Problème de la qualité de l'eau dans les villes indiennes
Il est relativement difficile d'obtenir des informations en ce qui concerne la qualité des eaux desservies dans les villes. Etant donné que même les entreprises produisant de l'eau en bouteilles avec des techniques modernes ne fournissent pas une eau de qualité (cf article: "L'eau en bouteilles: un business qui rapporte"), il est difficile d'imaginer que le secteur publique puisse fournir une eau réellement potable. Récemment une association, Clean-India, a réalisé des tests dans 28 villes d'Inde. Ils ont prélevé des échantillons de 624 points d'eau de divers origines: eau des nappes, eau des fontaines publiques, eau du réseau d'eau potable. Seulement 26% des points d'eau mesurés ont présenté des analyses satisfaisantes pour une eau de consommation. D'autre part la qualité des eaux est très variable selon les saisons, les villes n'ayant pas de systèmes pour récolter les eaux de pluies. En période de mousson les pluies peuvent être assez intenses causant par exemple le débordement des égouts.
De plus l'eau de pluie qui ruisselle sur les routes se mélange aux eaux usées et s'infiltrent dans le sol, parfois jusqu'à la nappe. En plus, les réseaux d'eau potable présentant de nombreuses fuites sont également contaminés. En été, les ressources se font plus rares et les éléments contaminants comme les pesticides se retrouvent en plus forte concentration.
Il n'est pas évident de savoir comment les villes procèdent pour produire de l'eau potable Une véritable enquête serait nécessaire. Mais même dans le cas où les villes possèdent des unités de production d'eau potable efficaces, avec filtration, injection de chlore...etc.., l'eau en sortie de station est potable, mais ne l'est pas nécessairement quelques kilomètres plus loin du fait de la mauvaise qualité du réseau (40% de fuites en général). D'autre part les villes ne disposent pas d'assez de moyens pour assurer un bon suivi de la qualité de l'eau. En effet, seulement 25% des villes ont un système de contrôle de l'eau potable.
En conclusion, une bonne qualité de l'eau potable sera difficile à obtenir tant que les sources potentielles de pollution resteront aussi nombreuses. Ceci ne sera donc possible que lorsque les systèmes de récupération des eaux usées seront efficaces et que l'ensemble de ces eaux sera traité en station d'épuration. D'autre part il faut également que les systèmes d'élimination des déchets, source de pollution, évoluent. Toute une éducation est également à développer car les indiens ne sont pas très sensibilisés aux problèmes d'environnement et jettent sans scrupule tout emballage dans la rue.
L'eau en zone rurale
75% de la population indienne vit encore en zone rurale. 56% de la surface totale de l’Inde est cultivée. La population rurale vit essentiellement de la culture du riz, du blé, de légumes secs, de la canne à sucre, du coton, et de la jute. Dans quelques régions où le climat est propice, du thé est cultivé (l’Inde est le premier producteur de thé). Le sous-continent est largement autosuffisant du point de vue alimentaire. Les récoltes dépendent largement de la mousson. Une mousson abondante est essentielle pour la productivité agricole. Les besoins en eau pour l’irrigation sont importants. Actuellement, environ 550km3 à 650km3 d’eau sont prélevés dans le milieu naturel chaque année, environ 90% de ce volume est utilisé pour l’irrigation. Les eaux de surface ne suffisent pas, notamment pendant la saison sèche. Avec l’évolution des techniques de forage, de nombreux puits ont vu le jour. Aujourd’hui, presque 50% de l’eau utilisée pour l’irrigation provient des nappes.
Il est estimé qu’en zone rurale 80% de la population a accès à de l’eau potable sure (« safe drinking water »). Ce chiffre est très difficile à évaluer étant données l’étendue du pays, les fortes disparités entre régions, et la définition que l’on peut donner à « safe drinking water ». En ce qui concerne l’hygiène, seulement 15% de la population rurale est dotée de toilettes. On dit que dans la majorité des villages indiens un champ sert de latrines communes.
