Tous à vos plumes!
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PHOTOS 2006/2007
PASCALE *****
12/06/2007
Mots à insérer
PARADIS : pompe, léger, liberté, assumer, apogée, ivresse, inouï, soupir, satin, indécis, inculte, rage, rire.
JOKERS : rouge, bien, pour.
Prise de court devant ma feuille, ravie à l’idée de me rendre tout à l’heure dans ce petit paradis qu’est Marquèze, je luttais contre un gros coup de pompe du à un endormissement tardif lui-même du à un orage tellement impressionnant et éblouissant que je m’étais laissée prendre au jeu et l’avait admiré jusqu’au dernier éclair soit vers deux heures du matin.
Je m’étais endormie le cœur léger, libre de toute angoisse sauf que je priais pour que nul n’ait souffert de ces éléments déchaînés.
Assumant mes excès, ce matin je m’étais levée quand même de bonne heure d’abord pour remplir mon devoir de citoyenne puis pour me préparer une bonne journée.
Pendant l’orage, à l’apogée du plaisir j’avais tellement peur parfois que je sursautais, ivre de lumière surnaturelle, devant un spectacle inouï fait de jours et de nuits indistincts car l’orage n’embrasait pas que le ciel mais aussi les cœurs. Dans un soupir je caressais le satin du col de ma chemise comme l’enfant caresse le bout de son doudou rassurant, puis indécise, je coupais l’enregistrement des images pour aussitôt le réactiver à la lueur d’un éclair encore moins commun que les autres.
Impossible pour moi de renoncer à cette prise d’images volées au temps. Inculte sur le plan météorologique, je me promettais de m’informer enfin sur les mystères des climats et des heurts entre nuages et dieux rageurs.
Je riais de moi-même me moquant de ma passion. Mais rouge de plaisir, à l’heure ou je tape ces lignes d’un seul trait, ne m’appliquant qu’à être sincère, rapide et cela en maintenant l’ordre originel des mots imposés, (oui je sais j’exagère mais je suis têtue) et bien, j’entends cet orage que je transfère sur mon disque dur afin de le travailler et d’en extraire l’essentiel : pour le plaisir de ceux que cela intéressera, je le déposerai sur notre page.
Pascale pour le 11 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/06/2007 à 19:22
CHRISTIANE L. *
12/06/2007
A partir d’un texte proposé (monologue) écrire…
AH ! ma pauvre Jeanne, je sais que c’est dur pour toi de te retrouver sans homme à la ferme, mais comment il a fait ton SALEM pour tomber du grenier ? Depuis le temps qu’il y allait, il le connaissait, il savait bien que la fenêtre était dure à ouvrir, il a dû pousser trop fort et n’a pu se retenir sans doute, aller s’écraser devant la porte d’entrée tout de même, c’est horrible ; le Bon Dieu l’a repris mais après cette chute, il n’aurait pas supporté de se voir handicapé avec tout le travail qu’il laisse, c’est mieux ainsi.
Tu sais que tu peux compter sur tes voisins et ta famille, tous ensemble, vous allez tenir le coup en attendant que la guerre soit finie, le Bon Dieu t’a retiré ton mari, il te protègera tes fils qui deviendront plus forts, ce seront des hommes.
En attendant, le syndicat t’enverra des gemmeurs pour résiner, il ne faut pas perdre une « amasse », tu as besoin de ces sous. Le berger de ton frère Abel saura lui aussi s’occuper des moutons, avec son troupeau ça ne lui fera pas beaucoup plus de travail.
Tu veux vendre les bœufs, tu ferais mieux d’attendre un peu, comment il fera Etienne à son retour pour labourer la terre ? Tu sais qu’ils faisaient un bon attelage ; le maquignon pourrait te rouler et tu n’es pas sûre d’en retrouver d’aussi braves et solides.
Tu as peut-être raison de laisser ton fils planter de la vigne, ça va rapporter plus que le maïs d’autant plus que le Tannac et le Baco sont des cépages nouveaux qui résistent bien à la maladie et qu’ils produisent du bon vin.
