Voici quelques extraits du travail effectué avec la classe de Terminale de Sartène.
Bernard Bouisset
Vendredi 8 Juin 2012
Commentaires (0)
Tags :
théâtre antique, dialogue Platon
On arrive presque au terme de ce long reportage sur Hippias. Vous trouverez ici quelques instantanés volés en pleine représentation à Sartène.
Les anciens sages sont donc de piètres savants à côté de vous les sophistes.
La question du beau n'est pas très difficile
Le beau,c'est une belle jeune fille
Une belle marmite, Hippias, n'est ce pas une belle chose?
Tu penses donc que Phidias est un mauvais artiste puisqu'il n'a jamais utilisé d'or pour faire les yeux?
Veux-tu que je t'apprenne une définition du beau qui mettra un terme à toutes tes questions?
Tu cherches une beauté telle qu'elle le paraîtra toujours....
Je dis donc qu'en tout temps, en tous lieux, pour tout homme...
Or tous les hommes, dès leur enfance, font plus souvent le mal que le bien
Ton défaut, Socrate, est de ne point considérer les choses dans leur ensemble. La grandeur des choses concrètes t'échappe!
Je dis donc que le beau est le plaisiir qui vient de la vue et de l'ouïe
Il nous faut donc reconnaître que le plaisir qui naît de la vue et de l'ouïe ne peut être beau, puisque, s'ils le sont ensemble, ils ne le sont pas séparément.
Les belles choses sont difficiles.
Bernard Bouisset
Vendredi 1 Juin 2012
Corse Matin
Jeudi 31 mai 2012
Des cours de philo platoniques au Lætitia
Devant les lycéens philosophes, Frédérique Maroselli, Dumé et Bernard Bouisset font revivre les dialogues de Platon mettant en scène Socrate. (Photo JLT)
« La cafète philosophique ». C'est en ces termes que Bernard Bouisset, enseignant en lettres classiques, définit ses interventions théâtrales au sein des lycées. Grâce à un financement CTC/SAE, ce professeur propose depuis douze ans une approche pédagogique originale pour propager la culture et la pensée antique, dans le cadre de l'association régionale des enseignants de langues anciennes de Corse (Arelacor).
« Il est agréable de mettre en scène et de représenter des textes fondateurs, à la fois de la tragédie et de la pensée européenne. Écrits il y a 2 500 ans, ils restent toujours d'actualité », explique le comédien. Après les représentations fidèles des textes originaux (Électre, Médée), Bernard Bouisset se consacre depuis quatre ans à des adaptations moins théâtrales et davantage philosophiques, en proposant les Dialogues de Platon, où Socrate est mis en avant.
« Après l'Amour, dans Le banquet de Platon, Socrate est présenté face à ces professeurs, les Sophistes, pour aborder la définition de ce qu'est le beau, dans ce texte intitulé Hippias Majeur. Le dialogue étudié cette année étonne et détonne, les élèves sont loin d'imaginer ce que l'on peut vivre en écoutant un texte de Platon ».
« Les belles choses sont difficiles »
Suite à un travail préalable des enseignants de philosophie, les comédiens se sont produits dans plusieurs lycées insulaires : Vincensini à Bastia, L'Île-Rousse, Sartène et au Lætitia à Ajaccio. Séduite par l'originalité du projet, Frédérique Maroselli, comédienne professionnelle, évoque cette nouvelle expérience : « J'ai apprécié la difficulté de théâtraliser les dialogues en s'appuyant sur les détails du texte. Passer le message philosophique en utilisant le théâtre comme outil est un travail très intéressant ». Sur une mise en scène collégiale et avec peu de moyens, les trois intervenants remontent les siècles et incarnent, le temps d'un cours, le débat philosophique. « L'image de Socrate étant théâtralisée, les personnages sont un peu décalés pour être accessibles à une compréhension de tous. Il a fallu créer des rôles en amont pour rendre l'action théâtrale, sinon c'était ingérable, mais dans les thèmes abordés, les élèves peuvent se retrouver », précise Bernard.
Pour continuer à favoriser la découverte de l'époque antique, Arelacor organisera le 1er juin les « Ludi romani », des jeux olympiques en costumes (en partenariat avec une autre association Historia et Fantasia), auxquels assisteront 300 élèves de collège. En attendant Le procès de Socrate, sur lequel Bernard Bouisset commence déjà à plancher. Comme disait Socrate, « Tout cela est admirable ».