S'alimenter en eau au quotidien
Dans les villes indiennes l'eau ne coule pas 24h/24h au robinet. La principale raison de cette discontinuité dans les services de l'eau est tout d'abord due au fait que les "régies des eaux" ne sont pas capables de subvenir au besoin de la ville en quantité. D'autre part, le transport de l'eau à un coût non négligeable. Distribuer de l'eau à toute une ville nécessite une forte consommation d'électricité (pompage) pour amener l'eau dans les réservoirs, qui permettront ensuite de la distribuer gravitairement. Il est donc économique de restreindre les heures de pompage. A titre d'exemple, Bangalore qui présente une des meilleures régies des eaux d'Inde (Bangalore Water Supply and Sewerage Board (BWSSB)) délivre de l'eau qu'un jour sur deux à ses habitants. Le BWSSB a adopté ce mode de gestion, plutôt qu'un mode à quelques heures par jour, car il convient mieux aux usagers qui peuvent s'organiser. Le nombre de plaintes des clients insatisfaits a d'ailleurs diminué depuis que le fonctionnement se fait ainsi.
Contrairement aux grandes villes, dans les campagnes, la plupart de la population a accès à de l'eau toute la journée si elle le désire. Cependant, il n'y a pas d'eau courante dans les maisons et les gens doivent donc se déplacer tous les jours au puit le plus proche pour aller chercher l'eau.
Que ce soit à la ville ou à la campagne, les indiens n'ont pas d'autre alternative que de stocker l'eau pour la journée!
En ville les classes riches et moyennes investissent dans de petits réservoirs équipés de pompe qu'ils installent sur le toit des immeubles. La mise en marche de la pompe se fait automatiquement ou manuellement selon la possibilité de chacun d'investir dans un tel système. Beaucoup d'immeubles et de maisons possèdent un forage permettant de pomper directement l'eau de la nappe. Souvent, la première étape de la construction d'un immeuble est la mise en place d'un forage afin d'avoir, dans un premier temps, de l'eau disponible pour les travaux, puis un approvisionnement pour les occupants de l'immeuble. La conséquence directe d’une telle pratique est la diminution inquiétante du niveau des nappes au droit des villes.
Les plus pauvres, dans les campagnes ou les villes, doivent chaque jour collecter dans des récipients l'eau dont ils ont besoin. Cette corvée est en générale la tâche des femmes.
La consommation au quotidien de l'eau en Inde est, une consommation d'argent pour les plus riches , et une consommation de temps pour les plus pauvres .
Le business de l'eau en bouteille
Les indiens sont réticents à laisser s'introduire le secteur privé dans le domaine de la distribution de l'eau. Cependant, les états n'étant pas capables de fournir de l'eau potable de qualité au robinet, les entreprises privées ont pu largement "s'immiscer" dans ce domaine. Il y aurait en Inde 100 à 200 marques d'eau en bouteilles et plus de 1200 usines permettant de traiter l'eau et de l'embouteiller.
Le marché de l'eau en bouteilles est apparu en Inde dans le milieu des années 80. A cette époque seuls les classes supérieures et les touristes avaient les moyens d'en acheter. Dans les années 90, le pouvoir d'achat de la classe moyenne s'est développé, et le marché de l'eau en bouteille a explosé dans les villes. Les consommateurs étant de plus en plus nombreux, les prix ont baissé, divers types de conditionnement se sont développés, comme les bouteilles de 20l par exemple. Chaque année le marché augmente de 40%. Beaucoup d'entreprises internationales sont venues s'installer en Inde: Coca-Cola avec l'eau Kinley, Pepsi avec Aquafina, Nestle avec Pure Life...