Allez, ne désespère pas ma Jeanne, tu subis un grand malheur mais tu es courageuse, tu t’en sortira avec tout ce monde que tu as autour de toi et tes fils seront là pour reprendre le flambeau, ils t’amèneront des filles qui feront des enfants, tu pourras leur apprendre les secrets des plantes et de la lune...
Christiane L. le 11 juin 2007.
Tu sais que tu peux compter sur tes voisins et ta famille, tous ensemble, vous allez tenir le coup en attendant que la guerre soit finie, le Bon Dieu t’a retiré ton mari, il te protègera tes fils qui deviendront plus forts, ce seront des hommes.
En attendant, le syndicat t’enverra des gemmeurs pour résiner, il ne faut pas perdre une « amasse », tu as besoin de ces sous. Le berger de ton frère Abel saura lui aussi s’occuper des moutons, avec son troupeau ça ne lui fera pas beaucoup plus de travail.
Tu veux vendre les bœufs, tu ferais mieux d’attendre un peu, comment il fera Etienne à son retour pour labourer la terre ? Tu sais qu’ils faisaient un bon attelage ; le maquignon pourrait te rouler et tu n’es pas sûre d’en retrouver d’aussi braves et solides.
Tu as peut-être raison de laisser ton fils planter de la vigne, ça va rapporter plus que le maïs d’autant plus que le Tannac et le Baco sont des cépages nouveaux qui résistent bien à la maladie et qu’ils produisent du bon vin.
Allez, ne désespère pas ma Jeanne, tu subis un grand malheur mais tu es courageuse, tu t’en sortira avec tout ce monde que tu as autour de toi et tes fils seront là pour reprendre le flambeau, ils t’amèneront des filles qui feront des enfants, tu pourras leur apprendre les secrets des plantes et de la lune...
Christiane L. le 11 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/06/2007 à 19:16
CHRISTIANE J.*****
12/06/2007
PARADIS : pompe, léger, liberté, assumer, apogée, ivresse, inouï, soupir, satin, indécis, inculte, rage, rire.
JOKERS : rouge, bien, pour.
Jour de Fête
L’après-midi débuta dans la douceur du Parc Jean Rameau, véritable petit paradis verdoyant. Assises sur un banc, nous goûtions l’ombre bienfaisante des feuillus aux abondantes frondaisons.
Une amie est venue nous avertir gentiment que la brocante était ouverte et qu’ elle y avait déjà fait des acquisitions. D’un pied léger, nous avons à notre tour arpenté les stands qui exposaient bibelots, bijoux, livres et jouets. Pour ma part, nulle indécision, mon choix s’est très vite porté sur des albums pour enfants, Babar, Heidi et Pouppies seront bientôt familiers à mes petits-fils.
Des bénévoles amicaux et souriants assumaient leurs tâches avec calme et pondération.
Le spectacle au programme fut annoncé sans cérémonial ni grande pompe, simplicité et bonne humeur étaient la règle.
Sur le thème de l’eau quatre pièces furent présentées.
En premier lieu, « Jeux d’Eau », d’adorables petits filles vêtues de satin bleu constellé de paillettes évoluèrent et chantèrent avec grâce.
Puis ce fut « Et l’on chercha la tortue ». Une douzaine de garçonnets et fillettes se produisirent avec allant et détermination.
« La marée était en noir », joli sketch très bien tourné, fustigea les pollueurs de tout poil.
Enfin, des adolescents nous présentèrent « Les parapluies mouillés ».
Vêtus de gris, ils énoncèrent avec aisance leurs textes sans aucune faille ni hésitation. Cette charmante pièce se conclut en apogée dans une ivresse de couleurs vives, illustrées par des parapluies d’un rouge éclatant et des tee-shirts jaunes, verts et bleus d’une grande gaîté.
Malgré la touffeur qui régnait dans la salle – l’orage n’était pas loin - les spectateurs applaudirent avec vigueur acteurs et actrices qui le méritaient amplement.
