Bon d’accord, le jeu de mots est pas brillant ! mais il correspond bien à ce que nous avons voulu faire de ce dialogue de Platon, Hippias Majeur, une présentation où par moments la farce n’est pas loin.
Quoi ? Platon, un comique ?
Et pourquoi pas, puisqu’on y parle de donner des coups de bâton à son interlocuteur pour mieux se faire comprendre, qu’on le compare à une pierre, et encore une pierre qui n’a ni cerveau ni oreilles, qu’on se moque avec tant d’ironie de chacune des réponses de ce brillant sophiste et qu’on finit par lui faire reconnaître qu’une marmite peut être belle comme est belle une jeune fille ! Molière est-il si loin de tout ça ?
Après avoir abordé le thème de l’amour dans le Banquet, celui de l’obéissance que l’on doit
aux lois, Criton, les conseils avisés de notre collègue de Vincensini, Sylvie M. nous ont conduits à proposer au service des actions éducatives de la CTC une nouvelle réflexion sur la définition du beau à partir de l’ Hippias Majeur.
Ce dialogue est aussi l’occasion de faire connaître aux élèves ces professeurs qui, venus de tout le monde grec, se sont retrouvés à Athènes dans ce Vème siècle triomphant : les sophistes. Des professeurs révolutionnaires qui se faisaient payer -et fort cher- leurs leçons, tant ils étaient sûrs du succès de leur enseignement.
Mais on aurait tort de les cantonner à ces leçons d’éloquence qu’ils dispensaient auprès de la jeunesse dorée d’Athènes. Car ils ont influencé profondément hommes politiques et écrivains : Protagoras était un proche de Périclès, les tragédies d’Euripide, les discours de Thucydide, pour ne citer qu’eux, sont empreints de la démarche des sophistes Gorgias, Hippias ou Prodicos.
On les connaît surtout à travers les Nuées où Aristophane fait passer Socrate pour l’un de ces maîtres de la parole, capables de faire du discours injuste le discours juste ; et bien entendu les dialogues de Platon qui n’a de cesse de les critiquer en leur opposant Socrate.
Œuvre de réhabilitation, sans doute, mais il est vrai que tout oppose Socrate aux sophistes : ils se faisaient payer leurs leçons, Socrate jamais. Ils bâtissaient leur rhétorique sur le vraisemblable quand Socrate ne recherchait que le vrai. Ils sont sûrs de ce qu’ils affirment alors que Socrate est toujours dans le doute: « Pour moi, victime de quelque malchance, je suis toujours dans le doute et l’incertitude. Et quand je vous fais part de mon embarras, à vous autres, les sages, vous me couvrez d’insultes et vous me dites ce que je viens d’entendre, que je ne occupe de bagatelles, de minuties, de choses qui n’en valent pas la peine. » (Hippias, 304c).
Platon règle sans ménagement ses comptes avec les sophistes et cet Hippias tout fier d’être celui qui gagne le plus d’argent par ses beaux discours. Socrate se joue de lui : « voilà ce que c’est d’être un génie ! » ; « la sagesse doit servir au sage lui-même et le but de la sagesse est de gagner le plus d’argent qu’on peut » etc.
La critique devient plus forte et plus comique quand Socrate démonte chacune des définitions du Beau que lui propose Hippias et tout s’achève dans une débandade d’où l’on ne peut que rire de cette baudruche qui se dégonfle.
Ce travail ne saurait voir le jour sans la contribution de différentes personnes qui ont accueilli ces projets avec une grande sympathie : Mme Marie Noëlle Parenti du SAE de la CTC qui prête toujours une écoute attentive à nos demandes. Mesdames et Messieurs les chefs d’établissements qui nous reçoivent avec chaleur. Chacune de nos collègues qui sont systématiquement d’attaque pour de nouvelles interventions et leurs élèves qui, par leur attention et leur respect pour notre travail, nous permettent d’intervenir dans des conditions de confort extrêmes. Une fois de plus Nicole Villanova a mis à notre disposition les fameux habits hérités des vieilles époques… Il ne faut pas non plus oublier Greg le marin, qui a mis à notre disposition son tabouret! Et un grand merci à Frédérique et Jérôme qui sans hésitation se sont lancés dans l’aventure de la Cafète philosophique !
