CHRISTIANE L. *

12/03/2007

Mots à insérer
TEMPETE, tentation, tête, évocation, élément, morale, moquer, papier, paradis, envie, emprise, tyran, tordu, échelle, échec,

Jokers : son, gris, deux.



Le mardi gras de cette année sera plus calme que celui de l’An dernier. Ce jour-là, un vent de tempête avait soufflé dans la maison.
D’abord, un règlement de compte entre les garçons, la dispute avait pris de telles proportions qu’ils en étaient venus aux mains. Le père, en voulant les séparer, reçut malencontreusement un coup de pied dans les tibias ; c’en était trop pour lui, emporté par la douleur, il se mit à crier plus fort qu’eux et balança une paire de gifle à chacun qui les fit bondir, Julien prit aussitôt la porte et s’enfuit tandis que Rémi alla s’enfermer dans sa chambre en pleurant et hurlant après son père.
La tentation était très forte pour moi d’aller consoler mon petit dernier, ma tête était bouleversée par la scène que je venais de vivre. Je n’en fis rien et restai dans le salon sans rien dire.
L’évocation de ce souvenir me peine encore. Les enfants en veulent toujours à leur père de s’être laissé aller à la violence et élément aggravant ils en gardent une rancune telle qu’ils n’arrivent pas à pardonner.
La morale veut que nous donnions le bon exemple mais là mon époux n’a pas su se maîtriser, car le coup de pied était involontaire, il a cru que ses enfants se moquaient un peu de lui et lui manquaient de respect.
J’ai conseillé à mes fils, puisqu’ils n’arrivaient pas à parler à leur père, de prendre une feuille de papier et d’écrire tout simplement ce qu’ils ressentaient suite à cette dispute, comment ils l’ont vécue pour en relativiser les évènements, puis d’offrir ce travail à ‘leur ennemi ».
Mon conseil n’a pas été suivi, j’ai cherché d’autres solutions sans succès, alors j’ai abandonné, après tout c’est moi qui souffre le plus, les hommes s’accommodent très bien de la situation, de toute façon je ne gagnerai pas le paradis à vouloir toujours arranger les choses.
Parfois, j’ai envie de faire remarquer à Henri qu’il n’a pas forcément raison chaque fois, mais il a une telle emprise sur moi que je perds mes moyens pour lui parler. Pourtant, ce n’est pas un tyran, il n’a pas les idées tordues, très travailleur, je l’estime beaucoup, je mets l’échelle des valeurs assez haute pour lui.
Reste le dialogue, c’est un échec pour moi et si ça continue, ce le sera également avec les enfants !


Christiane L. pour le 12 mars 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/03/2007 à 21:16

CHRISTIANE L. *

12/03/2007

Mots à insérer
JOURNAL, jeune, jeu, oiseau, ouvrage, univers, usage, rature, rire, note, nid, ailleurs, actuel, larme, léger.
Jokers : jaune, bien, non



Puisque je dois méditer sur le mot « Journal », je me pose la question : « voyons ma préférence sur les informations, le journal télévisé ou le quotidien régional qui m’attend tous les matins dans la boîte à lettres ? »
Les images, c’est captivant, une ouverture sur le monde, mais avec ses catastrophes et ses reportages détaillant le malheur des gens et de la planète au moment du repas n’assurent pas une bonne digestion !
Le journal, le matin, est plus reposant, je choisis mes textes bien que les titres du lundi sur les accidents des jeunes attirent mon attention ; j’évite de rentrer dans les détails.
Je trouve aussi quelques jeux pour stimuler ma mémoire, bien ranger des mots, horizontalement, verticalement crée un bel ouvrage de français dans un univers de noms peu usités, le tout sans rature. Le travail est sérieux, la réflexion de rigueur, alors où est le rire ? Plus tard, quand toutes les grilles seront achevées et que je me donnerai une bonne note.
Ca y est, il me reste trois lettres : nid, bien sûr, Ouf ! Enfin, je suis ravie d’être arrivée à tout compléter, j’ai fait du bon travail !
Et ailleurs, que se passe-t-il ? L’actualité est toujours dominée par la politique, la querelle des partis et de leurs candidats ne me passionne guère, à l’arrivée, il n’y aura qu’un vainqueur les autres pourront verser des larmes, ils seront vite oubliés.
Une page d’actualité se tournera comme le journal que je feuillette chaque jour, un évènement en efface un autre, il peut rester sur le papier, léger ou lourd, suivant l’intensité de la lecture et la transposition dans le cœur.

