Sujet : Le patron d’un bar miteux présente ses vœux à un de ses piliers

En italique le courrier adressé à René par Chantal puis la réponse de René







Les vœux par Chantal :


Salut Vieille Branche

Le « Jean Bart à Mines » est heureux de venir te souhaiter une bonne et heureuse année pendant laquelle il espère bien tailler avec toi un max de bavettes au comptoir. Au programme 2006 :
- Petit mumu du matin, pas chagrin,
- Pastis de midi, pour dix t’as de l’appétit,
- Calva de l’après-midi, un vent de folie,
- Monaco panaché ballon du soir, t’es jamais noir.

Un programme qu’on pourra revoir avec toi en feuilletant le calendrier des nouveautés de la nouvelle année. Avec Mimi, la patronne, on t’a mis de côté une de ces réserves à faire pâlir le plus coloré.

On attend de tes nouvelles Vieille Branche et ta venue prochaine.



La réponse par René :


Salut Vieille Souche de Comptoir

Merci de tes bons vœux et de ceux de Mimi pour la nouvelle année 2006. Les souhaits que tu formules m’auraient réjoui si les malheurs que je vais te conter ne m’avaient frappé.

En effet, mon docteur m’a formellement interdit toute ingestion d’alcool, du moins si je veux survivre quelques mois. Selon son diagnostic, mon foie est cirrhosé à 97,88% tandis que mon estomac ulcéré requiert une opération de résection dans les quinze jours à venir.

Je te fais grâce d’autres détails physiologiques aussi peu réjouissants. Pour comble, ma chère copine Lulu la fiole ne peut plus vivre avec moi. Elle m’a quitté , je la comprend, car elle aurait du cesser de s’abreuver.

Je te la recommande quand elle viendra vous voir. Je serais infiniment réconforté de vos beuveries à ma santé.

La Vielle Branche salue bien sèchement la Vieille Souche.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2006 à 14:04

RENE


Mots à insérer :

PARFUM : parasite papillon arôme artiste regard rébus fine facile ultime Uranus mariage momie
JOKERS : Paradis rose vierge

René nous a gratifié d'une suite à la lettre adressée par Floriane, le 27 février (stagiaire au service animation. . .)




La Sainte Trinité tient conseil à la suite de la missive de Floriane

Le Père : - Cette jeune novice me surprend agréablement par sa spontanéité et sa franchise. Son caractère n’est pas des plus faciles, mais c’est une fine mouche. Certes, elle voudrait comprendre la volonté de Dieu, mais par consubstantialité les voies du Seigneur son impénétrables. D’ailleurs, comment pourrait-il se plier à l’inflation de toutes sortes de prières. Ou pire, combien de belligérants se sont appropriés son soutien…
Et, de votre côté, qu’en pensez vous ?

Le Fils ( semblant à la fois absent et inspiré) : - Floriane. Ah ! Ce prénom reflète une certaine fermeté, mais sa poésie évoque pour moi un jardin de mille fleurs veloutées comme des papillons dont les parfums envoûtants conviendraient si bien aux soins de mes pauvres pieds. Quand je pense aux ablutions aromatisées que leur prodiguait Marie Madeleine, à cette sensation délicate sur la voûte plantaire…

Le Père (s’efforçant de prendre un air sévère) : - Voyons, Jésus, je sais que tu as beaucoup souffert sur la Croix, mais tu n’est plus sur la Terre, reviens en Paradis. Décidément, entre toi et Mahomet qui fait une fixation sur les vierges, que de soucis !
Et toi L’Esprit, qu’as-tu à dire ?

Le Saint Esprit : - Divin Père, doux Jésus, les effets parasites des anneaux de Saturne conjugués à une éruption magnétique sur Uranus, ont sérieusement perturbé mon immanence. Finalement, j’ai pu localiser Floriane dans une sorte de cathédrale vitrée d’où se dégageaient d’étranges effluves rosées…

Le Père et le Fils (ensemble) : - Eh alors ?

Le Saint Esprit (doctoral) : - Oui, lieu singulier en vérité. L’on y entre par un tourniquet. Le tableau d’un artiste impie orne le mur…Bref, sous la direction de son confesseur notre protégée y suit une retraite d’analyse transactionnelle. Quant on regarde son profil intrapsychique, c’est un véritable rébus : la conscientisation émergente du sacrement du mariage s’oppose aux sphères obscures de son esprit. L’oscillation entre sublimation, relation transférielle refoulements traumatiques et actes exploratoires, rend l’issue ultime bien indécise.