Commençons d’abord par la présentation des personnages : Jérôme éblouissant dans le rôle d’Hippias, qui a su faire l’étalage de la vanité d’Hippias. Et puis la voix intérieure de Socrate personnifiée par Frédérique qui a mis en son personnage toute l’ironie de Socrate pour anéantir Hippias. Puisqu'on parle de Socrate, une autre pensée à celui qui fut de longues années mon Socrate. Tous ces lieux que l'on retrouve sont toujours habités de ta présence Jean...
aux lois, Criton, les conseils avisés de notre collègue de Vincensini, Sylvie M. nous ont conduits à proposer au service des actions éducatives de la CTC une nouvelle réflexion sur la définition du beau à partir de l’ Hippias Majeur.
Ce dialogue est aussi l’occasion de faire connaître aux élèves ces professeurs qui, venus de tout le monde grec, se sont retrouvés à Athènes dans ce Vème siècle triomphant : les sophistes. Des professeurs révolutionnaires qui se faisaient payer -et fort cher- leurs leçons, tant ils étaient sûrs du succès de leur enseignement.
Mais on aurait tort de les cantonner à ces leçons d’éloquence qu’ils dispensaient auprès de la jeunesse dorée d’Athènes. Car ils ont influencé profondément hommes politiques et écrivains : Protagoras était un proche de Périclès, les tragédies d’Euripide, les discours de Thucydide, pour ne citer qu’eux, sont empreints de la démarche des sophistes Gorgias, Hippias ou Prodicos.
On les connaît surtout à travers les Nuées où Aristophane fait passer Socrate pour l’un de ces maîtres de la parole, capables de faire du discours injuste le discours juste ; et bien entendu les dialogues de Platon qui n’a de cesse de les critiquer en leur opposant Socrate.
Œuvre de réhabilitation, sans doute, mais il est vrai que tout oppose Socrate aux sophistes : ils se faisaient payer leurs leçons, Socrate jamais. Ils bâtissaient leur rhétorique sur le vraisemblable quand Socrate ne recherchait que le vrai. Ils sont sûrs de ce qu’ils affirment alors que Socrate est toujours dans le doute: « Pour moi, victime de quelque malchance, je suis toujours dans le doute et l’incertitude. Et quand je vous fais part de mon embarras, à vous autres, les sages, vous me couvrez d’insultes et vous me dites ce que je viens d’entendre, que je ne occupe de bagatelles, de minuties, de choses qui n’en valent pas la peine. » (Hippias, 304c).
Platon règle sans ménagement ses comptes avec les sophistes et cet Hippias tout fier d’être celui qui gagne le plus d’argent par ses beaux discours. Socrate se joue de lui : « voilà ce que c’est d’être un génie ! » ; « la sagesse doit servir au sage lui-même et le but de la sagesse est de gagner le plus d’argent qu’on peut » etc.
La critique devient plus forte et plus comique quand Socrate démonte chacune des définitions du Beau que lui propose Hippias et tout s’achève dans une débandade d’où l’on ne peut que rire de cette baudruche qui se dégonfle.
Ce travail ne saurait voir le jour sans la contribution de différentes personnes qui ont accueilli ces projets avec une grande sympathie : Mme Marie Noëlle Parenti du SAE de la CTC qui prête toujours une écoute attentive à nos demandes. Mesdames et Messieurs les chefs d’établissements qui nous reçoivent avec chaleur. Chacune de nos collègues qui sont systématiquement d’attaque pour de nouvelles interventions et leurs élèves qui, par leur attention et leur respect pour notre travail, nous permettent d’intervenir dans des conditions de confort extrêmes. Une fois de plus Nicole Villanova a mis à notre disposition les fameux habits hérités des vieilles époques… Il ne faut pas non plus oublier Greg le marin, qui a mis à notre disposition son tabouret! Et un grand merci à Frédérique et Jérôme qui sans hésitation se sont lancés dans l’aventure de la Cafète philosophique !
Commençons d’abord par la présentation des personnages : Jérôme éblouissant dans le rôle d’Hippias, qui a su faire l’étalage de la vanité d’Hippias. Et puis la voix intérieure de Socrate personnifiée par Frédérique qui a mis en son personnage toute l’ironie de Socrate pour anéantir Hippias. Puisqu'on parle de Socrate, une autre pensée à celui qui fut de longues années mon Socrate. Tous ces lieux que l'on retrouve sont toujours habités de ta présence Jean...
Quand la philo se marie avec l'écologie...
Je vois le monde différemment, maintenant!
Qu'est ce que le Beau? Ca fait rêver....
