PASCALE *****

01/03/2007

1/ Ecrire une lettre ou carte à un proche alors qu'on est en vacances.
2/ Reconnaitre l'auteur à a simple lecture
3/ Répondre en enrichissant les écrits.


Île des pins, décembre 1982


Chers parents,


Quelques lignes confortablement installée à la terrasse du splendide bungalow qui nous fut attribué à notre arrivée. Il est adossé aux rochers ce qui contribue à rafraîchir les lieux. J’avoue que je ne m‘attendais pas à un tel luxe ! Et dire que je ne dois tous ces lauriers qu’aux efforts inouïs entrepris pour cesser de fumer. Ici pour moi, c’est une seconde naissance, odeurs et liberté retrouvées. La mer me tend les bras mais l’espace d’un instant je me réfugie auprès de vous afin de vous rassurer sur notre sort. Le petit caillou qui nous accueille est bien plus grand que l’Eden promis mais j’ai beau essayer d’y trouver à redire, l’agence peut dormir tranquille, la nature est là qui réjouît les iris et le cœur. Mon ciel est ici plus rose et je n’ose imaginer déjà notre retour en France. Mais n’est-ce pas la lune qui me sourit déjà ? Ici la nuit tombe si vite ! Quelques lampions illuminent le paysage. Vite vite, je vous laisse, mes chers parents pour profiter d’un dernier bain chaud avant le crépuscule.
Je vous aime et je pense bien à vous.

Poucette.

Pascale , jeu du 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 01/03/2007 à 20:20

CHANTAL

21/02/2007


HASARD
Mots à insérer : Hibou, humeur, amitié, asperge, souris, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.
Jokers : cinq, bleu, vert, long.




BERTHE ET LOULOU

Ce n’est pas le hasard qui avait amené Loulou le hibou, hirsute et taciturne, à nicher dans cette grande maison landaise à colombages. Après avoir longtemps prospecté, son choix s’était enfin arrêté là, à l’encoignure de la grande poutre maîtresse de l’estantade. De là, stratégiquement et selon son humeur, il allait pouvoir observer tout à loisir, tout ce qui bougeait dans l’airial et traquer, sans même se déplacer le petit monde des mulots et autres rongeurs qui faisaient son régal.
C’est ainsi que depuis quelques jours il observait avec appétit, mais aussi avec quelque amusement, une portée de souriceaux qui prospérait à vue d’œil au fond d’un vieux panier où la famille avait élu domicile. – Ah, se disait-il, voyant la mère s’agiter dans un va et vient incessant le long de l’anse, si la pauvrette savait, elle ne se donnerait pas tant de mal pour me les offrir bien grassouillets….
Mais Dame Nature, après tout, en a voulu ainsi et c’est tant pis pour les petites souris…
Loulou observait donc sa pitance à venir avec tant d’attention qu’il fut bientôt fort intrigué par une anomalie dans le groupe : une petite souricette, d’un beau gris argent, se tenait régulièrement à l’écart et dès qu’elle tentait de se rapprocher, ses consoeurs la repoussaient, voire même la bousculaient.
Loulou crût même à certains moments entendre leurs petits ricanements aigus… Il faut dire qu’à y regarder de plus près, elle avait vraiment une drôle d’allure cette petite, avec ses pattes démesurément longues et comme chaussées de grandes bottes blanc nacré. Certes elle n’était pas conforme au standard communément admis chez les souris, mais de là à être en permanence la risée de toute la portée…
Loulou en eut même la larme à l’œil, lorsque bousculée, maltraitée par ses sœurs, il entendit que celles-ci l’insultaient, la traitant au passage de « grande asperge » de « Berthe aux grands pieds » et tutti quanti. Et plus les jours passaient pire c’était. La petite soupirait, sanglotant mais d’un tempérament docile, jamais ne se rebiffait.
Loulou subitement se sentit très proche de pauvre souricette et de ce que lui-même avait vécu. Il fallait absolument qu’il lui vienne en aide, il savait trop ce que c’était que de se faire ridiculiser, lui qui n’avait qu’un œil et était si mal emplumé que la rumeur disait que sa mère avait dû croiser un oiseau mal fagoté… !
Profitant donc d’une sortie aux champs de toute la famille souris, exception faite bien sûr de la petite Berthe, Loulou s’approcha timidement sans bruit du panier pour ne pas l’effaroucher. Et pour l’occasion il avait même délicatement lissé, autant qu’il le pouvait, son plumage joliment moucheté.
Quand Berthe aperçut notre Loulou, elle crût sa dernière heure arrivée, mais quelle ne fut pas sa surprise de voir que ce drôle de spécimen emplumé la regardait de son œil rond à pupille dorée, comme jamais on ne l’avait regardée : un mélange d’amitié, de tendresse voire même de complicité qui fit que notre souricette se sentit toute transportée…
Sous le charme pendant de longues minutes elle le regarda de ses beaux yeux gris vert, pressentant que quelque chose d’indéfinissable les unirait à tout jamais…
C’est alors que Loulou lui proposa de quitter définitivement ce maudit panier pour prendre de la hauteur et s’élever avec lui vers ce qui serait désormais leur nouveau domaine : un joli grenier d’une grange proche de l’airial. Cinq minutes plus tard nos deux éclopés de la vie étaient devenus les amis les plus heureux de la terre.