Je me sentirais coupable si je ne mentionnais pas les chants des ateliers culturels en langues russes et italiens notamment qui emportèrent tous les suffrages.
L’assemblée se sustenta auprès d’un buffet bien garni, des danseurs séduits par une animation musicale rythmée se trémoussèrent sur la piste en toute liberté tandis que les rires fusaient.
Les dévoués bénévoles eurent peut-être un soupir de soulagement lorsque les lampions se sont éteints.
Qu’ils soient assurés que tout le plaisir a été pour nous.
Chrisitiane J. pour le 11 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/06/2007 à 19:12
RENE
12/06/2007
Au moyen de textes et de photos, vous appuyant sur ces derniers, écrire un texte en laissant aller votre esprit vers les univers évoqués ( ou pas! Totale liberté)
Jeu : texte inspiré du chant traditionnel « A Mama »
Traduction de ce Chant.
Ô Maman.
Ô Maman, que vous êtes heureuse
D’avoir une fille comme moi.
Moi je coupe, moi je couds,
Moi je fais tout comme vous.
Moi, je sais carder et filer,
Faire le pain et lessiver(1).
Je sais travailler le jardin,
Couper les herbes comme il faut.
Je suis toujours à galoper,
Je ne puis plus m’arrêter.
(1) au sens de laver le linge
Je me demande si le ou les auteurs de cette chanson, en insistant sur la vaillance et les qualités de la fille -si conformes à ce que peut attendre d’elle sa mère- ne tournent pas en dérision cette perfection, et par là même sa mère bien trop exigeante.
De la lessive à l’art d’étendre le linge, Marie en connaît un rayon, nous ayant gratifié il y à quelques instants d’un texte sur le sujet fort plaisant et qui n’est pas sans queue ni tête. Sa méthode me semble rationnelle et pleine d’avantages ( je m’exprime avec prudence sur ces sujets ).
Bref, si je rallonge un peu la sauce, c’est pour constater combien les parents sont soucieux de leurs enfants, que le « petit » ou la « petite » aient 5, 18, 30 ans ou plus.
Surtout pour déplorer que les savoir-faire et les savoir-vire élémentaires soient le dernier des soucis des jeunes qui les qualifient radicalement de « simples questions d’intendance », d’autant que linge, ménage, cuisine, débarrasser, ranger, se font tout seuls grâce aux parents ou à quelque bonne âme.
Il ne faut jamais désespérer, les choses ne sont pas intangibles quoique les variations suivant la personnalité soient grandes…
Rassurez-vous parents, vous serez forcément surpris de voir une évolution -positive- et même qu’on vienne quérir avis et conseil.
Interrogez-vous quand même sur la pertinence de l’Education que vous leur avez dispensée, dont vous étiez responsable. Je sais, vous avez fait tout ce qui était possible, vous n’aviez pas beaucoup de temps, il y a l’environnement social, l’école, etc.
Bref, on ne refait pas l’histoire. Maintenant que vous savez, peut-être pourrez-vous exercer votre influence pertinente sur vos petits enfants ! Mais, méfiance, ne tomberez-vous pas dans d’autres erreurs ?
René jeu du 11 juin 2007.
Traduction de ce Chant.
Ô Maman.
Ô Maman, que vous êtes heureuse
D’avoir une fille comme moi.
Moi je coupe, moi je couds,
Moi je fais tout comme vous.
Moi, je sais carder et filer,
Faire le pain et lessiver(1).
Je sais travailler le jardin,
Couper les herbes comme il faut.
Je suis toujours à galoper,
Je ne puis plus m’arrêter.
(1) au sens de laver le linge
Je me demande si le ou les auteurs de cette chanson, en insistant sur la vaillance et les qualités de la fille -si conformes à ce que peut attendre d’elle sa mère- ne tournent pas en dérision cette perfection, et par là même sa mère bien trop exigeante.
