Tous à vos plumes!
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PHOTOS 2006/2007
RENE
12/12/2006
Mots à insérer :
Musique : moment, miel, usure, urgent, silence, sol, infini, icône, qualité, quête, unité, urbain, évident, école.
Jokers : jaune, feu, léger.
Flash d’information.
Et maintenant, voici le flash d’information de quinze heures. A vous Paul Lapeyre.
Bonjour.
Ouverture des restaurant du cœur : c’est le vingt-deuxième anniversaire de leur lancement. Pas de quoi se réjouir évidemment car il y a toujours autant de situations d’urgence souvent liées à la perte ou à la précarité du logement et de l’emploi..
Piratage informatique : l’Assemblée Nationale discute en ce moment la loi visant à réprimer le chargement illégal de fichiers musicaux et vidéos sur le réseau internet. Après bien des tâtonnements et hésitations, la généralisation des dispositifs espions de détection devrait être votée.
Purin d’ortie : suite au tollé suscité par le contrôle de services singulièrement zélés, un communiqué conjoint des Ministères de l’Economie et de l’Agriculture précise que les préparations -comme le purin d’ortie- faites par un particulier pour une utilisation personnelle, n’entrent pas dans le cadre d’une autorisation de mise en marché. En conséquence la diffusion de procédés et recettes ne sont pas défendus. Ouf ! Fini le silence. Vous pouvez sans scrupules faire votre miel en confiant vos secrets de fertilisation biologique du sol.
Vie à l’école : Qui se souvient de l’antique note de conduite générale ? Voici la nouvelle note de la vie scolaire. Chaque établissement définira ses propres règles d’application. Des points à prendre diront certains.
Affaires africaine : lors d’une escale à N’Jamena le Premier Ministre a rencontré le président Idriss Deby. Les deux hommes se sont félicités des relations de qualité, cordiales et confiantes, entre les deux pays. Le président tchadien à donné son accord au déploiement des casques bleus sur la zone frontière avec le Soudan, où se réfugient les populations persécutées du Darfour. De son côté le chef du gouvernement à affirmé que la France agissait dans le cadre de sa politique de dissuasion vis-à-vis de tous ceux qui seraient tentés par une quelconque agression contre l’unité territoriale du Tchad.
Chili : l’on vient d’apprendre le décès du général Augusto Pinochet qui était hospitalisé depuis dimanche dernier. Auteur du coup d’Etat de 1973 et responsable de milliers de crimes, Pinochet n’a pas été jugé, malgré les diverses poursuites engagées.
Cinéma : sortie ce jour dans les salles du film « L’infini est ma quête ». Iconoclaste à son habitude, le réalisateur J-P. M., y traite de façon légère le thème un peu usé mais inépuisable des pulsions refoulées.
Fin de ce journal. Tout de suite L’émission « Urbanités » avec Claude Marty-Bontemps. A demain.
René pour le 12 décembre 2006.
J'ai adoré l'idée et la forme! (Pascale) Et vous??
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/12/2006 à 18:46
PASCALE *****
06/12/2006
Ce jour-là, Chantal et moi avions un objectif particulier : observer les autres participants lors du jeu du jour .
Comme une locomotive lancée à grande vitesse, la première à démarrer est ma voisine Renée. Son crayon de bois crache une fumée grise qui noircit la feuille blanche jusqu'à ce que, rail contre rail, les lignes ne soient plus confondues qu’en un seul et unique tableau. D'ores et déjà, je ne doute pas de sa valeur. Tout le monde s'esclaffe : déjà... Oui. Déjà. Prenez le train en marche.
Christiane J. fait partie du second wagon. Elle s'interroge, s'assure de bien avoir interprété la consigne, consigne, comme vous le savez tous, très très élastique. Tout est permis. Elle s’élance. À la fois secrète et sereine me semble-t-il.
