’évidence, c’était un accident.
Et le chauffeur, dans quel était il était ? Il ne semblait pas s’en soucier.
Et pourtant, lorsque les pompiers ont réussi à le sortir et le mettre sur le brancard, tous les visages laissaient paraître l’inquiétude sur son état.
Les réactions sont parfois bizarre dans de telles situations que l’on ne voudrait jamais vivre.


Christiane L. le 13 novembre 2006 : travail d'un premier jet.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/11/2006 à 19:51

CHRISTIANE J.*****

14/11/2006

Mots à insérer :

TAQUIN: torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgent, inique, irrité, nausée, naturel
Jokers : facile, bien, fiel



Fable … d’un autre temps


Joséphine

Petite gourgandine

Vous ne cessez de danser le rigodon

Et d’aguicher les populations

Je n’y voyais que d’aimables taquineries

Mais ce ne sont que d’infâmes roueries

Vous vous moquez bien du qu’en dira-ton

Et cédez à toutes les tentations

J’avais pourtant demandé votre main

Je n’irai pas par quatre chemins

Pour vous dire que vous n’êtes pas femme de qualité

Et de ma naturelle déconvenue vous me voyez fort irrité

Car j’avais d’autres aspirations

Pour concrétiser notre union

Cessez de verser des torrents de larmes

Ma colère n’est pas inique et je ne rendrai pas les armes

Comprenez que mon attitude

N’est justifiée que par vos turpitudes

Vos remords sont faciles et ne m’inspirent que nausées

Et plutôt que de vous jeter à mes pieds

Je vous conseille et j’y vois grande urgence

De vous tourner vers le ciel et de faire pénitence.



Christiane J. pour le 13 novembre 2006.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/11/2006 à 19:49

Mots à insérer :

TAQUIN : torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgent, inique, irriter, nausée, naturel.

JOKERS : facile, bien, ciel.

Je me suis amusée ainsi : j'ai copié tous les mots, un par ligne puis j'ai essayé de les joindre entre eux de façon cohérente et la plus concise possible : un régal pour les méninges. Alors,le contenu s'en ressent un peu au niveau de la qualité mais un très bon exercice...




Taquin, dans un …
Torrent d’émotions inhabituelles, il céda à la …
Tentation d’un …
Autre verre…
N’Aspirant qu’à oser lui dire, pour une fois, ses…
Quatre vérités en face ! Les…
Qualités dont il était soit-disant pourvu avant leur…
Union l’avaient surtout mené à sa perte. Il lui semblait…
Urgent de dénoncer l’attitude…
Inique qui fut aussi la sienne.
Irrité, au bord de la …
Nausée, l’instant lui semblait idéal. D’un …
Naturel franc, d’un caractère …
Facile, il savait …
Bien que le …
Ciel l’aiderait moins que ce que lui déciderait de faire pour sa propre sauvegarde. Bon, c’est décidé : je te quitte…

L’homme se regarda de nouveau dans le miroir : non ! C’est stupide ! je ne peux pas : je l’aime trop… »

- Marcel ! MARCEL ! Oh ! Tu réponds bon sang ! Il est où cet imbécile ? C’est encore moi qui vais me taper tout le boulot ! MARCELLLLLLLLLLL !

Marcel soupira : ouiiiiiiii. J’arrive, chérie !

Pascale pour le 13 novembre 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2006 à 20:40

PASCALE *****

13/11/2006

Mots à insérer :

TAQUIN : torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgent, inique, irriter, nausée, naturel.

JOKERS : facile, bien, ciel.



Dans le torrent
Sur les galets
Entrelacés
Les mots urgents
Quatre par quatre
Font des emplâtres
Aux mots susés

Dans les ruelles
Sur les pavés
D’autres voyelles
Moins irritées
Sans trait d’union
Ni apostrophe
Servent de liaison
Aux mots en strophe.

Pris de nausée
Soudain inique
L’H aspiré
Tente une pique :
Dit-on « héros »
Ou bien « z’éros »
Quand au pluriel
On met le mot ?
Consonnes, voyelles
Bien trop cruelles
Seraient la cause
De ce fiasco ?

Dame nature
Dans sa bonté
Je vous le jure
A oublié
Des qualités
Quand je suis née !
Pourtant le ciel
N’est pas malin
Qui m’inspira
Toujours taquin
Cet arc-en ciel
De mots trop plats !

