CHRISTIANE L. *

19/05/2007


Mots à insérer
LIBRES, livre, lièvre, irrité, inquiet, béat, beurre, ravi, rare, extase, étonné,sourire, surprise
Jokers : deux, air, oui





En lisant mon journal ce matin, un titre attire particulièrement mon attention ; « l’otage français est libre. » Enfin ! Eric Damfeuille qui travaille pour l’ONG avait été enlevé le 4 avril en Afghanistan avec Céline Cordelier.
Fait divers banal dans cette partie du monde qui ne mérite pas de se trouver dans les livres d’histoire, mais combien choquant pour nous Européens. Sur les deux otages, Céline avait été libérée quatre semaine après, sans condition semble-t-il et Eric, après diverses négociations et l’élection du nouveau président. Notre ancien chef d’Etat pouvait être irrité par cette situation et le mot est bien faible en considérant qu’une vie pouvait être liée au verdict des urnes. Heureusement que les R.G. lui avaient donné des informations pour ne pas être trop inquiet. Pas de quoi en tomber béat tout de même au lendemain des élections. Il pouvait seulement savourer ses tartines beurrées au petit déjeuner, ravi d’une situation que son successeur avait pouvoir mener à bon terme.
Et en ce lundi matin, rares étaient les journalistes qui se préoccupaient de ce prisonnier attendant des nouvelles sur son sort.
On peut quand même s’extasier devant toute l’habileté et le tact dont a fait preuve le diplomate français pour arriver à cette libération sans céder au chantage des Talibans. C’est d’autant plus étonnant qu’ils demandaient le retrait des troupes françaises d’Afghanistan ou un échange de prisonniers et que rien n’a été fait dans ce sens dans l’immédiat.
Notre ex-otage va regagner la France, on imagine sons sourire à l’annonce de cette nouvelle et la surprise de ses proches à son arrivée. L’on sait déjà que son état de santé s’est dégradé et qu’il est très affaibli après sa détention, bâillonné et enchaîné durant toute sa captivité.
Il est vivant, c’est le plus important pour l’instant !


Christiane L. pour le 14 mai 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/05/2007 à 21:29

CHRISTIANE L. *

19/05/2007

Mots à insérer
CHALEUR, calme, charbon, heureux, hâte, amateur, alarme, lustre, liberté, envie, épopée, utile, usage, retour, réel.
Jokers : pas, mer, en.




Le printemps est enfin arrivé et déjà les premières chaleurs viennent freiner la pousse des jeunes plantes en asséchant trop vite le sol et brûlant les feuilles les plus tendre.
Décidément, le temps n’en fait qu’à sa tête, il persiste avec du froid, puis tout d’un coup, le soleil se met à chauffer comme en été ; il pourrait se calmer un peu tout de même et doser ses envois pour que nous puissions mieux profiter des saisons ; le charbonnier a dû prolonger son travail avec cet hiver qui n’en finissait pas (il en était tout heureux, pour lui les affaires marchaient) et les magasins de vêtement d’été ont dû ouvrir en toute hâte tellement la demande était pressante du côté de la plage.
Ce n’est pourtant pas un amateur, il connaît parfaitement son exercice et ses phénomènes à régner depuis toujours sur la planète. Alors on pourrait penser qu’il envoie un signe aux hommes parce qu’ils ne respectent plus l’environnement, comme une alarme pour leur faire prendre conscience de toutes leurs erreurs et du danger qui les guette.
Il suffit de parcourir une grande ville comme PARIS avec ses édifices en pierre richesse d’architecture incomparable que la pollution a couvert de son voile gris, enlevant tout le lustre des façades.
Notre liberté d’agir nous amène à gaspiller, nos envies à nous laisser aller, oubliant les bonnes règles de conduite et de bon sens.
Nos ancêtres nous ont laissé le souvenir d’épopées qui ont marqué l’histoire par des combats héroïques, sans doute utiles mais combien meurtriers !
Nos préoccupations actuelles sont bien loin de ces aventures et nos héros sont plutôt sur les stades de rugby qui reste encore une école de courage mais pour combien de temps ? Son professionnalisme pourrait en faire un mauvais usage et devenir un lieu de spectacle.
Comme il est impossible de faire retour arrière et que le temps nous mène, laissons-le faire et nous guider, il est chemin de vie…



Christiane L. pour le 7 mai 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/05/2007 à 21:28

RENE


si vous étiez ... (imaginez)