Christiane L. pour le 12 mars 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/03/2007 à 21:14

CHRISTIANE L. *

12/02/2007

Mots à insérer

JAMAIS, jeune, jonquille, amour, astre, misère, marchand, arnaque, arpège, illusion, illustre, sincère, source,
Jokers, neige, tout, trois (Dans l’ordre)



Nous le savons bien, nous ne retrouverons jamais notre jeunesse, mais les jonquilles, elles, refleuriront à chaque printemps.
Il suffit d’aimer la vie, d’apprécier les bons moments, un séjour à la neige par exemple.
Se retrouver sur les pistes de ski, se laisser glisser dans les descentes, parcourir un sentier revêtu d’un tapis blanc au milieu d’une belle forêt de sapin, n’est-ce pas se sentir jeune ?
Et pour mieux profiter de ce paysage enneigé, l’astre doré s’est mis à briller tous les jours donnant encore plus de beauté au milieu montagnard.
Dans cet environnement de vacances, point de misère c’est l’abondance qui domine, surtout à table. Les marchands sont loin, pas de dépense inutile ni d’arnaque sur les prix.
Pendant cette semaine, nous vivons l’illusion que le temps s’est arrêté pour nous, pas de journaux, pas de télé, nous voilà coupés du monde agité, enfin tranquilles à l’écart des informations de catastrophes ou accident et qu’importe si l’illustre gouverneur de Californie est décédé sans que nous en soyons informés.
Nos activités remplissent largement nos journées et sincèrement les évènements extérieurs qui alimentent d’habitude notre quotidien, ne nous manquent pas du tout.
Nous sommes à la source du bien-être !

Christiane L. pour le 5 février 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:00

CHRISTIANE L. *

12/02/2007

Mots à insérer

HASARD, hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile ;
Jokers : cinq, vert, long. (dans l’ordre)



La nuit commençait à tomber et je me trouvais encore sur un chemin de randonnée ayant sous-estimé la longueur du parcours. Je devinais le sentier plus que je ne le voyais, allant un peu au hasard. De grandes masses sombres se dressaient de chaque côté me laissant juste un espace plus clair pour avancer.
Tout à coup, j’entendis un battement d’aile non loin de moi qui s’éloignait; d’abord surprise, puis reprenant confiance, je me disais qu’il s’agissait d’un hibou que je venais de déranger ; mon humeur tranquille s’est trouvée un peu perturbée dans l’instant.
Retrouvant le fil de mes pensées, je revoyais Odile mon amie qui n’avait pu m’accompagner et qui regrettait beaucoup de ne pouvoir venir. Sans doute, avec sa présence, je ne me serais pas autant attardée, elle aurait su raccourcir le circuit.
Marchand toujours sur une partie à peine visible, je débouche sur un espace plus clair, un champ peut-être, mes yeux étant habitués à l’obscurité, j’aperçois de longues buttes de terre, je suis donc sur une parcelle d’asperges, cela me rassure et me situe un peu mieux maintenant, un petit sourire intérieur remplace l’inquiétude qui me gagnait, il me reste quand même un bon bout de chemin à faire et je laisse échapper un soupir tout en accélérant le pas.
J’aperçois enfin des lumières et en me rapprochant, je reconnais les bâtiments de la ferme de la « petite anse », « je suis sauvée, me dis-je », je passe devant la maison, les volets sont clos, à cette heure-ci ils doivent être tous à table je les imagine même tous les cinq dégustant une garbure bien chaude et le père servant ensuite une bonne rasade de vin de la ferme ! Une rumeur de voix me parvient donnant raison à mon imagination et je m’éloigne très vite de peur d’attirer l’attention d’un chien près à aboyer et signaler ma présence ; heureusement tout est resté calme.
Je traverse l’airial tant bien que mal trébuchant sur quelques branches tombées des chênes et sors de ce domaine où une route se dessine enfin.
Il ne me reste plus que quelques centaines de mètres pour retrouver ma maison et mon docile toutou qui doit s’impatienter et se demander si je l’avais abandonné.
La prochaine fois, je l’emmènerai, peut-être sera-t-il plus sage que moi et m’obligera à rentrer plus tôt.