Le Père : - Ciel ! Moi qui la voyait déjà prédestinée ! Ne soyons pas impatients. Si vous en êtes d’accord, laissons la vivre sa vie. De toute façon, je suis confiant quand je vois tous ces talents et toutes ces grâces de nos chères Sœurs…
Maintenant Fiston, si tu nous apportais trois momies de bénédictine.


René







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2006 à 13:59

RENE

07/03/2006


Sujet : Vous venez de bénéficier d’un coup de baguette magique : où êtes-vous ? Que faites-vous ? Et même si vous voulez : qui êtes-vous ?








Baguette magique, où m’as-tu envoyé ?

- dans la forêt de pins des Landes, au couchant du soleil qui éclaire les écorces et allonge les ombres,
- ou bien à Biarritz, à contempler au crépuscule le rougeoiement des rayons sur les nuages et l’océan qui mange le soleil alors que se découpent les rochers sauvages et la Vierge tournée vers le large,
- ou, tout aussi merveilleux, voir le coucher du soleil sur les calanques de Piana,
- et finalement, à ce petit café de Calvi, pour la halte petit-déjeuner, pendant que les Corses tapent déjà la partie de belote.

Baguette magique, que vais-je faire ?

- écouter les chants enchanteurs d’une chorale, captivé par la tension des visages tout au don de voix,
- ou aller dans le désert avec une caravane perdu dans ces paysages immenses, puis le soir, quand le temps semble s’arrêter, boire ce thé unique offert par les hommes en noir,
- ou naviguer, voiles dehors , dans les quarantièmes rugissants, passer le cap Horn, se sentir si petit,
- et surtout planter un arbre, tiens, un cerisier, il fleurira tous les printemps.

Baguette magique, mais enfin, qui suis-je ?

- mon enfant, tu grandiras puis tu seras un homme. C’est long je sais, mais elle viendra vite la nostalgie de ce temps,
- peut-être es-tu cette pierre anonyme posée sur le flanc de la montagne, comptant les siècles patiemment, qu’un jour le randonneur ramasse pour marquer, amassée à quelques autres, le bon chemin,
- je sais que tu rêve d’être un oiseau, dis-moi lequel : mésange, rouge-gorge, bergeronnette, épervier, aigle royal, condor des Andes tant qu’à faire,
- ah, tu es une fleurette, une pâquerette, cueillie ce matin par la petite fille, ce soir au paradis des pâquerettes.




René (je suis sous le charme!)



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2006 à 13:57

RENE


Faire la description d'un tableau sans le montrer aux autres participants puis la lire. Et enfin proposer aux participants de regarder la reproduction : entre ce que l'on a imaginé et la réalité il peut y avoir un monde. Bravo à tous car vous fûtes très perspicaces et attentifs!


Jan Vermeer : la joueuse de guitar.
Jan Vermeer : la joueuse de guitar.


Une pièce, plutôt une partie de pièce. Au fond, sur le côté droit, des rideaux sombres tombent de haut en bas, l’on aperçoit un bout de meuble. Dieu merci, le reste de la pièce est éclairé, avec une transition ombrée, comme par une lumière naturelle venant d’une fenêtre des trois-quart face.

Installée sur les deux tiers gauche du tableau, le personnage principal : une très jeune fille, une adolescente. Elle est assise de face avec une guitare qui est posée dans son giron, comme font tous les joueurs de cet instrument. Sa main droite pince les cordes, la gauche, écartée du corps tient la hampe et les doigt modulent les accords.

Son beau visage ovale est tourné vers son maître de musique (que l’on imagine car il n’est pas représenté dans le tableau), son front, sa chevelure, sa joue gauche et son décolleté reçoivent la lumière. Ses mèches bouclées touchent ses épaule. Elle est très attentive.

Sa robe est de couleur jaune relevée de parure blanches aux bras et autour du corsage. C’est une robe de « princesse » qui s’étale en plis amples vers le sol.