Vient ensuite une autre voiture. Solide. Capable de s'adapter à toutes sortes de défis. « Notre » René. Jamais en grève. L'écriture et serrée et étroite mais fluide et peu hésitante. La réflexion est de mise : une demie seconde avant chaque démarrage, pas plus ! Et aucun soubresaut. Aucune rature.
Annie suit le mouvement : gratte, gomme, gratte, gomme mais de là où je suis, myope comme une taupe, je ne vois rien d'autre que le plateau de sa tête. Oui. Plateau : nom donné en coiffure au dessus du cuir chevelu. Elle semble aligner les mots avec élégance. S'applique et la course du crayon est régulière.
Christiane L., sa voisine a mit plus de temps pour se détendre. Trouver sa voie. Mais ça y est : elle est sur de bons rails. Le stylo ne court pas mais avance par à-coups. À-coups réguliers. Petit à petit il trace ainsi sa route.
Marie laisse elle aussi courir son crayon. Elle prend le temps de la réflexion. Parfois songe longuement avant de lâcher son inspiration. Puis elle se relie. Corrige. Porte sur elle un regard désabusé puis détendu. Elle sourit. Christiane L. la regarde, complice. Christiane J. lance un petit rire gai en croisant leurs deux regards ! Certains sont déjà à l’arrêt. Essoufflés. D'autres continuent leur course.
Lucienne donne à l'ensemble son allure tranquille. Si le train était en danger de grande vitesse, elle le ralentirait. S'il était trop statique elle le convaincrait d’avancer plus vite. Elle écrit la réalité, le juste milieu, ce qui fait du bien... Elle prend appui sur son avant-bras gauche comme si elle cachait son travail de ses voisins et elle gratte, gratte, gratte… pas aussi vite et fort que sa voisine toutefois. À mon avis Chantal et moi serons à court d'encre ou de papier avant longtemps. Victime d'une gastrite, le stylo de Chantal est aussi pris de folie que le mien. Il court, vole et je souris en songeant qu'elle me croit à cette heure occupée à écrire quelques lignes sur vous alors que du coin de l’oeil, je lorgne ses actions. Elle est sensée rêver en vous regardant. Mais elle a le coup d'oeil vif. Comme un petit merle, elle tourne vivement la tête à droite, à gauche, à droite, à gauche et vous observe. Puis le stylo s’emballe, griffant de nouveau le papier à toute vitesse et sans souci d'économie. Urgent. Urgent. Urgent. Tchou tchou. Nous avons des choses à vous dire.
La locomotive de départ s'est vraiment essoufflée. Elle réclame nourriture et assistance. (Renée croque un petit biscuit) Il est temps de les lui accorder. Eh bien qu’elle termine son récit (un petit réconfort et hop ça repart !) en petits caractères répandus tout autour de sa feuille, il le faut, c'est l’heure, plus que l’heure : stop. Vous allez conclure...
Pascale jeu du 4 décembre 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/12/2006 à 21:49
CHANTAL
06/12/2006
Un très grand merci à Christiane B. (secrétaire bénévole de notre maie Chantal, hi hi) grâce à qui nous pouvons nous régaler !
C’est bien la première fois que je vais avoir à disserter sur l’inspiration suscitée par l’argent chez mes amis de l’atelier d’écriture. Alors inspirés ? Préoccupés peut-être de savoir ce qu’ils vont pouvoir coucher sur le papier…
Christiane d’emblée nous annonce la couleur en nous précisant qu’entre l’argent et elle les rapports sont des plus mauvais. Mais si c’est à l’image de ses écrits, il est inutile de s’attendre au pire : elle aime jouer de l’effet de surprise et à chaque fois nous en réserve une. Alors attendons …
Pour ce qui est de Lucienne et de son optimisme coutumier je la suivrais volontiers pour imaginer un bijou, cadeau qu’elle va probablement nous réserver. Un petit diamant peut-être.
Marie a l’air un peu plus inquiète : elle nous dira probablement qu’elle a manqué d’idées ou qu’elle en avait trop en même temps pour nous servir finalement un petit paquet enjoué bien ficelé.