Christiane L. pour le 12 février 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 17:59

CHRISTIANE L. *

Ecrire une carte postale en vacances

Chantal en réponse à Christiane accablée par le soleil de Vieux Boucau ou échanges Nord-Sud ou encore comment une petite calamité peut en cacher une plus grande




Chère Nathalie,

Me voici installée à Vieux Boucau pour quelques jours, tu sais que je n’aime pas écrire aussi je serai brève pour te donner de mes nouvelles.
Par ce temps de chaleur, il est encore plus difficile de prendre un crayon, j’ai plutôt envie d’adopter le farniente total tellement la température m’épuise, je ne peux même pas aller me baigner dans la journée, le sable est brûlant etje ne trouve pas une place pour m’installe. J’attends la fin d’après-midi, les rayons du soleil sont moins forts et j’ai un peu plus d’accès à la plage.
Au bord de l’eau on sent enfin la fraîcheur, c’est agréable la température de l’eau est douce et me convient très bien. Ainsi je ne prends pas de coup de soleil, le bronzage n’est plus ma préoccupation.
J’espère que le thermomètre descendra un peu pour sortir de l’appartement et prendre le vélo.
Je vous embrasse à tous et je pense à votre arrivée.

Christiane

_________________________


Chère Amie,

Ton dernier courrier nous a complètement revigoré, ma petite famille et moi-même. En effet nous sommes actuellement à Berck plage et malheureusement nous ne pouvons que rêver de beau temps, de chaleur, et de soleil qui nous permettraient d’accéder à la mer en maillot : il fait un froid de canard, le ciel est bas, terne, sans couleur. Nous rêvons, puisque les lunes se suivent et cet été décidément, se ressemblent toutes : aucune ne nous amène la chaleur tellement espérée dans notre plat pays.
On ose à peine croire qu’on est bien au mois d’Août : même le laurier rose qu’on m’avait offert pour la naissance du petit dernier de la tribu (le n° 7 déjà) n’arrive pas à fleurir. C’était déjà le cas pour les iris au printemps, c’est te dire si on est en déficit de chaleur et de soleil.
Ta petite invitation tombe vraiment à pic, tu nous à mis l’eau à la bouche, et comme nous sommes libres comme l’air, c’est avec bonheur que mes sept enfants, mon mari, ses parents et moi-même prendrons la route dès demain pour te rejoindre.
Je t’avais dis que les quatre aînés ne viendraient pas et il n’était pas prévu non plus que les parents nous accompagnent mais je sais ton sens de l’hospitalité et je te fais confiance !
J’essaie donc déjà d’imaginer les grands espaces landais, les collines boisées, que dis-je, les dunes embaumées de l’odeur de la résine et du sable chaud… c’est le BONHEUR !!!
Tu me paraissais légèrement morose, mais sois tranquille nous allons mettre un peu de gaîté dans ta petite vie de recluse. Au programme sorties vélo, concerts, feux d’artifice, courses landaises, chistera et autant de curiosités que j’ai p imaginer à partir du site de Vieux Boucau que j’ai consulté, alors que mon petit monde me laissait enfin tranquille.
Je ne veux donc plus que tu te lamentes seule, sur ton caillou et saches que dès demain soir, nous arriverons à la lueur des lampions : la route est longue mais nous la ferons d’une traite pour profiter au plus vite de la générosité du soleil landais.

Ton amie fidèle
Nathalie



(Christiane et Chantal(italique) le 22 janvier 2007)

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 31/01/2007 à 21:32

CHRISTIANE L. *

30/01/2007

Mots à insérer

COLLINE, caillou, couleur, odeur, oser, libre, lune, lampion, laurier, iris, inouï, nature, naissance, essayer, espace.
Jokers : beau, mer, rose.






Partis de bon matin, d’un pas rapide, nous avons pris le chemin,
Le cœur léger dans cette aube naissante, la fille s’étire sur le sentier, direction la colline,
Les pieds alertes butent parfois sur quelques cailloux qui se détachent de la terre battue,
Le soleil pointe à l’horizon et l’embrase avec sa brillante couleur jaune, nous annonçant la pluie pour la soirée,
Les prés se réchauffent petit à petit, une bonne odeur de foin arrive à nos narines,
Nous contournons une ferme et c’est un relent de purin qui nous fait grimacer !
Un troupeau de vaches rumine tranquillement et nous regarde passer. Quelques unes osent tirer sur le lien qui les attache, secouant la tête en espérant se rendre libre.
Nous continuons notre chemin, le soleil monte dans le ciel tandis que le dernier croissant de lune disparaît à l’opposé,
Le temps est clair, la brume s’est évaporée, nous n’avons pas besoin de lampion pour avancer.
Nous longeons une haie de lauriers qu’on a oublié de tailler, et plus loin dans une zone humide, quelques iris dressent leur tête jaune au-dessus des herbes pour se faire remarquer.
Et dame nature sait s’y prendre pour nous montrer combien elle est belle : chaque printemps est une nouvelle naissance et sans fin elle se renouvelle, toujours de plus en plus belle.
Dans cet espace, il fait bon cheminer et il est bon aussi de s’arrêter pour le contempler.
La colline est en vue, nous y serons avant midi.