Lorsque j’étais un semis de carottes, j’ai eu du mal à supporter cette terre sur mon dos. Puisque le jardinier m’a placé ainsi, après avoir bien enrichi le sol, j’ai senti cette chaleur qui m’entourait et cette énergie qui se développait en moi ; un petit bourgeon est né, faisant craquer la pellicule, la vie naissait dans ma graine, il me fallait sortir et respirer au grand air, la sécheresse m’envahissait et le jardinier prévenant arrosait tous les soir le sillon où je me trouvais ; le soleil du lendemain me donnait la force de transpercer la croûte et je suis apparue petite tige frêle blanche dans cette immensité, c’est ainsi que j’ai vu le jour après avoir passé une semaine en terre.

J’ai vite reconnu mes consoeurs à leur chevelure frisée que nous nous plaisons à exposer toute la journée aux rayons du soleil. Un certain nombre de plantes parasites s’étaient mis dans la tête de prendre notre place et notre lumière. C’était des pestes et plusieurs s’étaient même associées pour nous chatouiller la plante du pied. Après les premiers rires aux larmes, cela devint une véritable torture et je périclitais.
Heureusement, notre père jardinier s’aperçut que notre pronostic vital était en cause. Il sut nous débarrasser de ces importuns. Dès lors, nous laissions libre cours à notre développement en atteignant des croissances journalières record. Nous nous appliquions au mieux dans notre fonction chlorophyllienne et notre racine tout en grossissant se gorgeait de carotène dont vous savez qu’il permet de synthétiser la vitamine A.
Heureusement, nous ignorions tout à ce moment-là du sort qui nous attendait et j’aurais été la première surprise d’apprendre que notre consommation était recommandée par le corps médical, les diététiciens et les psychologues qui, pour fortifier les muqueuses, qui, pour voir plus clair, qui, pour rendre gentil.




Il ne faut pas oublier que certains et surtout certaines se forcent à me manger en grande quantité, à satiété et même plus pendant des mois lorsque j’ai atteint ma taille adulte pour « avoir les cuisses roses » ou un bronzage plus prononcé et régulier. Mais avant de servir de nourriture, que de souffrances j’ai dû endurer encore après les attaques, l’arrachage de mon entourage pour me permettre de grossir davantage ce qui me laissait en partie l’air, vient ensuite mon tour d’être extraite du sol. Le passage sous l’eau froide du robinet, la coupe de ma chevelure suivit le supplice à vif de l’éplucheur de légumes, celui-là l’économe qu’il s’appelle j’ai entendu. D’une main experte se faire ôter la peau, le plus finement possible pour ne rien perdre, encore un bain froid et ça n’est pas fini, voilà venir un autre couteau pour se faire découper en rondelles avant de passer à la chaleur ou alors cette machine infernale qui fait tant de bruit en me râpant ma chair déjà à nue. Ce n’est pas parce que je ne saigne pas que je ne sens rien mais franchement à quoi bon me semer pour me faire autant souffrir. Jusqu’où va la gourmandise ou plutôt la voracité des personnes, mangent-elle les racines des arbres ? non, alors pourquoi moi ? Voilà à quoi ça mène la tendresse…




Christiane L. (normal) René (italique) et Lucienne (gras)




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/05/2007 à 21:26

LUCIENNE


si vous étiez... (imaginez)



Lorsque j’étais un semis de carottes, j’ai eu du mal à supporter cette terre sur mon dos. Puisque le jardinier m’a placé ainsi, après avoir bien enrichi le sol, j’ai senti cette chaleur qui m’entourait et cette énergie qui se développait en moi ; un petit bourgeon est né, faisant craquer la pellicule, la vie naissait dans ma graine, il me fallait sortir et respirer au grand air, la sécheresse m’envahissait et le jardinier prévenant arrosait tous les soir le sillon où je me trouvais ; le soleil du lendemain me donnait la force de transpercer la croûte et je suis apparue petite tige frêle blanche dans cette immensité, c’est ainsi que j’ai vu le jour après avoir passé une semaine en terre.