Un peu facile
Me direz-vous
De faire du style
En brouillant tout
Oui, mais c’est fait !
Et tous ces mots
Même imparfaits
Pris en photos
Et imprimés
Dorment en paix

Les yeux fermés
Déjà je songe
Cœur amusé
Au mot « éponge »
Oui… éponge.
Ce sera bien
Pour effacer
Ces quelques traits

Pascale pour le 13 novembre 2006.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2006 à 20:38

PASCALE *****

13/11/2006

Deux textes pour deux chapitres ..

Mots à insérer :

CAGES : cascade, casser, acrobate, amical, géant, gare, ennemi, enlever, souvenir, sourire.
JOKERS : joie, brillant, rose (plus solitude )

TAQUIN : torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgent, inique, irriter, nausée, naturel.


JOKERS : facile, bien, ciel.





Chapitre 1

Tout en descendant quatre à quatre les marches, elle se demandait comment elle pouvait supporter une telle vie ! La cage d’escalier était immonde, et les murs barbouillés de tant de graffitis qu’on n’en voyait même plus la couleur originelle. Ennemi sournois qui s’insérait jusque dans ses rêves les plus secrets, le desespoir tenait tête à ses espoirs les plus fous.
Ses yeux brillaient pourtant d’une joie innaccoutumée et au souvenir récent des trois dernières soirées qu’elle venait de passer, elle souriait aux anges… comme si les anges ne l’avait pas abandonnée depuis longtemps !
Tout en se hâtant, elle jetait des coups d’œil à droite et à gauche car ici, dans la cité, on n’est jamais à l’abri d’un incident. Gare à l’imprudent qui oserait lever les yeux sur « qui il ne faut pas » ! Elle qui révait, petite, d’être enlevée par un beau prince, sur un magnifique destrier, était vite revenue sur terre en découvrant son nouvel univers ! Et c’est souvent tête baissée, pour éviter les imaginaires outrages à autrui, qu’elle rejoignait le centre ville à pas de géant. Plus vite elle quittait ce bastion maudit, plus vite elle pouvait de nouveau se croire « normale », tout simplement « normale » et pas soumise à la vindicte des petits caïds du quartier.

La semaine précédente avait été plutôt chaude et les jeunes avaient cassé avec rage des centaines de voitures. En ville, mais aussi ici, dans leur propre quartier, touchant ainsi leurs frères de galère sans même imaginer que pour ceux-là, ce serait pire encore qu’aujourd’hui.

Arrivée au centre, elle dénoua ses cheveux qui retombèrent en cascade sur ses frêles épaules.
D’un geste rapide, elle déposa un peu de rose sur ses joues palichonnes et au souvenir des mots tendres qu’elle avait entendus au téléphone, elle sentit son coeur battre la chamade.

D’abord amical puis plus pressant, l’homme s’était peu à peu imposé à elle comme le seul et unique moyen de sortir de ce ghetto. Mais était-il vraiment sincère ? Ne serait-il pas choquer d’apprendre, car elle n’avait pas encore osé lui dire, d’où elle venait, où elle habitait, et ce qu’elle avait vécu qui l’avait amenée là ? Comme un funambule, mais acrobate d’opérette, elle se savait jongleant sur un fil aussi fragile que la toile d’araignée dans laquelle elle se sentait engluée depuis si longtemps ! Solitaire par accident, par force aussi, elle avait décidé de prendre son destin en main et tout s’était plutôt bien passé jusqu’à présent. Mais là, au moment de passer là l’acte, acte qui n’était pourtant qu’une simple entrevue, ses jambes refusaient presque de la porter. Elle apercevait déjà la brasserie moderne où ils s’étaient donnés rendez-vous. Ouf ouf ouf …

La peur au ventre, elle cherchait en elle les ressources suceptibles de la rassurer.

- Tu t’en moques bon sang : c’est juste un café ! Il ne va pas te manger. Et puis depuis le temps que tu l’as au téléphone, il est attentif, prévenant, et n’a jamais eu de paroles déplacées ! Si tu n’essaies pas, tu resteras dans ton trou et tu regretteras toujours de pas y être allée alors fonce, gourde !

Plus que quelques pas. Elle tire sur sa robe, ajuste son gilet, passe la main dans ses cheveux comme pour les lisser encore plus, se refuse à jeter un dernier coup d‘oeil dans son miroir de sac et d’un pas qu’elle veut ferme se présente devant la porte du café.
Elle pousse un ou deux gros soupirs :

- ouf ouf, j’y vais.

Elle ouvre la porte et timidement, jette un coup d’oeil circulaire.

