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PHOTOS 2006/2007
CHRISTIANE J.*****
04/06/2007
Mots à placer : vétille, vulnérable, valeur, élégant, épanoui, témoin, triste, incolore, inerte, luxe, larme,(lupanar), liste, louange, esprit, étoile.
Jokers : doux, vert, mais.
Dans son château de Pulvert, Aude s’ennuie, elle qui était si gaie et insouciante est devenue vulnérable et fragile.
Son seigneur est parti guerroyer pour accomplir les desseins de la papauté.
Vétille pour elle le but de cette croisade, ses valeurs sont ailleurs. Elle avait découvert le Pays Cathare en prenant pour époux Bernard de Montfort et pour épanouir son bonheur, elle était prête à donner une tribu d’enfants à son élégant seigneur.
Les dames de compagnie, témoins de sa tristesse, se désolaient de voir leur maîtresse s’étioler, ses joues se décoloraient, son apathie et son inertie grandissaient au fil des saisons.
Pourtant le petit monde du château s’ingéniait à la distraire : luxe de spectacles se déroulaient dans la grande cour avec tout ce que le Pays d’Oc comptait de baladins et de jongleurs, les meilleurs troubadours et ménestrels animaient les murs des sons de leurs vielles, flageols et tambourins, quelquefois, ils égrenaient une complainte qui faisait jaillir les larmes des yeux de la jeune comtesse.
De temps à autre un messager s’arrêtait au château, il narrait les exploits des croisés, énumérant la liste de leurs conquêtes, louant leur bravoure.
Et l’espoir renaissait, dans son esprit ces valeureux chevaliers ne pouvaient qu’être récompensés de leur courage et elle reprenait confiance en la bonne étoile.
Au sommet du donjon, elle guettait l’horizon, bercée par une douce brise, apaisée par la verte campagne, distraite par le vol gracieux des hirondelles.
Qu’est-il advenu de la noble dame ? L’histoire ne le dit pas, mais je sais qu’un trouvère de notre siècle chante la mélopée qui hanta jadis ses jours et ses nuits : « Un oiseau de plus, un oiseau de moins… la différence c’est le chagrin ».
Christiane J. pour le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/06/2007 à 21:08
RENE
04/06/2007
Vétille : vulnérable, valeur, élégant, épanoui, témoin, triste, incolore, inerte, luxe, larme, liste, louange, esprit, étoile.
Jokers : doux, vert, mais.
Soirée au Cercle.
L’extrémité de la salle faisait fonction de scène et quelques rangées de chaises étaient disposées jusqu’au fond de la pièce.
Les gens arrivaient peu à peu, du voisinage et de plus loin. Dans une atmosphère bon enfant, ils se saluaient, discutaient, allaient et venaient, s’arrêtaient au bar, et s’installaient. Au dehors, la pluie s’abattait dans la nuit. Des éclairs zébraient le ciel. A l’heure du spectacle, les quelques dizaines de courageux et de motivés qui avaient bravé les éléments finirent par occuper et par réchauffer convenablement les lieux. Le spectacle pourrait commencer.
Le groupe qui tenait l’affiche était louangé par les milieux d’initiés, mais il ne bénéficiait pas de ce type de notoriété qui déplace les foules banales. De fait, il se composait de Marilis (c’est son prénom de scène) et de Jean-luc, tous deux auteurs compositeurs interprètes.
Lorsque la lumière s’éteignit, ils apparurent sous l’éclairage des projecteurs. Elle, longiligne, vêtue sans luxe tapageur d’une élégante robe noire, sa longue chevelure de vahiné encadrant les traits fins de son visage de prêtresse inspirée. Lui, tranquille, grand, rassurant, instrument de musique aux bras, comme un barde moderne naturellement imbibé d’une potion magique de musique et de chant.
C’est elle, qui, avec esprit, présentait le spectacle à chaque étape. Elle disait leurs sources d’inspiration, souvent les choses ou des circonstances qui font la valeur de la vie. Dans la liste, il y avait leurs convictions, des histoires de bergers, un message aux personnes en soins palliatifs si vulnérables, un témoignage sur la vie d’une personne chère disparue, et aussi l’histoire d’une vétille qui devient étoile… Ils chantaient ensemble le plus souvent, sinon séparément. Lui assurait en même temps l’accompagnement musical. Il changeait d’instrument selon la chanson.
