PASCALE *****

27/06/2006

Mots à insérer :
MARCHER : malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu.

JOKERS : nature, eau, rose.




Quelques relents manichéens viennent parfois titiller mon humeur mais j'ai tôt fait d'élucider le mystère et vigilante, par je ne sais quelle alchimie magique ou raisonnable, je fuis les excès au profit d'un milieu, presque idéal, garant en tout cas d'un bien-être durable.
L'amertume, la peine, le mal repartent têtes basses, errant dans les limbes d'autres cerveaux que le mien. Hallucinants d'autres êtres que la raison n'a jamais pu atteindre. Alors qu'y demeure désormais le rire, le rêve, de simples bonheurs, eaux de roses distillant leurs bienfaits sans compter les gouttes, mon esprit franchit quelques marches de plus, s'anoblissant de ce qu'il ne souhaite à personne. Naturellement résolu, il ne se réjouit pourtant plus bêtement ni non plus, ne s'inquiète par avance ! C'est qu'il a fait ses classe et, malchance ou destin, n'est pas toujours sorti vainqueur.
Mais au moins il sait ! Ce qu'il cherche : un juste équilibre entre Bien et Mal, Positif et Négatif, Bon et Mauvais, 1 et 2. Un ou deux, 'that's the question!".

Ce qui laisse la porte ouverte à des milliers d'autres rêves...


Pascale Martin-Debève pour le 26 juin 2006.








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:47

PASCALE *****

mots à insérer :
TRACES : tourtière, touche, robe, rutilant, avalanche, accord, caprice, caresse, élément, essor, silence, soutien
JOKERS : feu, ciel, vent.




Quelques traces bleutées
Une touche de rouge
Une robe effilée
Le silence dans le bouge.

Puis une main qui part
Brutalement dans le noir
Et l’avalanche de coups
Qui s’abat tout à coup

Des caprices inventés
Aux accords malmenés
Dans un vent de folie
Soutient sa monarchie

En habit rutilant
Se croyant invincible
Bravant les éléments
Prêt jusqu’à l’homicide

C’est le feu qui s’étend
Le ciel qui l’abandonne
La passion d’un dément
Et ce dieu qu’on pardonne.

Puis prenant son essor
Son courage à deux mains
La voilà qui perfore
L’armure de ce pantin

Le clap de la guillotine
Une prison, des aveux
Pour la caresse des cieux
D’un cœur qu’on assassine.


Pascale pour le 19 juin 2006.








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:46

PASCALE *****

Pour chaque lettre suivante, , trouvez un objet dont le nom commence par cette lettre.
A B C D E F G H I J K L M (les 13 premières)
2. Relisez la liste. Choisissez un objet qui vous parle, qui fait partie de votre histoire, qui éveille en vous des sentiments: du bonheur, de l'envie, de la répulsion, etc...
3. Imaginez un extraterrestre qui n'a jamais entendu parler de cet objet. Explquez-lui à quoi il sert sur terre, ainsi que la place qu'il occupe dans votre vie et (où) dans votre coeur. Grâce à votre plume, ce sera pour l'extraterrestre comme s'il pouvait voir l'objet, l'entendre, le toucher, le sentir, le respirer...