JLT
« Il est agréable de mettre en scène et de représenter des textes fondateurs, à la fois de la tragédie et de la pensée européenne. Écrits il y a 2 500 ans, ils restent toujours d'actualité », explique le comédien. Après les représentations fidèles des textes originaux (Électre, Médée), Bernard Bouisset se consacre depuis quatre ans à des adaptations moins théâtrales et davantage philosophiques, en proposant les Dialogues de Platon, où Socrate est mis en avant.
« Après l'Amour, dans Le banquet de Platon, Socrate est présenté face à ces professeurs, les Sophistes, pour aborder la définition de ce qu'est le beau, dans ce texte intitulé Hippias Majeur. Le dialogue étudié cette année étonne et détonne, les élèves sont loin d'imaginer ce que l'on peut vivre en écoutant un texte de Platon ».
« Les belles choses sont difficiles »
Suite à un travail préalable des enseignants de philosophie, les comédiens se sont produits dans plusieurs lycées insulaires : Vincensini à Bastia, L'Île-Rousse, Sartène et au Lætitia à Ajaccio. Séduite par l'originalité du projet, Frédérique Maroselli, comédienne professionnelle, évoque cette nouvelle expérience : « J'ai apprécié la difficulté de théâtraliser les dialogues en s'appuyant sur les détails du texte. Passer le message philosophique en utilisant le théâtre comme outil est un travail très intéressant ». Sur une mise en scène collégiale et avec peu de moyens, les trois intervenants remontent les siècles et incarnent, le temps d'un cours, le débat philosophique. « L'image de Socrate étant théâtralisée, les personnages sont un peu décalés pour être accessibles à une compréhension de tous. Il a fallu créer des rôles en amont pour rendre l'action théâtrale, sinon c'était ingérable, mais dans les thèmes abordés, les élèves peuvent se retrouver », précise Bernard.
Pour continuer à favoriser la découverte de l'époque antique, Arelacor organisera le 1er juin les « Ludi romani », des jeux olympiques en costumes (en partenariat avec une autre association Historia et Fantasia), auxquels assisteront 300 élèves de collège. En attendant Le procès de Socrate, sur lequel Bernard Bouisset commence déjà à plancher. Comme disait Socrate, « Tout cela est admirable ».
JLT
Bernard Bouisset
Vendredi 1 Juin 2012
Il est toujours un peu triste de voir qu'une "tournée" s'achève... Les personnages commencent à être rodés, les répliques fusent naturellement, Hippias tourne de mieux en mieux, Gynaika a le regard de plus en plus moqueur et Socrate pense aux commentaires....
Mais surtout il est dur de quitter tous nos élèves spectateurs avec qui chaque fois un lien se crée. Dommage qu'on n'ait pu le proposer à d'autres classes, toutes les remarques montrent le plaisir que les lycéens ont pris à cette intervention. Et c'est en pensant à eux qu'un nouveau projet se forme. En souhaitant qu'il sera prêt pour la rentrée!
On attaque donc cette dernière semaine par Sartène, une classe épatante. Manifestement des élèves qui connaissaient beaucoup des grands noms du Vème S, philosophes et hommes de théâtre (bravo pour Eschyle!) et surtout qui ont posé tout un tas de questions. Enfin, un grand nombre de remarques personnelles écrites spontanément. Une super matinée.
"Le manque de décor n'a fait qu'ajouter un aspect positif et je tiens à vous féliciter pour votre jeu et l'interprétation des personnages."
"Très belle représentation, très bonne idée le fait d'accentuer le comique et l'ironie... et surtout l'idée du tabouret! Bravo à vous!"
"L'on prend plus de plaisir à regarder, à écouter, comprendre la pièce et surtout le dialogue philosophique."
"Très bonne représentation, la voix intérieure jouée par une femme est une idée géniale. Bravo!!"
"Merci beaucoup. Je ne pensais pas que ça m'intéresserait autant."
Tous en scène, et merci à Isabelle Jonca qui nous a donné ses élèves!
L'ultime représentation se fait dans la salle de théâtre du lycée Laetitia à Ajaccio, avec notre complice des premières heures, Josette Casanova qui,comme Hippias est savante en astres et phénomènes célestes!
"C'est une ouverture très enrichissante, à donner à des élèves de Terminale."
