CHRISTIANE J.*****

Travail atelier du 13 novembre 2006

Faire un texte à partir d’une phrase : L’homme semblait hagard, puis toutes les dix minutes ajouter :
- il l’aurait,
- c’était vraiment bizarre.




L’homme semblait hagard …..


Gare de Bordeaux, de nuit : des voyageurs assoupis, les yeux clos dans la salle d’attente, d’autres les yeux rivés sur l’écran attendent les informations pour leur train.

Je remarquais un homme qui semblait hagard, marchant fébrilement d’un hall à l’autre, les yeux s’attardant tantôt sur le panneau « départs » tantôt sur le panneau « arrivées ».

Il allait, venait, perdu dans son monde, impossible de croiser son regard, je le devinais inquiet et même déboussolé, qu’attendait-il ? qu’espérait-il ? ou que redoutait-il ?

Les abords de la gare étaient peu animés, des silhouettes se dessinaient ça et là, éclairées.

Le manège de l’homme avait plus ou moins attiré l’attention des occupants de la gare qui l’observaient mollement.

Tout de même, c’était vraiment bizarre ce comportement. J’imaginais qu’il guettait une personne, sa femme qui l’aurait peut-être menacé de retourner chez sa mère ?

Il arpentait les espaces avec tant de fièvre, le visage crispé, tendu ou le regard vide, les épaules voûtées.

Qu’allait-il advenir de cet homme si ses espoirs étaient déçus ?

Mon train était annoncé, déjà mes pensées étaient tournées sur la poursuite de mon voyage.

Ainsi en va-t-il des gens que nous croisons parfois, petits bouts de chemin parcourus en spectateurs indifférents ou impuissants.


Christiane J. jeu du 13 novembre 2006





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/11/2006 à 19:55