Aussi ténu soit-il, le fil de soie qui me reliait à cet inconnu jaillissant de nul part, m'apparaissait réel. Je méditais mais ne doutais point qu'il s'agissait d'un extraterrestre. Toutefois, j'imaginais autrefois leur savoir incommensurable. Mais l'écho de ses connaissances avait pénétré mon cerveau bien malgré moi et j'étais presque déçue et navrée de son peu de culture. Et pendant que s'alignaient ses mots à lui, mièvres, idiots, cependant qu'il me "bassinait" avec ses abricots sans pulpe à trois noyaux essentiels, moi je regardais le lilas en fleurs, m'emparais d'une chaise basse et me décidais enfin à lui expliquer le monde.
Étant donné la barrière du langage qui nous séparait plus que le sommet de la montagne la plus inaccessible, je décidais de le lui dessiner. Mais comment dessiner le monde ? Ces milliards d'hommes et de femmes occupés pour certains à le détruire, pour d'autres à le préserver! Les tonnes de déchets pour quelques kilos de friandises tant j'étais convaincue alors que l'équilibre était vraiment imparfait.
Alors je fermais les yeux et laissais aller ma main. Bientôt sur ma feuille blanche apparurent des formes, d'abord abstraites. Puis un gilet par çi. Une robe fleurie par là. Un sourire. Un éclat de rire. Un oeil brillant. Une musique douce qui recouvrait le tout sans que je n'y prenne garde. Un manège fou, plus haut que les autres. La peur au ventre de ceux qui, ravis, luttaient contre leurs angoisses, assurés qu'ils étaient de vite de se retrouver "les deux pieds sur terre". Je dessinais aussi la mère et l'enfant. Celui qui souriait aux anges devant celui qui pleurait encore. Je traçais le rose dans l'infiniment gris. Je peignais le vol de l'oiseau, la beauté des cieux, la magie d'une rencontre. Je n'oublais pas pour autant le grondement du canon qui tonnait au loin. La misère. L'apocalypse de certains humains. Mais devant, tout devant, il y avait une autre scène : crayon en main, terriblement humains mais l'air appliqué et serein, j'ai terminé ma toile en petites notes de couleur gaie : têtes penchées, plumes alertes ou réfléchies, au devant, tout au devant, il y avait... cet atelier !

L'extraterrestre semblait surpris et comme s'il avait pu, en un clin d'oeil, tout comprendre, il me souffla :

-- euh, moi venir bientôt...

Je n'ai jamais su ce qu'il voulait dire : il n'est jamais revenu…

Voulait-il assister à nos rencontres qu'il avait perçues comme du troisième type ? Je ne sais pas. Et peu importe ! Il avait touché le fil de l'essentiel...
Jaillissant de nulle part, ce n'est qu'à la fin du temps réglementaire que je m'apercevais que j'avais inclus trois "non-objet" dans ma liste choisie au hasard! Distraite, emportée par mon élan, j'avais fauté, survolant ma propre consigne. Mais pour la bonne cause. Allons donc, je me pardonne aussi...


Pascale le 19 juin 2006.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:43

Pour chaque lettre suivante, , trouvez un objet dont le nom commence par cette lettre.
A B C D E F G H I J K L M (les 13 premières)
2. Relisez la liste. Choisissez un objet qui vous parle, qui fait partie de votre histoire, qui éveille en vous des sentiments: du bonheur, de l'envie, de la répulsion, etc...
3. Imaginez un extraterrestre qui n'a jamais entendu parler de cet objet. Explquez-lui à quoi il sert sur terre, ainsi que la place qu'il occupe dans votre vie et (où) dans votre coeur. Grâce à votre plume, ce sera pour l'extraterrestre comme s'il pouvait voir l'objet, l'entendre, le toucher, le sentir, le respirer...


Mes mots : abricot, bassine, chaise, dessin, écho, fleur, gilet, homme, idiot (désolée mais c'est venu tout seul et à la suite hi hi et c'est d'ailleurs à partir de là que j'ai oublié de ne songer qu'à des objets hi hi hi! ), jaillir, kilos, lilas, mièvre . Je me suis amusée à les insérer dans le texte.