Christiane L. pour le 29 janvier 2007.

J'ai emprunté ton texte pour m'adonner à un jeu particulier : prendre l'inverse des mots que tu utilises et tenter d'en faire un texte cohérent! Il m'a un peu échappé mais voilà : je le dépose sur ta page car il t'appartient aussi! (en italique)



Parti au crépuscule, d’un pas lent, il emprunterait les cieux.
Le cœur lourd dans cette nuit mourante, l’homme se recroquevillerait, direction l’horizon.
Ses mains engourdies effleureraient parfois quelque mouton qui se détacherait d’un ciel caressant.
La lune disparaîtrait et assombrirait encore plus la scène, annonçant pourtant et malgré nous, le soleil pour notre lendemain matin. Sans lui.
Les routes se refroidiraient très vite et aucune senteur ne parviendrait plus à nous émouvoir.
Pourtant en contournant une villa, c’est un parfum d’oranges amères qui nous ferait sourire. C’était il y a plusieurs matins, au petit déjeuner, avec lui.
Un troupeau de badauds deviserait tranquillement et nous regarderait passer. Quelques uns oseraient poser les yeux sur le convoi, secouant la tête en espérant se rendre plus libres que nous. Utopie.
Nous continuerions notre chemin, la lune monterait dans le ciel tandis que le dernier rayon de soleil disparaîtrait au même endroit.
Le temps serait gris, la brume se lèverait, nous aurions besoin d’autres lampions pour avancer.
Nous traverserions une touffe de mauvaise herbe à qui l’on aurait permis de pousser, et plus près, dans un tout petit espace plus chaud, quelques fleurs inclineraient leur tête colorée au-dessous des herbes, sans se faire remarquer. Comme pour mieux respecter notre silence.
Et monsieur l’univers ne saurait comment s’y prendre pour nous prouver combien la vie est belle malgré nos chagrins : chaque saison serait, est, une nouvelle naissance et sans fin elles se renouvellent, toujours de plus en plus belles.
Dans cet espoir, il est bon aussi de se presser d’en profiter au lieu de pleurer encore ou se plaindre.
L’atelier est en vue et pour une fois, c’est moi qui vous dit merci notamment à Christiane à qui j’ai momentanément emprunté le texte du jour, tout juste arrivé (je ne déposerai pas celui-ci). J’ai juste cherché un jeu différent parce que je n’avais pas le goût ou le courage de m’y mettre : reprendre un texte pour en changer les mots dans le sens inverse, mais il m’a échappé pour donner celui-ci !

Pascale le 22 janvier 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/01/2007 à 00:17

CHRISTIANE L. *

27/01/2007

Mots à insérer :

TABAC, tentation, tourner, article, artifice, besoin, bonheur, alcool, amitié, cigale, calcul
Jokers : bond, long, dur


Pour quelqu'un qui ne fume pas ! Au moins, nous sommes certains que tu comprends et admets le phénomène de dépendance hi hi !



TABAC...
Depuis cette radio qui m’a alertée sur les dégâts causés par le tabac, je n’ai plus fumé une cigarette. Je puis vous dire que c’est dur de résister à la tentation, surtout après le repas, je tourne, retourne et sans me rendre compte je me dirige vers mon sac à main pour prendre une cigarette ; comme je n’ai plus aucun paquet, je me contente de sucer un bonbon…
L’article paru dans Sud-Ouest sur le cancer des fumeurs et le nombre de décès suite à cette maladie me ramène à la réalité et m’encourage à tenir bon.
Pas d’artifice de ce côté-là ni de tromperie, je tiens à la vie, même si le besoin de tenir cette petite tige blanche entre mes doigts et la porter à la bouche est toujours présent en moi. J’en rêve encore, quel bonheur d’aspirer une bouffée en buvant mon café et quelle détente apporte cet instant.
Tiens, je pourrais essayer de prendre un petit verre d’alcool à la place, hum, je sais que c’est un ami qui nous veut du mal, alors je pense que fais un mauvais calcul, il vaut mieux que je renonce à ce plaisir !
Décidément, ça fait beaucoup de renoncements mais heureusement qu’en y réfléchissant je constate pas mal d’éléments positifs depuis que j’ai arrêté de fumer : je ne tousse plus, je respire bien, je suis moins essoufflée et mon entourage m’accepte mieux (il parait que je
l’ incommodais quand je parlais, tellement mon haleine était imprégnée de nicotine)
Il me reste maintenant à savourer cette liberté nouvelle puisque j’ai choisi de vivre !


