Tous à vos plumes!
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PHOTOS 2006/2007
CHANTAL
30/06/2006
Mots à insérer :
MARCHER mots à insérer : malchance, manichéen, amertume alchimie, carnation, classe, humeur, halluciner, élucider, errer, relent, rire
Jokers : nature, eau, rose
Avis à la population… !
La belle élégante en chapeau de paille, accoudée au ponton de la « promenade fleurie de Monet vient de s’échapper de la toile du maître... ! Fugue ou rapt ? Nul ne le sait mais imaginez l’inquiétude et l’amertume du directeur du musée d’Orsay qui voit un des joyaux de la peinture française subitement privé de sa muse.
Une enquête a été diligentée immédiatement pour que cette énigme soit résolue au plus vite. Il faut absolument élucider ce mystère dans les plus brefs délais car, comble de malchance, cette toile devait partir pour Tokyo pour y être exposée lors d’un hommage international au peintre. Je vous laisse deviner l’humeur du conservateur à l’idée de cette belle en errance dans la nature et de la responsabilité qu’il va devoir endosser. Tous les systèmes d’alarme avaient pourtant été revérifiés il y a peu de temps et les caméras, elles, n’ont rien repéré de particulier. Tout cela a vraiment un relent d’étrangeté qui perturbe au plus haut point cet homme manichéen et toute son équipe.
Il faut rappeler que cette jeune et jolie personne rayonnait au beau milieu de la toile et, sa douceur, la carnation légèrement rosée de sa peau, la délicatesse de son vêtement faisaient l’admiration des connaisseurs, tant elle était en alchimie avec une nature délicieusement transparente et lumineuse.
A-t-elle été séduite par un de ses admirateurs transis ? En a-t-elle eu assez de la célébrité ou était-elle jalouse de celle de son maître ? Je supputais, je supposais, perplexe devant cette énigme et les pistes à emprunter pour la retrouver…
Je m’entendis tout à coup marmonner, puis je sentis un bras me toucher, et enfin une voix me conseiller de me rendormir… Cela devenait très confus dans mon esprit mais, après cette courte incursion dans le réel, mon imaginaire repartit dans son vagabondage…En direction de… Mont-de-Marsan, au beau milieu du parc Jean Rameau où Monet aurait pu tout aussi bien poser son chevalet pour peindre la beauté fleurie de cet environnement plein de fraîcheur.
C’est alors que soudain, sur la passerelle qui mène à ce parc, je vis s’avancer au loin, une petite femme pimpante, la tête couverte d’un adorable chapeau de paille. On ne voyait qu’elle dans ce décor de verdure, tant elle donnait à l’ensemble un petit air printanier et gracieux. Pourtant elle paraissait si discrète qu’on eut dit qu’elle avait peur d’être abordée ou reconnue…
Avant qu’elle n’arrive à l’endroit où je me trouvais, j’ai cru un moment que j’hallucinais, que je me trouvais moi-même au cœur du tableau de Monet et que j’allais devoir arrêter la belle inconnue dans sa cavale !
Mais alors il se produisit quelque chose d’extraordinaire : au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, il me semblait connaître ces traits, cette façon de marcher, de se déplacer, et puis ce petit « bibi » de paille me disait quelque chose aussi ….
Mais oui Bon Dieu bien sûr, j’y suis, c’est celui de Marie, « nôtre » Marie, boute-en train de la classe d’écriture. Et alors là tout est devenu vraiment très compliqué dans mon esprit : Marie, Monet, la peinture, l’écriture, Cheverny, le parc Jean Rameau….Tellement compliqué que j’ai renoncé à continuer de mener l’enquête et que, tout naturellement, je me suis enfin réveillée… Mais de ce rêve, il me reste des images douces et lumineuses d’une « Marie » traversant ce parc superbe comme elle traverserait la toile du peintre avec ce petit chapeau dont elle nous avait conté l’histoire il y a quelques semaines.
Chantal le 26 Juin 2006
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/06/2006 à 09:18
CHRISTIANE B.
27/06/2006
Mots à insérer :
Malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu.
