1/La deuxième de couverture de votre magnifique ouvrage présente très bien votre parcours à tous les deux, toutefois, pourriez-vous en quelques mots, pour les lecteurs de Couleur Indienne vous présenter tous les deux ?
P : J’ai rencontré le genre musical Dhrupad en 80. Peu à peu il devient un axe principal et m’amène, bénéficiant de bourses d’étude franco-indienne, à me rendre à plusieurs reprises sur place. L’organisation de concert, au travers de l’Association Résonances Shuddha en région Paca, est une de mes activités. Je suis parallèlement gérant d’une SCI familiale.
2/ Quelle est votre conception du voyage ? Qu’est-ce que ça représente pour vous ?
P : Une respiration nouvelle. Profiter de cet espace temps hors du quotidien pour s’appliquer à vivre plus intensément l’« ici et maintenant » …des travaux pratiques en quelque sorte !
3/ Comment vous est venue l'idée de faire ce carnet de voyage autour du « rythme du raga » ?
4/ Comment avez-vous rencontré l’Inde ? Est-ce un pays qui vous a toujours intéressé ?
P : C’est véritablement lors d’un concert de Dhrupad, genre musical très ancien que j’ai rencontré l’Inde. Les différentes couleurs et la saveur inhérente à cette musique m’ont totalement séduit.
5/Marc, pourquoi avoir choisi d’illustrer avec des dessins, plutôt qu’avec des photos, le récit de votre voyage musical entre Calcutta et Bombay ? Qu’est-ce que le dessin vous a apporté de plus que la photo en Inde?
6/Comment avez-vous procédé pour la réalisation de ces dessins sur les carnets Indiens ? Dessiniez sur le vif ou d'après souvenir ? Ou est-ce que ce sont les beaux textes de Philippe Puget qui vous ont inspiré ?
7/Quels conseils donneriez-vous à un jeune illustrateur ou écrivain qui réaliserait son premier carnet de voyage ?
8/ La musique indienne hindoustanie est le fil conducteur de ce carnet…Racontez-nous votre rencontre avec cette musique ?
Aussi quelques très beaux concerts déterminants comme celui de Krishnamurti Sridhar.
P : Shakti avec John Mc Laughlin fut une révélation dans les années 70.
Je rencontre le « Dhrupad », genre musical très ancien de l’Inde du nord en 1980 à Grasse, dans les Alpes Maritimes, lors d’un concert donné par deux grands maîtres dans cette tradition : Ustad Zia Mohiuddin Dagar, maître incontesté de la Rudra-Vina, et son frère cadet Ustad Zia Fariduddin Dagar, vocaliste
9/ Un CD avec des enregistrements live de musiciens Indiens est intégré à l’ouvrage, pourquoi avoir fait ce choix ?
P : la plupart des musiciens présents sur ce CD nous ont enseignés. C’était évident qu’ils soient là. Le fait qu’ils aient accepté notre invitation nous comble totalement.
10/ Etant moi-même d’origine Indienne du sud de l’Inde et plus particulièrement du Tamil Nadu, je suis aussi très sensible à la musique carnatique…Est-ce aussi une musique qui vous intéresse ? Avez-vous le projet de l’évoquer dans un prochain carnet ?
P : Chaque style demande des années d’étude, et pour ma part il n’est pas envisageable d’aborder la musique carnatique.
11/ Jouez-vous vous-même d’un instrument de musique et si oui lequel ? Etes-vous initié à un instrument de musique Indienne ?
P : Référez-vous au carnet de voyage.
12/ Les textes de ce carnet sont extrêmement sensibles et fins, et accompagnent merveilleusement les dessins. Comment avez-vous travaillé tous les deux ?
13/ Quel est l’endroit en Inde qui vous a le plus marqué ? Celui que vous avez préféré ?
14/ Y a-t-il des choses qui vous ont choqué (vous en évoquez une au début de l’ouvrage d’ailleurs), paru incompréhensibles ?
P : L’Inde est en soi un paradoxe permanant, déstabilisante, insupportable et séduisante à la fois.
Je vous invite à lire notre carnet de voyage !
15/Quelle est votre actualité ? Avez-vous programmé d’autres voyages en Inde et d’autres carnets ?
P : Pour le moment plusieurs showcases pour la promotion d’Au Rythme du raga sont à venir en avril, mai…ainsi qu’une expo de Marc Ingrand (25 impressions numériques 50x60 du carnet) à la médiathèque de Mouans-Sartoux près de Cannes où j’habite.. Par ailleurs, des programmations de concert Musique de l’Inde du nord sont en préparation avec des artistes de renommée internationale en avril. L’association Résonances Shuddha que je préside est sollicité pour la programmation du 12è Festival d’Olivier Messiaen au pays de la Meije dans les Hautes Alpes le 26 juillet. .
Je travaille actuellement avec Nihar Metha, percussionniste indien installé à Villefranche/mer, issu d’une grande famille de musiciens et de philosophes d’Ahmedabad.
16/ Pensez-vous que l’Inde a une couleur ? Si telle est le cas, quelle est pour vous cette couleur Indienne ?
b> P : Fuchsia
17/ Sur Couleur Indienne, nous aimons bien les carnets de voyage comme les vôtres. Nous mettons souvent les extraits de celui de notre globecroqueur Philippe BICHON ? Connaissez-vous son travail ?
b> P : je l’ai découvert par ailleurs.
18/ Y a-t-il une question que je ne vous ai pas posé et que vous auriez aimé que je vous pose ? Oui, aimez-vous les Dosa ?
P : C’est un pur régal !
19/ Comment aimeriez-vous conclure ?
Merci beaucoup à tous les deux pour votre disponibilité et d'avoir répondu à ces questions. J'espère que les lecteurs de Couleur Indienne, iront acheter votre livre ou le feuilleter et découvrir vos merveilleuses pages.