On le trouve au pied des contreforts centraux et orientaux de l'Himalaya, dans presque toutes les plaines de l'Inde du nord, et sur la côte occidentale, dans la région de Bombay. Il fleurit en avril et mai. Il est souvent confondu avec le faux ashoka (Polyalthia longifolia) ou arbre mât, également très commun en Inde.
L'ashoka est orthographié "açoka" par certains poètes du mouvement parnassien français tels que Leconte de Lisle (Le Colibri) ou par Arthur Rimbaud dans un poème raillant les parnassiens (Ce qu'on dit au poète à propos des fleurs).
L'Asoka se rattache au culte du dieu Kama, le dieu de l'amour et, d'après la légende ses fleurs s'épanouiront lorsqu'une jeune fille touchera ses racines du bout de son pied.
Extraits de poèmes évoquant l'Ashoka
A Monsieur Théodore de Banville
[...] Oui, vos bavures de pipeaux
Font de précieuses glucoses !
-Tas d'œufs frits dans de vieux chapeaux,
Lys, Açokas, Lilas et Roses ! ...
Arthur Rimbaud.
Le colibri
Le vert colibri, le roi des collines,
Voyant la rosée et le soleil clair
Luire dans son nid tissé d'herbes fines,
Comme un frais rayon s'échappe dans l'air.
Il se hâte et vole aux sources voisines
Où les bambous font le bruit de la mer,
Où l'açoka rouge, aux odeurs divines,
S'ouvre et porte au coeur un humide éclair.
Vers la fleur dorée il descend, se pose,
Et boit tant d'amour dans la coupe rose,
Qu'il meurt, ne sachant s'il l'a pu tarir.
Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l'a parfumée !
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)