J’ai vite reconnu mes consoeurs à leur chevelure frisée que nous nous plaisons à exposer toute la journée aux rayons du soleil. Un certain nombre de plantes parasites s’étaient mis dans la tête de prendre notre place et notre lumière. C’était des pestes et plusieurs s’étaient même associées pour nous chatouiller la plante du pied. Après les premiers rires aux larmes, cela devint une véritable torture et je périclitais.
Heureusement, notre père jardinier s’aperçut que notre pronostic vital était en cause. Il sut nous débarrasser de ces importuns. Dès lors, nous laissions libre cours à notre développement en atteignant des croissances journalières record. Nous nous appliquions au mieux dans notre fonction chlorophyllienne et notre racine tout en grossissant se gorgeait de carotène dont vous savez qu’il permet de synthétiser la vitamine A.
Heureusement, nous ignorions tout à ce moment-là du sort qui nous attendait et j’aurais été la première surprise d’apprendre que notre consommation était recommandée par le corps médical, les diététiciens et les psychologues qui, pour fortifier les muqueuses, qui, pour voir plus clair, qui, pour rendre gentil.



Il ne faut pas oublier que certains et surtout certaines se forcent à me manger en grande quantité, à satiété et même plus pendant des mois lorsque j’ai atteint ma taille adulte pour « avoir les cuisses roses » ou un bronzage plus prononcé et régulier. Mais avant de servir de nourriture, que de souffrances j’ai dû endurer encore après les attaques, l’arrachage de mon entourage pour me permettre de grossir davantage ce qui me laissait en partie l’air, vient ensuite mon tour d’être extraite du sol. Le passage sous l’eau froide du robinet, la coupe de ma chevelure suivit le supplice à vif de l’éplucheur de légumes, celui-là l’économe qu’il s’appelle j’ai entendu. D’une main experte se faire ôter la peau, le plus finement possible pour ne rien perdre, encore un bain froid et ça n’est pas fini, voilà venir un autre couteau pour se faire découper en rondelles avant de passer à la chaleur ou alors cette machine infernale qui fait tant de bruit en me râpant ma chair déjà à nue. Ce n’est pas parce que je ne saigne pas que je ne sens rien mais franchement à quoi bon me semer pour me faire autant souffrir. Jusqu’où va la gourmandise ou plutôt la voracité des personnes, mangent-elle les racines des arbres ? non, alors pourquoi moi ? Voilà à quoi ça mène la tendresse…



Christiane L. (normal) René (italique) et Lucienne (gras)




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/05/2007 à 21:24

CHRISTIANE L. *


Si vous étiez ... (imaginez)

Plus jamais nous ne regarderons une carotte du même oeil hi hi hi ... J'adore!



Lorsque j’étais un semis de carottes, j’ai eu du mal à supporter cette terre sur mon dos. Puisque le jardinier m’a placé ainsi, après avoir bien enrichi le sol, j’ai senti cette chaleur qui m’entourait et cette énergie qui se développait en moi ; un petit bourgeon est né, faisant craquer la pellicule, la vie naissait dans ma graine, il me fallait sortir et respirer au grand air, la sécheresse m’envahissait et le jardinier prévenant arrosait tous les soir le sillon où je me trouvais ; le soleil du lendemain me donnait la force de transpercer la croûte et je suis apparue petite tige frêle blanche dans cette immensité, c’est ainsi que j’ai vu le jour après avoir passé une semaine en terre.


J’ai vite reconnu mes consoeurs à leur chevelure frisée que nous nous plaisons à exposer toute la journée aux rayons du soleil. Un certain nombre de plantes parasites s’étaient mis dans la tête de prendre notre place et notre lumière. C’était des pestes et plusieurs s’étaient même associées pour nous chatouiller la plante du pied. Après les premiers rires aux larmes, cela devint une véritable torture et je périclitais.
Heureusement, notre père jardinier s’aperçut que notre pronostic vital était en cause. Il sut nous débarrasser de ces importuns. Dès lors, nous laissions libre cours à notre développement en atteignant des croissances journalières record. Nous nous appliquions au mieux dans notre fonction chlorophyllienne et notre racine tout en grossissant se gorgeait de carotène dont vous savez qu’il permet de synthétiser la vitamine A.
Heureusement, nous ignorions tout à ce moment-là du sort qui nous attendait et j’aurais été la première surprise d’apprendre que notre consommation était recommandée par le corps médical, les diététiciens et les psychologues qui, pour fortifier les muqueuses, qui, pour voir plus clair, qui, pour rendre gentil.




