M-FRANCE *****


A partir d’une ballade « LE VIEIL ICARE » (Bon Temps Rouler, groupe landais)



Qui, comme Icare, n’a eu envie de fuir la réalité ? S’élever vers le soleil semblait pour lui la solution idéale, mais la chute fut rude. Nous sommes tous des icares, qui à trop rêver nous brûlons les ailes. Nous voulons tous nous rapprocher du soleil, symbole de lumière et de chaleur, mais gare aux blessures. Les hommes, grâce à des machines de plus en plus sophistiquées, qui les emmènent de plus en plus haut ,essaient de s’en approcher, mais il leur reste encore pas mal de kilomètres à couvrir.
Pourquoi aller chercher si haut ce que l’on pourrait trouver sur notre bonne vieille terre. Il suffirait , de bonne volonté et d’un peu plus d’humanité pour que la vie de chacun soit facilitée. Est-il juste que certains luttent sans cesse pour n’obtenir qu’un minimum, et encore pas toujours,alors que d’autres croulent sous leurs richesses ?…Partageons,écoutons l’autre, tendons la main, aimons-nous tous quelles que soient la couleur de notre peau, notre religion ou notre origine, voilà les principes qui devraient guider notre vie. Il existe un code de la route, un code du travail, un code de ceci, un code de cela pourquoi ne pas instaurer un code de « vie décente pour tous ». Lorsque je dis, vie décente,je pense au strict nécessaire dont tout homme a besoin pour avancer tête haute :un toit pour s’abriter, une assiette correctement remplie, et le droit au respect, est-ce trop demander ? On pourrait établir des règles de vie contribuant à améliorer les relations humaines. Il existe une fédération des droits de l’homme, on en parle beaucoup !…Quelquefois les consciences se réveillent et des mouvements de solidarité s’organisent, on va soutenir une famille d’émigrés, donner à manger aux démunis, ouvrir des foyers d’hébergement pour les sans logis, mais ces actions sont ponctuelles et ne suppriment pas la misère. Dans un monde bien fait personne ne devrait redouter l’insécurité du lendemain.
Qui de nous ,à l’école, n’a entendu et récité ce poème de Paul Fort « si tous les gars du monde voulaient se donner la main »,nous la voyions cette ronde, nous l’espérions, mais nous avons grandi et la farandole que nous imaginions, cette envolée autour du globe est restée à l’état de mots. Ces paroles d’espoir pour une humanité plus juste se chanteront encore par les hommes de demain, seront-ils meilleurs que nous, plus généreux, sauront-ils donner à chacun la place à laquelle il a droit ? Je veux y croire, même si c’est une utopie, et, lorsque je partirai pour mon dernier voyage, les oreilles attentives m’entendront murmurer « se donner la main….ronde autour du monde ».


Marie France le 10 décembre 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/12/2007 à 00:35