"Je trouve que la modification apportée au texte a permis de mieux comprendre cette oeuvre."
"Couper le texte empêche une réflexion plus profonde, mais aide à la compréhension. Très bonne mise en scène et merci!!"
"C'est intéressant cette succession d'idées que Socrate démolit, les unes après les autres."
"L'introduction nous a permis de bien situer la pièce, très intéressant. Bravo."
"Je pense que la mise en scène de textes philosophiques est nécessaire à l'épanouissement dans cette matière. Ce projet est intéressant, car la philosophie devient à la portée de tous. Continuez!"
Oui, bien sûr, c'est notre vœu de continuer, de représenter Socrate, pourquoi pas reprendre le thème de l'amour ou comme l'a suggéré l'un des élèves, monter le procès de Socrate.
En apportant cette fois-ci la réponse à la question posée car nombreux ont été ceux que cette absence a déroutés. "Faut-il donc considérer que le Beau n'a pas de définition?", comme s'interroge l'un des lycéens.....
En apportant cette fois-ci la réponse à la question posée car nombreux ont été ceux que cette absence a déroutés. "Faut-il donc considérer que le Beau n'a pas de définition?", comme s'interroge l'un des lycéens.....
Bernard Bouisset
Lundi 28 Mai 2012
C'est un plaisir répété que de retrouver l'équipe de Vincensini : le Proviseur, M. Jégu, qui trouve toujours le temps de s'entretenir de nos projets ; Marie Pierre et Sylvie fidèles à nos rendez vous annuels qui nous accueillent chaleureusement avec leurs élèves. Quel plaisir de s'exprimer dans un amphi presque entièrement rempli ! Un grand bravo à chacun des deux groupes de la matinée et un grand merci pour tous les commentaires que vous nous avez laissés sur les feuilles d'évaluation. Les photos seront légendées de vos remarques.
Sylvie et Marie Pierre auprès d'Hippias
Le Beau?.. Un profil grec?
"La bonne huemeur générale rend la pièce plus vivante"
"Cette mise en scène montre plus ludiquement la complexité de la beauté. Elle permet une meilleure approche des grands thèmes abordés en philosophie. Ayant déjà abordé le thème en cours, il est plus facile de suivre les dialogues et ainsi de retenir plus facilement l'idée principale du thème abordé. Très intéressant."
"L'accent sur le côté comique du texte m'a permis de mieux comprendre, de mieux réfléchir, car elle permet de mieux capter l'attention."
"Le fait de matérialiser la voix intérieure par une femme est une idée vraiment intéressante. L'idée du tabouret est une idée que personnellement je trouve excellente et très bien pensé. Ca m'a beaucoup plu, merci à vous."
"Cette représentation porte à réflexion sur la nature du beau. Une question qui selon moi n'a pas une seule réponse, mais une infinité."
"On m'avait déjà parlé de ce thème, et j'avais déjà vu une représentation impliquant Socrate. Sa manière d'agir en posant des questions aux autres citoyens est intéressante. Le citoyen comprend par lui-même ses erreurs. Adaptées pour des lycéens, ces histoires en deviennent très vite profitables à leur développement, bien que la philosophie ne soit à la base pas très acceptée. Bref, je souhaite vous remercier pour cette intervention et vous invite à poursuivre vos actions dans les années à venir."
La philosophie transporte!
"Représentation très intéressante qui permet de comprendre avec facilité un texte philosophique pourtant complexe. L'astuce du tabouret est très judicieuse et accentue encore l'aspect comique qui permet de prendre du plaisir à voir la pièce; de rester captivé par les dialogues. Cependant nous avons vu ce que n'est pas le Beau, et la question "qu'est ce que le Beau?" reste toujours sans réponse; c'est insoutenable!"
Voilà donc quelques unes de vos remarques, nous incitent à continuer puisque l'une d'entre vous (une jeune fille sans doute car elle parle avec bonheur de "domination féminine"!), nous demande de "Revenir pour tous nos textes de philo, car c'est + intéressant, + drôle, et - ennuyeux!".
Pourquoi pas, d'autant qu'un élève aurait aimé voir Le procès de Socrate....
Pourquoi pas, d'autant qu'un élève aurait aimé voir Le procès de Socrate....
Bernard Bouisset
Samedi 19 Mai 2012
Notre programme
Galerie
Liste de liens
Retrouvez ici les liens vers les autres sites arelac.
Infos