Au fait, sur le mur de la pièce, à l’aplomb de la jeune fille –ce n’est pas bien heureux- figure un tableau représentant un paysage. Est-ce pour renforcer le caractère cossu ?


René le 27 février 2006





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/03/2006 à 11:10

RENE

28/02/2006

Mots à insérer

PHOTOS : printemps patrie hasard hippopotame ordinaire origine texte tapis obscur objet soudain sculpture
JOKERS : gris eau aimer




Message d’Afrique

Mon grand

Je t’envoie ce message depuis l’ordinateur portable du chef de camp. Il sera transmis parait-il par satellite, si ça marche !

Voyage aller sans problème, si ce n’est les deux heures de retard au décollage d’Orly et la transition tranchée entre le printemps du Sud-Ouest et cette pesante moiteur africaine.

Nous voici installés depuis cet après-midi au camp d’Okankuejo qui est notre étape pour la découverte du parc Etosha. Le confort deux étoiles est rustique : sol du bungalow en terre battue recouvert de tapis nattés, couche étroite et ferme, éclairage de lampe tempête qui danse sa sarabande dans l’obscurité, salle d’eau qui n’en a que le nom. Ton père qui se retrouve dans des conditions de ses « campagnes militaires » est ravi.

L’ordinaire, parlons-en : aliments d’origine locale indéterminée, ou bien boîtes de conserve réchauffées. Hors de tout ostracisme, l’on mesure mieux ici les avantages et charmes de la mère patrie et de notre chère maisonnette. Nos prochains hébergement doivent progresser dans la gamme du nombre d’étoiles.

Demain, la journée sera consacrée à la découverte des éléphants toujours gris et des hippopotames noirs. Ces derniers se complaisent dans une zone de marigots à deux heures de piste tape fesses d’ici. Avertissement du guide : seul le safari photo sera toléré. En effet ces mastodontes aquatiques seraient sujets à des sautes d’humeur aussi hasardeuses que soudaines.

Il me tarde bien d’aller visiter, après-demain probablement, le village voisin réputé pour ses boutiques d’objets artisanaux. Les sculptures sur bois stylisées d’animaux -j’aime surtout des éléphants- et de visages africains, auront mes préférences. Il me faudra marchander un peu…

J’achève mon texte car demain ou plutôt tout à l’heure, nous devrons être matinaux. Ton père se joint à moi pour t’embrasser affectueusement. Bonne nuit mon grand et fait de beau rêves européens.

Ta maman.




(René)




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/02/2006 à 23:36

Que de fous rires et quel bon moment nous passâmes! Merci René!



La lettre de Dieu, par René

Mes très chères filles,

Je m’adresse à vous par la voix de votre très vénérable Mère Supérieure sœur Marie Agnès, pour vous dire combien j’ai été sensible à vos prières.

J’ai donc décidé d’adoucir mon souffle afin que cette année soit particulièrement prospères pour les pauvres paysans éprouvés par la dernière sécheresse, puis par les inondations, enfin par la triste épidémie aviaire qui a entraîné la suspension du rite de la poule au pot et vous a contraintes à des collations de bouillon d’herbes.

J’observe que le Mal et son diabolique inspirateur Satan, continuent à faire prospérer tous les péchés capitaux. Sans qu’il y ait un péril grave, des prémices sulfureux franchissent l’enceinte de votre sainte communauté.

Aussi, je vous demande de ne pas fléchir dans l’intensité de vos prières et de vos mortifications. Il faut contrevenir autant que faire se peut « l’ensauvagement » et la désagrégation des mœurs. Bien entendu, vous veillerez à des confessions encore plus complètes auprès de votre confesseur l’honorable père Philippe qui saura intercéder pour la délivrance de ma miséricorde.

Je reste également attentif à vos travaux distrayants relatifs à la confection de la liqueur Bénédictine. Votre dévouée Mère me fait parvenir régulièrement des échantillons que nous « tastons » avec saint Pierre et avec l’aide des saints apôtres.

Recevez mes très chères filles ma bénédiction la plus paternelle et l’assurance d’une place choisie, lorsque sera venue l’heure de monter au Ciel.


La réponse à Dieu de la sœur novice, par Floriane (stagiaire au servie animation)


Mon Dieu qui êtes si vieux et qui avez tant vu, je tiens à répondre à votre missive arrivée un jour de vent violent sur cette terre en péril, simplement pour vous faire remarquer que nos actuelles prières ne sont que vaines.