Il ne faut pas oublier que certains et surtout certaines se forcent à me manger en grande quantité, à satiété et même plus pendant des mois lorsque j’ai atteint ma taille adulte pour « avoir les cuisses roses » ou un bronzage plus prononcé et régulier. Mais avant de servir de nourriture, que de souffrances j’ai dû endurer encore après les attaques, l’arrachage de mon entourage pour me permettre de grossir davantage ce qui me laissait en partie l’air, vient ensuite mon tour d’être extraite du sol. Le passage sous l’eau froide du robinet, la coupe de ma chevelure suivit le supplice à vif de l’éplucheur de légumes, celui-là l’économe qu’il s’appelle j’ai entendu. D’une main experte se faire ôter la peau, le plus finement possible pour ne rien perdre, encore un bain froid et ça n’est pas fini, voilà venir un autre couteau pour se faire découper en rondelles avant de passer à la chaleur ou alors cette machine infernale qui fait tant de bruit en me râpant ma chair déjà à nue. Ce n’est pas parce que je ne saigne pas que je ne sens rien mais franchement à quoi bon me semer pour me faire autant souffrir. Jusqu’où va la gourmandise ou plutôt la voracité des personnes, mangent-elle les racines des arbres ? non, alors pourquoi moi ? Voilà à quoi ça mène la tendresse…


Christiane L (normal) René (italique) et Lucienne (gras)





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/05/2007 à 21:21

CHRISTIANE L. *


Vous venez de gagner une grosse somme d’argent, qu’est-ce que vous en faites ?





Je lis et relis les numéros gagnants sur le journal, je n’arrive pas à croire, pourtant, ce sont bien les numéros que j’ai joués, je compare une dernière fois, ou, c’est bien ça, j’ai gagné un million d’euros, je me mets à crier : j’ai gagné, j’ai gagné.. Toute la famille accourt et nous laissons éclater notre joie, ce sont des cris, des sauts, des gesticulations, quelques larmes aussi, c’est un la folie dans la maison qui n’avait jamais connu une telle effervescence.
Et la réalité venant très vite nous ramener dans l’objet du jour, chacun y va de ses projets ou désirs qui peuvent se réaliser : Maman, je vais pouvoir m’acheter la BMW dont je t’ai parlé, moi l’appartement de la rue Baffert et mon voyage aux Caraïbes, qu’est-ce que t’en fait , et ma moto que j’attends ? Tous les enfants y allaient gaiement et finissaient par être revendicatifs, comme si leurs désirs devenaient une obligation de posséder.
Attendez, attendez, calmons-nous, j’ai déjà du mal à me représenter la valeur de ce pactole, et vous arrivez tous comme des affamées à vouloir me déposséder avant d’avoir touché le moindre centime ! J’aimerais moi aussi me faire plaisir, je ne serai pas gourmande comme vous, simplement m’offrir un séjour en Thalasso pour commencer, après on verra. Nous mettrons chaque projet sur la balance pour que la répartition soit équitable et que tout le monde y trouve son bonheur, une fois n’est pas coutume l’argent y contribue.


Christiane Lasserre le 7 mai 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/05/2007 à 21:20

CHRISTIANE L. *

17/05/2007


Lorsque j'étais encore entier, tout rose et joufflu comme un nouveau-né, faisant la joie des enfants qui venaient visiter notre petit paradis, alors, alors, tout allait si bien. Comment est-ce arrivé?
Quel triste destin que le mien ! Et me voila soudain vautré au milieu d'un bouquet de pissenlit, le cuisseau à peine recouvert d'une corolle argentée... Me voyez-vous ? J’ai l’air bête, n'est-ce pas ?
Les convives qui déjà se pressent autour du plat ignorent qu’au creux même de ce plat, rôti ou pas, d'autres yeux que les leurs des observent.
Ils ne savent pas, non. Pourtant, moi, je les vois. Ma chair tendre et maintenant plus dorée que rosée mais mes cellules du centre, celles de mon coeur donc, sont indemnes et toujours actives. Et je les vois. Je vous vois. Vos grosses mains boudinées et grasses s'emparent de morceaux de moi mais je suis toujours là. Vos bouches avides m’engouffrent mais je suis toujours là. Et je vous vois. Mes yeux ne sont pas des yeux ordinaires. Mon cœur n’est pas non plus un coeur ordinaire. Je viens d’une autre galaxie. Inconnue de vous. Trempé dans le lait puis rôti façon méchoui, je n'ai rien perdu de ma superbe. Je côtoie lardons et petits oignons, les uns pleurants pour les autres. Mais moi, je ne pleure pas ! J'accepte mon sort et je regarde...
Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que l'on entend dire :

- en tout homme il y a un cochon qui sommeille…

Alors j’attends mon heure.