Là, vous vous demandez ce qui va se passer : j’aime bien hi hi mais vous ne le saurez qu’au prochain épisode !


Chapitre 2


Pendant une seconde, prise de nausées, elle résiste à la tentation qui lui prend de fuir à toutes jambes. Sans réfléchir. Sans autre raison que cette peur irrépressible de l'inconnu. Mais son naturel vindicatif reprend vite les rênes de son destin et c’est quatre par quatre qu'elle franchit les dernières marches qui les séparent encore.
Lui la regarde s’avancer vers elle, l'oeil taquin, la moue ravageuse, le sourire aux lèvres...
Il n’espérait plus la convaincre mais l’amitié qui les unissait déjà lui suffisait à cette heure. Il n’aspirait plus qu'à une seule chose : la rencontrer ! Vérifier qu'il ne s'était pas trompé. Qu’elle pouvait bien être la femme de sa vie. Les qualités qu'il avait perçues chez elle ne pouvait être feintes. Ou alors, elle méritait vraiment l'oscar du plus jeune espoir féminin. Le sort de cette femme lui semblait tellement inique qu’il se sentait déjà prêt, pour elle, à soulever des montagnes.
Dieu qu'elle était belle ! Du regard, déjà irrité, il fusillait ceux qui osaient se retourner sur cette grâcile silhouette... (Comme quoi c’est bien de la fiction!)

Elle s’arrête à deux pas de la table.

-- Pierre ? Vous êtes bien Pierre, n'est-ce pas ?
-- Oui. En effet. Mais tu peux me tutoyer, tu sais. Assieds-toi.

La jeune femme, rougissante, se faufile sur la banquette.

-- tu veux boire quelque chose ?
-- euh... Oui... Un café... S'il vous plaît.

La tension est palpable. Bientôt elle semble gagner une partie de la clientèle.

-- tu crois qu’elle sort avec ce mec ?
-- pas facile de savoir. Regarde-là ! On dirait une statue. Elle semble pétrifiée...

Pétrifiée. C'était bien le mot ! Pire même. Le ciel lui tombait sur la tête et la jeune femme avait même du mal à ne pas déverser le torrent de larmes qui la gagnait. Il lui semblait urgent de tenir. De garder sa dignité. De ne pas blesser non plus, car, quel intérêt, le presque vieil homme qui la dévorait les yeux.
Enfin elle retrouve la parole...

-- euh… je suis un peu surprise... Je ne m'attendais pas à...
-- à quoi ? Mon âge ?
-- ben... euh... oui... Un peu quand même !
-- quelle importance ! L’amour n’a pas d’âge voyons !
-- euh... Oui... Sans doute. Mais... Au téléphone, votre voix semblait si jeune !
-- elle l’est...
-- oui. Mais... Oh et puis tant pis, dites, puisque nous sommes là, autant parler avec franchise, non ? Peu... peut-être pourrions-nous de... devenir amis...

Elle en bégayait de surprise…

-- ce n'est pas exactement ce que j'espérais. Mais bon, pourquoi pas en effet. Mais dis-moi, à part la différente d’âge, y a-t-il autre chose qui te dérange chez moi ?
-- ben... euh... Je peux être directe ?
-- oui. Bien sûr, je te demande.
-- vos... euh... Vos cheveux ? C'est une moumoute non ?

L'homme soudain gêné plonge le nez dans son verre.

-- oui. Je suis chauve...
-- et alors ? Qu'est-ce que ça peut faire ? À la cité, les jeunes se rasent tous ! Et vous, vous posez ce truc hideux sur votre tête. Vous ne devriez pas vous savez. Ces pas moche d’être chauve ! Euh... Et ça se colle ?
-- tu poses de drôles de questions toi ? Non, ça ne se colle pas. Il y a un filet dessous. Ça tient tout seul..
-- j'y crois pas !...

Soudain, la fille éclate d’un rire aussi léger et clair que le chant d’un ruisseau. Ses yeux pétillent...

-- ça alors, quand je vais raconter ça aux copines...

Elle a déjà oublié ses espoirs, son attente, sa déception. L'homme lui, hésite un quart de seconde puis rit aussi de bon coeur.

-- tu as raison, dit-il. Allez, hop, poubelle !

Et toujours riant, il envoie valser perruque et complexes. Alors qu'un peu plus loin :

-- alors, tu crois qu’ils sont ensemble ?
-- mais non voyons. N'importe quoi ! C'est sûrement son père. On voit bien qu’ils se connaissent depuis longtemps ces deux-là...