CHANTAL pour le 12 février 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/02/2007 à 12:10

CHRISTIANE J.*****

12/02/2007


Mots à insérer

Hasard : hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.
Jokers : cinq, vert, long.





Hector le hibou est d’un naturel discret et d’humeur paisible.

Depuis l’hiver dernier il a élu domicile dans un tronc d’hêtre, il y est heureux avec sa famille qui s’est agrandie et il n’a aucune peine à nourrir ses petits : dans le champ d’asperges voisin nombre de campagnols, mulots, souris chicotes dansent la sarabande toute la nuit et c’est un jeu d’enfant pour lui de s’en saisir pour les ramener dans son antre.

Pourtant depuis quelque temps une pie a élu domicile dans le voisinage et son bavardage incessant exaspère la famille hibou.

Hector, le plumage hérissé, épie longuement l’intruse depuis des nuits et même des jours, il rêve de n’en faire qu’une bouchée, mais la maligne le nargue et s’envole à titre d’aile dans un froufroutement léger.

Il répète en soupirant, « je l’aurai un jour, je l’aurai ».

En son absence, il s’est risqué à explorer la cime de l’arbre où elle niche et il a découvert que de plus cette chipie est de la race des voleuses : des menus objets argentés encombrent le nid et c’est en ricanant qu’il a projeté les larcins dans les airs.

Il guette tous ses allers et venues, il a remarqué qu’elle s’abreuve à coups de grandes rasades dans une anse de la mare qui jouxte la maison toute proche.

Tiens, tiens, il lui paraît que le chat du domaine observe lui aussi le manège de la belle.

Reçu « cinq sur cinq » se dit notre compère le hibou, si le hasard devait sourire, l’un de nous deux arrivera à ses fins.

La rumeur lui parvînt un beau matin : le rusé matou était parvenu à occire la maudite.

Dans le soleil, les plumes blanches et noires nuancées de vert éparpillées sur le sol brillaient avec éclat.

C’en était fini de cette fichue jacasse. Il aurait volontiers fait ami-ami avec le chat mais il sait que la nature ne permet pas cet échange de sentiment entre leurs espèces, dommage !


Christiane J. pour le 12 février 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:38

PASCALE *****

Je me souviens...



Je me souviens…

Quand j‘étais templier
Près de Jérusalem
Et combien je priais
Pour que mes hommes m’aiment

Quand j’étais bohémienne
Et que dans d’autres lignes
Je lisais des poèmes
Des royaumes ou des « guignes »

Quand j’étais pharaon
Menant mon grand empire
Tout droit au Panthéon
Sans jamais songer au pire

Quand j’étais musicien
Et qu’au creux de ses reins
Je promenais mes mains
En chantant mes quatrains

Puis quand j’étais bouseux
Serf ou simple maîtr’queue
Que des barons hideux
Traitaient comme des bœufs

Et quand peintre de rue
Je peignais la vertu
Simple et si dévêtu
Pour des passants repus

Ou quand simple gavroche
Les deux mains dans les poches
Je montais aux créneaux
Armés de pelles et pioches

Puis quand le temps passant
Cent fois ressuscitée
J’arrivais au « présent »
Que je « viens » vous conter

Me souvenais encore
Et puis rentrais au port
Mon stylo sans remord
Refusait tout effort

Ramant dans le passé
Plongeant dans le futur
Veillant sur son armée
Qui réfléchissait dur

Peu à peu s’alignaient
Quelques mots imparfaits
Hésitants ou plus sûrs
Bâtissant une armure

Pour que je me souvienne…

Quand j‘étais templier
Près de Jérusalem
Et combien je priais
Pour que mes hommes m’aiment…



Pascale jeu du 12 février 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:32

PASCALE *****

12/02/2007

Mots à insérer

HASARD : hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.

