CHRISTIANE J.*****

12/02/2007


Mots à insérer

Hasard : hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.
Jokers : cinq, vert, long.





Hector le hibou est d’un naturel discret et d’humeur paisible.

Depuis l’hiver dernier il a élu domicile dans un tronc d’hêtre, il y est heureux avec sa famille qui s’est agrandie et il n’a aucune peine à nourrir ses petits : dans le champ d’asperges voisin nombre de campagnols, mulots, souris chicotes dansent la sarabande toute la nuit et c’est un jeu d’enfant pour lui de s’en saisir pour les ramener dans son antre.

Pourtant depuis quelque temps une pie a élu domicile dans le voisinage et son bavardage incessant exaspère la famille hibou.

Hector, le plumage hérissé, épie longuement l’intruse depuis des nuits et même des jours, il rêve de n’en faire qu’une bouchée, mais la maligne le nargue et s’envole à titre d’aile dans un froufroutement léger.

Il répète en soupirant, « je l’aurai un jour, je l’aurai ».

En son absence, il s’est risqué à explorer la cime de l’arbre où elle niche et il a découvert que de plus cette chipie est de la race des voleuses : des menus objets argentés encombrent le nid et c’est en ricanant qu’il a projeté les larcins dans les airs.

Il guette tous ses allers et venues, il a remarqué qu’elle s’abreuve à coups de grandes rasades dans une anse de la mare qui jouxte la maison toute proche.

Tiens, tiens, il lui paraît que le chat du domaine observe lui aussi le manège de la belle.

Reçu « cinq sur cinq » se dit notre compère le hibou, si le hasard devait sourire, l’un de nous deux arrivera à ses fins.

La rumeur lui parvînt un beau matin : le rusé matou était parvenu à occire la maudite.

Dans le soleil, les plumes blanches et noires nuancées de vert éparpillées sur le sol brillaient avec éclat.

C’en était fini de cette fichue jacasse. Il aurait volontiers fait ami-ami avec le chat mais il sait que la nature ne permet pas cet échange de sentiment entre leurs espèces, dommage !


Christiane J. pour le 12 février 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:38