Pascale pour le 6 et le 13 novembre 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2006 à 20:29

CHANTAL

13/11/2006

Mots à insérer:

Taquin, torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgent, inique, irrité, nausée, naturel,
Joker : facile, bien, ciel




Taquin … taquinez le goujon peut-être ?
Je suis en train comme vous le voyez
De me chercher une p’tite idée
Qui me permette de commencer …

Seulement voilà la pêche et moi
C’est un souci car je ne sais pas
Ce qui de la ligne ou de l’appât
Fera venir dans mon assiette
Soit le goujon ou bien l’ablette.

En guise de taquineries
J’aurais plutôt la tentation
En ces temps de chamailleries
D’imaginer ces polissons
Que sont nos hommes politiques
Qui partent en guerre contre l’inique

Du beau, du bien ou du facile
Des bonnes recettes ils en ont mille.
Dans un torrent de bons propos,
Et toujours frais et bien dispos
Ils prétendent avoir qualité
Pour exaucer tous nos souhaits.
Tantôt prophète, tantôt médecin,
Ils guériront, ça c’est certain
Nos p’tites nausées et autres maux
Qui nous irritent ou font bobo.

Une vraie cour de récréation …
Trois, quatre leaders vont se faire front
Pour, grâce à vous, être le champion,
Le chef de file de la nation.
Des p’tites moqueries aux grandes insultes,
Des taquineries aux catapultes
C’est en bataille déguisée
Qu’ils essaient de nous aspirer.
De vrais gamins face au destin
De milliers de gens qui gagnent leur pain.
Pourquoi devant tant de compétence
Ne pourrait-on faire qu’en France
Chacun apporte dans une union,
Ces qualités de grand champion.

Mais là je me prends à rêver,
Restons dans la cour de récré,
Où se trame les petites alliances
Pour tuer l’autre dans l’urgence.
Prions le ciel que cette bataille
Ne nous tue pas, nous pauvres ouailles.


Chantal pour le 13 novembre 2006.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2006 à 12:34

CHRISTIANE L. *

13/11/2006

Mots à insérer :

Taquin, torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgent, inique, irrité, nausée, naturel,
Joker : facile, bien, ciel








Souvenir d’enfance,

Dans mon enfance, j’avais un grand frère très taquin, il n’arrêtait pas de me provoquer, de me faire des plaisanteries que je n’appréciais pas toujours. Bien sûr, j’étais la petite dernière, très timide, qui prenait peur facilement, alors mon turbulent de frère se régalait à me provoquer.
Par exemple, lorsque nous revenions de l’école, sous une pluie torrentielle, il prenait un malin plaisir à m’éclabousser en passant à toute vitesse en vélo au bord d’une flaque d’eau, me trempant encore davantage. Je râlais et aussitôt arrivée à la maison, j’allais me plaindre à Maman « J’en ai marre, de Philippe, je suis toute trempée à cause de lui ! » Et ma mère de me consoler : « Ce n’est rien, tu vas te changer et te réchauffer au feu de la cheminée ». La tentation était trop forte pour moi de continuer à me plaindre : « Oui mais il n’arrête pas de m’embêter, je veux un autre frère qui soit plus gentil avec moi ! Allons, allons, ne dis pas de bêtise » me répond doucement Maman.
Et pourtant, j’aspire tant à un peu plus de gentillesse, je sais, à quatre, ce n’est pas facile, nous passons parfois des moments difficiles et nos parents essaient de nous donner une qualité de vie même avec peu de moyens. Malgré nos accrochages et nos querelles nous restons soudés et unis.
Et lorsqu’un problème urgent se pore à l’un d’entre nous, nous sommes tous solidaires pour y faire face.
Par contre j’ai des copines qui ont des parents iniques et qui me disent « tu as de la chance d’avoir des parents comme les tiens ! »
Alors, si je m’irrite un peu pour quelques remontrances, je me dis que c’est juste et normal.
Mais quand je suis à table et qu’il me faut manger des petits pois, ça me donne la nausée, difficile d’obéir dans cette situation. Comme je veux paraître une grande fille, je garde un air naturel pour avaler quelques bouchées.
C’est n’est pas toujours facile d’être une petite fille bien élevée, mais croire au père Noël qui descend du ciel, quel bonheur !