Cependant tous nos efforts seront fournis pour stopper le diabolique Satan qui ne franchira pas, je vous le garantis les enceintes de cette communauté. De plus, une interrogation subsiste : faites vous vraiment tout votre possible pour mettre fin aux tourments qui guettent le monde ?

En attendant réponse de votre part, acceptez mes prières de paix, de bonheur et de joie pour tous ceux qui peuplent notre planète.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/02/2006 à 23:29

RENE

22/02/2006

MEMOIRE : mirage mirliton économie éveil miroir maman obscur océan idée incommensurable réveil rivage éternité étoile
JOKERS : rose bleu nuage


Carcassonne : la cité
Carcassonne : la cité

Article paru dans Le Réveil du Midi du 23 octobre 2005

De notre envoyé spécial Michel Ducassou

Le rassemblement des occitans à Carcassonne

Ils étaient 10000 –moins selon la police- à manifester ce samedi 22 octobre dans les rues de Carcassonne pour faire vivre la culture occitane et sa langue, en favoriser la transmission et permettre le maintien de la diversité culturelle.

Le collectif organisateur composé de cinq associations –voir en fin d’article- appelait à manifester sur les demandes suivantes :
1)Les médias : développement du service public de radio et de télévision en occitan et aide aux opérateurs qui oeuvrent dans le domaine de la langue notamment la presse.
2) La création : soutien à la création par une politique en faveur de l’édition, du spectacle vivant, du cinéma, de la musique, afin de mieux faire connaître une culture trop souvent occultée.
3) L’enseignement : Il faut que chacun, scolaires ou adultes, puisse choisir, s’il le souhaite, un enseignement sous une forme adaptée, grâce à une politique d’offre généralisée.
4) La vie publique : l’occitan doit être présent dans la vie publique et sociale en particulier par la toponymie.

Les orateurs qui se sont succédés ont fustigé l’Etat qui réduit drastiquement les postes d’enseignants et l’offre de formation, ainsi que son refus de ratifier la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires. Ils mettent en exergue le fossé incommensurable entre les discours prônant -ailleurs- la diversité culturelle et la réalité intérieure conduisant de fait à l’acculturation et à l’oubli d’un patrimoine unique, niant à l’instar de l’obscurantisme des idées coloniales la considération et la mémoire.

Se voulant apolitique, ouverte à la diversité culturelle, et résolument à l’encontre de toute dérive communautaire et nationaliste, la manifestation, toutes générations associées, s’est déroulée sans incident dans une ambiance colorée, conviviale et même festive favorisée par un soleil complice avec un ciel bleu parsemé de quelques nuages. Le cortège s’est formé en début d’après-midi depuis le square Henri Chenier pour se rendre à la Cité. Occupant toute la chaussée, la tête arrivait à 15h30 au début du boulevard Barbès alors que la queue s’élançait à peine du square. Les banderoles affichaient le slogan « Anem ! Per la lenga occitana ! Òc » tandis qu’ondoyaient des bannières occitanes sang et or composées d’une croix aux branches pommelées, substitut historique à des étoiles fédératives. Une troupe des clowns de Nice, affublée d’improbables mirlitons roses croisait le groupe folklorique cantalou « Lous Bouscats ». Les gascons de Soustons accompagnaient les échassiers landais qui dépassaient du lot, cependant que l’inlassable groupe de musique traditionnelle de Yan Cozian, avec ses accordéons, chalumeau, boha landaise,…, éveillait les envies de ronde, rigodon, branle, congo…Des enfants, non loin de leurs mamans, folâtraient sur des trottinettes avant de s’assembler pour chanter un rap gascon.. Les délégations solidaires des Aranais, italiens, basques, bretons et catalans étaient aussi présentes. Quelques groupes politiques s’affichaient, notamment le parti occitan, le parti de la gauche catalane ERC et «Régions et peuples solidaires ».