Jokers : nature, eau, rose
Après une agréable journée autour des 20 ans du service d’animation, le week-end a été difficile, humeur maussade à l’image de celle du temps, » envie de tout, envie de rien » comme le chanter il y a quelques années un bel « Adonis » dont j’ai oublié le nom, envie aussi de tout arrêter car trop de difficultés à me réaliser. Nous sommes tout de même lundi matin 9 heures et devant l’écran peu d’idées, seulement une grande amertume et un rêve qui ne se réalise pas.
Je stoppe là mes errements et hallucinations diverses. Chance ou malchance l’été sera chaud, rose ou noir, peut-être manichéen, mais il sera et je crois, j’espère même que malgré ce relent de tristesse, de mélancolie, il me tardera de reprendre le chemin de la « classe », d’entendre vos rires et vos encouragements.
Merci pour votre écoute et à bientôt pour marcher dans la même direction.
Lundi 26 JUIN 2006
CHRISTIANE B.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:50
CHRISTIANE L. *
27/06/2006
Mots à insérer :
MARCHER, malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu.
Jokers : nature, eau, rose.
La traversée des Landes se termine, le corps un peu fatigué par ces journées de marche, mais quelques regrets au cour de ne plus se retrouver.
Après deux ans d'absence sur ces chemin, c'est avec joie que j'ai retrouvé ce rassemblement de marcheurs, toujours aussi nombreux et enthousiastes.
Chaque jour, nous découvrons un lieu différent qui serait sans doute resté inconnu à nos yeux sans cette traversée. A chaque étape, une intervention nous aide à retracer une page d'histoire ou nous apprendre la vie locale.
Ces sorties deviennent en fait une promenade culturelle dans notre département. Pourtant il faut parcourir une quinzaine de kilomètres chaque jour, mais dans cette foule de près de 500 personnes, la distance devient secondaire, les difficultés du terrain s'estompent, la joie et la bonne humeur règnent tout au long du parcours. Le bavardage est de règle et tous les sujets peuvent être abordés : politique, jardinage, profession, retraite, cuisine avec échange de recettes.on dit que les femmes sont bavardes, mais ces messieurs, quand ils abordent leur temps de service militaire, les souvenirs s'égrènent sur plusieurs kilomètres.
Comme les abeilles qui butinent d'une fleur à une autre, nous conversons avec notre voisin de marche qui change au fur et à mesure du chemin. Parfois, ce sont des retrouvailles de jeunesse, amis de classe et là notre mémoire nous étonne par sa vivacité.
Il nous arrive aussi d'être seul dans cette colonne qui s'étire, nous laissons alors notre pensée vagabonder, errer d'un souvenir à l'autre, le corps suit machinalement le rythme et l'esprit se détache, se met à rêver, à élucider des points d'interrogation ; des réponses arrivent naturellement.
Comme l'alchimiste, notre cerveau passe d'un élément à un autre, les faits se transforment et s'inscrivent dans notre mémoire.
Bien sûr, certains évènements qui relèvent parfois de la malchance, ou des problèmes non résolus, resurgissent avec amertume et il se trouve toujours une oreille attentive pour nous libérer des ces préoccupations.
Le pas se fait plus léger, le cour soulagé, il ne sera plus question de réflexion manichéenne. Nous sommes revenus sur le sentier, au contact de la nature, bercés par le bruit de l'eau qui court à côté de nous ; plus loin, un relent de fumier nous rappelle que nous traversons une ferme.
Le dernier jour nous conduit à la plage pour un pique-nique inédit sur le sable. Le soleil voilé laissera sur notre peau une carnation passant du rose au rouge vif comme une dernière empreinte de ce périple à travers nos Landes.
Je n'ai pas halluciné, le voyage est terminé mais il reviendra l'année prochaine.si tout va bien !
Christiane L. pour le 26 juin 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:48
PASCALE *****
27/06/2006
Mots à insérer :
MARCHER : malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu.
JOKERS : nature, eau, rose.
Quelques relents manichéens viennent parfois titiller mon humeur mais j'ai tôt fait d'élucider le mystère et vigilante, par je ne sais quelle alchimie magique ou raisonnable, je fuis les excès au profit d'un milieu, presque idéal, garant en tout cas d'un bien-être durable.