C'est l'or!
On se moque d'Hippias!
Toute concentrée sur la démarche de Socrate
Ah! bon, il faut remplir un questionnaire, alors?
A la recherche de l'inspiration....
Une 1ère ligne de choc!
La philo rend gaie!
Le Beau, c'est la richesse et la santé.
Sylvie, Marie Pierre surveillées par Hippias
Profil grec... normal!
"La bonne humeur générale rend la pièce plus vivante."
Bernard Bouisset
Vendredi 18 Mai 2012
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egnatia2a@hotmail.com
Ce mois de mars 2012 a conduit les collégiens du Laetitia et de Sartène sur les traces de leurs glorieux aînés, partis dans les mêmes contrées il y a 10 ans déjà!
Mais le choc est toujours aussi fort qu'ils marchent dans les rues dédaliques de Pompéi, au milieu des temples de Paestum ou qu'ils regardent les richesses des musées de Naples et de Paestum.
Bernard Bouisset
Dimanche 15 Avril 2012
Les élèves de nos deux collègues de Baleone, France Mufraggi et Michèle Rafini ont réalisé ce magnifique travail sur la céramique du musée d'Aléria.
A la lecture des descriptions si complètes et si précises, je me revoyais à Patissia, derrière l'Ecole Polytechnique arpentant les salles du Musée National d'Athènes avec ma "bible", Le Guide Bleu, édition de 1969 qui ne contient guère, il faut le reconnaître, de renseignements pratiques mais si riche en connaissances mythologiques, historiques. Mirand'Aleria est une invitation à la promenade intelligente dans un musée, à la rêverie devant toutes ces histoires qui nous sont dévoilées, rappelées sous forme de jeu, de devinettes qui en rendent la lecture des plus agréables et des plus instructives.
Un livret d'une exceptionnelle valeur documentaire qui a sans doute nécessité de fréquents déplacements à Aléria. Une œuvre, puisqu'on parle de voyages, que n'aurait pas reniée Pausanias. Comme lui France, Michèle et leurs élèves, ont sans doute fouillé les bibliothèques ont tout vu de leurs yeux. Et pour finir de les complimenter je ferai miens les propos de Paul Veyne parlant du géographe et du voyageur du llème siècle : "La précision des indications et l'ampleur de l'information surprennent, ainsi que la sûreté du coup d'œil."
Bravo aux élèves et à leurs professeurs, Mirand'Aleria est une recueil qui nous fera découvrir les richesses de la cité d'Aléria.
scriptores
le lien pour lire l'éblouissant travail de France
Bernard Bouisset
Lundi 20 Juin 2011
A défaut de convaincre Socrate de sortir de sa prison, Criton a usé de persuasion pour nous demander de re-proposer aux élèves la représentation du Criton. Comment ne pas accepter en souvenir de l'inoubliable Socrate que fut Jean Villanova au tout début de notre parcours. Mais il a fallu attendre que le temps apaise les souvenirs douloureux pour proposer aux collègues ce nouveau projet. Leur accueil fut chaleureux, même si les délais étaient courts. Qu'ils trouvent ici dans ces quelques lignes mes plus vifs remerciements.
Merci aussi à Nicole qui a repris en mains La Compagnie de l'Ane Vert et qui poursuit le travail qu'elle menait avec Jean. Grâce à elle nous avons pu retrouver les costumes qui faisaient le charme de ces représentations.
Ces projets ne pourraient se réaliser s'ils ne trouvaient une écoute attentive à la C.T.C., DEJS, Service des Affaires Educatives auprès de Mme Marie-Noëlle Parenti qui a toujours soutenu notre envie de faire connaître aux élèves des lycées de l'académie quelques grands textes de l'Antiquité.
On ne pourrait terminer sans dire combien nous avons apprécié partout l'attitude des élèves, tous ravis de ces séances qui leur proposaient une expérience originale, théâtraliser un dialogue philosophique. Les quelques clichés ci-dessous se passent de commentaires, merci à vous tous.
La philosophie interpelle....
Les Lois, Criton, Socrate entourés de leurs disciples
Dis moi, Criton, les Lois ne disent-elles pas la vérité?
Tous les amis de Socrate réunis auprès de Mme Claire Lovichi leur professeur
Une science austère la philo?...
Passons aux exercices, répétition, apprentissage, jeu....
Une fin amusante et émouvante. Un élève, aux habiles talents d'imitateur, un peu forcé de revêtir l'habit de l'acteur improvisé!.. Une admirable conclusion.