Ecriture d'un premier jet le 19 juin 2006.
Aussi ténu soit-il, le fil de soie qui me reliait à cet inconnu jaillissant de nul part, m'apparaissait réel. Je méditais mais ne doutais point qu'il s'agissait d'un extraterrestre. Toutefois, j'imaginais autrefois leur savoir incommensurable. Mais l'écho de ses connaissances avait pénétré mon cerveau bien malgré moi et j'étais presque déçue et navrée de son peu de culture. Et pendant que s'alignaient ses mots à lui, mièvres, idiots, cependant qu'il me "bassinait" avec ses abricots sans pulpe à trois noyaux essentiels, moi je regardais le lilas en fleurs, m'emparais d'une chaise basse et me décidais enfin à lui expliquer le monde.
Étant donné la barrière du langage qui nous séparait plus que le sommet de la montagne la plus inaccessible, je décidais de le lui dessiner. Mais comment dessiner le monde ? Ces milliards d'hommes et de femmes occupés pour certains à le détruire, pour d'autres à le préserver! Les tonnes de déchets pour quelques kilos de friandises tant j'étais convaincue alors que l'équilibre était vraiment imparfait.
Alors je fermais les yeux et laissais aller ma main. Bientôt sur ma feuille blanche apparurent des formes, d'abord abstraites. Puis un gilet par çi. Une robe fleurie par là. Un sourire. Un éclat de rire. Un oeil brillant. Une musique douce qui recouvrait le tout sans que je n'y prenne garde. Un manège fou, plus haut que les autres. La peur au ventre de ceux qui, ravis, luttaient contre leurs angoisses, assurés qu'ils étaient de vite de se retrouver "les deux pieds sur terre". Je dessinais aussi la mère et l'enfant. Celui qui souriait aux anges devant celui qui pleurait encore. Je traçais le rose dans l'infiniment gris. Je peignais le vol de l'oiseau, la beauté des cieux, la magie d'une rencontre. Je n'oublais pas pour autant le grondement du canon qui tonnait au loin. La misère. L'apocalypse de certains humains. Mais devant, tout devant, il y avait une autre scène : crayon en main, terriblement humains mais l'air appliqué et serein, j'ai terminé ma toile en petites notes de couleur gaie : têtes penchées, plumes alertes ou réfléchies, au devant, tout au devant, il y avait... cet atelier !

L'extraterrestre semblait surpris et comme s'il avait pu, en un clin d'oeil, tout comprendre, il me souffla :

-- euh, moi venir bientôt...

Je n'ai jamais su ce qu'il voulait dire : il n'est jamais revenu…

Voulait-il assister à nos rencontres qu'il avait perçues comme du troisième type ? Je ne sais pas. Et peu importe ! Il avait touché le fil de l'essentiel...
Jaillissant de nulle part, ce n'est qu'à la fin du temps réglementaire que je m'apercevais que j'avais inclus trois "non-objet" dans ma liste choisie au hasard! Distraite, emportée par mon élan, j'avais fauté, survolant ma propre consigne. Mais pour la bonne cause. Allons donc, je me pardonne aussi...

Pascale : jeu du 19 juin 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/06/2006 à 14:06

PASCALE *****

16/06/2006

1/ écrire un email à son ange gardien en lui posant des questions. Par exemple : je me mets à l’informatique ou toute autre idée qui plaisait.
2/ relire le texte comme s’il appartenait à une autre personne et y répondre.

Comme d’ordinaire tout était permis du moment que plaisir et sincérité allaient de paire (et encore, on pouvait inventer aussi)




Date : 29/05/06
De :Pascalemartin2
A : monseigneur@celest.com
Objet : demande de renseignements. Prise de contact.

