RENE

25/05/2006

Mots à insérer :


Cadeaux : chemin cuistre amnésie avantage dormir déesse (dantesque) enchanter éther alibi arrangement ultime unique
Jokers : doux ciel amour






J’allais mon chemin, le sac en bandoulière, toute guillerette dans ma toilette estivale, cadeau que je venais de me consentir. J’étais enchantée de ces achats : un pantalon fantaisie rehaussé de surpiqûres de fil rouge, avec un haut en tissus léger et très doux genre mousseline dans des tons rosés, imprimé de fleurs stylisées ; de sous le corsage plus clair et uni, partaient deux rubans qui venaient se nouer dans le dos. Coupe de cheveux réussie, chaussures printanières, dans l’ensemble, l’arrangement m’avantageait sans toutefois me transformer en déesse. Providentiellement, mes soucis d’ordre morphologique étaient oubliés (amnésie certes provisoire). Je savourais cet instant unique dans un éther de bien être.
Devant une porte, un groupe d’hommes, encore jeunes, m’apostropha. Je ne perçu pas sur le champ leurs propos plutôt crus et suggestifs. Leur cuistrerie me donna, paradoxalement, le sentiment d’exister aux yeux des autres. Mais, de là à en dégoter « un » de potable et un peu aimant ! En m’éloignant, je consentis un ultime sourire.
Je fus soudainement tirée de mon sommeil par l’orage dantesque qui venait d’éclater. Le ciel se déchaînait. Dans l’état un peu comateux qui suivit, j’eu du mal à me retrouver dans cette histoire à dormir debout. Etait-ce le rêve dont le souvenir s’estompait, l’orage dont le grondement s’éloignait ou bien un alibi pour écrire un papier ?

René pour le 22 mai 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 25/05/2006 à 15:09