JOKERS : cinq, vert, long.




Tout à fait par hasard je croisais le hibou qui semblait d’une humeur massacrante. Guidée par une amitié naissante, je lui parlais, espérant le dérider un peu, de cette grande asperge de Lola, toujours tout sourire certes mais comme si elle baillait aux corneilles en permanence. Qu’est-ce qu’elle pouvait avoir l’air idiote quand elle souriait comme ça !
Dans un soupir, lâchant l’anse de son panier, il me montra le peu d’argent qui reposait au creux de son aile :

- comme tu vois me dit-il, il me reste si peu que je n’aurais même pas de quoi m’offrir une rasade de limonade. Les rumeurs qui couraient sur mon compte concernant ma vie de noctambule ont démoli ma réputation. Tant et si bien que je ne peux plus travailler. Dans aucun domaine. Plus personne ne veut de mes services ! Pourtant je suis travailleur, docile et on peut compter sur moi aussi bien que sur les 5 doigts d’une main d’humain. Mais voilà : le pic-vert qui me déteste depuis toujours a cogné à tous les arbres répandant la mauvaise parole ! Il répétait tel un perroquet :

- le hibou est un fêtard, hou hou hou.

- le hibou se couche tard, hou hou hou.

- le hibou on en a marre, hou hou hou.

Tant et si bien que tout le monde me reproche aujourd’hui l’essence même de mon être et que je suis obligée d’hululer le jour et que la terre entière me le reproche aussi !

- bizarre ça ! Un hibou qui hulule le jour ! Le monde devient fou !!

Et me voilà responsable de tous les maux de la terre ! Moi qui ne ferais pas de mal à une mouche ! Enfin, sauf si elle me cherche mais ça c’est une longue histoire et là, je manquerais de mots pour vous la raconter…


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:07

RENE

12/02/2007

Mots à insérer

Hasard : hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.
Jokers : cinq, vert, long.







Le panier ailé.

Je me présente : je suis un panier d’osier tressé, fort bien fait, de taille commode et à l’anse solide. C’est Monsieur Lamarque qui m’avait acheté pour offrir à sa femme Je pense qu’il ne m’avait pas choisi au hasard car j’ai été adopté avec joie. Depuis, je réside à la campagne en menant une vie fort intéressante et active, du moins jusqu’à cet évènement qui vint changer les choses…

Sachez d’abord que dans mon domaine d’utilisation, je reçois docilement les charges les plus variées. Selon les circonstances et les saisons ce peut-être des légumes verts du jardin, des tomates et des aubergines, des asperges, des fruits, des champignons, etc. Les jours de marché, j’accompagne fidèlement ma maîtresse. En ce lieu animé et cosmopolite, je ne puis ne pas entendre toutes sortes de rumeurs faisant état qui de panier percé, qui de mettre au panier ou de panier à salade, voire de panier mal famé, et comble de l’abomination, de panier en plastique. Avec un peu de recul, j’ai heureusement appris à ne pas considérer tout cela tel de l’argent comptant.

J’aime assez jouer les mannequins tout en affichant un sourire cabotin, lorsque la main artistique de Madame m’habille de quelque feuillage automnal, me décore d’épis de maïs coiffés de leur panouille, ou encore me submerge d’une foison de pignes de pins ou de coloquintes multicolores… Je veux également vous dire un mot des piques-niques que j’emmène sur la plage comme aux sorties dans la nature : cela m’est un véritable supplice de devoir humer le fumet des pâtés et les senteurs des fromages, d’entendre glouglouter les rasades de Pomerol, sans que j’en puisse goutter.

Quand je suis au repos, rangé sous l’auvent de la maison, j’apprécie un peu comme le poète ou le philosophe, le défilé du temps et le cours des saisons. Puis je suis bien placé pour découvrir l’humeur des gens et parfois des soupirs cachés.

Venons-en aux dernières vacances de Mr et Mme Lamarque qui me confièrent, à leur habitude, la garde de la maison. Je reçus alors les visites assidues d’un hibou du voisinage, courtois, distingué et de belle prestance, qu’attirait la tranquillité du lieu. Nous sympathisâmes spontanément, réciproquement attirés par nos personnalités différentes et complémentaires. Mais ce ne fut que la cinquième nuit qu’il se décida à me déclarer son amitié. Quels moments ineffables ! Hélas, après les vacances, effarouché par la présence humaine, il ne reparut plus.