Voilà ce qui me pousse aujourd'hui à m'adresser à vous. J'avoue sans trop de honte qu'il m’est beaucoup plus facile d'écrire que de dire. Alors je profite de ce que le cyber-monde offre de magique pour vous demander de bien vouloir éclairer ma lanterne. Moins magique, elle, que celle d'Aladdin. Car si vous êtes réel, bien que le mot « réalité » ne signifie pas grand-chose au regard des pensées bien abstraites qui sont les miennes, donc, si vous existez, vous pourrez probablement m'aider une fois encore. En effet, je ne doute pas avoir été maintes fois protégée par des forces mystérieuses dont la compréhension échappe à tous.
Je ne cherche d'ailleurs pas à savoir : « douter est si bon » parfois. Mais j'ai échappé à de nombreuses reprises à des petits ou plus gros malheurs. À l'instant où je reculais en voiture, par je ne sais quel miracle, mon cerveau reptilien me mettait en garde : je stoppais, descendais et trouvais derrière mon coffre un enfant d'à peine dix-huit mois à cheval sur un petit train en plastique, ayant échappé à la vigilance de ses parents. Qui eux, n’échappèrent pas à ma colère car ce qui ne s’est pas produit, je ne l'aurais pas supporté ! C'était grâce à vous, j'en suis certaine. Ou son ange à lui avait pu me mettre en alerte, je ne sais pas mais…
Parfois ce n'était que l'évitement d'un trou dans la chaussée, une erreur conséquente constatée dans un rendu de monnaie, un mot maladroit que je ne prononçais pas même si, parfois, j'en eus et qu’alors, je me demandais si vous vous étiez endormi ! Vous, ma conscience, le tréfonds de mon âme, résultat d'une accumulation de savoir ancestraux peut-être gravés dans le cerveau humain dès sa naissance. D'où ses rêves étranges, douloureux ou joyeux mais souvent libérateurs car soupapes de nos trop-pleins de peurs ou d’excitation. Bref, à vous qui êtes peut-être mon MOI profond, je présente quelques doléances. N’en prenez pas ombrage : je ne juge pas mais j’essaie d'avancer en comprenant mieux le monde et ses travers … alors dites-moi :

n pourquoi tant de gens sont malheureux sur terre ?
n pourquoi fait-il si froid puis chaud alors qu'il semble que le monde alentour resté lui, de glace devant tant de désolation. Oh, il y a bien ça et là quelques lueurs de révolte, solidarité ou soutien actif mais la balance entre le plus et le moins semble si peu équilibrée.
n pourquoi la guerre, pourquoi la haine, pourquoi la mort au nom des religions, pourquoi les enfants, pourquoi la famine, pourquoi la maladie, pourquoi, pourquoi, pourquoi… ?

Je sais bien que vous n'êtes pas Dieu. Vous ne pouvez pas vous occuper de tout un monde à la fois. Mais alors, quel est votre vrai rôle ? Par rapport au monde ? Par rapport à moi ? Parce que, vous savez, si vous ne me faites pas un vrai signe, si vous ne m'expliquez pas tout, comment moi, pourrais-je vous entendre, comprendre et agir au mieux ? Avec vous ! Plutôt que seule avec mes espoirs fous.

Réponse de l’ange gardien :


tout d'abord, merci pour ton courrier qui m'a beaucoup touchée. (bien qu’asexué, cet ange, c’est forcèment un MOI féminin !) Je me permets de te tutoyer puisque je te suis dévouée depuis ta naissance et que mon affection envers toi n’est pas feinte.
Tu as raison de t'interroger. Mais aussi, tu ne peux pas espérer changer le monde, changer les autres, contre leur gré ! Le monde est ce qu'il est depuis la nuit des temps. Politiques et Religions étroitement mêlées favorisèrent tant de massacres que tu es en droit de demander : pourquoi ? Mais tout ne s’explique pas aussi facilement que le pense l’enfant crédule. Personne ne mérite le malheur sur terre mais ceux qui l’organise, bien loin, eux, de toute meurtrissure, paieront un jour ou l’autre ces exactions, ces manquements à la règle. (t’as qu’à croire !!)
Mais sache que ta règle, tes valeurs, ta morale ne sont pas celles de tout un monde.
Chacun de nous transporte les siennes et s'en accommode comme il peut. Si la planète est en danger, elle l’est de par l'utilisation qu’en font les hommes dans leur ensemble. Des minorités font ce qu'elles peuvent pour alerter mais broyées par un quotidien parfois difficile, (regarde les actualités et tu verras), la majorité semble de glace. Elle ne l’est pas, sais-tu ? Elle n'a simplement pas le temps d'y songer, craignant d'ajouter à ses peurs légitimes...
L'avenir est moins sombre que tu ne l'imagines : pour le monde. Pour toi. Car l'avenir sera aussi en partie ce que tu en feras de beau. Si tu pleures sans cesse, la pluie inondera ton coeur et les côteaux alentour mais si tu souris à la Vie, le soleil réchauffera tes veines et tu verras alors ton monde sous un œil nouveau : brillant, clair, horizon dégagé et les quelques nuages qui te surprendront encore seront source de joie car annonciateurs de pluie nécessaire : car enfin, si tout était beau, propre, semblable, parfait, comme tu t'y ennuierais !
Je te fais signe bientôt. D'ici là, maintient le cap que tu as pris : tu es probablement dans le vrai… en accord avec toi-même.