Toi, gros plein de soupe qui te lèche les doigts après avoir planté tes crocs de carnivore dans mon tendre cuisseau, prend garde, un jour viendra où tu paieras pour ta gourmandise et ta voracité. Tu regretteras alors ta cruauté à mon égard quand ton ventre arrondi se dégonflera et se raidira dans l'immobilité de la mort. Mais il sera trop tard. Et les vers qui pullulent dans la terre viendront se détecter de ta chair faisandée... Et toi l’explorateur... Qui peut assurer que dans la lointaine Afrique, des tribus de cannibales ne te dévorera pas, rôti comme un mouton, comme tu me dévores aujourd'hui. Et pourtant. Je suis certain que tu ne seras aussi tendre, ni aussi délicieux que moi...
Mais, merci à toi, fraîche végétarienne, qui a refusé le met qui lui était présenté, disant autour de toi : « vous n’avez pas honte de tuer et de manger un animal aussi mignon et qui ne vous a fait aucun mal? »
Ta tendre compassion a été pour
mon coeur sensible un tendre réconfort. À toi je souhaite tout le bonheur du monde



Et j’ajouterai à la végétarienne ma petite musulmane. Qui déteste le « hulouf ». Sa religion lui interdit d'en consommer et d'ailleurs elle n'en a jamais vu. Et si par hasard on montre un porcelet à la télé, elle refuse de regarder comme si c'était le diable !
Donc moi petit cochon, je sais que ma vie n'est pas en danger de ce côté-là. Seulement on m’empêche d'y vivre et puis je ne veux pas représenter le diable, je préfère ma vie en Europe, même si je sais que c'est pour être mangé.
Autrefois dans les campagnes j'étais honoré à chaque visite. on demandait des nouvelles du cochon, s’il profitait bien et on venait me voir.
Aujourd'hui même la médecine fait appel à mon corps pour réparer celui des hommes, à partir de mes organes. On arrive à réparer des pièces défectueuses de l'humain : je suis donc bien utile dans le monde.



Pascale (normal) Renée (italique) Christiane L (gras)





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/05/2007 à 17:23

PASCALE *****

17/05/2007

si j'étais ...


jeu du 14 mai...

Lorsque j'étais encore entier, tout rose et joufflu comme un nouveau-né, faisant la joie des enfants qui venaient visiter notre petit paradis, alors, alors, tout allait si bien. Comment est-ce arrivé?
Quel triste destin que le mien ! Et me voila soudain vautré au milieu d'un bouquet de pissenlit, le cuisseau à peine recouvert d'une corolle argentée... Me voyez-vous ? J’ai l’air bête, n'est-ce pas ?
Les convives qui déjà se pressent autour du plat ignorent qu’au creux même de ce plat, rôti ou pas, d'autres yeux que les leurs des observent.
Ils ne savent pas, non. Pourtant, moi, je les vois. Ma chair tendre et maintenant plus dorée que rosée mais mes cellules du centre, celles de mon coeur donc, sont indemnes et toujours actives. Et je les vois. Je vous vois. Vos grosses mains boudinées et grasses s'emparent de morceaux de moi mais je suis toujours là. Vos bouches avides m’engouffrent mais je suis toujours là. Et je vous vois. Mes yeux ne sont pas des yeux ordinaires. Mon cœur n’est pas non plus un coeur ordinaire. Je viens d’une autre galaxie. Inconnue de vous. Trempé dans le lait puis rôti façon méchoui, je n'ai rien perdu de ma superbe. Je côtoie lardons et petits oignons, les uns pleurants pour les autres. Mais moi, je ne pleure pas ! J'accepte mon sort et je regarde...
Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que l'on entend dire :

- en tout homme il y a un cochon qui sommeille…

Alors j’attends mon heure.