L'eau mise en bouteille n'est pas de l'eau de source minérale. La plupart du temps, elle est pompée dans la nappe avant d'être traitée avec des techniques modernes: osmoses inverses, rayons UV... La conséquence d'une telle pratique est la diminution inquiétante du niveau des nappes dans les régions où sont implantées les usines. C'est un business lucratif puisque la matière première: l'eau, ne coûte rien, seulement une taxe au gouvernement qui est parfois dérisoire. Les entreprises sont autorisées à extraire une certaine quantité d'eau, mais il n'y a pas de contrôles de la quantité d'eau réellement prélevée. Coca-Cola a été mis en cause dans des régions où ses usines sont implantées pour être responsable de la diminution des ressources en eau. Au voisinage des usines, l'eau disponible pour l'irrigation et les besoins domestiques des habitants a largement diminué. Le consommateur indien pense boire une eau de qualité, en achetant de l'eau en bouteilles, cependant c'est loin d'être le cas. Une norme existe en Inde sur la qualité des eaux en bouteilles, mais très peu de contrôles sont réalisés pour savoir si les entreprises les respectent. En 2003, le Center for Science and Environement a fait des analyses pour évaluer les quantités de pesticides contenues dans les eaux en bouteilles vendues à Delhi et Mumbay (Bombay). Seule l'Évian, qui est importée depuis la France, n'a pas révélé la présence de pesticides! Un mois après la publication de ces résultats, le gouvernements a retiré les licences de 8 entreprises. En 2005, une étude menée par le Punjab Agriculture Univerity, a montré la présence de bactéries coliformes dans l'eau des 9 marques testées dont les plus importantes: Kinley, Aquafina, Bisleri. La présence de ces bactéries indique que l'eau peut contenir des éléments pathogène et est significatif d'un mauvais fonctionnement dans le processus de traitement.
L'eau en bouteille en Inde est un vrai business lucratif. Cependant comme tout business qui peut avoir des conséquences sur l'environnement et la santé des consommateurs, il est nécessaire d'installer des règles et de les faire appliquer. Par manque de moyens, le gouvernement indien ne peut pas exercer de contrôles. Par conséquent les entreprises, qui doivent êtres compétitives, ont tendance à délaisser la qualité et à commettre des abus par rapport aux quantités d'eau qu'elles sont autorisées à prélever.
Le problème des barrages
Au cours des 50 dernières années plus de 4000 barrages de plus de 15m de haut ont été construits en Inde, faisant de celle-ci un des pays comptant le plus grand nombre de grands barrages dans le monde. Actuellement, de nombreux autres projets sont en cours, le gouvernement a pour objectif d'atteindre une production hydro-électrique de 50000MW d'ici 2012 (actuellement la puissance est de 31000MW, 25% de l'énergie produite est hydraulique, 70% est thermique). L'énergie hydro-électrique est une énergie propre mais qui permet aussi de mieux gérer l'irrigation et d'augmenter ses capacités. Malheureusement l'inondation des vallées entraîne le déplacement de milliers de gens et pose de sérieux problèmes écologiques.
Les grands barrages ont occupé une place d'honneur dans la politique de Nehru après l'indépendance. L'objectif était d'augmenter les capacités d'irrigation pour assurer la sécurité alimentaire (voir article sur la révolution verte) tout en fournissant une source non négligeable d'énergie à une Inde en développement. Les premières contestations des grands barrages sont nées dans les années 80. Un des plus grands projets controversés est celui de la Narmada, fleuve coulant d'est en ouest, principalement dans l'état du Madhya Pradesh et du Gujarat. Le projet a été lancé par Nerhu et doit aboutir à la construction de plus de 30 barrages dont le plus gros (Sardar Sarovar) doit atteindre 130m de haut. Des conflits sont d'abord nés entre états, le Gujarat en aval bénéficiant de l'irrigation pour ses plaines et le Madhya Pradesh en amont devant faire face aux problèmes de terres immergées et de populations déplacées. Une association, la Narmada Bachao Andolan (NBA), s'est créé à la fin des années 80 pour essayer de limiter la hauteur de ces grands barrages et pour venir en aide aux populations locales. En 1992, suite à un rapport présenté à Washington par l'association, la banque mondiale qui s'était engagée sur 400 millions de dollars, crée une commission d'enquête sur le projet et décide de se retirer. Les grands barrages ont des conséquences assez dramatiques pour les gens déplacés, qui perdent leurs habitations et toutes leurs racines.