L'amertume, la peine, le mal repartent têtes basses, errant dans les limbes d'autres cerveaux que le mien. Hallucinants d'autres êtres que la raison n'a jamais pu atteindre. Alors qu'y demeure désormais le rire, le rêve, de simples bonheurs, eaux de roses distillant leurs bienfaits sans compter les gouttes, mon esprit franchit quelques marches de plus, s'anoblissant de ce qu'il ne souhaite à personne. Naturellement résolu, il ne se réjouit pourtant plus bêtement ni non plus, ne s'inquiète par avance ! C'est qu'il a fait ses classe et, malchance ou destin, n'est pas toujours sorti vainqueur.
Mais au moins il sait ! Ce qu'il cherche : un juste équilibre entre Bien et Mal, Positif et Négatif, Bon et Mauvais, 1 et 2. Un ou deux, 'that's the question!".
Ce qui laisse la porte ouverte à des milliers d'autres rêves...
Pascale Martin-Debève pour le 26 juin 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:47
PASCALE *****
27/06/2006
mots à insérer :
TRACES : tourtière, touche, robe, rutilant, avalanche, accord, caprice, caresse, élément, essor, silence, soutien
JOKERS : feu, ciel, vent.
Quelques traces bleutées
Une touche de rouge
Une robe effilée
Le silence dans le bouge.
Puis une main qui part
Brutalement dans le noir
Et l’avalanche de coups
Qui s’abat tout à coup
Des caprices inventés
Aux accords malmenés
Dans un vent de folie
Soutient sa monarchie
En habit rutilant
Se croyant invincible
Bravant les éléments
Prêt jusqu’à l’homicide
C’est le feu qui s’étend
Le ciel qui l’abandonne
La passion d’un dément
Et ce dieu qu’on pardonne.
Puis prenant son essor
Son courage à deux mains
La voilà qui perfore
L’armure de ce pantin
Le clap de la guillotine
Une prison, des aveux
Pour la caresse des cieux
D’un cœur qu’on assassine.
Pascale pour le 19 juin 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:46
PASCALE *****
27/06/2006
Pour chaque lettre suivante, , trouvez un objet dont le nom commence par cette lettre.
A B C D E F G H I J K L M (les 13 premières)
2. Relisez la liste. Choisissez un objet qui vous parle, qui fait partie de votre histoire, qui éveille en vous des sentiments: du bonheur, de l'envie, de la répulsion, etc...
3. Imaginez un extraterrestre qui n'a jamais entendu parler de cet objet. Explquez-lui à quoi il sert sur terre, ainsi que la place qu'il occupe dans votre vie et (où) dans votre coeur. Grâce à votre plume, ce sera pour l'extraterrestre comme s'il pouvait voir l'objet, l'entendre, le toucher, le sentir, le respirer...
Aussi ténu soit-il, le fil de soie qui me reliait à cet inconnu jaillissant de nul part, m'apparaissait réel. Je méditais mais ne doutais point qu'il s'agissait d'un extraterrestre. Toutefois, j'imaginais autrefois leur savoir incommensurable. Mais l'écho de ses connaissances avait pénétré mon cerveau bien malgré moi et j'étais presque déçue et navrée de son peu de culture. Et pendant que s'alignaient ses mots à lui, mièvres, idiots, cependant qu'il me "bassinait" avec ses abricots sans pulpe à trois noyaux essentiels, moi je regardais le lilas en fleurs, m'emparais d'une chaise basse et me décidais enfin à lui expliquer le monde.
Étant donné la barrière du langage qui nous séparait plus que le sommet de la montagne la plus inaccessible, je décidais de le lui dessiner. Mais comment dessiner le monde ? Ces milliards d'hommes et de femmes occupés pour certains à le détruire, pour d'autres à le préserver! Les tonnes de déchets pour quelques kilos de friandises tant j'étais convaincue alors que l'équilibre était vraiment imparfait.