Depuis ce moment, je suis rongé par l’incertitude et miné par des idées sombres, le temps parait trop long, j’ai perdu mon insouciance. Je me vois bassement réduit à espérer le prochain départ en voyage de mes maîtres en supputant que j’arriverais à tout arranger ! J’ai même rêvé la nuit dernière, que miraculeusement pourvu d’ailes, je prenais un envol libérateur…

René pour le 12 février 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:03

CHRISTIANE L. *

12/02/2007

Mots à insérer

JAMAIS, jeune, jonquille, amour, astre, misère, marchand, arnaque, arpège, illusion, illustre, sincère, source,
Jokers, neige, tout, trois (Dans l’ordre)



Nous le savons bien, nous ne retrouverons jamais notre jeunesse, mais les jonquilles, elles, refleuriront à chaque printemps.
Il suffit d’aimer la vie, d’apprécier les bons moments, un séjour à la neige par exemple.
Se retrouver sur les pistes de ski, se laisser glisser dans les descentes, parcourir un sentier revêtu d’un tapis blanc au milieu d’une belle forêt de sapin, n’est-ce pas se sentir jeune ?
Et pour mieux profiter de ce paysage enneigé, l’astre doré s’est mis à briller tous les jours donnant encore plus de beauté au milieu montagnard.
Dans cet environnement de vacances, point de misère c’est l’abondance qui domine, surtout à table. Les marchands sont loin, pas de dépense inutile ni d’arnaque sur les prix.
Pendant cette semaine, nous vivons l’illusion que le temps s’est arrêté pour nous, pas de journaux, pas de télé, nous voilà coupés du monde agité, enfin tranquilles à l’écart des informations de catastrophes ou accident et qu’importe si l’illustre gouverneur de Californie est décédé sans que nous en soyons informés.
Nos activités remplissent largement nos journées et sincèrement les évènements extérieurs qui alimentent d’habitude notre quotidien, ne nous manquent pas du tout.
Nous sommes à la source du bien-être !

Christiane L. pour le 5 février 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:00

CHRISTIANE L. *

12/02/2007

Mots à insérer

HASARD, hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile ;
Jokers : cinq, vert, long. (dans l’ordre)



La nuit commençait à tomber et je me trouvais encore sur un chemin de randonnée ayant sous-estimé la longueur du parcours. Je devinais le sentier plus que je ne le voyais, allant un peu au hasard. De grandes masses sombres se dressaient de chaque côté me laissant juste un espace plus clair pour avancer.
Tout à coup, j’entendis un battement d’aile non loin de moi qui s’éloignait; d’abord surprise, puis reprenant confiance, je me disais qu’il s’agissait d’un hibou que je venais de déranger ; mon humeur tranquille s’est trouvée un peu perturbée dans l’instant.
Retrouvant le fil de mes pensées, je revoyais Odile mon amie qui n’avait pu m’accompagner et qui regrettait beaucoup de ne pouvoir venir. Sans doute, avec sa présence, je ne me serais pas autant attardée, elle aurait su raccourcir le circuit.
Marchand toujours sur une partie à peine visible, je débouche sur un espace plus clair, un champ peut-être, mes yeux étant habitués à l’obscurité, j’aperçois de longues buttes de terre, je suis donc sur une parcelle d’asperges, cela me rassure et me situe un peu mieux maintenant, un petit sourire intérieur remplace l’inquiétude qui me gagnait, il me reste quand même un bon bout de chemin à faire et je laisse échapper un soupir tout en accélérant le pas.
J’aperçois enfin des lumières et en me rapprochant, je reconnais les bâtiments de la ferme de la « petite anse », « je suis sauvée, me dis-je », je passe devant la maison, les volets sont clos, à cette heure-ci ils doivent être tous à table je les imagine même tous les cinq dégustant une garbure bien chaude et le père servant ensuite une bonne rasade de vin de la ferme ! Une rumeur de voix me parvient donnant raison à mon imagination et je m’éloigne très vite de peur d’attirer l’attention d’un chien près à aboyer et signaler ma présence ; heureusement tout est resté calme.
Je traverse l’airial tant bien que mal trébuchant sur quelques branches tombées des chênes et sors de ce domaine où une route se dessine enfin.
Il ne me reste plus que quelques centaines de mètres pour retrouver ma maison et mon docile toutou qui doit s’impatienter et se demander si je l’avais abandonné.
La prochaine fois, je l’emmènerai, peut-être sera-t-il plus sage que moi et m’obligera à rentrer plus tôt.