Toi, gros plein de soupe qui te lèche les doigts après avoir planté tes crocs de carnivore dans mon tendre cuisseau, prend garde, un jour viendra où tu paieras pour ta gourmandise et ta voracité. Tu regretteras alors ta cruauté à mon égard quand ton ventre arrondi se dégonflera et se raidira dans l'immobilité de la mort. Mais il sera trop tard. Et les vers qui pullulent dans la terre viendront se détecter de ta chair faisandée... Et toi l’explorateur... Qui peut assurer que dans la lointaine Afrique, des tribus de cannibales ne te dévorera pas, rôti comme un mouton, comme tu me dévores aujourd'hui. Et pourtant. Je suis certain que tu ne seras aussi tendre, ni aussi délicieux que moi...
Mais, merci à toi, fraîche végétarienne, qui a refusé le met qui lui était présenté, disant autour de toi : « vous n’avez pas honte de tuer et de manger un animal aussi mignon et qui ne vous a fait aucun mal? »
Ta tendre compassion a été pour mon coeur sensible un tendre réconfort. À toi je souhaite tout le bonheur du monde



Et j’ajouterai à la végétarienne ma petite musulmane. Qui déteste le « hulouf ». Sa religion lui interdit d'en consommer et d'ailleurs elle n'en a jamais vu. Et si par hasard on montre un porcelet à la télé, elle refuse de regarder comme si c'était le diable !
Donc moi petit cochon, je sais que ma vie n'est pas en danger de ce côté-là. Seulement on m’empêche d'y vivre et puis je ne veux pas représenter le diable, je préfère ma vie en Europe, même si je sais que c'est pour être mangé.
Autrefois dans les campagnes j'étais honoré à chaque visite. on demandait des nouvelles du cochon, s’il profitait bien et on venait me voir.
Aujourd'hui même la médecine fait appel à mon corps pour réparer celui des hommes, à partir de mes organes. On arrive à réparer des pièces défectueuses de l'humain : je suis donc bien utile dans le monde.




Pascale (normal) Renée B (italique) et christiane L (gras)



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/05/2007 à 17:10

PASCALE *****

17/05/2007


Lorsque j'étais un petit poussin je me rappelle que dans la basse cour, je courais derrière ma maman, elle allait souvent sur un tapis dans la cour d'une maison. Sur ce tapis il y avait une sorte de cage avec des barreaux. Quelquefois sur des coussins à l'ombre un bébé pleurait ou gigotait. Il avait beaucoup de chance car des grandes formes venaient lui raconter des histoires ou jouer avec lui. Lorsque ces géants (pour moi) approchaient ils nous chassaient moi et ma maman, pourquoi? Moi je voulais simplement aller le voir et jouer avec lui! Moi personne ne venait s'occuper de moi à part ma maman et puis elle avait aussi mes frères et soeurs à promener et à nourrir, aussi je me sentais jaloux.
Toujours marcher, picorer, faire attention à ne pas se perdre, vivement que je sois grand pour revenir picorer près de cette couverture car j'y trouvais souvent des miettes très agréables pour me nourrir.
Maman poule n'aurait plus rien à me dire car elle aurait d'autres bébés poussins à promener et à surveiller...
Vite que je grandisse!



J'ai bien grandi depuis ce 14 Mai 2007, Je suis haut sur pattes maintenant, j'ai le mollet sec et musclé, une crête pousse sur ma tête, un beau jabot rouge orne mon cou,
Ma mère ne me surveille plus et je ne suis plus guère attiré par la cage où babillait le bébé,
J'ai d'autres préoccupations, mon entourage est peuplé de jolies poulettes qui se dandinent, je vois bien que je leur plais et qu'elles recherchent ma compagnie,
J'ai remarqué qu'un coq essaie de faire la loi, le matin il s'égosille et met tout le monde au pas,
En cachette je tente moi aussi de répéter ses cocoricos, mes exercices vocaux sont encore timides mais qu'il se méfie un jour mon bel organe le détrônera!





A force d'entraînement, j'étais certain de toucher la perfection. Ce matin, je suis décidé, ce sera le grand jour.
D'abord, je lisse mes plumes une à une du bout du bec puis je me secoue énergiquement pour gonfler le tout et paraître plus imposant.
Ensuite je retiens ma respiration le plus longtemps possible jusqu'à ce que je sente ma crête se raidir et que je paraisse ainsi plus grand. Enfin, je m'entraîne une dernière fois à me dresser fièrement sur mes ergots et j'en profite pour lancer un dernier cocorico silencieux.
Et j'entre dans l'arène. J'ai une telle classe qu'aucune de ces mignonnes ne me résistera! Le vieux coq peut aller se rhabiller...
Tel un prince, je risque un pas dehors. J'essaye de me grandir le plus possible. Je risque un autre pas, un autre pas encore. Je n'ai pas encore ouvert les yeux mais je ne doute pas de l'effet produit.
Je me suis bien préparé: encore deux pas et je lance mon cri qui me ralliera tous les suffrages ...
Un...deux...au moment ou j'ouvre un large bec, prêt à lancer le cri qui tue, mon cri de guerrier, je n'ai toujours pas compris comment, ce fut une bousculade insensée. Renversé, piétiné, le « cocoric' » en travers de la gorge, la pluie inondant déjà tout alentour, je ne vis de mes suffragettes que les pattes et j'entendis leurs cris effrayés : vite, vite, l'orage gronde! Aux abris!!!
Et le vieux coq qui rassemblait son monde sans sourciller: « Allez, ne poussez pas... Par ici... »
Ah! Vous parlez d'un succès!