Silence on tourne, c’est du sérieux, ça chauffe, ça mijote : Annie s’applique sur son grand cahier et tout à l’air de bien couler, à flot comme l’argent au bout de son crayon de papier.
Passe à ton voisin, nous arrivons à René qui sourire aux lèvres, à mon avis est en train de nous préparer un mauvais coup : il serait en train de nous manigancer un hold-up que ça ne m’étonnerait pas …
Nous arrivons à Christiane qui paraît aussi bien inspirée : ça coule, ça roule, ça se relit et hop : une petite gorgée pour soutenir l’effort… et on repart, pas de rature, ah si justement, une petite, une si petite …
Renée non plus n’a pas à raturer et chez elle ça ne coule pas, ça bouillonne, y’a de l’effervescence. Ca chauffe, ça chauffe, au point qu’il faut même qu’elle sorte pour éviter l’embrasement. Les soupapes vont sauter on le sent au milieu de tout ce sérieux autour de « sieur l’argent » Et voilà l’une éternue, l’autre rit aux éclats, les imperturbables que sont René Marie et Lucienne se cramponnent. Renée trouve que nous avons beaucoup d’inspiration mais quand elle s’apercevra que le bout de la table est un repaire d’espions, gare à la répression.
Chantal jeu du 4 décembre 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/12/2006 à 21:10
CHANTAL
06/12/2006
HONNEUR
(Hirsute, hiver, otage, obstacle, nul, nouveau, nuage, nature, époque, écho, utile, unanime, rare, rivage)
Jokers : le, air, vent
Sa Majesté, le roi Popof
Vous naquîtes par un matin d’hiver glacial, et votre mère, la divine Paddy, reine d’un royaume qui allait très vite, en héritage vous échoir, votre mère disais-je, n’en revint pas d’avoir donné naissance à ces deux superbes nouveaux-nés, tous deux de sexe mâle.
Vous n’étiez pas encore baptisés que tous étaient déjà unanimes pour clamer que la relève était assurée : nul ne pouvait douter, au vu de votre imposante stature et de votre tempérament visiblement bien trempé, que vous alliez vous inscrire dans la grande lignée de tous ces rois de la montagne que furent vos ancêtres couronnés.
Naturellement votre éducation ne fût pas sans nuage et l’on observa même chez vous une certaine inclinaison à la rébellion : les altercations et joutes répétées avec votre frère, le prince consort, vous laissaient hirsute et pantelant. Mais à l’époque, on devinait déjà malgré tout chez vous ce grand souci de veiller à l’intérêt du royaume, de le protéger de l’envahisseur, de faire obstacle à toute intrusion malveillante.
Et il n’était pas rare, même de vous voir prendre en otage des individus n’ayant pas qualité pour entrer dans votre domaine réservé, individus qui du reste, ne jugeaient par la suite, ni bon ni utile de se représenter… Vous aviez la capacité rare de discerner l’ami, et alors de le combler de vos largesses sans jamais compter. Votre voix, puissante et douce à la fois, me revient encore en écho portée par le vent du rivage.
Mais un jour de ce rivage vous ne revîntes pas, vous franchîtes en notre absence cette autre rive, frappé par un mal qu’on ne soupçonna pas. Superbe et dans la force de l’âge vous laissâtes les deux régisseurs de votre royaume complètement désespérés…Oui Votre Honneur, Sire Popof, roi des Montagnes Pyrénées, de votre sceau vous nous avez terriblement marqué et votre mémoire en notre cœur en restera à jamais gravée.
Chantal pour le 4 décembre 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/12/2006 à 21:09
CHRISTIANE J.*****
06/12/2006
Mots à insérer :
HONNEUR : hirsute, hiver, otage, obstacle, nul, nouveau, nuage, nature, époque, écho, utile, unanime, rare, rivage.
JOKERS : vent, le, air.