Pascale : écriture d’un premier jet .






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/06/2006 à 00:08

PASCALE *****

30/05/2006

mots à insérer :

Cadeau, chemin, cuistre, amnésie, avantage, dormir, déesse, enchanter, éther, arrangement, alibi, ultime, unique.
Jokers : doux ciel amour.




Victime d'amnésie volontaire salvatrice, c'est sur un chemin bordé de fleurs enchanteresses que je poursuis mon ultime quête. Je dors comme un bébé et les quelques alibis illusoires qui, naguère, peuplaient mes rêves, ne sont plus qu'ombres éthèrées qui jamais ne freinent ma joie de vivre. Je m'arrange avec mes souvenirs. Mes vieux démons ont laissé place à de sublimes déesses : acceptation, bonheur, engagement, passion. Autant de moyens uniques pour atteindre ce doux repos que représente une "âme en paix". Mais ces cadeaux permanents ne tombent pas du ciel. Ce serait trop beau ! Non. Ils sont le fruit d'une longue réflexion. D'une série d'étapes parfois douloureuses.
Mais poussée par l'Amour que je porte aux miens, j'ai un jour béni, réalisé et décidé que rien d'autre que la maladie ou la mort n'était effrayant.
Et je suis vivante et jusqu'à preuve du contraire en relative bonne santé.
Alors, ce jour-là, j'ai pris mon courage à deux mains.
Le ridicule ne tue pas. Le silence, si ! Et j'ai écrit, dit, exorcisé. Cela a pris du temps. Beaucoup de temps.
L'avantage, c'est que les fondations sont ainsi plus solides. Et me voilà. Devant vous tous : tant de textes offerts comme les fleurs d'un jardin organisé avec amour et soin. Ce n'est pas « mon » jardin. Mais le "nôtre" ! A peine secret...


Pascale le 22 mai 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/05/2006 à 13:09

PASCALE *****

26/05/2006

Écriture à partir d'un objet.

Cet objet est porteur d'une énigme. Si on l’observe avec suffisamment d'attention, il va révéler quelque chose de caché. Ce jeu se fera en deux temps.

1/ Premier temps : 15 minutes.

Chacun commence un texte : il écrit dans le but de prendre en compte cet objet, sans intention préconçue au départ, en lançant des pistes et sans se soucier de faire un texte abouti. Chacun écrit autour de cet objet, de ses usages, de rêveries, de supputations. Suspense en prime…

2/ Deuxième temps : idem

Au signal, transmettre son texte au voisin qui le poursuit pour résoudre énigme qui doit aboutir : il n’introduit plus de personnages, il resserre l’action et trouve la chute…


jeu du 15 mai 2006
Départ, Pascale et fin, René (en italique)