De la lessive à l’art d’étendre le linge, Marie en connaît un rayon, nous ayant gratifié il y à quelques instants d’un texte sur le sujet fort plaisant et qui n’est pas sans queue ni tête. Sa méthode me semble rationnelle et pleine d’avantages ( je m’exprime avec prudence sur ces sujets ).
Bref, si je rallonge un peu la sauce, c’est pour constater combien les parents sont soucieux de leurs enfants, que le « petit » ou la « petite » aient 5, 18, 30 ans ou plus.
Surtout pour déplorer que les savoir-faire et les savoir-vire élémentaires soient le dernier des soucis des jeunes qui les qualifient radicalement de « simples questions d’intendance », d’autant que linge, ménage, cuisine, débarrasser, ranger, se font tout seuls grâce aux parents ou à quelque bonne âme.
Il ne faut jamais désespérer, les choses ne sont pas intangibles quoique les variations suivant la personnalité soient grandes…
Rassurez-vous parents, vous serez forcément surpris de voir une évolution -positive- et même qu’on vienne quérir avis et conseil.
Interrogez-vous quand même sur la pertinence de l’Education que vous leur avez dispensée, dont vous étiez responsable. Je sais, vous avez fait tout ce qui était possible, vous n’aviez pas beaucoup de temps, il y a l’environnement social, l’école, etc.
Bref, on ne refait pas l’histoire. Maintenant que vous savez, peut-être pourrez-vous exercer votre influence pertinente sur vos petits enfants ! Mais, méfiance, ne tomberez-vous pas dans d’autres erreurs ?
René jeu du 11 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/06/2007 à 19:10
RENE
12/06/2007
Plaisir : paradis, pompe, léger, liberté, assumer, apogée, ivresse, inouï, soupir, satin, indécis, inculte, rage, rire.
Jokers : rouge, bien, pour.
Billet commercial.
C’est mon jour de courses, chacun ses habitudes. Rituellement, je commence par le marché sous les halles, consacré au garnissage de mon panier. La rencontre de relations aussi pressées que moi donne lieu à de petits papotages intéressants. Puis, par facilité plus que par plaisir, j’ai pris l’habitude d’aller remplir mon caddy dans le magasin grande surface situé sur la zone commerciale implantée autour de la rocade. Ce n’est pas un paradis, mais je me gare aisément et à la pompe et le prix du carburant est un peu allégé.
Dans cette zone de « liberté » : libre accès, libre service et en principe libre arbitre, tout est conçu pour que chacun assume sa fonction consommatrice jusqu’à son apogée. Ici, tout est brillant, enluminé, sonorisé, animé, policé… Gagné par une ivresse indéfinissable, je m’engage dans le labyrinthe des rayons achalandés de pied en cap. Je déroge facilement à la liste prévisionnelle des commissions, notamment lorsque est promise une remise inouïe à valoir sur un prochain achat, ou lorsque je suppute que ça pourra servir... Il m’arrive d’échapper à la tentation, non sans un soupir de frustration! Pour compenser, je craque pour des pantoufles satinées. Je m’imagine déjà en position de relaxe devant la télévision… Plus avant, je retrouve mon indécision devant la pléthore de bouquins à laquelle je mesure mon inculture. Au rayon High-tech, j’enrage en constatant que mon appareil photo acheté récemment est déjà dépassé par un nouveau modèle…
Le périple s’achève à une heure bien avancée. Je m’octroie cependant un réconfort au bar de la galerie marchande, tout en consultant le journal. Tiens, les autorités délibèrent à propos de la circulation qui bouchonne la rocade. Elles comparent des solutions insatisfaisantes et le journaliste évoque un possible déplacement de l’enseigne ou je me trouve vers une nouvelle zone commerciale encore plus grande, plus complète, plus esthétique, encore mieux, ou l’on resterait encore plus longtemps… Sans doute beaucoup d’eau va-elle s’écouler dans la Midouze d’ici là ! Pourquoi n’irais-je pas voir le nouveau complexe commercial « modèle » ouvert récemment dans la ville voisine. Ce n’est pas si loin par la quatre voies. Sûr, je devrai prévoir la journée. Je me suis laissé dire qu’il comprend, entre-autres, une galerie marchande pharaonique. Enfoncés les constructeurs de cathédrale, encore que d’ici quelques centaines d’années, rira bien qui rira le dernier. Quant au centre ville de la cité, des boutiques péricliteraient. Encore du travail pour les édiles locaux…
Il est temps d’aller me restaurer à la cafétéria ? En tout cas, je ne passerai pas la nuit ici, ce n’est pas -encore- possible.