Alors je fermais les yeux et laissais aller ma main. Bientôt sur ma feuille blanche apparurent des formes, d'abord abstraites. Puis un gilet par çi. Une robe fleurie par là. Un sourire. Un éclat de rire. Un oeil brillant. Une musique douce qui recouvrait le tout sans que je n'y prenne garde. Un manège fou, plus haut que les autres. La peur au ventre de ceux qui, ravis, luttaient contre leurs angoisses, assurés qu'ils étaient de vite de se retrouver "les deux pieds sur terre". Je dessinais aussi la mère et l'enfant. Celui qui souriait aux anges devant celui qui pleurait encore. Je traçais le rose dans l'infiniment gris. Je peignais le vol de l'oiseau, la beauté des cieux, la magie d'une rencontre. Je n'oublais pas pour autant le grondement du canon qui tonnait au loin. La misère. L'apocalypse de certains humains. Mais devant, tout devant, il y avait une autre scène : crayon en main, terriblement humains mais l'air appliqué et serein, j'ai terminé ma toile en petites notes de couleur gaie : têtes penchées, plumes alertes ou réfléchies, au devant, tout au devant, il y avait... cet atelier !
L'extraterrestre semblait surpris et comme s'il avait pu, en un clin d'oeil, tout comprendre, il me souffla :
-- euh, moi venir bientôt...
Je n'ai jamais su ce qu'il voulait dire : il n'est jamais revenu…
Voulait-il assister à nos rencontres qu'il avait perçues comme du troisième type ? Je ne sais pas. Et peu importe ! Il avait touché le fil de l'essentiel...
Jaillissant de nulle part, ce n'est qu'à la fin du temps réglementaire que je m'apercevais que j'avais inclus trois "non-objet" dans ma liste choisie au hasard! Distraite, emportée par mon élan, j'avais fauté, survolant ma propre consigne. Mais pour la bonne cause. Allons donc, je me pardonne aussi...
Pascale le 19 juin 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:43
RENE
27/06/2006
mots à insérer :
marcher : malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu
Jokers : nature, eau, rose
Enquête de voisinage
Rapport
J’ai procédé, selon le protocole 3V, à l’enquête de voisinage autour du domicile du suspect qui se situe au no 80 de la rue de la Fermette, dans un quartier pavillonnaire tranquille.
-Voisin du no 78 :
C’est un couple de septuagénaires. Leur enclos est entouré d’une haie de lauriers haute et épaisse qui leur coupe la vue.
Mr développe une vision manichéenne du monde qui ne prête pas à rire.
Mme, d’humeur morose, rumine une amertume latente.
Ils font une fixation sur les épisodes d’aboiements hallucinatoires du chien de leur voisin du no 76. Ils sont résolus à s’en plaindre auprès de leur député…
Côté enquête, on ne peut rien en tirer…
-Voisin du no 82 :
Mr, absent, travaille au service des eaux de la Ville.
Mme, charmante, affiche une certaine classe et elle cultive ses rosiers avec bonheur.
Les relations avec le suspect du no 80 sont bonnes, mais aussi épisodiques que superficielles. Ils savent qu’il travaille au Département. Ses horaires de rentrée sont assez erratiques, souvent tardifs. Il semblerait qu’il découche parfois. Apparemment pas beaucoup de visites diurnes.
-Voisin du no 79 (en vis à vis du no 80) :
La villa est habitée par une dame qui, par malchance, était partie marcher avec le club du quartier.
Etait présente sa nièce, étudiante à l’I.U.T, qu’elle loge depuis la rentrée. Cette-ci était plongée dans un devoir quasi-alchimique de physique, qu’elle ne parvenait pas à élucider.
La demoiselle qui est dotée d’une carnation éclatante et le suspect n’ont pas encore lié connaissance. Intriguée et curieuse, elle a remarqué qu’il roule depuis trois semaines avec un 4x4 « de rêve ».
Enfin, en déambulant devant le no 80, je n’ai pu apercevoir de trace de terrassement dans le jardinet ni décelé de relent singulier, autre que celui presque imperceptible émanant de la bouche d’égout.
En conclusion, il parait encore prématuré, de confirmer -ou d’infirmer- la nature délictueuse des assertions exposées dans la lettre de dénonciation anonyme. Je suggère donc de poursuivre les investigations par une enquête de type R (relationnelle).