Au début, cet oeil indiscret me faisait un peu peur. J’avais le sentiment qu’un étranger espionnait mon intérieur. Pourtant, il me fut offert par un proche. Nullement étranger. Bien au contraire. Je songeais, oui, Marie, à cet oeil de Moscou qui me permettait d'apprécier à sa juste valeur ma liberté d'expression et d'action. Je songeais à l’oeil de Dieu. Puisqu'il serait, dit-on, partout. Pourquoi pas là ? De lui, j’avais moins peur car je n’ignorais pas mes quelques défauts mais je savais aussi que je n'étais pas non plus l'enfant du diable.
Toutefois, même Dieu n'a pas besoin de tout savoir ! Enfin, je songeais que cet œil grand ouvert, même acheté dans un magasin bon marché, pouvait être celui de quelque marabout, voyant anonyme et indiscret, trouvant par ce biais l'occasion de nourrir ses soi-disant visions terrestres.
Mais je n'allais pas me laisser envahir par un banal objet de décoration. Je n'allais pas non plus m’en séparer, lui tourner le dos, car j'ai un gros défaut, je suis sentimentale et cet hologramme était chargé de beaucoup d'affection.
Il me fallait pourtant trouver une solution, une parade, afin que, sans l’ignorer, il ne me trouble plus. Ou moins en tout cas.
Je n'avais plus le temps de réfléchir plus avant ce jour-là. Dans trois minutes, j'avais rendez-vous avec des amis. Pour rien au monde je n'aurais failli à mon engagement. L'oeil attendra. Chargé de mystère, il pourra bien scruter ma pièce de vie : je file...

Pénélope était partie depuis près d’une demi-heure lorsque l’œil s’anima comme si un esprit l’animait et voulait s’échapper. La pupille se dilatait à en devenir grotesque, elle émettait un halo fluorescent d’intensité variable dont les couleurs glauques éclairaient la pièce d’ombres et de lumières de fin de monde. Ce devait être un esprit coléreux et même rageur car l’hologramme se mit à tressauter en entraînant des déplacements désordonnés.
De nouveau spasmes l’agitaient comme ceux d’un agonisant. Peu à peu, la fluorescence de l’œil décrut en virant au marron. Soudain, un sursaut le saisit qui le fit basculer sur le bord du meuble. L’esprit perçut subliminalement sa chute vertigineuse qui le fracassa sur le carrelage. Tout s’éteignit avec une dernière fumerolle de chandelle morte.
A deux mille kilomètre de là, le Marabout qui avait confectionné cet envoûtement –il avait été grassement rémunéré par Luisito, ex-amoureux débouté de Pénélope- ressentit un impact de flèche transperçant sa poitrine. IL sut que c’était la fin d’un de ses maléfices.

En rentrant chez moi -vers un heure du matin, Bulle m’accueillit en se frottant voluptueusement à mes jambes et en ronronnant bruyamment. Je me remémorai cette soirée un peu singulière marquée par la rencontre avec l’un de mes ex. . Pourquoi m’a-t-il entraînée un peu à l’écart pour me faire part de ses remords, s’excuser de son comportement et solliciter mon pardon. Je le lui ait accordé sans trop comprendre, je ne suis pas rancunière, puis nous avons repris place dans le groupe.
Tiens, ces morceaux de verre éparpillés, mais, qu’est-il advenu à mon hologramme ? Je n’ai pas ressenti de secousse tellurique, ce ne peut-être qu’une bêtise de plus de Bulle. Trois coups de balayette, pelle puis poubelle, affaire réglée. Qu’elle coincidence, c’était, j’y pense, un cadeau de Luisito. Pourquoi ais-je la sensation que ce soir une page se tourne ?
Comme l’air est vivifiant ! Je pense que je vais bien dormir en rêvant à des lendemains qui chantent. Bulle, comme épuisée par ses épanchement sommeille déjà sereinement lovée au coin du lit.




Pascale et René le 15 mai 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 26/05/2006 à 18:58

PASCALE *****

21/05/2006

MUGUET : malaise, manger, urgent, utile, garage, gai, univers, unisson, élan, éblouîe, timide, tentation.
JOKERS : blanc, chant, soleil