Christiane L pour le 13 novembre 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2006 à 12:30

CHANTAL

08/11/2006


Mots à insérer :

CAGES : cascade, casser, acrobate, amical, géant, gare, ennemi, enlever, souvenir, sonore
JOKERS : joie, brillant, rose, solitude







GARE AUX SOUVENIRS


Où « Comment le temps peut vous transformer un éden en enfer exotique »

Il est 6 heures du matin sous le soleil des tropiques et déjà celui-ci brille généreusement, gratifiant les Antilles d’une douce chaleur.
Alice ne tient plus en place dans sa petite chambre d’hôtel : elle a déjà passé plusieurs fois en revue son équipement de randonneuse, que dis-je, d’aventurière, et se remémore avec bonheur cette ballade faite quelques années plus tôt avec son petit mari. Le souvenir en est resté intact et aujourd’hui elle va donc retrouver ce monde merveilleusement coloré et sauvage de la forêt tropicale avec, cette fois son amie Marie qui a gagné ce voyage au cours d’un loto de village. Alors bien sûr les conditions ne seront pas aussi idylliques mais la beauté du site suffira à les combler de joie.
Alice le sait et a longuement parlé à Marie de cette émotion toute particulière que l’on ressent dès l’entrée dans la forêt : elle avait eu, elle s’en rappelle, le sentiment de pénétrer le monde de Robinson Crusoé, tant cet espace gigantesque lui avait paru « hors des hommes et hors du temps ». Elle se souvenait qu’avec son mari et sans rencontrer âme qui vive, ils avaient d’abord marché longuement sur des sentes caillouteuses, étroites et pentues puis s’étaient enfoncés dans une forêt à nulle autre pareille. C’était « Alice au pays des merveilles » : elle ne savait plus ou regarder tant tout était beau, c’était « Lilliput » au pays des ficus géants, des fougères arborescentes, des flamboyants en fleur et de toutes ces essences, à qui les plus belles et les plus odorantes, le tout dans un concert de pépiements, de sifflements d’oiseaux et d’animaux de toutes espèces qui la ravissait avec malgré tout de temps en temps quelques petits frissons.
Quand son mari avait commencé à fabriquer une passerelle de fortune pour prolonger un chemin éboulé alors là Alice ne s’était plus sentie d’aise : c’était tout simplement Daktari. Le milieu n’était pas vraiment hostile elle le savait, mais la seule chute au sol d’une branche cassée, la mettait en transe : de suite lui revenaient en mémoire ses jeux d’enfant avec ses frères où son imagination de petite squaw allait bon train face au danger imminent de grands prédateurs ou d’ennemis surgissant des profondeurs de la forêt.
C’est alors que son Tarzan de mari l’avait rappelée à l’ordre et à un peu plus de vigilance : ils allaient devoir jouer les acrobates dans une gorge rocheuse très glissante. Ca n’était pas tout à fait l’Annapurna, mais enfin…. ! Et puis la fraîcheur des lieux, le murmure de l’eau et enfin cette découverte de la chute fracassante d’une cascade au beau milieu d’un cirque, juste perforé par l’azur du ciel, tout y était pour la ravir encore. Cette fois-ci elle ne savait plus si elle était « Jeanne » ou « Alice » mais en tout cas elle était aux anges d’avoir été enlevée par un prince qui lui faisait vivre de telles aventures. Elle en était rose de plaisir et eût bien du mal à se laisser convaincre de reprendre le chemin du retour.
Et c’est donc encore imprégnée de ce bonheur qu’elle va tente de rouvrir la porte de cette grande cage luxuriante pour partager avec son amie ces moments intenses, hors du temps, de la pollution et de la folie des hommes.
Comme convenu à 6h30, voilà nos deux amies qui se retrouvent dans le hall de l’hôtel, sourire aux lèvres, sac à dos bien arrimé, carte d’état major en main, chaussures de marche aux pieds, l’œil enjoué mais néanmoins déterminé à ne laisser passer aucune curiosité.
Pour rallier le dernier village situé au pied de ce morne fantastique il leur faudra dans un premier temps se faire transporter : nos deux Tarzanes bien que bonnes marcheuses hésitent tout de même à parcourir à pied les 30 kms qui les séparent de cet « Eldorado » .Il leur faut garder des forces pour leur pérégrination dans la foret. Elles optent donc toutes « guillerettes » pour le stop (un petit retour à leur tendre jeunesse n’est pas pour leur déplaire).