René pour le 29 juin 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:42
PASCALE *****
21/06/2006
Pour chaque lettre suivante, , trouvez un objet dont le nom commence par cette lettre.
A B C D E F G H I J K L M (les 13 premières)
2. Relisez la liste. Choisissez un objet qui vous parle, qui fait partie de votre histoire, qui éveille en vous des sentiments: du bonheur, de l'envie, de la répulsion, etc...
3. Imaginez un extraterrestre qui n'a jamais entendu parler de cet objet. Explquez-lui à quoi il sert sur terre, ainsi que la place qu'il occupe dans votre vie et (où) dans votre coeur. Grâce à votre plume, ce sera pour l'extraterrestre comme s'il pouvait voir l'objet, l'entendre, le toucher, le sentir, le respirer...
Mes mots : abricot, bassine, chaise, dessin, écho, fleur, gilet, homme, idiot (désolée mais c'est venu tout seul et à la suite hi hi et c'est d'ailleurs à partir de là que j'ai oublié de ne songer qu'à des objets hi hi hi! ), jaillir, kilos, lilas, mièvre . Je me suis amusée à les insérer dans le texte.
Aussi ténu soit-il, le fil de soie qui me reliait à cet inconnu jaillissant de nul part, m'apparaissait réel. Je méditais mais ne doutais point qu'il s'agissait d'un extraterrestre. Toutefois, j'imaginais autrefois leur savoir incommensurable. Mais l'écho de ses connaissances avait pénétré mon cerveau bien malgré moi et j'étais presque déçue et navrée de son peu de culture. Et pendant que s'alignaient ses mots à lui, mièvres, idiots, cependant qu'il me "bassinait" avec ses abricots sans pulpe à trois noyaux essentiels, moi je regardais le lilas en fleurs, m'emparais d'une chaise basse et me décidais enfin à lui expliquer le monde.
Étant donné la barrière du langage qui nous séparait plus que le sommet de la montagne la plus inaccessible, je décidais de le lui dessiner. Mais comment dessiner le monde ? Ces milliards d'hommes et de femmes occupés pour certains à le détruire, pour d'autres à le préserver! Les tonnes de déchets pour quelques kilos de friandises tant j'étais convaincue alors que l'équilibre était vraiment imparfait.
Alors je fermais les yeux et laissais aller ma main. Bientôt sur ma feuille blanche apparurent des formes, d'abord abstraites. Puis un gilet par çi. Une robe fleurie par là. Un sourire. Un éclat de rire. Un oeil brillant. Une musique douce qui recouvrait le tout sans que je n'y prenne garde. Un manège fou, plus haut que les autres. La peur au ventre de ceux qui, ravis, luttaient contre leurs angoisses, assurés qu'ils étaient de vite de se retrouver "les deux pieds sur terre". Je dessinais aussi la mère et l'enfant. Celui qui souriait aux anges devant celui qui pleurait encore. Je traçais le rose dans l'infiniment gris. Je peignais le vol de l'oiseau, la beauté des cieux, la magie d'une rencontre. Je n'oublais pas pour autant le grondement du canon qui tonnait au loin. La misère. L'apocalypse de certains humains. Mais devant, tout devant, il y avait une autre scène : crayon en main, terriblement humains mais l'air appliqué et serein, j'ai terminé ma toile en petites notes de couleur gaie : têtes penchées, plumes alertes ou réfléchies, au devant, tout au devant, il y avait... cet atelier !
L'extraterrestre semblait surpris et comme s'il avait pu, en un clin d'oeil, tout comprendre, il me souffla :
-- euh, moi venir bientôt...
Je n'ai jamais su ce qu'il voulait dire : il n'est jamais revenu…
Voulait-il assister à nos rencontres qu'il avait perçues comme du troisième type ? Je ne sais pas. Et peu importe ! Il avait touché le fil de l'essentiel...
Jaillissant de nulle part, ce n'est qu'à la fin du temps réglementaire que je m'apercevais que j'avais inclus trois "non-objet" dans ma liste choisie au hasard! Distraite, emportée par mon élan, j'avais fauté, survolant ma propre consigne. Mais pour la bonne cause. Allons donc, je me pardonne aussi...