Il faut essayer de parler de leurs voix. La voix de Marilis, à nulle autre pareille, savait vous envoûter à la fois de son charme et de ses couleurs. Son chant interpellait, parfois, par des ornementations virtuoses quasi-primales. La voix de Jean-luc était chaleureuse et authentique comme sa vallée montagnarde, et, dans les chansons à capella, il la laissait s’épanouir avec mesure vers les sommets.
Dans l’intimité rustique de la salle, accentuée par les poutres apparentes du plafond et par les pierres brutes des murs, chacun captait pleinement la musique, les paroles et les expressions du visage des artistes. C’étaient des moments denses de communion, comme suspendus dans l’espace et le temps. Lorsque l’émotion ou bien la tristesse l’emportait, nul ne fera le compte de larmes discrètes s’avançant à la lisière des paupières. Le moment venu, les spectateurs exprimaient satisfaction, compliments et remerciements par des applaudissements nourris.
Après deux rappels, le spectacle s’acheva par une chanson partagée avec le public. Tout en bavardant encore un moment pour émerger de l’enchantement, il fallut repasser d’un état relatif d’inertie assise à celui de personne debout, puis encore s’arracher de ce Cercle accueillant. Il ne faisait aucun doute que nous avions échappé à une soirée incolore et sans saveur.
René pour le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/06/2007 à 21:07
CHRISTIANE L. *
04/06/2007
AMITIE, alibi, astre, miracle, milieu, intime, insouciant, total, timide, ivoire, ironie, évasion, ensemble.
Jokers : trois, rose, ciel.
En ce jeudi de l’Ascension, j’ai pris mon crayon par amitié pour l’atelier d’écriture, je n’ai trouvé aucun alibi et j’ai donc préparé mon texte. Ce jour-là, les astres n’ont pas été favorables pour ma sortie en montagne à laquelle j’ai dû renoncer au dernier moment. Le miracle ne n’est pas produit, le soleil a renoncé à briller, la pluie s’est invitée, montrant sa générosité du matin au soir.
En hiver, une journée de pluie représente un temps de solitude et d’ennui mai en ce mois de mai, au milieu du printemps, c’est une phase de récupération, de préparation, un moment intime avec la nature qui a souffert des premières chaleurs et qui se régénère avec cette eau si bénéfique.
Les coquelicots des prés s’étaient dressés trop vite au-dessus des foins, un peu insouciants, ne répondant qu’à l’ardeur du soleil ; cette douce pluie arrive à temps pour leur donner une plus longue vie, prolongeant la beauté de leur éclat au-dessus du tapis vert, côtoyant les marguerites et les iris.
Bientôt, le vent débarrassera ces frêles créatures de ces perles d’eau qui plombent leur corolle, et totalement libérées de ce poids, elle retrouveront leur légèreté ; pour peu que le soleil fasse une timide apparition, c’est une danse qu’elles dessineront dans leur oscillation.
Nos yeux sont comblés ; les paupières closes, laissons l’odorat découvrir tous ces parfums qui se dégagent et s’entremêlent pour notre plus grand plaisir. Notre ouï nous met en alerte, un cri d’oiseau vient dissiper cette sérénité ; les yeux ouverts, nous découvrons quelques passereaux qui s’amusent avec le vent et, ironiques, dessinent eux aussi au-dessus des fleurs des mouvements de danse, montrant toute leur vivacité et leur prouesse de vol. Pour eux, l’évasion n’est qu’à quelque tire d’aile, tout l’espace leur appartient !
Mais que feraient-ils s’ils ne pouvaient se poser et trouver leur nourriture ? Toute leur richesse est au sol dans cette immense verdure où se cachent les insectes et à la maturité des foins, la diversité des graines leur offre un vrai régal.
Merci à la nature et à cet ensemble de vie qui se complète pour notre bonheur.
Christiane L. pour le 23 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/06/2007 à 21:06
PASCALE *****
04/06/2007
Mots à insérer
VETILLE : vulnérable, valeur, élégant, épanoui, témoin, triste, incolore, inerte, luxe, larme, liste, louange, esprit, étoile.
