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PHOTOS 2006/2007
M-FRANCE *****
14/12/2007
A partir d’une ballade « LE VIEIL ICARE » (Bon Temps Rouler, groupe landais)
Qui, comme Icare, n’a eu envie de fuir la réalité ? S’élever vers le soleil semblait pour lui la solution idéale, mais la chute fut rude. Nous sommes tous des icares, qui à trop rêver nous brûlons les ailes. Nous voulons tous nous rapprocher du soleil, symbole de lumière et de chaleur, mais gare aux blessures. Les hommes, grâce à des machines de plus en plus sophistiquées, qui les emmènent de plus en plus haut ,essaient de s’en approcher, mais il leur reste encore pas mal de kilomètres à couvrir.
Pourquoi aller chercher si haut ce que l’on pourrait trouver sur notre bonne vieille terre. Il suffirait , de bonne volonté et d’un peu plus d’humanité pour que la vie de chacun soit facilitée. Est-il juste que certains luttent sans cesse pour n’obtenir qu’un minimum, et encore pas toujours,alors que d’autres croulent sous leurs richesses ?…Partageons,écoutons l’autre, tendons la main, aimons-nous tous quelles que soient la couleur de notre peau, notre religion ou notre origine, voilà les principes qui devraient guider notre vie. Il existe un code de la route, un code du travail, un code de ceci, un code de cela pourquoi ne pas instaurer un code de « vie décente pour tous ». Lorsque je dis, vie décente,je pense au strict nécessaire dont tout homme a besoin pour avancer tête haute :un toit pour s’abriter, une assiette correctement remplie, et le droit au respect, est-ce trop demander ? On pourrait établir des règles de vie contribuant à améliorer les relations humaines. Il existe une fédération des droits de l’homme, on en parle beaucoup !…Quelquefois les consciences se réveillent et des mouvements de solidarité s’organisent, on va soutenir une famille d’émigrés, donner à manger aux démunis, ouvrir des foyers d’hébergement pour les sans logis, mais ces actions sont ponctuelles et ne suppriment pas la misère. Dans un monde bien fait personne ne devrait redouter l’insécurité du lendemain.
Qui de nous ,à l’école, n’a entendu et récité ce poème de Paul Fort « si tous les gars du monde voulaient se donner la main »,nous la voyions cette ronde, nous l’espérions, mais nous avons grandi et la farandole que nous imaginions, cette envolée autour du globe est restée à l’état de mots. Ces paroles d’espoir pour une humanité plus juste se chanteront encore par les hommes de demain, seront-ils meilleurs que nous, plus généreux, sauront-ils donner à chacun la place à laquelle il a droit ? Je veux y croire, même si c’est une utopie, et, lorsque je partirai pour mon dernier voyage, les oreilles attentives m’entendront murmurer « se donner la main….ronde autour du monde ».
Marie France le 10 décembre 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/12/2007 à 00:35
M-FRANCE *****
10/12/2007
Mots à insérer
Contes, courage, caprice, ombre, origine, nature nourrice, tendresse, température, errance, être soudain, souvenir
Jokers : Noir, déjà, bon.
Maintenant que me voilà grand-mère, c’est à moi que revient la responsabilité et le plaisir de nourrir l’imagination de mes petits enfants par les contes. Aucun caprice à l’heure du coucher. Alléchés par l’histoire à venir, les enfants rejoignent leur lit sans problème. Dans cette chambre si accueillante, un grand moment de tendresse nous réunit. La lampe diffuse une douce lumière qui projette notre ombre sur le mur. Les petites têtes, curieuses, se penchent sur le livre déjà ouvert. Soudain une voix impatiente éxige « allez mamie, raconte ». Je m’exécute, et commence à narrer l’aventure du Petit Poucet et de ses frères, leur errance dans la forêt par une température glaciale. Les enfants écoutent, envoûtés par le courage de ce petit être qui n’a eu peur ni du noir, ni de l’ogre. Ils suivent les héros perdus dans une nature hostile, puis prisonniers d’un monstre. Quel soulagement quand l’heureux dénouement approche. Un fou rire les secoue, à l’annonce du mauvais coup réservé au géant, et quel enchantement quand ils apprennent que tout finit bien : les garçons retrouvent leurs parents, et avec l’argent rapporté, ils n’auront plus jamais faim. Tranquillisés sur le sort du Petit Poucet et de sa famille, mes amours dormiront d’un sommeil paisible. Demain la plus jeune relatera à sa nourrice les bribes du conte qui resteront dans son souvenir.
Les enfants endormis, je m’interroge. Quelle est l’origine des contes ? leur raison d’être ? pour qui les conteurs écrivaient-ils ? pas seulement pour les enfant,. puisqu’il existe des contes pour adultes Un débat sur ce sujet serait intéressant. Idée à creuser !