Il est revenu le temps du muguet comme me reviennent les chants de mon enfance.
Timides clochettes inclinant leur corolle d'un blanc pur vers la Terre mère. Une touche de gaîté sur une table de bois ciré. D'un seul élan, elles diffusent un parfum suave et terriblement tentateur. L'univers tout entier m'apparait soudain plus ensoleillé. Est-il utile d'en dire plus ? Qui de vous n'a jamais respiré avec délice ces effluves douces et sucrées à la fois, tant et si bien que, pour un peu, j'en mangerais ! Je me régale bien d'un confit de pétales de roses ! Le coeur à l'unisson avec la nature, j'oublie les petits malaises qui m'empoisonnent parfois l'existence et je me dis et redis combien il est urgent d'en profiter.
Mon regard ébloui se pose à nouveau sur les brins chargés d'affection naissante. C'est qu'il s'agit d'un vrai cadeau. Peut-être seront-ce les seules de l'année. Alors vous pensez !
J'entends la voisine qui se bat avec sa porte de garage. Elle vocifère, l'insulte, lance des coups de pied inutile dans la tôle barbouillé de graffitis... Mais peu importe. C'est la vie aussi et j'ai appris à occulter. Et puis pendant quelques jours, quelques heures, il me suffira de sentir l'odeur de mes fleurs et de nouveau le monde me semblera magique. Merci Nicole!

Pascale pour le 15 mai 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/05/2006 à 17:05

PASCALE *****

24/04/2006


Mots à insérer :

VACANCES : vie, voyage, arrivée, alentour, caresse,chemin, actuel, averse, nature, nougat, corvée, cousine, estival, espoir, silence, sentier.
JOKERS : cœur, fleur, rire, rose.





Pendant mes vacances je pensais…

La vie est un drôle de voyage et à peine arrivée, en jetant un œil alentour, sous les caresses d’une mère attendrie, je ne peux m’empêcher d’imaginer le long chemin qui m’attendait. Mais l’actuel reprend vite le dessus sur le rêve et l’averse qui tombe arrive à point nommé pour… pour ne pas me donner envie de sourire. Tant pis : vous ferez avec ! C’est que la nature fut assez ingrate avec moi et si bébé, d’adorables petons terminaient mes « nougats » aujourd’hui, il se trouve que je suis plus proche de la cousine Bécassinne que de Claudia Shiffer ! Mais peu importe : je me sais généreuse et corvéable à merci et le climat estival à venir, doublé du plaisir de faire plaisir, me redonnera espoir en un clin d’œil. Finalement le silence qui accompagne ma solitude est un sentier bien agréable au regard des chamailleries auxquelles j’assiste parfois au sein de certains couples.
N’empêche ! Mon cœur est comme une fleur sans eau et les rires qui me font imaginer une vie plus rose sont parfois un peu artificiels. Toutefois, ils sont vraiment nécessaires car pleurer n’a jamais aider personne … alors !
J’avais écrit un petit texte que j’ai mis en musique et que je vous offre en lecture sans autre prétention que le partage d’une idée…

Pascale pour le 24/04/06

LA VOISINE.

J’y pense en cassant mon collier !

Elle était là, chaque dimanche.
Elle attendait, prête pour la messe,
Sac au poignet, en robe blanche
Priant pour que Jeanne se presse !

Elle était là, mains sur les hanches,
Bras bien collés et corps qui penche.
Elle craignait tant d’être volée,
Qu’on s’empare de tout son passé !

Elle emportait tous ces bijoux,
Qui l’un sur l’autre meublaient son cou,
Qui l’un dans l’autre devenaient fous,
Et qui ne valaient plus trois sous !

Je la voyais tous les dimanches,
Je croisais ces yeux bleus de pluie,
La vie qui prenait sa revanche,
Violant son âme et corps meurtri !

Et puis un jour elle est partie.
Elle écoulât sans un seul cri,
A coups de jours, à coups de nuits,
Le temps lui étant imparti !

En bord de route, en robe blanche,
J’aurais pu aller l’embrasser,
Au lieu de crier « bon dimanche »
Et de filer sans m’en soucier !

Et c’est ainsi qu’on s’est raté !
J’la verrai plus chaque dimanche.
Là haut elle aura sa revanche !
C’est drôle ! Elle commence à manquer !

J’y pense … en cassant mon collier .

Pascale






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/04/2006 à 19:42

PASCALE *****

Ecrire deux textes : un récit réel et un récit imaginaire et nous nous amuserons à reconnaître le vrai du faux. Deux fois 10 minutes environ.