JOKERS : doux, air, mais
Pour une simple vétille, vulnérable jusqu'à perdre ses notions de valeurs propres, élégante façon de s’auto flageller, ne s'épanouissant plus que dans de noirs souvenirs, témoins de tristes moments de vie incolores, inerte et désolée, s’offrant de rares fois encore le luxe de quelques larmes de regret, la liste des louanges que d’aucun lui adressait n'atteignait même plus son esprit. Sa bonne étoile l'avait lâchée depuis si longtemps qu'elle trouvait presque doux de ne plus vraiment être, de ne plus vraiment paraître et si elle avait décidé de se mettre un peu au vert, c'était simplement pour réfléchir au « sens de la vie ». Mais elle savait déjà que quoiqu'il arrive, que quelque miracle qui se produise, elle resterait fragile à vie.
Elle avait surtout à apprendre une chose essentielle : dédramatiser. Pour ne plus s'effondrer à la moindre vétille...
Pascale pour le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/06/2007 à 21:03
PASCALE *****
26/05/2007
Ecrire un conte : bons et méchants (personnages ou sentiments) et morale. Mais tout est permis bien sûr!
Il était une fois un roi qui avait 6 filles, toutes plus jolies les unes que les autres bien que l’aînée fusse de mère différente. Comme il se sentait devenir vieux, il décida de marier l'une d'entre elles. Il avait attendu que la cadette soit en âge et c’est à l’occasion de son quinzième anniversaire qu’il décida de leur faire part de ses espoirs et décisions.
-- vous voilà mes cinq filles et toi, la petite dernière, devenues assez grandes pour chercher un époux. Toutefois j’ai choisi pour héritier du royaume le fils de mon noble ami de toujours le prince Henrique.
A ces mots, les jeunes filles à la fois effrayées et ravies, commencèrent à pousser petits cris de ravissement tant et si bien qu’à la fin on se serait cru dans une basse-cour... L’aînée avait hérité du caractère ombrageux de sa mère morte en la mettant au monde, et déjà faisait valoir le poids des années comme gage de son droit de priorité. Elle n'avait jamais accepté le bonheur éclatant de ses cinq soeurs ni la tendre tutelle de leur mère, sa belle-mère donc, qui pourtant l'avait toujours considérée comme sienne.
-- taisez-vous mes filles. Et écoutez bien ceci : l'élue sera celle qui m'apportera la preuve de la qualité qu’elle va avoir à mettre en oeuvre. Sur chacun de ces petits bouts de parchemin est inscrit une qualité. Que la chance vous accompagne. À toi de commencer dit-il à la plus jeune.
-- générosité pour la cadette.
-- confiance pour la cinquième.
-- bonté pour la quatrième.
-- fierté pour la troisième.
-- sincérité pour la deuxième.
-- respect pour l’aînée.
Déjà l’aînée se sentait poursuivie par le destin et sans attendre, manquant ainsi à la plus élémentaire des prudences, vu le défi et son désir d'en sortir vainqueur, apostropha son père sans précaution :
-- ah mais ça, bien sûr ! C’est exprès père ! Il y a eu tricherie. J’ai le plus difficile à prouver !
-- je ne le pense pas.
-- eh bien moi si...
Et la jeune fille tourna les talons sans même le saluer. Son sort était tout tracé : elle avait déjà perdu !
-- Père, dit la quatrième pensez-vous que je devrais changer mon gage avec elle ! Cela ne me dérange.
-- non mon enfant. Votre destin est en route et nul doute que tu iras loin.
Seulement son côté jocrisse le navrait un peu et il savait aussi qu'il ne pourrait autre chose pour elle que de lui offrir un mari aussi bon qu'elle-même. De là en attendre un héritier…
La troisième relevant la tête lui dit:
-- Père, moi je n’ai pas besoin de prouver ma fierté, je le suis et je suis aussi très jolie et nul n’oserait dire le contraire, n'est-ce pas ? dit-elle en jetant un oeil autour de la table où les notables réunis ne pipaient mots.
-- Trop ma fille. Trop. Un peu d'humilité ne te ferait pas de mal et je veillerai à te trouver un mari à la hauteur de ta prétention...
-- père, dit la cinquième timidement, je crois pourtant que ma sœur dit vrai: tous les serviteurs l’estiment et l’encensent. Je les ai entendus l'autre jour alors que la coiffeuse lustrait nos cheveux...
-- c'est sans doute vrai et ta confiance à leur égard t’honore. Mais je te trouve un peu naïve ma chère enfant. Ta soeur et plus âgée et à bien trop d’ascendant sur toi. Mais rassure-toi lui dit-il en lui caressant tendrement le menton, toi aussi tu auras un gentil mari...
-- ô père, dit la plus jeune, je donnerais tout ce que je possède pour me marier avec le prince Henrique. Il est si beau...