,
Marie France pour le 9 novembre 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 10/12/2007 à 20:57
M-FRANCE *****
28/11/2007
Mots à insérer
PIEGE : poudre, pince, ivresse, ignorant, ému, écarlate, génie, grave, enlèvement, escarmouche, sensible, souverain
Jokers : souvent, menu, belle
Complot
Quelle galère ! Dans quel guêpier me suis fourrée ? Moi qui me croyais capable de piéger la bande, je me retrouve « pinces »aux poignets devant un policier borné, qui me passe et me repasse sous le nez, en jubilant, un paquet de poudre blanche. Comment lui faire comprendre que cette poussière qui le réjouit tant, sort d’un baril de Génie, lessive qui lave plus blanc que blanc.
Je suis d’un naturel sensible et ma couleur écarlate n’est pas due à la confusion, elle est signe d’une immense colère que je dois contrôler. Inutile d’essayer d’émouvoir cette brute, pour lui je suis une criminelle coupable d’un acte grave. Pour la énième fois, je recommence mon histoire : cette mise en scène était une embuscade destinée à faire tomber des malfrats, mais à cause d’un manque de coordination entre les services de police, la nasse s’est refermée sur moi. Mon vis à vis garde son air goguenard. Nous nous engageons dans une escarmouche verbale ; je l’accuse d’enlèvement, lui reproche d’ignorer les lois relatives à ma position et à ma fonction. Il n’entend rien et me fixe d’un air de souverain mépris. Je sens en lui l’ivresse du pouvoir ; il me tient à sa merci. Qu’attendent mes collègues pour venir me disculper ? Est-ce une cabale masculine ? Quand ce sbire m’aura relâchée, car il va me relâcher après s’être bien amusé à mes dépens, il rejoindra mes coéquipiers et autour d’un verre, tous feront des gorges chaudes d’une gourde, prête à tout pour réduire la criminalité. Je sais, Messieurs les matchos, que vous n’appréciez pas la gent féminine dans vos rangs, il faudra vous y faire. Je débute dans la police et j’ai bien l’intention d’y faire carrière
Marie France pour le 26 novembre 2007.
Quelle galère ! Dans quel guêpier me suis fourrée ? Moi qui me croyais capable de piéger la bande, je me retrouve « pinces »aux poignets devant un policier borné, qui me passe et me repasse sous le nez, en jubilant, un paquet de poudre blanche. Comment lui faire comprendre que cette poussière qui le réjouit tant, sort d’un baril de Génie, lessive qui lave plus blanc que blanc.
Je suis d’un naturel sensible et ma couleur écarlate n’est pas due à la confusion, elle est signe d’une immense colère que je dois contrôler. Inutile d’essayer d’émouvoir cette brute, pour lui je suis une criminelle coupable d’un acte grave. Pour la énième fois, je recommence mon histoire : cette mise en scène était une embuscade destinée à faire tomber des malfrats, mais à cause d’un manque de coordination entre les services de police, la nasse s’est refermée sur moi. Mon vis à vis garde son air goguenard. Nous nous engageons dans une escarmouche verbale ; je l’accuse d’enlèvement, lui reproche d’ignorer les lois relatives à ma position et à ma fonction. Il n’entend rien et me fixe d’un air de souverain mépris. Je sens en lui l’ivresse du pouvoir ; il me tient à sa merci. Qu’attendent mes collègues pour venir me disculper ? Est-ce une cabale masculine ? Quand ce sbire m’aura relâchée, car il va me relâcher après s’être bien amusé à mes dépens, il rejoindra mes coéquipiers et autour d’un verre, tous feront des gorges chaudes d’une gourde, prête à tout pour réduire la criminalité. Je sais, Messieurs les matchos, que vous n’appréciez pas la gent féminine dans vos rangs, il faudra vous y faire. Je débute dans la police et j’ai bien l’intention d’y faire carrière
Marie France pour le 26 novembre 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/11/2007 à 19:55
M-FRANCE *****
28/11/2007
Pendant 9 mois, ma mère m’a aimé(e) dans son ventre, mon père m’a aimé(e) dans sa tête…Vous allez m’adorer.
Qu’ils ont été longs ces neufs mois, Milla, avant que tu n’arrives. Longs et difficiles, surtout pour Karine, ta maman. Jusqu'à ta naissance, rien n’était joué d’avance. Mais nous gardions confiance et bâtissions d’avance ton avenir. Ton papa, fier comme un coq, d’avoir fait ses preuves, ne parlait que de toi. Sa joie ne connut plus de borne lorsqu’il apprit qu’une petite fille s’annonçait ; bien sûr, parfois un nuage ternissait son enthousiasme « pourvu que tout se passe bien… », mais l’espoir reprenait le dessus. Il choyait ta maman, l’entourait de tendresse, te parlait à travers elle et te promettait une vie de rêve ; il t’appelait déjà « ma princesse. Ce bébé à venir était le centre de notre vie. Un malaise de Karine et voilà la famille en alerte, mais ce moment de faiblesse ne durait pas, il fallait redonner courage et confiance à la future maman. Ma petite Milla, tant d’amour t’attendait que tu ne pouvais être que ce beau bébé, rose et souriant qui dort, apaisé, sur le sein de ta maman. Le sourire qui de temps en temps entrouvre tes lèvres prouve ton bien-être Que tu es belle, petite Milla ! Puisse ta vie être aussi douce que ce que nous l’avons rêvée.