Lucienne (normal) Christiane J (italique) et Pascale (gras)






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/05/2007 à 16:20

CHRISTIANE J.*****

17/05/2007


Lorsque j'étais un petit poussin je me rappelle que dans la basse cour, je courais derrière ma maman, elle allait souvent sur un tapis dans la cour d'une maison. Sur ce tapis il y avait une sorte de cage avec des barreaux. Quelquefois sur des coussins à l'ombre un bébé pleurait ou gigotait. Il avait beaucoup de chance car des grandes formes venaient lui raconter des histoires ou jouer avec lui. Lorsque ces géants (pour moi) approchaient ils nous chassaient moi et ma maman, pourquoi? Moi je voulais simplement aller le voir et jouer avec lui! Moi personne ne venait s'occuper de moi à part ma maman et puis elle avait aussi mes frères et soeurs à promener et à nourrir, aussi je me sentais jaloux.
Toujours marcher, picorer, faire attention à ne pas se perdre, vivement que je sois grand pour revenir picorer près de cette couverture car j'y trouvais souvent des miettes très agréables pour me nourrir.
Maman poule n'aurait plus rien à me dire car elle aurait d'autres bébés poussins à promener et à surveiller...
Vite que je grandisse!



J'ai bien grandi depuis ce 14 Mai 2007, Je suis haut sur pattes maintenant, j'ai le mollet sec et musclé, une crête pousse sur ma tête, un beau jabot rouge orne mon cou,
Ma mère ne me surveille plus et je ne suis plus guère attiré par la cage où babillait le bébé,
J'ai d'autres préoccupations, mon entourage est peuplé de jolies poulettes qui se dandinent, je vois bien que je leur plais et qu'elles recherchent ma compagnie,
J'ai remarqué qu'un coq essaie de faire la loi, le matin il s'égosille et met tout le monde au pas,
En cachette je tente moi aussi de répéter ses cocoricos, mes exercices vocaux sont encore timides mais qu'il se méfie un jour mon bel organe le détrônera!




A force d'entraînement, j'étais certain de toucher la perfection. Ce matin, je suis décidé, ce sera le grand jour.
D'abord, je lisse mes plumes une à une du bout du bec puis je me secoue énergiquement pour gonfler le tout et paraître plus imposant.
Ensuite je retiens ma respiration le plus longtemps possible jusqu'à ce que je sente ma crête se raidir et que je paraisse ainsi plus grand. Enfin, je m'entraîne une dernière fois à me dresser fièrement sur mes ergots et j'en profite pour lancer un dernier cocorico silencieux.
Et j'entre dans l'arène. J'ai une telle classe qu'aucune de ces mignonnes ne me résistera! Le vieux coq peut aller se rhabiller...
Tel un prince, je risque un pas dehors. J'essaye de me grandir le plus possible. Je risque un autre pas, un autre pas encore. Je n'ai pas encore ouvert les yeux mais je ne doute pas de l'effet produit.
Je me suis bien préparé: encore deux pas et je lance mon cri qui me ralliera tous les suffrages ...
Un...deux...au moment ou j'ouvre un large bec, prêt à lancer le cri qui tue, mon cri de guerrier, je n'ai toujours pas compris comment, ce fut une bousculade insensée. Renversé, piétiné, le « cocoric' » en travers de la gorge, la pluie inondant déjà tout alentour, je ne vis de mes suffragettes que les pattes et j'entendis leurs cris effrayés : vite, vite, l'orage gronde! Aux abris!!!
Et le vieux coq qui rassemblait son monde sans sourciller: « Allez, ne poussez pas... Par ici... »
Ah! Vous parlez d'un succès!



Lucienne (normal) Christiane J (italique) et Pascale (gras)






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/05/2007 à 16:18