CHRISTIANE L. *

15/11/2006

Mots à insérer :

Cages, cascade, casser, acrobate, amical, géant, gare, ennemi, enlever, souvenir, sourire.

Jokers : joie, briller (brillant) rose.





Il m’est arrivé, en ce matin froid de novembre, tout trempé, les oreilles pendantes, le regard terne, l’air penaud,poussant de petits gémissements« Que fais-tu là brave chien ? Et d’où viens-tu comme ça en si piteux état ? »
Ce pauvre toutou, entendant cette voix sympathique, s’approche aussitôt de moi en remuant la queue, vient lécher mes mains tout en glapissant, manifestant son désir d’être accueilli et obtenir sans doute un peu de nourriture et un abri.
« Allez, viens au chaud, je vais ouvrir une boîte de pâté de Minou et si tu as faim, ça te remplira le ventre ! »
Et notre visiteur, après avoir reniflé l’assiette, n’a mis que quelques secondes pour avaler tout le contenu, demandant même un supplément.
Après ce copieux repas, je l’installe sur une couverture tout en le séchant ; mes caresses le tranquillisant, il s’allonge, émet un grognement de remerciement et se laisse aller dans un bon sommeil réparateur.
Je restais là, à le regarder, par moment, des saccades secouent ses membres, ses oreilles s’agitent..
J’essaie d’imaginer son histoire, d’où vient-il ? A-t-il été abandonné, s’est-il échappé d’une cage, enfermé par un maître peu scrupuleux ? Ou a-t-on essayé de le noyer dans l’étang voisin ? Peut-être est-il arrivé jusqu’à la cascade en se laissant emporter par le courant ? A son cou, pas de trace de collier, donc il n’a pu casser sa laisse pour s’échapper, ni faire l’acrobate pour sortir d’une position difficile.
Toute absorbée dans mes pensées, tripotant amicalement les belles pattes blanches, voila que Minou se présente en faisant le gros dos devant cette masse géante à ses yeux, étalée dans son territoire. « Pfft.. »
« Chut, Minou, voici Patou qui vient d’arriver ce matin, il cherchait un refuge, je l’ai recueilli, tu dois l’accepter et t’en accommoder, gare à toi si tu lui donnes des coups de griffe, ne te comporte pas en ennemi, il a été peut-être enlevé et il s’est enfui, s’il s’est réfugié ici, c’est pour fuir le malheur et se sentir aimé, oublier les mauvais souvenirs. »
Et mon chat, avec toute son intelligence féline, avance doucement vers cette masse de poil, le nez en avant pour se humer cette nouvelle odeur, se glisse entre les pattes et s’installe doucement contre le ventre, bien au chaud. Et notre Patou, dans son rêve, sentant cette douce présence, laisse échapper un grognement de plaisir.
Devant ce touchant tableau, j’esquissais un sourire, toute à la joie de penser
que Minou et Patou feront bon ménage et que nous serons heureux ensemble avec ce nouveau compagnon.

Christiane L . pour le 6 novembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/11/2006 à 18:59