Criton, assurément est un texte limpide. Malgré tout, les élèves ne sont pas habitués à entendre un raisonnement logique, implacable tel que celui proposé par Socrate sur un sujet a priori peu parlant, les lois. On aurait pu craindre à juste titre une écoute intermittente, épisodique engendrant de petits apartés... Eh bien non! Sylvie, Bernard et moi-même nous avons été tous trois très heureux de l'écoute et de l'attention sur un texte qui comporte vraiment beaucoup de paroles! Il nous a fallu partir très vite, et c'est dommage, car on était reparti pour faire avec certains élèves une improvisation du Criton avec un compagnon et des amis de Socrate bien plus jeunes. Merci en tout cas à tous de nous avoir permis de travailler dans des conditions confortables.b[
Les 3èmes au milieu des Term
Et puis notre route nous conduit sur le Laetitia. Deux représentations dans deux endroits différents : le tout nouveau CDI du collège, aimablement mis à notre disposition par M. le Principal et Mme d'Orazio et la toute nouvelle et luxueuse salle de théâtre du lycée.
Au collège, la tentation était trop forte d'inviter quelques latinistes de 4ème et de 3ème avec les Terminales. Toutes et tous ont rivalisé d'attention et d'intérêt.
Au collège, la tentation était trop forte d'inviter quelques latinistes de 4ème et de 3ème avec les Terminales. Toutes et tous ont rivalisé d'attention et d'intérêt.
Les 4èmes au 1er rang
Concentration
La philosophie rend gaies...
Petites discussions philosophiques!
L'élève de Platon... et des autres philosophes
Josette Casanova parmi ses élèves
Le rythme s'accélère: il faut caler en ce début mai les représentations tant que les élèves ont l'esprit encore serein, sans les angoisses du bac qui se rapproche. Lycées et représentations vont se succéder rapidement avec chaque fois les mêmes remarques. D'abord la qualité de l'accueil par les chefs d'établissement (Ile Rousse, Vinciguerra et Giocante), puis les efforts de tous les collègues qui souhaitent nous voir travailler avec tout le confort (il est loin le temps où nous montions notre décor dans des salles de classes au 1er étage...), donc merci à Marie Laure, Marie Pierre, Sylvie et Jacline. Enfin parce qu'ils sont essentiels, les élèves qui respectent le travail des intervenants, même si parfois il leur est difficile de ne pas décrocher quelques instants sur cette séquence de 2 heures. Alors merci à tous ceux qui ont osé prendre à chaud la parole parce que le texte les faisait réagir, merci à ceux qui sont allés chercher des câbles qui manquaient, à ceux qui nous ont aidés à ranger des salles, à plier notre moquette et à toutes celles et à tous ceux qui ont accepté de poser pour la traditionnelle photo souvenir.g[ nbsp[
Ile Rousse
Un pur bonheur!
Est ce que je serais restée à la place de Socrate?
Obscurité & lumière
Etonnant!
Déjà fini?
Attention! Ne pas confondre Criton et le Banquet!!!
Un plaisir partagé
Une équipe presque au complet!
Quel voyage!
Marie Laure et ses ouailles.
Vinciguerra, Les Lois, Criton et Sylvie bien entourés
Une bonne équipe de copines
Une envie de rester
Un super groupe
C'est bien la philo comme ça!
Merci à Marie Pierre, à Sylvie et à tous leurs élèves.
La "tournée" se termine dans la toute neuve et toute belle salle du Laetitia, fauteuils confortables, bel éclairage, bref un grand confort pour une dernière...
Un public nombreux et souriant
D'anciennes élèves...
Criton pensif
Les Lois sévères et matrenelles
Leçon faite à Socrate
Ton zèle est louable, mon cher Criton
Tu meurs victime non des Lois, mais des hommes
C'est sur cette parole que s'achève ce projet qui nous a permis de découvrir un nouveau Criton, Bernard, une nouvelle actrice pour les Lois, Sylvie, qui sont partis dans cette aventure avec un grand enthousiasme, tout heureux de découvrir ce jeune public.
Maintenant certains collègues ont proposé d'autres dialogues... A nous de relever le défi!..
Maintenant certains collègues ont proposé d'autres dialogues... A nous de relever le défi!..