René pour le 11 juin 2007.
(nous saurons résister René, nous saurons hi hi )
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/06/2007 à 19:08
CHRISTIANE J.*****
09/06/2007
Musique douce (celte : Solitudes) devant une image (une tour d'ordinateur)
Laissez-vous aller à vos rêveries (même si pauvre de toi, le sort ne te fut pas profitable! Mais j'ai bien aimé ton désir de ne pas céder à la facilité lorsque je t'ai proposé de choisir une autre image) et la mélancolie des derniers mots n'ôtent rien, bien au contraire, à la qualité de l'ensemble écrit d'un seul "jet". Ton texte est tout simplement "vrai".
Grrrrrrrrrrrrrrrrr
Puis-je fermer les yeux ?
Pour me pénétrer de cette musique qui appelle à la douceur, l’apaisement.
Tiens un chant d’oiseau !
Non, je me refuse à ce « lâcher-prise ».
J’ai chaussé les lunettes noires à portée de main, serait-ce pour simuler la pénombre ?
Ce que j’aime c’est le son de l’eau qui coule, c’est un ruisseau paisible.
Cet oiseau qui pépie, que dit-il ? Je ne comprends pas son langage.
A travers les verres fumés je distingue la colonne de mon ordinateur, je ne puis faire aucun lien avec cette musique qui me paraît être d’un siècle passé et cet engin ultra moderne qui brille d’un éclat mat, deux petits tiroirs sont prêts à engloutir, engloutir quoi ? Quels textes, quelles images vont surgir sur l’écran ou quel pensum à lire ou relire pour corriger quelques fautes ?
Décidément mon esprit est attiré par les sons, si je pouvais j’effacerais la musique pour ne garder que le bruit de l’eau, c’est le ressac des vagues qui m’aide à adapter ma respiration à son rythme – et toujours ces oiseaux qui pépient avec insistance.
Non inutile d’aller plus loin dans l’abandon.
Je retire les lunettes noires, je m’approche de l’ordinateur témoin de ma réalité, j’engouffre un CD-rom, tiens c’est le « musée d’Orsay », pourquoi pas, c’est du concret.
Mais décidément les images défilent et la musique se superpose et en fond toujours la mer, le ressac éternel qui me renvoie au passé, à d’autres contemplations … autrefois partagées celles-là.
Christiane J. le 4 juin 2007.
Pour me pénétrer de cette musique qui appelle à la douceur, l’apaisement.
Tiens un chant d’oiseau !
Non, je me refuse à ce « lâcher-prise ».
J’ai chaussé les lunettes noires à portée de main, serait-ce pour simuler la pénombre ?
Ce que j’aime c’est le son de l’eau qui coule, c’est un ruisseau paisible.
Cet oiseau qui pépie, que dit-il ? Je ne comprends pas son langage.
A travers les verres fumés je distingue la colonne de mon ordinateur, je ne puis faire aucun lien avec cette musique qui me paraît être d’un siècle passé et cet engin ultra moderne qui brille d’un éclat mat, deux petits tiroirs sont prêts à engloutir, engloutir quoi ? Quels textes, quelles images vont surgir sur l’écran ou quel pensum à lire ou relire pour corriger quelques fautes ?
Décidément mon esprit est attiré par les sons, si je pouvais j’effacerais la musique pour ne garder que le bruit de l’eau, c’est le ressac des vagues qui m’aide à adapter ma respiration à son rythme – et toujours ces oiseaux qui pépient avec insistance.
Non inutile d’aller plus loin dans l’abandon.