4
En ce dimanche de printemps Jojo se sentait las, la crinière hirsute tassée sous sa casquette, il passait ses journées à errer depuis des mois, des années sans doute.
Non pas qu’il ait fait un bras d’honneur à la société, mais les obstacles qui avaient égrainé sa vie s’étaient transformés en galères et il avait cessé de lutter contre vents et marées.
En même temps qu’il renonçait petit à petit à son identité, il avait renoncé à être l’otage de ces aides qui ne sont que saupoudrages stériles distribués aux « démunis » selon le qualificatif employé avec une belle unanimité par les bien-pensants.
Ce n’était pas dans sa nature de ressasser les évènements qui l’avaient conduit à cette situation. Il avait décidé une fois pour toutes que son passé était nul et non avenu. Il s’était forgé une amnésie en quelque sorte. Certes il survivait tant bien que mal en marge de son époque mais il ne se considérait pas comme un clochard, il avait son squat attitré été comme hiver. Il avait quelques copains qui l’invitaient volontiers à fêter la Saint Rémi comme ils disaient le jour où ils percevaient le RMI. Mais il n’aimait pas trop fréquenter ses congénères, sans doute parce qu’ils lui renvoyaient l’écho de sa propre marginalité.
Il lui arrivait de se rendre utile et quand il voulait s’en donner la peine il n’était pas rare qu’il trouvât quelques services à rendre de-ci delà qui lui permettaient de se nourrir.
En ce dimanche de printemps il se sentait gagné par la mélancolie et ça c’était un sentiment nouveau qui l’atteignait.
Assis sur un banc du square des Batignolles, il s’efforçait de ne penser à rien.
Tout à coup une petite fille, effrayée par un chien qui la poursuivait, se précipita vers lui. D’un geste protecteur il la souleva pour la soustraire à l’animal. La fillette retrouva son calme et la maman accourue le remercia avec effusion. « Comment tu t’appelles ? » demanda la petite fille. « Georges » lui répondit-il simplement.
Oui l’espace d’un instant il n’était plus Jojo, son ombre grise.
Il s’éloigna, ému, une toute petite fille s’était accrochée à son cou et lui avait demandé son nom. Une jeune et jolie dame lui avait serré la main chaleureusement. Les nuages lui parurent soudain plus hauts dans le ciel et l’air beaucoup plus léger.
Christiane J. pour le 5 décembre 2006
Très émouvant et en cette veille de fête, se pencher sur les plus démunis me parait un bon remède contre l'indifférence.
En ce dimanche de printemps Jojo se sentait las, la crinière hirsute tassée sous sa casquette, il passait ses journées à errer depuis des mois, des années sans doute.
Non pas qu’il ait fait un bras d’honneur à la société, mais les obstacles qui avaient égrainé sa vie s’étaient transformés en galères et il avait cessé de lutter contre vents et marées.
En même temps qu’il renonçait petit à petit à son identité, il avait renoncé à être l’otage de ces aides qui ne sont que saupoudrages stériles distribués aux « démunis » selon le qualificatif employé avec une belle unanimité par les bien-pensants.
Ce n’était pas dans sa nature de ressasser les évènements qui l’avaient conduit à cette situation. Il avait décidé une fois pour toutes que son passé était nul et non avenu. Il s’était forgé une amnésie en quelque sorte. Certes il survivait tant bien que mal en marge de son époque mais il ne se considérait pas comme un clochard, il avait son squat attitré été comme hiver. Il avait quelques copains qui l’invitaient volontiers à fêter la Saint Rémi comme ils disaient le jour où ils percevaient le RMI. Mais il n’aimait pas trop fréquenter ses congénères, sans doute parce qu’ils lui renvoyaient l’écho de sa propre marginalité.
Il lui arrivait de se rendre utile et quand il voulait s’en donner la peine il n’était pas rare qu’il trouvât quelques services à rendre de-ci delà qui lui permettaient de se nourrir.
