Par ailleurs, si certaines couches des terrains sédimentaires du Zanskar sont riches en fossiles non extraits, il en est tout autrement pour l’or, le cuivre, le fer et les cristaux de roche. En effet, ces différents minerais sont extraits des rivières et servaient à fabriquer les bijoux traditionnels portés par les femmes et les hommes de la vallée ainsi que certains ustensiles. Aujourd’hui, ces ressources sont quasiment épuisées
Le Zanskar (13673 habitants) est divisé en vingt-cinq Revenue village représentant quarante-deux hameaux. Padum est la capitale du Zanskar, aujourd’hui capitale administrative, autrefois le siège du royaume de Padum. Depuis l’ouverture en 1980 de la seule route carrossable permettant de rallier Kargil durant les mois d’été, de mi-mai à mi-octobre, Padum a été le théâtre de nombreux changements : création d’un hôpital, construction d’écoles, approvisionnement de magasins d’état, établissement d’une banque locale avec l’apparition de la monnaie fiduciaire.
L’extension d’une ligne de téléphone entre ces deux localités permet de mieux relier Padum à Srinagar, Leh et Kargil.
Pourtant, le Zanskar n’est pas déficitaire en gente féminine : suivant les témoignages, corroborés par le recensement officiel, les femmes accouchent plus souvent de filles, et la mortalité infantile masculine est plus élevée. En outre, l’équipe médicale et les Zanskarpas considèrent qu’une femme sur trois meurt en couches. Suivant les témoignages des infirmières, des aides soignantes et du médecin, le taux de naissance est nul en mai, juin, juillet, puis de septembre à décembre ils comptabilisent en moyenne trois naissances par semaine et ce jusqu’en février, puis, en mars et avril, sept naissances en moyenne par semaine. Le fort taux de natalité de ces quelques mois du printemps peut être mis en relation directe avec les mois de juin et juillet qui sont des mois creux concernant les travaux des champs (après les semis) et des mois de redoux du point de vu climatique. Lorsqu’une femme est enceinte, afin d’être sûre qu’elle ne manque pas de vitamines et pour compenser l’alimentation carencée, le médecin lui prescrit une série d’injections qu’elle se fait faire à domicile par une infirmière.
Ce traitement se fait en cure de dix jours. D’une manière générale nombre d’antibiotiques ne sont pas délivrés en cachets, mais sous forme d’injections, en cure de trois à cinq jours.