Les organisateurs étaient particulièrement satisfaits et heureux de la réussite de ce premier rassemblement de masse, rendu plus difficile par l’étendue d’un territoire qui s’étend des rivages de l’Océan à ceux de la Méditerranée et qui court des Alpes aux Pyrénées jusqu’au Massif central. Notons qu’il comporte environ un million de locuteurs et cinq dialectes principaux. Couvrant trente deux départements, cette importance économique et politique à historiquement toujours préoccupé le pouvoir centralisateur. Rappelons que le Val d’Aran dans les Pyrénées espagnoles et les vallées occitanes des Alpes italiennes sont linguistiquement rattachées à cet ensemble avec chez eux un statut de langue officielle. D’autres langues régionales comme le Basque et le Breton ont déjà réussi des rassemblements de masse -15000personnes à Rennes en 2003- débouchant sur une meilleure prise en compte de ces langues. Le catalan, langue très proche, bénéficie en Catalogne espagnole de la qualité de langue officielle et d’une très active politique de développement.

En fin d’après-midi, au moment où ils arrivaient au pied des remparts de la Cité bannières au vent après avoir franchi le pont médiéval qui enjambe l’Aude, le miroir de l’eau dupliquant ce spectacle quasi irréel, les manifestants saisis un instant par un mirage surgi de l’éternité, ressentaient des sentiments de joie et de foi d’une moderne croisade qui allait investir pacifiquement la Place.

Ils pourraient alors prendre la route souvent longue du retour remplis d’un espoir conforté et encore plus déterminés.

Le collectif organisateur se composait de l’Institut d’études occitanes, de la Fédération des enseignants de langue et de culture d’oc, de la Confédération des calendretas (écoles occitanes), de l’Association Oc Bi pour le bilinguisme français occitan dans l’enseignement public et de la Joventut d’oc. Le collectif était soutenu par un comité signataire de plus de 300 personnalités ou associations.


René pour le 20/02/06



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 22/02/2006 à 19:05

RENE

08/02/2006

L’ours de notre enfance : débuter l’écriture d’un texte et à mon signal le passer au voisin qui continue l’histoire. (30 mn)


Les ours du monde

Connaissez-vous les ours du monde ?

Moi, je connais l’ours des zoos. Ceux-là, on les voit, derrière leurs grillages, dormant sur les rochers reconstitués, faisant trempette dans le plan d’eau et se délectant.
J’ai plaisir à les observer et j’ai notamment souvenir d’un couple qui protégeait avec force un petit ourson intrépide qui semblait avoir vu les aventures de «Winnie l’ourson» à la télé et s’appliquait à reproduire toutes ses pitreries et cabrioles : ne manquait que le miel.
L’ours polaire, cette masse de chair et de fourrure épaisse qui se confond avec l’immensité de la banquise, terreur aussi des explorateurs. D’une chiquenaude, il fait tout exploser, tentes, traîneaux, matériel d’observation. Et pourtant, sa disparition est en marche. La faute à qui ? Aux trappeurs, au réchauffement de la terre ?
Aux bergers qu craignaient, avec un peu de raison, pour leurs troupeaux, se transforment en chasseurs et prédateurs car vivant mal le partage de leur territoire, avec les quelques espèces réintroduites dans nos montagnes.
Mais moi, en vérité, des ours du monde, je n’ai que les échos de livres aux pages usées à force d’avoir été contemplées et tournées. Les grognements féroces de mastodontes soigneusement retenus par de solides chaînes et que les médias se plaisent à rendre plus effrayants encore qu’ils ne le sont. Certes, je n’aimerais pas me trouver face à face avec l’un d’entre eux. Debout, il est probable que je leur arrive au niveau inférieur des pattes avant !!
Alors, non ! Finalement, je préfère Winnie et son pot de miel ! Gourmand mais irrésistible. Une fiction devenue légende. Et puis. . .
Pour le reste, il y a « l’ours » de Jean-Jacques Arnaud, l’histoire poignante d’un ourson qui voit sa mère mourir sous ses yeux alors qu’elle se délectait de miel après avoir pris un rocher sur le coin de nez. . . . Cette petite peluche abandonnée va, pour survivre, se rapprocher d’un gros ours blessé par la balle d’un trappeur. Et devenir son compagnon, son protégé, son élève. Waouh, j’en ai encore la chair de poule et les larmes aux yeux tant l’intensité des émotions était bien rendue. . .
Les films, les documentaires sont toujours très intéressants. Il est tellement plus facile de les admirer bien calé dans son fauteuil devant sa télé. Et c’est ainsi que je les préfère car les voir au zoo me fait mal au cœur. Ils sont là, dans peu d’espace, à se dandiner sans espoir, sans avenir.
Il est certain qu’ils sont ainsi protégés mais j’aimerais tant que les chasseurs et autres prédateurs leur laissent l’espace dont ils ont besoin, ils sont si beaux ainsi, même à la télé !