Jeu du 13 février 2006

Ecrire deux textes : un récit réel et un récit imaginaire et nous nous amuserons à reconnaître le vrai du faux. Deux fois 10 minutes environ.


J'ai 26 ans. Mais j’ai soudain l'impression d'en avoir 40 ! En sortant de chez le généraliste, je ne me sens pas mieux. Cela fait plus de quinze jours que le gynécologue et lui se font des politesses. Mais moi, je ne sais plus où j'en suis. Aujourd'hui c'est le bouquet. Je vois l’un. Il m’expédie chez l'autre. Et enfin me dirige vers un spécialiste de chez spécialiste. Troisième auscultation. Je hurle. « Mais « Merde », laissez-vous examiner, bon sang »
jdJ'ai envie de lui crier : « va te faire voir, andouille »
Mais il est tout-puissant. De lui, de son diagnostic, j'espère l'apaisement de mes douleurs.
Je serre les dents. Nous allons vous hospitaliser. Il faut passer une caméra. En deux temps trois mouvements j’organise tout. Mon mari n'est pas là. En formation. Comme d'habitude. Je trouve une famille d'accueil pour ma petite puce et me voilà déjà dans une chambre triste et froide. Solitaire. Un de trois, je me réveille. Déjà fini ! Je me sens plus mon ventre.
- Alors Madame, on se réveille enfin !
- Un petit : oui. . .
- bon ben, désolé, il y a fallu vous opérer d’urgence.
- Ah bon ! Je suis encore dans le coton et je ne réalise rien du tout. Je me réveille. C'est déjà ça !
Mon mari appelé en urgence ouvre la porte.
Le chirurgien le salue puis dessèchement lui dit :
- je suppose que vous voulez savoir ce qu'il en est ?
- ben oui, abruti, me dis-je dans le brouillard. Tu supposes bien. Quel « con » !
- bon, ben, voilà, vous n’aurez plus d'enfants.
Mon mari devient blanc.
Je me réfugis dans les limbes. Notre monde s'écroule


Lorsque je l’aperçus pour la première fois, je ne pensais pas qu'il aurait autant d'importance dans mon histoire. Il n'était pas de première jeunesse mais un charme fou émanait de sa personne. J'étais subjuguée. Envoûtée. Mais je ne le laissais pas paraître. Ni ne riais aux éclats lorsqu'il blaguait aimablement même si, au fond de moi, l'envie ne manquait pas.

« Femme qui rit à moitié dans son lit ».

Ce proverbe idiot m'empêchait de profiter pleinement de l'instant.
Pourtant l'homme ne semblait pas libertin. Juste drôle. Très drôle. Et depuis quelque temps, je ne riais plus beaucoup. . .
Un soir, alors qu'avec des amis nous fêtions un anniversaire, notre hôtesse nous mis côte à côte. Je pus observer tout à loisir. Dieu qu’il était beau ! Ses tempes grisonnantes, ses petites rides sympathiques, ses yeux, tout en lui respirait l'honnêteté, la franchise, la sensibilité.
Je finis par remarquer qu'il s'intéressait bien à moi. À moi ? Ça alors. . .
Quelques semaines plus tard, nous étions amants. J'étais plutôt maladroite. Il faut dire que j'avais peu d'expérience. Enfin, différentes : 24 ans dans la même école, ça ne facilite ni l'ouverture d'esprit, ni. . . Bref ! Une nuit, deux nuits. Puis moins de téléphone, moins de mots doux, pour finalement ne plus du tout donner signe de vie.
Qu’est-il devenu ? Je l'ignore. Et je m’en moque d'ailleurs. J'ai effacé son prénom de mon répertoire. Ça ne fera de la place. Un de perdu, dix de retrouvés, dit-on ! Mais où sont-ils bon sang ?


Alors, des deux quel est le vrai texte ? Mystère. . .


Pascale le 13 février 2006.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/03/2006 à 01:57