Christiane L. pour le 12 février 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 17:59

CHRISTIANE J.*****

Devant une miniature (photo) se laisser aller...





Jeu du 5 février 2007 : atelier minute.
Passagers d’un bateau-mouche, nous voguons sur l’Ill au cœur de Strasbourg, c’est le Printemps.

Nous admirons les ravissantes maisons aux colombages vernissés, le calme est revenu après l’effervescence de la « Petite France ».

Derrière nous l’Eglise Réformée Saint-Paul s’éloigne et je me remémore l’exposition « La Mémoire des Siècles » qui s’y est déroulée il y a quelques années . Au loin « Les Ponts Couverts » s’annoncent.

Les cloches de la cathédrale tintent, accompagnant notre rêverie.

Bientôt sur tous les balcons les géraniums prendront place, une symphonie de couleurs ponctuées de blanc ravira notre regard.

Tout est harmonie, élégance, sur le bateau on oublie la modernité et son activisme infernal, les maisons cossues se reflètent dans l’eau, doublant notre enchantement.

Sur les berges les frondaisons des arbres sont généreuses, des oiseaux volètent autour, les nids sont bien cachés.

Les murs des maisons sont colorés, ocres légers, roses poudrés, camaïeu d’ivoires, ici et là volets teintés, bleu lavande, mauve délicat.

Le passé se mêle sans heurt au présent, pas de fausse note, l’éphémère du temps qui passe inexorablement s’efface et n’altère pas la solidité de ces bâtisses soigneusement entretenues, témoignages d’un savoir-faire ancré.

Ces maisons ont abrité des métiers d’autrefois, principalement des tanneries qui exposaient leurs peaux au dernier étage ouvert pour les faire sécher.

Christiane J. jeu du 5 février 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 10/02/2007 à 21:00

CHRISTIANE J.*****

10/02/2007

Jamais : jeune, jonquille, amour, astre, misère, marchand, arnaque, arpège, illusion, illustre, sincère, source.
Jokers : neige, tout, trois.




J’ai le souvenir dans mon enfance d’une fête bucolique qui célébrait l’arrivée du Printemps.

Dans la ville de Gerardmer agrémenté d’un grand lac alimenté par des sources et dénommée « la Perle des Vosges » un corso fleuri se déroule le dernier week-end du mois d’avril.

Petits, grands, jeunes et moins jeunes se réunissent pour confectionner 20 à 30 chars piqués de jonquilles.

Il arrive une année ou l’autre que les organisateurs tremblent en voyant la neige persister et le ciel d’humeur maussade. Le vin chaud parfumé est là pour donner de l’ardeur si une petite froidure se fait sentir.

Environ 350.000 fleurs sont nécessaires pour orner un char et on atteint ainsi le chiffre fabuleux de 6.000.000 de jonquilles utilisées pour le défilé.

Les enfants du canton s’adonnent pendant 3 jours à leur cueillette et ils sont plus de 1.500 qui essaiment sur les coteaux où ces astres d’or éclosent sous le soleil printanier.

La jonquille est une vivace comme chacun sait et jadis elle faisait le désespoir des paysans qui disaient «Misère ! quand on en cueille une, il en repousse 10 » !

La première fête a eu lieu en 1935 et depuis cette date le sincère amour des Géromois pour cette fleur, n’a pas faibli, bien au contraire.

Ces illustres festivités attirent une foule énorme qui vient aussi des départements voisins.

Si jamais quelques marchands sur le bord de la route se risquent à tendre un bouquet, gare aux arnaques, il est inutile de se laisser tenter par des vendeurs à la sauvette.

Mieux vaut se pencher vers les prés généreux, savourer ce bonheur simple offert par une nature spontanée et même si l’hiver paraît s’attarder, ce n’est qu’une illusion : le printemps est là puisque la jonquille est arrivée.

L’emblème de la ville de Gérardmer a inspiré à une dame, Nicole Curtit, un quatrain que je ne puis chanter faute d’en connaître les arpèges :

« Il éclot en nos prés une fleur immortelle
Que le souffle du vent rend fertile
Cette fleur simple, suave et belle
Elle se nomme jonquille »


Christiane J. pour le 5 fevrier 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 10/02/2007 à 20:57