Je retire les lunettes noires, je m’approche de l’ordinateur témoin de ma réalité, j’engouffre un CD-rom, tiens c’est le « musée d’Orsay », pourquoi pas, c’est du concret.
Mais décidément les images défilent et la musique se superpose et en fond toujours la mer, le ressac éternel qui me renvoie au passé, à d’autres contemplations … autrefois partagées celles-là.
Christiane J. le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/06/2007 à 14:56
PASCALE *****
05/06/2007
A partir d’une photo (groupe de personnes) écrire soit un texte à partir de l’image, soit à partir d’une musique (musique celtique : Solitudes)
Il était là, tous rassemblés. Plus de mille. Des centaines en tous cas. Ils étaient là. Tous rassemblés. Et tous venus exprès pour moi ! Les cachottiers ! Il y a une heure à peine j'avais eu mon frère au téléphone et il me disait que le temps chez lui tournait à l'orage. Que le ciel était presque noir et les nuages si menaçants que ses petits-enfants n'osaient même pas regarder par la fenêtre. Alors moi, je lui décrivais avec force détails notre ciel bleu. D'une pureté aussi joyeuse que mon coeur qui pourtant, ce soir, fêterait ses 60 printemps. J'entendais le gazouillis des oiseaux dans les arbres et j’essayais aussi de le lui décrire. La fontaine qui coulait à deux pas de notre maison et qui donnait au paysage un air angélique. Alors que, pendant ce temps, tous ces diablotins étaient en fait bien là, partageant le même ciel que le mien et s’apprêtant à me faire la plus jolie des surprises...
À 19 h j'étais prête. Nous devions tous nous retrouver chez la plus jeune de mes filles. Mais quand je dis tous, je parle des trois plus jeunes de nos enfants. Les autres n'avaient pu se libérer. Ni ceux de notre famille qui habitaient le centre de la France et avaient d'autres chats à fouetter que ma soixantaine naissante. J'étais restée coquette et donc j'avais pris soin de ma tenue : un collier assorti lui donnait la touche finale et l'image que me renvoyait le miroir, bien plus respectueux que ma moitié endormie sur un sofa et ronflant à fendre les murs.
- Bon, ça ira me dis-je, acceptant les outrages irrémédiables du passé avec bonhomie. Il y a pire...
En arrivant chez ma fille, rien ne transpirait de ce qui m'attendait. Évidemment, je me doutais bien que les enfants s'étaient entendus pour m'offrir un cadeau, de quoi marquer le coup, les chiens ne font pas des chats et c’est le coeur léger et serré à la fois que je poussais la porte du patio. Mais deux petits-enfants s’avancèrent vers moi et m'embrassèrent tendrement.
-- ça va mamie ?
-- Mamie c’est ta fête...
-- oh oui disais-je, les épaules un peu voûtées. Mais tenez, prenez ceci, c'est lourd dit-je en posant le grand sac qui contenait quelques bouteilles d'apéritif. En aucun cas je ne voulais que mes enfants ne pâtissent d'une telle réception.
-- oh non, ne me filme pas dit-je à mon fils Philippe qui, armé d’un caméscope, me menaçait en souriant largement.
J’ôtais mon manteau. Je l'accrochais sagement à une patère puis m'avançais un peu plus...
Et là, j'ai bien cru que le ciel me tombait sur la tête ! Ils étaient là. Tous rassemblés. Entassés dans un coin. Frères, soeur, neveux, nièces, enfants, petits-enfants. Comment avaient-ils pu tenir dans un si petit espace ? Par quel miracle aucun d’eux n'avait fait un bruit, prononcé un son ? Même les plus jeunes se tenaient là, devant, les yeux écarquillés, n’y comprenant pas grand-chose sauf une seule consigne : « il fallait se taire ».
J'ai bien failli en perdre mon latin. Tomber en pâmoison même. Je bégayais: ben, ben, ben, ça, ça alors... Je sentais mes yeux se remplir de larmes, trop plein d'émotions, tendresse et surprise mélangées...