-- tu es bien jeune ma fille pour t’emballer ainsi. Tout ce que tu possèdes ? Je crains le pire pour mon royaume au cas où l’envie te prendrait de désirer l’impossible. Mais toi, petite, tu ne dis rien ? dit-il à la seconde.
-- non père.
-- tu ne veux pas te marier ?
-- oh si mais je dois d'abord vous avouer une bien vilaine chose. Je crains votre juste courroux mais pourtant je ne me dois d’être honnête envers vous.
-- allons parle, tu nous mets au supplice !
-- c'est que père, je ne peux pas prétendre chérir le prince Henrique parce que c'est déjà fait depuis longtemps.
-- comment cela, rugit le roi. Affreusement inquiet, il s'attend au pire.
-- lorsque nous avions six ans, rappelez-vous, comme chaque année nous passions l’été dans notre palais du bord de mer. Nous nous étions juré fidélité jusqu’à la mort. Et depuis, chaque année nous avons renouvelé le serment sans songer qu'un jour il se pourrait que nous soyons mis en demeure de le rompre par force.
-- rien de plus à me dire ? S’adoucit le roi
-- non père. Rien. Mais si notre serment est rompu sans que nous en soyons cause, nous ne subirons aucun des tourments de l'enfer promis aux félons n’est-ce pas ?
-- bien sûr que non. Mais comme tu as été honnête et courageuse aussi, car cet aveu a du te coûter, voici ce que je te propose : allons consulter le prince Henrique et s’il confirme votre serment, alors foi de Roi, il en sera ainsi...
C'est pourquoi aujourd'hui, tout le monde est encore réuni pour bénir les deux tourtereaux... Comme quoi la sincérité paie toujours…
Pascale jeu du 21 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 26/05/2007 à 18:05
CHRISTIANE J.*****
23/05/2007
Ecrire un conte : bien et (ou), mal, méchant et (ou) gentil, morale...
Il était une fois une cigogne insouciante et primesautière qui faisait la joie d’un charmant village paisible d’une coquette vallée d’Alsace.
Bien sûr elle faisait partie d’une petite colonie de congénères toutes aussi bien intégrées dans le site.
Le village était habitué au départ annuel des volatiles et chacun guettait leur retour.
Notre cigogne pleine de fantaisie se faisait remarquer par les gracieuses arabesques qu’elle décrivait dans le ciel, frôlant les toits, se perchant sur les cheminées. Bien entendu elle se posait dans son nid attitré, très précisément sur une vieille bâtisse en pierre dans un champ pourvu d’une haute tour. Juchée sur son nid elle s’apaisait, claquetait en cadence de temps à autre, puis repartait voler en zig zag et planer. Ses fantaisies célestes agaçaient copieusement les autres cigognes remplies de jalousie car les habitants du village ne boudaient pas leur plaisir, les enfants criaient joyeusement observant son comportement plein d’improvisation : elle était connue et reconnue.
Aux premiers jours du printemps 2007, le vol en escadrille de la colonie de cigognes se fit entendre. Chacun chacune reprit possession de son nid. Notre cigogne vedette avait musardé, avait vécu une brève idylle dans le Parc du Teich à mille lieues de son village natal qu’elle finit par regagner, légère et gaie, libre comme l’air, l’avenir lui appartenait.
Oh stupeur, son nid, bâti avec amour par ses parents, était occupé : sournoise, la mégère qui l’avait investi cachait sa tête sous son aile et faisait semblant de dormir pour décourager la retardataire.
Les circonvolutions de plus en plus bruyantes de notre amie attirèrent l’attention des propriétaires du lieu qui comprirent immédiatement la gravité de la situation. Pas question de laisser les deux protagonistes s’expliquer : ils savaient que l’usurpatrice, en bonne position, espérait que notre cigogne finirait, vaincue par la fatigue, par chercher ailleurs un nid accueillant.
A l’issue d’un rapide conciliabule ils décidèrent d’employer la manière forte. Perchés sur une échelle, ils jetèrent un filet sur l’intruse qui se débattit furieusement. Ils la laissèrent quelques heures écumer de rage puis enlevèrent le filet. Libérée, la fautive ne demanda pas son reste et s’envola à tire d’aile droit devant elle.
Notre amie qui avait assisté à la scène de loin gratifia les spectateurs de ses plus beaux vols planés, prit place dans son nid et claqueta du bec avec tant de vigueur que toute l’assemblée applaudit en cadence.