En théorie il est prévu que ces gens soient indemnisés, mais en pratique ces gens ne savent même pas ce à quoi ils ont le droit. Parfois ils reçoivent quelque chose du gouvernement, mais n'osent pas contester le fait que c'est trop peu, de peur de ne rien avoir du tout. D'autre fois, c'est la corruption qui prend le dessus et les gens sont obligés de payer pour être inscrits sur les listes et avoir peut-être un jour la chance de toucher quelque chose. Les grands barrages privent en général les pauvres de leur terre et de leur eau pour bénéficier aux riches exploitants agricoles (pour l'irrigation) et aux classes moyennes des villes (pour l'electricité). Le développement national se fait à ce prix là en Inde et peu de choses sont faites pour faire changer cela. Le projet de 50000MW pour 2012 va entraîner de nouveaux déplacements de populations. L'état de l'Arunchal Pradesh au nord-est de l'inde, dans l'Himalaya, disposant de nombreuses rivières et de nombreux emplacements pour des barrages, voit là un moyen de s'enrichir en fournissant l'énergie dont le pays à besoin. Les conséquences sur les populations déplacées, le fait que la région est dans une zone à haut risque sismique et l'écosystème himalayen unique de cet endroit semblent peu entrer en considération dans les projets.
Tout le monde est pour le développement des énergies propres en Inde, mais que faire quand ceci laisse de côté une bonne partie de la population. Certains suggèrent d'écouter Gandhi et de valoriser le local. La construction de petits barrages coûterait moins cher, éviterait le déplacement de milliers de gens, pourrait bénéficier directement aux locaux en terme d'électricité et d'irrigation, améliorerait les recharges de la nappe. Malheureusement à l'heure de la mondialisation et du développement des géants d'Asie, au moment où les grandes villes indiennes voient se développer des pôles d'activité internationale, l'Inde peut-elle se permettre de faire du local?
Quand l'eau devient polluée
En Inde la principale cause de mortalité infantile reste celle des maladies liées à l'eau. La qualité des ressources en eau s'est dégradée au cours des dernières décennies du fait d'une agriculture de plus en plus intensive et d'une urbanisation grandissante.
La pollution de l'eau peut être de 4 origines principales:
- pollution naturelle, liée à la présence dans les roches d'éléments minéraux toxiques comme l'arsenic (affecte essentiellement les eaux de nappes).
- pollution par les pesticides et fertilisants utilisés par l'agriculture (affecte les eaux de nappes et de surface).
- pollution par les industries ne disposant pas de systèmes de retraitement de leurs eaux de process (affecte principalement les eaux de surface).
- pollution par le rejet des eaux domestiques urbaines sans traitement préalable (affecte principalement les eaux de surface).
De nombreux fleuves et rivières en Inde sont pollués. L'eau est très souvent impropre à la consommation mais aussi à la baignade. La qualité des eaux de surface de certains fleuves est très préoccupante, et l'accroissement démographique et industriel risquent d'aggraver la situation dans les années à venir, si rien d'efficace n'est entrepris.
L'eau de la Yamunâ qui s'écoule au pied du monument indien le plus connu, le Taj Mahal, est loin de refléter la splendeur de ce dernier. Ayant traversé la capitale une centaine de kilomètres en amont, c'est un fleuve "mort" qui arrive à Agra, il poursuit son cours pour se jeter quelques centaines de kilomètres en aval dans le Gange. L'eau de ce fleuve sacré est devenue un vrai paradoxe: une eau pure, mais sale. Des milliers d'hindous continuent de s'y baigner tous les jours pour purifier leur âme.
La cause principale de la pollution de ces deux fleuves est le rejet direct des eaux domestiques urbaines sans traitement. Ce type de pollution peut facilement être détecté en procédant à l'analyse de la Demande Biologique en Oxygène (DBO). Elle permet de calculer l'oxygène nécessaire aux micro-organismes vivants pour dégrader toute la matière organique présente dans le milieu naturel. En France, la valeur guide donnée pour la production d'eau potable indique que la DBO doit être inférieure à 3mg/l. Des analyses biologiques permettent également d'évaluer l'importance de ce type de pollution en comptant les coliformes totaux et fécaux. La survie dans l'environnement des coliformes fécaux est similaire à celle des bactéries pathogènes et leur densité est proportionnelle au degrés de pollution produite par les matières fécales (déjections humaines et animales).