Marie France jeu du 26 novembre 2007.
Marie France jeu du 26 novembre 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/11/2007 à 19:50
M-FRANCE *****
13/11/2007
Mots à insérer
PLAISIR : paix, pourtant, lagune, louange,arme , actuel, ici, île, saveur, sœur, irisé, immense, rouge, rapide.
Jokers : joie, goût, habitude
Il ne faut jurer de rien
C’est décidé, c’est pour aujourd’hui, 20h45. Vais-je y prendre du plaisir ? j’en doute. Ce soir, mon salon ne sera plus ce havre de paix où je me réfugie, apaisée par une douce musique. Moi qui voulais écouter « Hymne à la joie »
Ma sœur et ses amis sont arrivés à leur fin. Leurs arguments tour à tour moqueurs, persuasifs ou enjôleurs, avancés d’une voix suave, m’ont presque convaincue que pour ne pas mourir idiote, je devais m’associer à la frénésie actuelle et consacrer ma soirée au dernier match de la coupe du monde de rugby. C’est donc dans mes canapés et fauteuils qu’une bande d’excités viendra hurler après trente malheureux garçons qui se disputent un ballon même pas rond.
En ce moment, il est difficile d’échapper à l’ambiance rugby. Les rugbymen sont au goût du jour, ils font la une des journaux, pourtant il me semble qu’il y a des sujets d’actualité plus brûlante. Après une victoire ce sont des Dieux, on les couvre de louanges ; Demain, ils perdront. et ne vaudront plus rien. On oublie que ce ne sont que des hommes. Des hommes dont le visage, après les coups reçus dans les mêlées n’a rien de séduisant. Leurs oreilles rouges et déformées, leurs yeux, pas épargnés non plus qui au fil des jours montreront des paupières irisées, n’ont rien pour me plaire. Quelle saveur trouve-t-il à ce sang qui coule de leur nez éclaté jusque dans leur bouche ?
Pour apprécier un match, peut-être faut-il oublier les hommes, et ne voir que des machines à gagner. Dans leur immense désir de plaire à leurs supporters et de remporter la victoire, ils se transforment en arme de destruction pour leurs adversaires.
Assez philosophé. Je vais enfiler mon tee-shirt bleu lagune et m’intéresser au jeu. Le suit-on mieux d’ici, dans mon salon que dans les tribunes ?
Qui l’aurait cru, je me passionne pour les passes rapides, les drops réussis ; c’est moi qui crie le plus fort pour un essai marqué et transformé par les Bleus… Comme quoi, il ne faut jurer de rien.
Marie France pour le 8 octobre 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2007 à 20:00
M-FRANCE *****
13/11/2007
Mots à insérer
Ecrire, écarquiller, écoute, couleur, cadre, rien route, indécent, innocent, retour, roulotte, euphorbe, exclusion
Jokers : ligne, fin , si
La maîtresse est grande ; elle sait écrire. Emerveillés les bambins regardent ce bâton blanc qui dans les doigts de Mademoiselle laisse présager des merveilles. Les yeux écarquillés, les petits suivent sur le tableau noir ces traces mystérieuses, ils les connaissent en tant que dessins, mais aujourd’hui, la maîtresse les appelle des lettres. Les enfants écoutent, passionnés, rien ne leur échappe. Ces signes servent donc à former les mots qu’ils utilisent tous les jours ? Quel plaisir d’être aussi savant, sans le savoir. La maîtresse et son aide, Martine, s’amusent discrètement de l’innocence des enfants, ce serait indécent de se moquer d’eux. La classe s’agite, tout le monde parle en même temps, aucune exclusion dans le groupe.
Pour le retour au calme, Mademoiselle propose de raconter une histoire, une histoire de gitans. Les petits élèves ne vont pas rester passifs pour autant. Martine apporte une grande image encadrée qui servira de support au conte. Déjà un enfant se précipite pour pointer du doigt la roulotte à l’arrêt près d’un fossé bordé d’euphorbes, un autre s’inquiète du cheval de couleur baie qui galope vers la route, et ainsi de dessin en dessin la classe enfantine accompagne dans son voyage cette famille de nomades.
Les petits aimeraient bien, eux aussi, cette vie « , mais comment on ferait pour l’école ? et pour apprendre à écrire et à lire ? maîtresse tu viendrais avec nous ? » . La jeune femme sourit devant la réaction des enfants. Elle est heureuse d’avoir éveillé leur intérêt tant pour la curiosité du monde extérieur que pour la connaissance des mots. Dans les jours qui suivront, les élèves, le crayon à la main, revivront cette histoire. Ils dessineront ce qui les a marqués, mais aussi ils apprendront à reconnaître les mots du texte et un peu plus tard, ils s’exerceront à les écrire. C’est ainsi que peu à peu ils intègreront le monde des « grands » de ceux qui savent lire et écrire. Mais peut-être que quand viendra l’heure des devoirs, certains regretteront ce temps où pour eux, l’essentiel était le jeu.
Marie France pour le 12 novembre 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2007 à 08:10