Christiane L. pour le 22 janvier 2007.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/01/2007 à 23:06

CHRISTIANE L. *

Le père Noël enquête…En franchissant les portes du centre commercial, en ce matin du 24 décembre, Pierre Galichon, un employé des postes, est loin de se douter qu’une journée très spéciale l’attend et que grâce à lui, des vies seront bouleversées. Pierre personnifie le Père Noël depuis 10 ans, succédant à son père dans le rôle du bon vieux vieillard. Chose rare, il a neigé toute la nuit et la petite ville de Mont de Marsan est ensevelie sous un épais manteau blanc. Les dizaines d’arbres de Noël, visibles le soir derrière les fenêtres largement éclairées, croulent sous leur parure de fête. En cette belle matinée de décembre, un groupe de mamans et leurs enfants, font le pied de grue devant le grand magasin, en attendant de voir le "vrai" Père Noël dans son royaume enchanté. Parmi eux, un petit garçon habillé comme un prince, plonge la main dans sa poche pour toucher quelque chose de mystérieux et, rassuré, il glisse sa menotte dans celle de sa jolie maman qui lui sourit avec tendresse.
Poursuivez l’histoire… tout est permis y compris de détourner la consigne pour écrire un autre conte. Ici, le père Noël serait amené à faire une enquête mais peu importe le « pourquoi du comment », le tout étant de simplement respecter le thème général (ben oui, quand même, sinon… à quoi ça sert que je me décarcasse hi hi !)
Mettez-vous dans l’ambiance, fermez les yeux, imaginez, rêvez et hop, on y croit !




Le petit garçon se sentait rassuré, la lettre qu’il avait eu tant de mal à écrire, il savait maintenant à qui il l’adressait . Il découvrait enfin le vrai Père Noël, il était exactement comme sur les images, il le trouvait encore plus sympathique, il tendait la main à tous les enfants, il les embrassait. Il était rassuré, il ne pourrait pas l’oublier, il tenait tellement à avoir son jeu de mécano ; pour sa maman, ça fait un peu « ringard » mais lui, il aime construire, bâtir un objet avec ses mains, il lui faut toujours quelque chose pour s’occuper, il ne partage les jeux de société. Alors, dans sa chambre, il imagine construire un hélicoptère et le faire voler. Il ne demandera pas de l’aide à son père ni à son frère, non il voudra y arriver tout seul, comme un grand.
Il peut aller poster sa lettre tranquillement, maintenant qu’il a vu le Père Noël, il ne sera pas oublié. Bien sûr, il n’a pas pu lui parler, lui dire qu’il a été sage et qu’il tient tant à ce cadeau, mais il a vu le regard doux et généreux de cet homme, cela suffit pour le rassurer.
Et cet homme qui se cache derrière sa longue barbe blanche et son manteau, a-t-il remarqué certains regards d’enfants angoissés ? Il ne voit que de la joie autour de lui, ;des cris qui fusent de toute part à chaque rencontre le confortent dans son rôle de diffuseur de bonheur.


Christiane L. le 18 décembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/12/2006 à 20:01

CHRISTIANE L. *

20/12/2006

SOUHAIT, soupir, sûr, oubli, obliger, unisson, univers, herbe, hôte, abandon, aide, innocent, idylle, tenace, tentation.
Jokers : lumière, joie, or.
(dans l’ordre)