En ce dimanche de printemps il se sentait gagné par la mélancolie et ça c’était un sentiment nouveau qui l’atteignait.
Assis sur un banc du square des Batignolles, il s’efforçait de ne penser à rien.
Tout à coup une petite fille, effrayée par un chien qui la poursuivait, se précipita vers lui. D’un geste protecteur il la souleva pour la soustraire à l’animal. La fillette retrouva son calme et la maman accourue le remercia avec effusion. « Comment tu t’appelles ? » demanda la petite fille. « Georges » lui répondit-il simplement.
Oui l’espace d’un instant il n’était plus Jojo, son ombre grise.
Il s’éloigna, ému, une toute petite fille s’était accrochée à son cou et lui avait demandé son nom. Une jeune et jolie dame lui avait serré la main chaleureusement. Les nuages lui parurent soudain plus hauts dans le ciel et l’air beaucoup plus léger.
Christiane J. pour le 5 décembre 2006
Très émouvant et en cette veille de fête, se pencher sur les plus démunis me parait un bon remède contre l'indifférence.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/12/2006 à 10:53
CHRISTIANE L. *
04/12/2006
il ne s'agit pas d'imaginer (sauf si on en a envie) on fait appel à la mémoire, aux sensations, aux perceptions - de soi, du monde alentour, aux souvenirs.
L’argent : ce qu’il achète -ou pas- (vous me devez…)
Proverbes, tout est permis.......
Que dire sur l’argent ? je crois me souvenir qu’il a été créé comme monnaie d’échange pour remplacer le troc car il devenait difficile de donner un bien ou un objet contre un autre, on ne pouvait obtenir tout ce dont il nous était nécessaire à notre subsistance.
Puis nous avons fourni du travail contre de l’argent, cela nous donnait une certaine liberté qui est toujours d’actualité d’ailleurs. Il valorisait notre travail et inspirait du respect vis-à-vis de cet argent.
Actuellement, toutes ces notions me paraissent dépassées ; que représente l’argent ? Un simple bout de papier qu’il faut cumuler pour obtenir tel ou tel bien. Comme de toute façon il faut « avoir » ce bien, si on n’a pas de contrepartie, on va chercher l’argent où il se trouve : la banque, le tiers, l’Etat, etc.…
C’est un moyen de commerce, d’existence, bien loin de ses origines, mais encore plus indispensable dans notre société. On pense que l’on peut tout obtenir avec l’argent, donc si on n’a rien, on n’est rien.
Evidemment, avec rien on ne fait rien. Tout est à réinventer !
Christiane L. jeu du 4 décembre 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/12/2006 à 19:55
CHRISTIANE L. *
04/12/2006
Mots à insérer : honneur, hirsute, hiver, otage, obstacle, nulle, nouveau, nuage, nature, époque, échos, utile, unanime, rare, rivage.
Jokers : vent, le, air
Monsieur Charton,
Par les présentes, j’ai l’honneur de vous demander la main de votre fille que j’aime éperdument et qui partage mes sentiments.
Je puis vous assurer que je la rendrai heureuse et que vous n’aurez pas à regretter votre accord.
Je sais que lors de notre dernière rencontre, j’avais une barbe hirsute et j’ai croisé votre regard désapprobateur, je vous prie d’accepter mes excuses pour cette situation tout à fait exceptionnelle qui s’explique par un week-end de détente passé à la campagne sans confort.
Nous sommes en hiver et nous pourrions fixer une date pour le mariage au printemps. En attendant, je vous en prie, ne gardez pas Eva en otage, je ne le supporterais pas.
Je ne vois aucun obstacle à votre accord et vous propose de fixer le jour de notre union dès maintenant afin que nous commencions d’ores et déjà les démarches pour que tout soit au point en temps utile et qu’aucune nullité ne viennent entacher les formalités au dernier moment.