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/02/2006 à 21:15

RENE

30/01/2006

Mots à insérer :

TENDRESSE : témoin, titre, émotion, écriture, notoire, notaire, domino, dérisoire, richesse, rire, écho, estomac, secret, surave, serpent, superbe, égoïste, engouement.
JOKERS : bleu, ciel, blanc.


Sur le tableau est élégamment calligraphiée, en caractères réguliers et légèrement inclinés, la phrase : « Racontez une journée de votre vie »

Les élèves s'installent : bruits de sièges, frottements de pieds, raclements de gorge, murmures, bruissements. . .

- Msieur, msieur, une journée ordinaire ou une journée exceptionnelle, ou. . . ?

- Une voix de garçon mutine : - une journée dans la lune !

- C'est comme vous voulez, c'est vous qui choisissez. A présent, fini de bavarder, vous avez jusqu'à dix heures cinquante cinq. Au travail.

C'est nul pense Amélie. Le sujet n'éveille en elle aucun écho. Elle est aussi blanche que la feuille posée sous ses mains. Pourquoi décrire des faits et gestes quotidiens ou des sentiments dérisoires : « Quel serait l'intérêt de raconter mon estomac noué, qui a refusé tout aliment ce matin - il est vrai que je n'avais pas le temps, levée bien un peu tard -. Je ne vais pas confier non plus que je me suis éclipsée dans ma chambre hier soir à la fin du film, pour ruminer mon chagrin et cacher des larmes - je suis décidément trop émotive -. Tiens, si je rapportais les regards, égoïstement suaves - mais pas si secrets - échangés par Sabine et Vincent. Elle, heureusement, elle est assez aidée par la nature. Vincent, je le lui laisse, je préfère Pierre et même. . . Roland. Et le prof, qu'a-t-il à me regarder. Il ressemble à un clerc de notaire - comme celui du film - ils ne sont pas rigolos, c'est notoire. Ou là ! Qu'elle heure est-il ? »

Amélie prend son parti : « je vais embellir la réalité, en piochant un peu par-ci, un peu là, une touche de mélo pour le fun. Cool, il n'y aura pas de témoin ». C'est parti. En titre, une journée de vacances dans le Midi. Premier développement sur le soleil et le ciel bleu azur, puis défilent : l'énorme serpent -une couleuvre sans doute- débusqué dans les rocailles, la partie de domino avec le petit frère, son gâteau d'anniversaire, le farniente près de la piscine, la promenade sur le front de mer dans le 4/4 - à la peinture d'un superbe blanc nacré - de ses parents, le shopping. . .

Un rire intérieur, empreint de tendresse éclaire le visage du professeur. Tous ses élèves sont absorbés dans l'écriture. Il est un peu surpris de l'engouement pour ce sujet.

- Plus que cinq minutes, pensez à l'épilogue !
Si Amélie avait alors regardé le professeur, elle ne lui aurait plus trouvé l'air sévère.

René pour le 30/01/06



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/01/2006 à 20:48

RENE

Mots à insérer :

JOURNAL : joueur, jeunesse, onde, oubli, utopie, union, raison, rêve, nécessaire, néant, attente, altier, lumière, ludique.

JOKERS : Noël, eau, jour.




Parfum altier, je te nomme flacon de rêve
Comme le vieux Noël de ces tendres années
Comme le chevalier qui bataille sans trêve
Et les belles poupées à ces jeux destinées.

Parfum ludique, je t'appelle utopie
Comme le pur néant que la raison oublie
Comme l'union douce aux ondes de la nuit
Et l'extase des joies de chaque jour qui suit.

Parfum de lumière, tu es notre espoir
Comme l'eau d'une foi qui abreuve l'attente
Comme la jeunesse que l'on porte en sautoir
Et le journal d'amours qui ne s'envole au temps.

René pour le 23/01/06


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/01/2006 à 19:09