Pascale : jeu du 19 juin 2006.
Étant donné la barrière du langage qui nous séparait plus que le sommet de la montagne la plus inaccessible, je décidais de le lui dessiner. Mais comment dessiner le monde ? Ces milliards d'hommes et de femmes occupés pour certains à le détruire, pour d'autres à le préserver! Les tonnes de déchets pour quelques kilos de friandises tant j'étais convaincue alors que l'équilibre était vraiment imparfait.
Alors je fermais les yeux et laissais aller ma main. Bientôt sur ma feuille blanche apparurent des formes, d'abord abstraites. Puis un gilet par çi. Une robe fleurie par là. Un sourire. Un éclat de rire. Un oeil brillant. Une musique douce qui recouvrait le tout sans que je n'y prenne garde. Un manège fou, plus haut que les autres. La peur au ventre de ceux qui, ravis, luttaient contre leurs angoisses, assurés qu'ils étaient de vite de se retrouver "les deux pieds sur terre". Je dessinais aussi la mère et l'enfant. Celui qui souriait aux anges devant celui qui pleurait encore. Je traçais le rose dans l'infiniment gris. Je peignais le vol de l'oiseau, la beauté des cieux, la magie d'une rencontre. Je n'oublais pas pour autant le grondement du canon qui tonnait au loin. La misère. L'apocalypse de certains humains. Mais devant, tout devant, il y avait une autre scène : crayon en main, terriblement humains mais l'air appliqué et serein, j'ai terminé ma toile en petites notes de couleur gaie : têtes penchées, plumes alertes ou réfléchies, au devant, tout au devant, il y avait... cet atelier !
L'extraterrestre semblait surpris et comme s'il avait pu, en un clin d'oeil, tout comprendre, il me souffla :
-- euh, moi venir bientôt...
Je n'ai jamais su ce qu'il voulait dire : il n'est jamais revenu…
Voulait-il assister à nos rencontres qu'il avait perçues comme du troisième type ? Je ne sais pas. Et peu importe ! Il avait touché le fil de l'essentiel...
Jaillissant de nulle part, ce n'est qu'à la fin du temps réglementaire que je m'apercevais que j'avais inclus trois "non-objet" dans ma liste choisie au hasard! Distraite, emportée par mon élan, j'avais fauté, survolant ma propre consigne. Mais pour la bonne cause. Allons donc, je me pardonne aussi...
Pascale : jeu du 19 juin 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/06/2006 à 14:06
RENE
19/06/2006
Mots à insérer:
Traces : tourtière touche robe rutilant avalanche accord caprice caresse élément essor silence soutien
Joker : feu ciel vent
Chère grand-mère
Tu m’avais confié, que de ta vie, tu n’étais pas souvent allée à la montagne. Mais je sais que tu la connais par les récits de grand-père qui y a été berger, aussi grâce à l’intérêt que tu portes aux gens et aux choses et par ton imagination. Puis, de là où tu as toujours vécu, elle fait partie de ton horizon depuis ton enfance, ornée à cette saison d’une robe immaculée, parfois estompée par les caprices du temps.
Tu verras sur la carte postale de la station une vue des pistes. Pour monter, nous prenons des télésièges . Le plus rapide est a six places par siège. Il peut acheminer six mille personnes à l’heure.
Je t’explique comment on l’utilise : il faut franchir un portillon rotatif, comme pour le métro (ça, tu l’as vu) en introduisant le forfait dans le lecteur. Un voyant vert donne l’accord de passage. Ensuite, surf aux pieds, l’on se range côte à côte sur une aire de départ. IL n’y a plus qu’à s’asseoir sur le siège qui s’avance doucement puis qui, pendu à son câble, prend son essor en s’élevant et en accélérant. Un dossier soutien le dos et on rabat une barre de sécurité avec des reposoirs à pieds. Le trajet aérien est rapide. Opération inverse à l’arrivée avec un ralentissement qui permet de se laisser glisser en souplesse près du départ des pistes.