J’insiste sur la période choisie, temps de renouveau, sans nuage où la nature s’éveille ; époque de croissance des plantes, des arbres dans lesquels nichent les oiseaux qui chantent et se répondent en échos dans toute la forêt.
Il sera utile aussi de prévoir un cadre champêtre pour le déjeuner, nous pourrions ainsi mieux profiter de cette nature. L’auberge du Lac me paraît tout à fait correspondre à cet évènement et ce choix fera je pense, l’unanimité. Il est en effet très rare de trouver un lieu aussi accueillant si près de chez nous.
L’après-midi nous pourrions nous promener sur la rive et prendre l’air. Que de merveilleux moments nous allons vivre.
J’attends donc avec impatience votre réponse.
Je vous prie de recevoir, Monsieur CHARTON, mes salutations distinguées.
Christiane L. pour le 4 décembre 2006.
Dans l'ordre ce qui n'était pas évident : chapeau l'artiste!
Par les présentes, j’ai l’honneur de vous demander la main de votre fille que j’aime éperdument et qui partage mes sentiments.
Je puis vous assurer que je la rendrai heureuse et que vous n’aurez pas à regretter votre accord.
Je sais que lors de notre dernière rencontre, j’avais une barbe hirsute et j’ai croisé votre regard désapprobateur, je vous prie d’accepter mes excuses pour cette situation tout à fait exceptionnelle qui s’explique par un week-end de détente passé à la campagne sans confort.
Nous sommes en hiver et nous pourrions fixer une date pour le mariage au printemps. En attendant, je vous en prie, ne gardez pas Eva en otage, je ne le supporterais pas.
Je ne vois aucun obstacle à votre accord et vous propose de fixer le jour de notre union dès maintenant afin que nous commencions d’ores et déjà les démarches pour que tout soit au point en temps utile et qu’aucune nullité ne viennent entacher les formalités au dernier moment.
J’insiste sur la période choisie, temps de renouveau, sans nuage où la nature s’éveille ; époque de croissance des plantes, des arbres dans lesquels nichent les oiseaux qui chantent et se répondent en échos dans toute la forêt.
Il sera utile aussi de prévoir un cadre champêtre pour le déjeuner, nous pourrions ainsi mieux profiter de cette nature. L’auberge du Lac me paraît tout à fait correspondre à cet évènement et ce choix fera je pense, l’unanimité. Il est en effet très rare de trouver un lieu aussi accueillant si près de chez nous.
L’après-midi nous pourrions nous promener sur la rive et prendre l’air. Que de merveilleux moments nous allons vivre.
J’attends donc avec impatience votre réponse.
Je vous prie de recevoir, Monsieur CHARTON, mes salutations distinguées.
Christiane L. pour le 4 décembre 2006.
Dans l'ordre ce qui n'était pas évident : chapeau l'artiste!
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/12/2006 à 19:53
RENE
04/12/2006
Mots à insérer : Honneur : hirsute, hiver, otage, obstacle, nul, nouveau, nuage, nature, époque, écho, utile, unanime, rare, rivage.
Jokers : vent, le, air.
Croûte.
Si les mots étaient des couleurs et étaient des pinceaux les plumes, alors nous admirerions des écrivaillons les croûtes.
Courte illustration :
«L’honneur revient à une touche hirsute comme un fourré l’hiver dont les noirs sont otages.
L’obstacle suivant n’est pas nul ! Aussi, le pinceau d’un coup nouveau un nuage moutonneux engendre, dont le vent pousse les sonnailles.
C’est naturel pour l’époque, il faut de nombreux échotiers. Ils ne sont pas unanimes : l’un gratouille, l’autre barbouille, ici un méplat de pâte, là des touchettes en douceur.
Enfin, utile pour parachever, ni rare ni avare, l’air embrasé s’écoule jusques-aux rivages. »
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/12/2006 à 19:38
PASCALE *****
04/12/2006
Mots à insérer :
Mots à insérer : HONNEUR : hirsute, hiver, otage, obstacle, nul, nouveau, nuage, nature, époque, écho, utile, unanime, rare, rivage.