Bernard Bouisset
Dimanche 8 Mai 2011
La Cafète philosophique connaît une lourde perte : Jean qui était présent depuis le début en 1999 est parti pour un long voyage
Jean toujours heureux de nous recevoir
Que dire devant cette fin si brutale, si inattendue.
Lundi encore Jean tu me parlais au téléphone, et comme d'habitude tu pestais contre tes outils, ta perceuse, ton mur plein de ferraille et si je t'avais laissé tu partais vers une nouvelle colère homérique qui s'enflait vite et retombait tout aussi rapidement.
Jean toujours prêt à jouer Socrate, ton premier personnage dans Criton, cette chaîne à ton pied, ce sommeil si paisible quand je te réveillais pour te dire qu'il fallait s'échapper; et cet entrain qui a été le tien quand l'an dernier tu as repris le vieux philosophe, un Socrate encore plus apaisé pour nous parler d'amour dans le Banquet, te moquer d'Aristophane, me jouer la comédie quand Alcibiade ivre s'approchait de toi pour te faire une vulgaire scène de ménage, et toi jouant avec les élèves.
Toutes ces images qui reviennent, nos répétitions dans la froidure de Portigliolo, nos essayages de costumes, ces costumes que tu savais si bien faire toi qui avais fait de la haute couture, nos tournées sur les routes corses, on en riait encore il y a peu de celle où la petite Twingo partait vaillamment à l'assaut de Vizzavona avec sur la galerie la Porte des Lions de Mycènes.
On aimait te voir jouer, ta voix si tonnante, ta présence si forte, cet art que tu avais de t'adresser aux élèves pour les convaincre de revêtir les toges que tu avais préparées et les faire intervenir dans nos spectacles.
Et puis je perds un ami chaleureux que je regrette de ne pas avoir côtoyé davantage.
La plupart des collègues qui nous ont reçus ressentent le même vide, je te laisse Socrate ces quelques lignes
qui me semblent si belles et si vraies :
"Si le monde des idées existe, peut -être sourit-il déjà de nous, pauvres mortels."
"Il nous a émus, et fait sourire,il nous manquera. Je ne pourrai plus dire "Socrate" sans penser aussi un peu à lui.."
Adieu Socrate, adieu Jean
Lundi encore Jean tu me parlais au téléphone, et comme d'habitude tu pestais contre tes outils, ta perceuse, ton mur plein de ferraille et si je t'avais laissé tu partais vers une nouvelle colère homérique qui s'enflait vite et retombait tout aussi rapidement.
Jean toujours prêt à jouer Socrate, ton premier personnage dans Criton, cette chaîne à ton pied, ce sommeil si paisible quand je te réveillais pour te dire qu'il fallait s'échapper; et cet entrain qui a été le tien quand l'an dernier tu as repris le vieux philosophe, un Socrate encore plus apaisé pour nous parler d'amour dans le Banquet, te moquer d'Aristophane, me jouer la comédie quand Alcibiade ivre s'approchait de toi pour te faire une vulgaire scène de ménage, et toi jouant avec les élèves.
Toutes ces images qui reviennent, nos répétitions dans la froidure de Portigliolo, nos essayages de costumes, ces costumes que tu savais si bien faire toi qui avais fait de la haute couture, nos tournées sur les routes corses, on en riait encore il y a peu de celle où la petite Twingo partait vaillamment à l'assaut de Vizzavona avec sur la galerie la Porte des Lions de Mycènes.
On aimait te voir jouer, ta voix si tonnante, ta présence si forte, cet art que tu avais de t'adresser aux élèves pour les convaincre de revêtir les toges que tu avais préparées et les faire intervenir dans nos spectacles.
Et puis je perds un ami chaleureux que je regrette de ne pas avoir côtoyé davantage.
La plupart des collègues qui nous ont reçus ressentent le même vide, je te laisse Socrate ces quelques lignes
qui me semblent si belles et si vraies :
"Si le monde des idées existe, peut -être sourit-il déjà de nous, pauvres mortels."
"Il nous a émus, et fait sourire,il nous manquera. Je ne pourrai plus dire "Socrate" sans penser aussi un peu à lui.."
Adieu Socrate, adieu Jean
Socrate dans sa prison, Criton
Créon Médée
Tirésias Oedipe Roi
Ulysse Hécube
Agamemnon Hécube
Socrate metteur en scène pour faire jouer aux élèves le mythe de l'androgyne Le Banquet
Socrate Le Banquet
Bernard Bouisset
Lundi 1 Février 2010
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