Moralité, quand on vous dit « qui va à la chasse perd sa place » c’est pas si sûr mais il vaut mieux tout de même pouvoir compter sur des amis pour vous donner un coup de main … ou un coup de patte.
Christiane J. jeu du 14 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/05/2007 à 08:49
CHRISTIANE J.*****
22/05/2007
Mots à insérer
AMITIE : alibi, astre, miracle, milieu, intime, insouciant, total, timide, ivoire, ironie, évasion, ensemble.
JOKERS : trois, rose, ciel.
Les mots élus à l’atelier du lundi 14 mai forment un tout décidément hétéroclite et n’allument pas l’étincelle attendue, ceci dit sans ironie.
Mardi : Les vocables me renvoient au livre d’Anna Gavalda « ensemble c’est tout ».
Merveilleuse histoire d’amitié « ces quatre-là n’auraient jamais dû se rencontrer » dit la 4ème de couverture, en effet, ils ne sont pas du même milieu mais leurs chemins se sont croisés et se sont emmêlés. Tout cela parce qu’ils ont ignoré préjugés et principes. Leur dialogue est un régal.
C’est simple et émouvant à en pleurer.
Mercredi : Dans un hebdomadaire, un article rapporte le résultat d’un sondage effectué auprès des lecteurs et lectrices : « jusqu’où pourriez-vous aller au nom de l’amitié ? ». Les réponses sont variées mais somme toute banales des plus jeunes aux plus âgés : communication de devoirs, prêts d’argent, hébergement, alibi pour couvrir une fugue.
Jeudi : L’actualité se fait l’ écho du Festival de Cannes, des interviews se succèdent, qui prétendent nous faire entrer dans l’intimité de stars qui planent.
En même temps, loin de ce clinquant, au cœur d’une autre actualité bouillonnante, un admirable chant résonne lors d’une cérémonie au Bois de Boulogne : le chant des partisans, nous renvoie à une époque tragique.
La mémoire, de Guy Moquet, héros d’une jeunesse qui fut tout sauf insouciante, sera évoquée dans les écoles, au travers de la lettre qu’il écrivit à ses parents la veille de son exécution.
Vendredi : Timide éclaircie : l’astre solaire daigne montrer le bout de son nez après une pluie continue qui a fait ployer les roses du jardin.
Samedi : la randonnée nocturne prévue dans les rues de Mont de Marsan avant la visite du musée s’annonce mal : le ciel n’a que faire de la nuit des musées : il pleut, il pleut bergère. Finalement, j’ai été trop pessimiste, la randonnée a eu lieu par un temps doux et sec, suivie d’une visite du musée richement commentée par Sylvette.
Dimanche : Evasion à la campagne, je ramène des lianes de chèvrefeuille ivoirin et odorant.
Je relis ces quelques lignes, je fais le total des vocables insérés, l’inspiration s’est fait attendre, le miracle n’a pas eu lieu..
Christiane J. pour le 22 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 22/05/2007 à 19:05
PASCALE *****
21/05/2007
Mots à insérer
AMITIE : alibi, astre, miracle, milieu, intime, insouciant, total, timide, ivoire, ironie, évasion, ensemble.
JOKERS : trois, rose, ciel.
En amour comme en amitié nul besoin d’alibi pour que l’astre de nos chimères devienne miracle au milieu des intimes convictions qui sont souvent les nôtres. Pour un instant, dans l’insouciance totale qui précède de timides éclairs de lucidité, enfermée dans une tour d’ivoire que même l’ironie bienveillante des autres ne peut pénétrer, rêvant pourtant d’évasion, c’est ensemble que nous consolidons nos rêves.
Mais parfois, à peine le temps de compter jusqu’à trois et le rose du ciel laisse place à un gris pervenche qu’aune illusion ne parviendra plus à éclaircir. C’est la bérézina, la déconfiture, la noyade jusqu’à ce que se présente une autre chimère. Et tout recommence : une valse à 3 temps. Avoir envie de… posséder mais avoir peur de perdre… perdre… avoir envie de … je constate que le moins douloureux est peut-être l’envie d’avoir… alors j’attends et j’espère… vraiment…
Pascale pour le 21 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/05/2007 à 18:57
RENE
21/05/2007
Mots à insérer
Amitié : alibi, astre, miracle, milieu, intime, insouciant, total, timide, ivoire, ironie, évasion, ensemble.
Jokers : trois, rose, ciel.