JOKERS : vent, le, air.
Cris unanimes sous les manteaux
Dont les nuages se font l’écho.
Cheveux hirsutes, le nez en l'air,
Chacun va conter sa misère.
« Mais quelle époque, ma pauvre Germaine
Y’a plus été, y’a plus d’hivers
Et ce vent fort qui vocifère
On casse du p’tit bois chez Saint-Pierre !
Chut, feignez de ne pas le voir
Je vois arriver le bavard...
Est-il est utile de rappeler
De qui parle cette effrontée ?
Bon, c'est fini, il est passé.
Alors, au fait, qu'est-ce qu'on disait ?
Ah oui ! La nature est vraiment bizarre
Vous trouvez pas Mme Simone ?
Et les pluies de plus en plus rares
Dans mon verger plus rien ne donne.
Et ces otages dont nul ne parle
Et Camilla et le prince Charles !
Sur Paris-Match y’en a des pages
Mais personne ne sait si c’est vrai !
Ah je vous dis : de quoi ramer
Avant d'atteindre le rivage !
Tiens… J'ai bien honneur, M. Lucien
Vous avez vu, c'est pas chrétien
Cette façon qu'il a de marcher
La tête basse, presque à ses pieds
Comme des obstacles à éviter.
Il a quelque chose à cacher
Ou a se faire pardonner !
Pour sûr, j’donne ma main à couper… »
Cris unanimes sous les chapeaux
Et le ciel bleu qui en fait trop.
Puis de nouveau la ritournelle :
« Mais quelle époque ma chère Marcelle
L'an dernier j’étais à Bruxelles
Bien protégée par mon ombrelle
Mais cette année, c’est un manteau
Qu’il me faudrait pour avoir chaud.
Y’a plus d’été, on manque d’air
Et le monde va tout de travers. »
Pascale pour le 4 décembre 2006.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/12/2006 à 18:55
CHANTAL
04/12/2006
il ne s'agit pas d'imaginer (sauf si on en a envie) on fait appel à la mémoire, aux sensations, aux perceptions - de soi, du monde alentour, aux souvenirs.
L’argent : ce qu’il achète -ou pas- (vous me devez…)
Proverbes.. tout est permis...
L’argent…ouah ! Grande question. Il parait que notre rapport à l’argent nous renvoie à un stade de notre plus tendre enfance, à une époque où on n’avait pas encore tout à fait accès à
la » lunette » (dite de Pascal) …
Enfin bref, je ne vais pas tourner autour du pot, c’est bien là qu’il parait pourtant que ça s’est passé…
Alors, l’apprentissage, réussi ou raté ?
En ce qui me concerne, je pense que mes parents ont dû à un moment se relâcher ou s’absenter pour faire que je sois aussi peu douée pour jouer avec les espèces sonnantes et trébuchantes ou les gros billets ! …
Pas de mauvaise volonté, non et pas non plus de caractère dépensier mais une espèce de sentiment d’incapacité à « jouer » ou à composer avec cet élément nécessaire pourtant, mais qui m’étonne toujours par sa fluidité.
Non je n’arrive pas à le caresser, à l’amadouer : on vit ensemble, on se côtoie et on s’emploie à se faire des amabilités mais ce ne sera jamais, j’en suis navrée, une grande amitié.
Le problème c’est qu’il veut tout faire, être partout. Même ici on a cru qu’on allait pouvoir s’en passer et qu’à l’atelier d’écriture jamais il n’aurait droit de cité. Que nenni ! Il a réussi, le bougre, à se faire inviter. Alors on peut rager, on peut pester, il n’y a qu’une solution : c’est de s’en accommoder et le prendre pour ce qu’il est : un mal nécessaire qui, chaque jour va trouver place, là où on voudra bien le mettre.
Chantal pour le 4 décembre 2006. (à la maison)
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/12/2006 à 18:50