Là, tout près des crêtes, j’aime admirer le paysage, toucher de la main la neige poudreuse qui s’échappe comme une caresse, repérer les traces laissées par les petits animaux, et regarder le sillage floconneux des avions de ligne qui, hauts dans le ciel, n’affectent pas le silence… Au milieu de ces éléments grandioses, l’on se sent tout petit.
Pour la descente des pistes, c’est comme le vélo : quand on sait, cela va tout seul, et pas besoin de pédaler, il faut tourner pour maîtriser la vitesse. Il y a beaucoup de monde et en cas de bobo, les secouristes interviennent avec leur moto-neige rutilante et vrombissante (j’aimerai bien exercer ce métier !). Rassure-toi, il n’y a pas de risque d’avalanche.
Chaque après-midi, avec Lulu et Nico, nous nous octroyons une pose récupération au snack-bar situé à mi-piste. Je crois que toi aussi, tu apprécierais, bien qu’ici l’on ne trouve pas de tourtière.
C’est bien dommage, mais compte sur nous pour se rattraper au retour. A bientôt et gros bisous.
René pour le 19 juin 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/06/2006 à 23:48
CHRISTIANE B.
19/06/2006
Mots à insérer :
TRACES
Tourtière, touche, cache, robe, rutilant, avalanche, accord, caprice, caresse, élément, essor, silence, soutien)
JOKERS : ciel, vent, fleur.
C’est dans le silence de ma petite maison que je vais passer cette semaine à tempêter, à ruminer car pour la deuxième ou troisième année je pense, je ne vais pas participer à la traversée des Landes, mes genoux capricieux en sont la cause et je suis très en colère contre eux.
J’ai découvert cette manifestation en 1995 par un encart publicitaire et comme j’avais un petit pied-à-terre dans le secteur je me suis inscrite.
Tout d’abord j’ai été surprise, tout le monde avait l’air de se connaître et après les embrassades et le petit café de bienvenue la colonne s’agitait et démarrait dans un brouhaha et un halo de poussière.
A l’époque je ne résidais pas à temps complet dans les Landes mais devant le succès de cette opération et la convivialité qui s’en dégageait, l’année suivante je prenais une semaine de vacances pour participer pleinement.
Quelle belle façon de connaître cette région que de sillonner à pied, par petites touches, sa forêt de la Haute Lande, sa côte avec ses immenses plages, marcher sur le sable les pieds dans l’eau, se laisser caresser par le vent après la chaleur étouffante des pins mais aussi découvrir les paysages de la Chalosse vallonnée et verdoyante, les berges de l’Adour et ses Barthes. Je ne peux pas oublier son patrimoine avec ces petites chapelles romanes nichées au cœur de la forêt, découvrir les fresques qui retracent l’histoire du pays. Je pense plus spécialement à Lugaut avec la donation d’Amanieu d’Albret aux hospitaliers, scène rarissime dans la peinture médiévale, à cette fresque naïve du musicien et de la danseuse, symbole du péché de la chair sans oublier les bornes de Sauveté, les cloîtres et commanderies sur les chemins qui mènent à Compostelle mais aussi les lavoirs les moulins, les fontaines guérisseuses et ces ex-voto.
Le plaisir de découvrir, de se laisser surprendre ne doit pas faire oublier des sensations plus terre à terre, siroter un petit verre de vin à la robe rutilante accompagné d’un petit pâté de chevreuil par exemple offert lors d’une réception chez un notable, se lécher les doigts parfumés à l’armagnac après avoir goûté à la tourtière de Souprosse ou au « pastis » et à la fin de la journée ce pot de l’amitié offert par la municipalité du secteur visité.
Tous ces éléments et bien d’autres encore ont fait que cette petite manifestation a vite pris un essor difficile à contrôler, le charme est un peu rompu mais si je le pouvais je repartirais pour une semaine folle de rencontres et de rires.
Je vais vous suivre en pensée et peut-être aussi à la télé régionale avec le compte-rendu de la journée, un sourire sera ma récompense si j’aperçois quelques têtes connues, alors bonne semaine et que le feu du ciel vous épargne.
Christiane B. pour le lundi 19 Juin 2006
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/06/2006 à 20:36