L'eau pour les pauvres
Le sujet de l'accès à l'eau pour tous est un sujet récurrent lors des campagnes électorales indiennes. La plupart des politiciens promettent de l'eau gratuite pour les pauvres. Mais les promesses sont loin d'être tenues. Les pauvres payent l'eau qu'ils consomment, et souvent bien plus cher que ceux qui ont les moyens, en comparaison de leurs salaires. Beaucoup de famille pauvres sont obligées de débourser 20% de leurs revenus (un ouvrier gagne en moyenne 100rps/jour) pour avoir accès a un point d'eau seulement quelques heures par jour, et ne garantissant pas une eau de qualité. Dans les bidonvilles, c'est la débrouille, certains habitants achètent de l'eau dans des bouteilles de 20l, d'autres sont dépendants de la mafia locale qui s'empare et contrôle les points d'eau du quartier, certains se connectent illégalement sur les conduites d'eau, d'autres encore achètent de l'eau a ceux qui ont une connexion (souvent illégale d'ailleurs).
Contrairement à ce que pensent les politiciens, beaucoup de familles pauvres sont prêtes à payer pour être connectée au réseau. 1500rps sont nécessaires pour une connexion individuelle. Malheureusement les démarches pour avoir une connexion n'aboutissent jamais. Les villes ne sont pas capables de fournir assez d'eau, donc elles restreignent le nombre de connections, notamment en ne répondant pas aux demandes des plus pauvres. En pratique, ceux qui désirent vraiment une connexion finissent par payer quelqu'un pour être relié au réseau illégalement.
Les femmes indiennes, dans les villes comme dans les campagnes, sont les premières concernées par ces problèmes d'eau. Elles passent des heures à ces corvées d'eau, marchent pendant des kilomètres, perdent parfois la journée à attendre leur tour... Dans certains cas, les fillettes arrêtent l'école très tôt pour pouvoir aider aux corvées d'eau. Ces femmes indiennes savent qu'elles ont tout à gagner, finalement, en payant pour un service d'eau de qualité. Le temps économisé pourrait leur permettre d'augmenter les revenus familiaux et permettre à leurs filles d'avoir une meilleure éducation. Le temps est peut-être venu pour les politiciens d'arrêter les promesses utopiques et de se concentrer sur le développement de systèmes durables, peu coûteux d'alimentation en eau pour tous.
L'organisation du service public de l'eau en Inde
L'Inde est divisée en états fédéraux. Chaque état est responsable des services d'eau et d'assainissement en terme de développement des infrastructures et de gestion des réseaux. Les mairies sont en charge de la distribution de l'eau et la plupart du temps gère la perception des revenus. Pour les grandes villes les états ont créé des "statuary board", comme le Bangalore Water Supply and Sewerage Board (BWSSB), indépendants des mairies. Le but est de leur laisser, en théorie, une plus grande autonomie et une gestion plus facile de la distribution d'eau et du traitement des eaux usées.
Le rôle principal du gouvernement central est de donner des directives politiques de gestion de l'eau au travers de 4 ministères: ministère des ressources en eau, ministère du développement urbain et de l'emploi, ministère des zones rurales et ministère de l'environnement. Le gouvernement central partage le pouvoir législatif avec les états fédéraux. Le cadre légal de l'eau est assez floue, par exemple, les eaux de surface sont sous contrôle central, tandis que les eaux souterraines sont liées à la propriété privée.
Le système indien est caractérisé par une très forte décentralisation au niveau des états. La faiblesse du service publique de l'eau en Inde réside dans une mauvaise coordination entre tous les acteurs, et d'un manque d'argent pour financer les infrastructures. L'Inde a peut-être intérêt à laisser le secteur privée s'introduire. Cette question mérite réflexion car il faut s'assurer que les plus pauvres puissent toujours accéder à l'eau. De plus, les indiens ne sont pas tous prêts à accepter qu'on puisse faire des bénéfices avec un bien commun à tous comme l'eau.
http://eau-fait-en-inde.over-blog.com/<br>
http://www.rinoceros.org/article.php3?id_article=583 <br>
http://indiaonestop.com/Greenrevolution.htm <br>
http://www.indiatogether.org/2004/aug/agr-morechem.htm <br>
http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/inde/dossier.asp?ida=430958&p=1