« Madame, je vous souhaite un prompt rétablissement ».
Le chirurgien me serre la main et ferme la porte de ma chambre. Je laisse échapper un long soupir, ses paroles réconfortantes n’arrivent pas à m’apaiser. Ne pouvant bouger dans mon lit d’hôpital après mon opération, je n’ai qu’une hâte, récupérer des forces pour me lever.
C’est sûr, il me faut attendre au moins deux jours pour pouvoir esquisser quelques mouvements, je voudrais oublier ma plaie mais le plus petit mouvement me fait grimacer, je suis obligée de demander de l’aide pour changer de position.
Les infirmières m’avaient avertie que les premiers jours seraient difficiles, pour cela elles s’étaient mises à l’unisson dans la préparation, elles avaient toutes le même langage, j’avais peine à imaginer, c’était la première fois que je me trouvais dans cette situation. Dans cet univers hospitalier, on apprend à accepter, à patienter, à subir, mais combien c’est difficile !
Quand je pense qu’une semaine avant, je coupais l’herbe dans mon jardin, profitant d’une journée ensoleillée ; j’ai même tendu un pièce au mulot, cet hôte indésirable qui ronge les choux et les carottes.
J’ai dû abandonner ce travail qui est davantage une distraction pour moi et par la suite il me faudra de l’aide pour entretenir cet espace de vie. Je ne suis pas innocente, je sais que ne pourrai plus faire certains travaux, bêcher par exemple, cela me coûtera de faire appel à un service extérieur, j’aime tant ce coin de terre, on pourrait dire qu’un idylle est né entre lui et moi.
Alors je ne le laisserai pas tomber, je suis tenace. Ce n’est pas un coup de bistouri qui me fera renoncer à ce plaisir. De toute façon, la tentation sera trop forte, je ne pourrai m’empêcher d’y passer mes journées.
Alors, patience, en attendant, j’ai tout le temps de faire l’inspection de cette chambre un peu tristounette et de passer en revue tout ce qui serait à améliorer, tout en sachant que rien ne sera fait pour la réhabilitation avant longtemps, les fonds manquant dans les projets. Pourvu que je sois bien soignée et que l’on s’occupe de moi, c’est tout ce qui compte actuellement !

Christiane L. pour le 18 décembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/12/2006 à 19:58

CHRISTIANE L. *

16/12/2006

Mots à insérer :
LUNETTE, libre, loisir, uni, unique, nourriture, nœud, élégant, estime, turpitude, tulipe, théâtre, tampon, esthétique, envie.
Jokers : beau, dans, bleu





Ca y est, je l’ai enfin ce résultat de mes radios que j’attendais avec impatience mais aussi avec une certaine appréhension. Vite, mes lunettes pour voir ces clichés et le compte rendu du médecin !
Ho, là là ! ce n’est pas très réjouissant tout ça, je savais qu’il y avait des dégâts, mais à ce point, non, ce n’est pas possible, quelle catastrophe !
Bon, eh bien, maintenant, il faut que je la prenne cette décision, je ne peux plus reculer, si non dans six moins je ne serai plus là, je sais que je suis libre de choisir, mais je tiens encore à ma vie, il est bien trop tôt pour moi de quitter ce monde où je m’y sens si bien. Que feront mes proches sans moi, je ne peux les priver de loisirs, nous sommes tellement unis que mon absence leur paraîtrait insupportable ! Toujours gaie, je suis unique pour les faire rire et les amuser.
Et pour la cuisine, sans me jeter des fleurs, j’estime qu’ils sont bien nourris avec mes petits plats dont j’ai le secret et mes gâteaux au chocolat qu’ils me réclament si souvent !
Le dernier que j’ai confectionné, je l’ai emballé avec un beau papier glacé, ficelé et orné d’un nœud des plus élégants et j’ai porté ce magnifique paquet à mes copines pour fêter l’anniversaire de Marie. Toutes ont été ravies de ce cadeau et se sont régalées ; je porte beaucoup d’estime à ce petit atelier et à l’ambiance qui y règne.
Quand je pense à certaines personnes, dans des groupes, qui commettent des turpitudes, je me dis que j’ai de la chance d’être si bien entourée et gâtée, comme ce magnifique bouquet de tulipes offert pour ma fête, un geste sympathique qui m’a beaucoup touché.
Parfois, ces rencontres sont le théâtre de quelques empoignades mais rien de bien méchant, tout finit par une franche rigolade. Il m’arrive quand même de servir de tampon entre deux discussions trop animées, j’interviens gentiment pour éviter que l’ambiance ne dégénère.
Rien ne vaut une conversation sur les recettes de pâtisserie pour détendre l’atmosphère et chacune y va de son savoir-faire ; notre imagination galopante nous met l’eau à la bouche. Etant raisonnables, nous pensons à l’esthétique pour ne pas abuser de toutes ces pâtisseries que nous pourrions savourer. Pourtant ce n’est pas l’envie qui nous manque !

Je me sens si bien dans ces échanges que j’oublie mes ennuis de santé et je sais que je peux compter sur cet entourage pour m’épauler et tenir le coup. J’y arriverai, c’est sûr, je tiendrai bon, j’ai trop envie de vivre !

Christiane L. novembre 2006.









Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/12/2006 à 19:00