Corse Matin
Jeudi 31 mai 2012
Des cours de philo platoniques au Lætitia
Devant les lycéens philosophes, Frédérique Maroselli, Dumé et Bernard Bouisset font revivre les dialogues de Platon mettant en scène Socrate. (Photo JLT)
« La cafète philosophique ». C'est en ces termes que Bernard Bouisset, enseignant en lettres classiques, définit ses interventions théâtrales au sein des lycées. Grâce à un financement CTC/SAE, ce professeur propose depuis douze ans une approche pédagogique originale pour propager la culture et la pensée antique, dans le cadre de l'association régionale des enseignants de langues anciennes de Corse (Arelacor).
« Il est agréable de mettre en scène et de représenter des textes fondateurs, à la fois de la tragédie et de la pensée européenne. Écrits il y a 2 500 ans, ils restent toujours d'actualité », explique le comédien. Après les représentations fidèles des textes originaux (Électre, Médée), Bernard Bouisset se consacre depuis quatre ans à des adaptations moins théâtrales et davantage philosophiques, en proposant les Dialogues de Platon, où Socrate est mis en avant.
« Après l'Amour, dans Le banquet de Platon, Socrate est présenté face à ces professeurs, les Sophistes, pour aborder la définition de ce qu'est le beau, dans ce texte intitulé Hippias Majeur. Le dialogue étudié cette année étonne et détonne, les élèves sont loin d'imaginer ce que l'on peut vivre en écoutant un texte de Platon ».
« Les belles choses sont difficiles »
Suite à un travail préalable des enseignants de philosophie, les comédiens se sont produits dans plusieurs lycées insulaires : Vincensini à Bastia, L'Île-Rousse, Sartène et au Lætitia à Ajaccio. Séduite par l'originalité du projet, Frédérique Maroselli, comédienne professionnelle, évoque cette nouvelle expérience : « J'ai apprécié la difficulté de théâtraliser les dialogues en s'appuyant sur les détails du texte. Passer le message philosophique en utilisant le théâtre comme outil est un travail très intéressant ». Sur une mise en scène collégiale et avec peu de moyens, les trois intervenants remontent les siècles et incarnent, le temps d'un cours, le débat philosophique. « L'image de Socrate étant théâtralisée, les personnages sont un peu décalés pour être accessibles à une compréhension de tous. Il a fallu créer des rôles en amont pour rendre l'action théâtrale, sinon c'était ingérable, mais dans les thèmes abordés, les élèves peuvent se retrouver », précise Bernard.
Pour continuer à favoriser la découverte de l'époque antique, Arelacor organisera le 1er juin les « Ludi romani », des jeux olympiques en costumes (en partenariat avec une autre association Historia et Fantasia), auxquels assisteront 300 élèves de collège. En attendant Le procès de Socrate, sur lequel Bernard Bouisset commence déjà à plancher. Comme disait Socrate, « Tout cela est admirable ».
JLT
« Il est agréable de mettre en scène et de représenter des textes fondateurs, à la fois de la tragédie et de la pensée européenne. Écrits il y a 2 500 ans, ils restent toujours d'actualité », explique le comédien. Après les représentations fidèles des textes originaux (Électre, Médée), Bernard Bouisset se consacre depuis quatre ans à des adaptations moins théâtrales et davantage philosophiques, en proposant les Dialogues de Platon, où Socrate est mis en avant.
« Après l'Amour, dans Le banquet de Platon, Socrate est présenté face à ces professeurs, les Sophistes, pour aborder la définition de ce qu'est le beau, dans ce texte intitulé Hippias Majeur. Le dialogue étudié cette année étonne et détonne, les élèves sont loin d'imaginer ce que l'on peut vivre en écoutant un texte de Platon ».
« Les belles choses sont difficiles »
Suite à un travail préalable des enseignants de philosophie, les comédiens se sont produits dans plusieurs lycées insulaires : Vincensini à Bastia, L'Île-Rousse, Sartène et au Lætitia à Ajaccio. Séduite par l'originalité du projet, Frédérique Maroselli, comédienne professionnelle, évoque cette nouvelle expérience : « J'ai apprécié la difficulté de théâtraliser les dialogues en s'appuyant sur les détails du texte. Passer le message philosophique en utilisant le théâtre comme outil est un travail très intéressant ». Sur une mise en scène collégiale et avec peu de moyens, les trois intervenants remontent les siècles et incarnent, le temps d'un cours, le débat philosophique. « L'image de Socrate étant théâtralisée, les personnages sont un peu décalés pour être accessibles à une compréhension de tous. Il a fallu créer des rôles en amont pour rendre l'action théâtrale, sinon c'était ingérable, mais dans les thèmes abordés, les élèves peuvent se retrouver », précise Bernard.
Pour continuer à favoriser la découverte de l'époque antique, Arelacor organisera le 1er juin les « Ludi romani », des jeux olympiques en costumes (en partenariat avec une autre association Historia et Fantasia), auxquels assisteront 300 élèves de collège. En attendant Le procès de Socrate, sur lequel Bernard Bouisset commence déjà à plancher. Comme disait Socrate, « Tout cela est admirable ».
JLT
Bernard Bouisset
Vendredi 1 Juin 2012
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