Bouche bée. C'est le mot juste. Bée. Béate... À chaque anniversaire les images me reviennent et c'est le coeur plein de nostalgie mais heureux que je reçois les cadeaux des mains de mes derniers petits-enfants.
Pascale le 4 juin 2007.
À 19 h j'étais prête. Nous devions tous nous retrouver chez la plus jeune de mes filles. Mais quand je dis tous, je parle des trois plus jeunes de nos enfants. Les autres n'avaient pu se libérer. Ni ceux de notre famille qui habitaient le centre de la France et avaient d'autres chats à fouetter que ma soixantaine naissante. J'étais restée coquette et donc j'avais pris soin de ma tenue : un collier assorti lui donnait la touche finale et l'image que me renvoyait le miroir, bien plus respectueux que ma moitié endormie sur un sofa et ronflant à fendre les murs.
- Bon, ça ira me dis-je, acceptant les outrages irrémédiables du passé avec bonhomie. Il y a pire...
En arrivant chez ma fille, rien ne transpirait de ce qui m'attendait. Évidemment, je me doutais bien que les enfants s'étaient entendus pour m'offrir un cadeau, de quoi marquer le coup, les chiens ne font pas des chats et c’est le coeur léger et serré à la fois que je poussais la porte du patio. Mais deux petits-enfants s’avancèrent vers moi et m'embrassèrent tendrement.
-- ça va mamie ?
-- Mamie c’est ta fête...
-- oh oui disais-je, les épaules un peu voûtées. Mais tenez, prenez ceci, c'est lourd dit-je en posant le grand sac qui contenait quelques bouteilles d'apéritif. En aucun cas je ne voulais que mes enfants ne pâtissent d'une telle réception.
-- oh non, ne me filme pas dit-je à mon fils Philippe qui, armé d’un caméscope, me menaçait en souriant largement.
J’ôtais mon manteau. Je l'accrochais sagement à une patère puis m'avançais un peu plus...
Et là, j'ai bien cru que le ciel me tombait sur la tête ! Ils étaient là. Tous rassemblés. Entassés dans un coin. Frères, soeur, neveux, nièces, enfants, petits-enfants. Comment avaient-ils pu tenir dans un si petit espace ? Par quel miracle aucun d’eux n'avait fait un bruit, prononcé un son ? Même les plus jeunes se tenaient là, devant, les yeux écarquillés, n’y comprenant pas grand-chose sauf une seule consigne : « il fallait se taire ».
J'ai bien failli en perdre mon latin. Tomber en pâmoison même. Je bégayais: ben, ben, ben, ça, ça alors... Je sentais mes yeux se remplir de larmes, trop plein d'émotions, tendresse et surprise mélangées...
Bouche bée. C'est le mot juste. Bée. Béate... À chaque anniversaire les images me reviennent et c'est le coeur plein de nostalgie mais heureux que je reçois les cadeaux des mains de mes derniers petits-enfants.
Pascale le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/06/2007 à 19:17
PRESENTATION
05/06/2007
Sur le chemin du retour
D’une marche dans l’Aubrac
C’est le silence aux alentours
Chacun revoit ses jours, en vrac,
Le calme après une vie intense
Sous le soleil, au milieu des fleurs
Des plantes, des vaches à belle panse,
Dans la nature parée de toutes couleurs
Philippe nous a conduit, toujours sûr de lui,
Nous sommes entre amis, maintenant c’est la pluie,
Dans nos cœurs reste le grand soleil,
Et les images d’un séjour sans pareil.
Christiane L.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/06/2007 à 08:35
CHRISTIANE L. *
05/06/2007
A partir d’une photo (deux mains différentes et un bouquet de fleurs), écrire soit un texte à partir de l’image, soit à partir d’une musique.
Instant d’émerveillement devant cette créature qui vient de naître, les parents se penchent sur le berceau et ne quittent pas des yeux cette petite tête encore un peu fripée qui s’agite, leur cœur s’unissent tant l’amour qui les rassemble les transporte de bonheur. Plus rein d’autre n’existe autour d’eux et comme une musique qui les berce, ils savourent cet instant mystique de la vie ; les mots n’ont pas leur place, le silence parle pour eux.