D’un petit signe amical, la standardiste de l’hôtel leur souhaite une bonne journée et les voilà qui d’un bon pas s’engagent sur la place de la Savane, à cette heure encore déserte. Enfin… pas tout à fait. Un groupe de junkies, bien « allumés » les interpelle et fixe leur regard de façon plus qu’insistante sur le paquetage de ces dames, à grand renfort de commentaires, en créole, sur ce qui pourrait bien faire leur affaire. « L’aventure c’est l’aventure » mais celle-là elles ne l’avaient pas prévue. Demi-tour toute, accélération du pas sans toutefois vouloir donner l’impression de fuir, elles rejoignent dans la panique la 1ère rue à l’angle de la place. Elles abordent alors au plus vite un Papy gominé, à l’air débonnaire qui, après avoir compris le pourquoi de leur détresse, explique à nos pauvres « doudous » que cette place est maintenant un véritable coupe-gorge pour touristes depuis que… < les Américains, ces salauds ont débarqué sur l’île avec leurs paquebots et leurs dollars > Et voilà notre Papy remonté, grâce à quelques ti-punch visiblement éclusés, qui part dans un délire contre le drapeau étoilé et ses effets diaboliques sur l’avenir de son île.
Après cet intermède, quelque peu inquiétant, nos deux doudous remercient ce piéton bienveillant et partent en quête du meilleur itinéraire pour gagner en stop et au plus vite le morne de la falaise, joyau tant convoité.
Il est maintenant 7 heures et la ville est toujours ensommeillée, juste un peu malmenée par le cri des éboueurs qui les interpellent à grand renfort de rires et de commentaires…
7h30 – Toujours personne pour les prendre en charge.
8h – ça commence à être longuet, elles s’impatientent, deviennent fébriles…
8h15 - enfin le premier automobiliste s’arrête et d’un coup de klaxon tonitruant, accompagné d’un petit dérapage contrôlé, leur fait comprendre qu’il les invite à prendre place dans sa BMW rutilante. Petit moment d’hésitation. Elles ont à peine le temps de fermer les portières que la voiture vrombit et que le conducteur, pied au plancher, leur fait état de ses qualités de pilote de rallye sur un circuit parisien bien connu. Elles pourraient bien rallier très vite leur point de chute, à condition d’y arriver en vie… ! C’est alors tout aussi vite qu’elles implorent, blêmes et complètement effrayées, l’arrêt au prochain village.
Et c’est pour se remettre de leurs émotions avant de repartir qu’elles décident de s’accorder un petit bain bien mérité sur cette plage au bord de laquelle Fangio les a laissées. Elles vont pouvoir jouer les sirènes des Caraïbes dans cette eau d’un bleu inégalé où une quantité de poissons multicolores doit cohabiter… Elles plongent tour à tour et au royaume de la découverte la surprise est de mise : à y regarder de plus près, les fonds marins du lieu ont pour locataires : Saupiquet, William Saurin ainsi que quelques anonymes dont Elf ou Total pourraient revendiquer la paternité !!!
Nos deux aventurières ressortent donc en hâte, littéralement écoeurées de ce bain de déchets et c’est complètement décontenancé qu’elles repartent vers le but de leur périple.
Je vous passe les détails tant elles ont du mal à rallier ce petit paradis, voyant défiler, chargés à bloc d’Américains fraîchement débarqués, une cohorte de taxis, qui visiblement prend la même direction qu’elles. Pour Robinson Crusoé , faudra probablement repasser …
Et c’est sous un soleil accablant qu’elles arrivent enfin : seulement voilà ... rançon du tourisme et du progrès oblige, depuis le dernier passage d’Alice, tout a été clôturé, balisé et ne subsiste qu’une seule et unique entrée pour pénétrer ce territoire tant convoité. Entrée qui plus est, chèrement monnayée mais en échange de quoi vous sont alloués les services d’un guide avec, s’il vous plait, location de sandales plastiques antiglissades et de gants antidérapants. Prière de prendre sa place dans la queue, Messieurs, Mesdames, Ladies and Gentlemen !!!
Ne manque plus que le MC DO à la sortie mais sûrement que le petit marchand de glaces et de coca du parking va y pourvoir très bientôt …
D’abord dépitées puis finalement amusées nos deux amies se disent alors que cette aventure ne sera pas la leur mais qu’il se trouvera sûrement d’autres opportunités pour profiter au mieux de cette île et de ses curiosités. Et c’est à l’abri de la foule et du bruit qu’elles vont y réfléchir sans chercher à retrouver de vieux souvenirs.

Chantal pour le 06 novembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/11/2006 à 23:39