Amitié,
Etait-ce de l’amitié ? Je vous laisse juge. En tout cas, nous étions bons copains et nous nous entendions bien. Nous avions le même âge. C’était une période de notre jeunesse, au début de notre vie professionnelle. Dans cette grande ville, nous nous étions retrouvés par hasard. N’étant ni des montagnes ni des astres, cette rencontre n’était peut-être pas complètement miraculeuse car sachez que nous étions des anciens d’une même promotion d’un établissement de formation professionnelle…
En tant que jeunes gens autonomes et indépendants, exerçant chacun dans un milieu professionnel distinct, nous nous retrouvions fréquemment pour nos loisirs. Pardonnez moi, je n’en ai pas tenu le journal, mais je remarque que nos centres d’intérêt étaient plus orientés vers les sorties que vers des activités culturelles. A la fois compagnons et confidents, nous partagions les bons moments comme ceux plus ordinaires, cela sans dépasser la limite de notre jardin intime.
Ne croyez pas que nous nagions dans l’insouciance, car la réalisation de nos aspirations apparaissait bien lointaine ou même totalement inaccessible. L’avenir était ponctué de points d’interrogation. Avec le recul, je pense même que nous l’envisagions avec trop de timidité !
Lorsque je décidai de m’expatrier en Côte d’Ivoire pour mon travail, lui, de son côté, venait être affecté à une autre usine. Toujours est-il que nous nous sommes alors perdus de vue, ce que je me reproche encore. Depuis, je ne cherche pas d’excuse ou un alibi, je n’ai jamais essayé de le retrouver.
Les années et la vie se sont écoulées. Dieu seul sait ce que nous réserve encore l’ironie du destin et de la nature humaine. Toutefois, ce soir, je me suis évadé dans des souvenirs : nous étions ensemble, moi et un ami.
René pour le 21 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/05/2007 à 18:56
CHRISTIANE L. *
21/05/2007
Mots à insérer
AMITIE, alibi, astre, miracle, milieu, intime, insouciant, total, timide, ivoire, ironie, évasion, ensemble.
Jokers : trois, rose, ciel.
En ce jeudi de l’Ascension, j’ai pris mon crayon par amitié pour l’atelier d’écriture, je n’ai trouvé aucun alibi et j’ai donc préparé mon texte. Ce jour-là, les astres n’ont pas été favorables pour ma sortie en montagne à laquelle j’ai dû renoncer au dernier moment. Le miracle ne n’est pas produit, le soleil a renoncé à briller, la pluie s’est invitée, montrant sa générosité du matin au soir.
En hiver, une journée de pluie représente un temps de solitude et d’ennui mai en ce mois de mai, au milieu du printemps, c’est une phase de récupération, de préparation, un moment intime avec la nature qui a souffert des premières chaleurs et qui se régénère avec cette eau si bénéfique.
Les coquelicots des prés s’étaient dressés trop vite au-dessus des foins, un peu insouciants, ne répondant qu’à l’ardeur du soleil ; cette douce pluie arrive à temps pour leur donner une plus longue vie, prolongeant la beauté de leur éclat au-dessus du tapis vert, côtoyant les marguerites et les iris.
Bientôt, le vent débarrassera ces frêles créatures de ces perles d’eau qui plombent leur corolle, et totalement libérées de ce poids, elle retrouveront leur légèreté ; pour peu que le soleil fasse une timide apparition, c’est une danse qu’elles dessineront dans leur oscillation.
Nos yeux sont comblés ; les paupières closes, laissons l’odorat découvrir tous ces parfums qui se dégagent et s’entremêlent pour notre plus grand plaisir. Notre ouï nous met en alerte, un cri d’oiseau vient dissiper cette sérénité ; les yeux ouverts, nous découvrons quelques passereaux qui s’amusent avec le vent et, ironiques, dessinent eux aussi au-dessus des fleurs des mouvements de danse, montrant toute leur vivacité et leur prouesse de vol. Pour eux, l’évasion n’est qu’à quelque tire d’aile, tout l’espace leur appartient !
Mais que feraient-ils s’ils ne pouvaient se poser et trouver leur nourriture ? Toute leur richesse est au sol dans cette immense verdure où se cachent les insectes et à la maturité des foins, la diversité des graines leur offre un vrai régal.
Merci à la nature et à cet ensemble de vie qui se complète pour notre bonheur.
Christiane L. pour le 21 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/05/2007 à 18:53