De loin , j’observe cette scène si touchante et me réjouis de participer en retrait à ce tableau, il me suffit de regarder, un geste, un regard, un mouvement de lèvres. La magie s’opère, même si cela ne dure, il reste gravé en moi et rien ne pourra l’effacer.
Christiane L. pour le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/06/2007 à 08:28
CHRISTIANE L. *
05/06/2007
VETILLE, vulnérable, valeur, élégant, épanoui, témoin, triste, incolore, inerte, luxe, larme, liste, louange, esprit, étoile.
Jokers : doux, air, mais.
De retour de notre séjour en Aubrac, une surprise m’attend dans mon courrier électronique : un mot sorti d’un langage peu courant : vétille ; ce nom signifie chose insignifiante, qui ne mérite pas qu’on s’y arrête.
Or, dans ma tête, j’ai tellement de belles choses en souvenir que j’aimerais les partager avec vous.
Je me laisse donc emporter par mon élan, laissant ce côté cette bagatelle ; peu vulnérable, je mettrait en avant la valeur cette France profonde qui nous avons découverte et aimée. Et si mon style manque d’élégance, j’espère que vous me pardonnerez.
Décrire journée après journée paraît difficile, chacune a vécu avec ses moyens, ses jambes plus ou moins lestes, ses yeux en admiration devant l’immense tapis multicolore de fleurs, son odorat plus ou moins développé captant les parfums subtils de cette floraison, ses oreilles attentives aux gazouillis des oiseaux, de l’eau qui coule.
Chaque sortie apportait son émerveillement et il suffisait de regarder les visages épanouis des randonneurs le soir, malgré la fatigue, pour se dire qu’ils avaient passé une bonne journée, témoin l’ambiance régnant autour des tables au repas du soir.
Seule, une petite défaillance d’un muscle ou d’une cheville nous rendait triste à l’idée que l’une d’entre nous ne participerait pas à la rando de la journée pour préserver ses capacités ultérieures. Je pense notamment à MARIE qui utilisé son repos pour découvrir le village de Laguiolle et ses nombreuses coutelleries.
La table d’orientation, près de l’église nous donne un magnifique panorama sur les toits de lauze et d’ardoise dominant le plateau verdoyant qui l’entoure. Dans cette richesse de tons, seule l’eau qui coule est incolore, transparente, vive, loin de l’inertie des rares lacs de cette région.
Une fin d’après-midi a été consacrée à la visite d’un atelier de fabrication des couteaux si réputés et quelle a été notre surprise de découvrir en détail sa construction artisanale qui fait la fierté du coutelier et quelle diversité dans les modèles produits, ici un couteau devient un article de luxe dans sa création.
Puis la fromagerie « Jeune Montagne » nous a permis de découvrir la fabrication du « Laguiole d’Aubrac » dans des installations très modernes, mais suivant le procédé resté le même que dans les burons autrefois, simple cabane dressée au milieu des pâturages. Nous apprécions la dégustation des divers fromages tous délicieux, du plus jeune au plus affiné et la liste s’est allongée pour les commandes. Qui saura préparer l’aligot en revenant à la maison ? Sa réussite suscitera sans doute les louanges de la famille pour ce plat typique qui a gardé sa réputation.
Il est vrai que la vache d’Aubrac y est pour quelque chose en fournissant un lait de qualité grâce à l’excellent pâturage, c’est une reine dans les prés, elle est belle et fière avec ses yeux noirs, ses cornes hautes et fines en forme de lyre. On ne se lasse pas de la regarder en troupeau avec ses petits. Elle fait partie du paysage.
Et c’est le retour, déjà ! Nous pouvons repartir l’esprit tranquille, nos connaissances se son enrichies, notre marche bénéfique , notre bonne étoile nous ayant gardé le soleil durant tout le séjour.
Christiane L. pour le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/06/2007 à 08:28