FRANCOISE C.*


Ecrire un texte en s'appuyant sur une photographie choisie d'avance : pourquoi cette photo, odeurs, souvenirs... Qu'évoque-t-elle...




Au moulin

Des bouteilles, des assiettes et des verres rustiques, un cadre somptueux, un groupe d'amis que la vie a éloignés les uns des autres, que la mort a frappés. Comment chacun a-t-il puisé dans ces moments la force de rebondir? Dans la solitude, les réponses se tissent.
Savez-vous qu'un grand-père meunier vous donne des exigences de respect de la vie agricole, de nourrit ures saines, d'amour de l'eau, de la nature, du partage? Savez-vous que la rencontre de deux chroniqueurs taurins de renom vous permet d'aimer le spectacle de la corrida que les non-initiés traiteront de violente? Savez-vous que les hiérarchies sociales ne représentent plus rien quand il s'agit de vivre ensemble une semaine, de partager tâches ménagères, élaboration des menus, et tenue des fourneaux, puis départ joyeux pour la fête, farandoles, chants et comptoirs de bar en tous genres; et que dire de la douceur des levers de soleil sur les étangs, des lentes promenades en barque ou des joutes en canoë qui basculent à l'eau jeunes et moins jeunes? Savez-vous que le ciel étoilé de Renung, loin des lumières de la ville est constellé de millions d'étoiles que jamais ailleurs on ne soupçonne ni à Capbreton, Hendaye ou Carcassonne, ni à Agen, Tarbes ou Paris?
Ce jour là, Françoise est à la cuisine. La patouille est restée au fond du placard. Aujourd'hui, l'ensemble des amis offre le repas aux propriétaires du moulin. Jean est allé choisir les foies de canard avec Guy, le voisin, chez sa fille Nadine. Guy tâte leur fermeté, la gauloise maïs au coin des lèvres. Jean rit mais c'est lui qui découpera les tranches, assez épaisses, les salera, les poivrera. Françoise attendra qu'il ai le dos tourné pour frotter les tranches d'un des plats d'armagnac et les couvrira vite d'un torchon. Malgré le Ricard et la gauloise, il garde un nez redoutable.
Melons à la tranche luisante, odorants, cueillis mûrs à Lectoure par ceux d'Agen, accompagnés du jambon entamé pour l'occasion. Chacun, chacune est venu humer la graisse d'un blanc brillant, la chair souple du jambon conservé sous la cendre. Quelqu'un chipe la toute petite tranche du coup de couteau dérapé mais ne fera aucun commentaire.
La table est mise sous la terrasse, le grand saule traîne ses branches et bloque les canoës. Les places à table ne sont pas immuables: tourner le dos à l'étang est un crève-coeur mais demain, les convives changeront de place sur les bancs. Les assiettes ont été mises au chaud, on ne plaisante pas avec le service sous prétexte qu'il fait beau et que la terrasse est le meilleur endroit.
- Vous mangerez dès que l'assiette sera posée devant vous, on n'attend pas. répète Françoise depuis des années. Elle n'a pas enlevé le tablier qui drape la tenue festive.
- Je n'ai pas perdu la main, assure-t-elle en rendant à Jean-Pierre son regard satisfait. Mais l'an dernier, les cèpes du petit bois complétaient bien le plat!
Jean savoure, concentré sur son assiette. Remarquez comme il est attentif à ce qui s'échange, là, tout à côté de lui. Son regard est fixé sur son assiette, pourtant, ce qu'il voit, c'est son ami et son épouse tout à côté de lui. Il sait qu'elle va poser sa main droite sur son épaule à lui en un geste possessif et tranquille et que le sourire plein de gaieté adressé à Jean- Pierre se voilera, pour lui, de douceur et de connivence.
La paille du canotier s'est craquelée, les cheveux bruns ont blanchis et Jean ne mangera plus jamais dans l'assiette blanche mais la surface de l'étang reflète les grands arbres et le ciel d'un bleu estival ; ils donnent une idée d'immuable.

Françoise, Capbreton, octobre 2007






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/10/2007 à 12:08

FRANCOISE C.*

28/10/2007

Campement


Comme elle aime être réveillée par un cahot plus brutal qui heurte le balancement rythmique de la roulotte. Enfouie sous les couvertures aux couleurs délavées, elle tend l'oreille. Tout le monde somnole encore. Seul papé est sorti, si proche pourtant, son ombre dédoublée par le cadre rigide qui tend la lourde bâche. C'est toujours lui qui harnache les deux chevaux et les attelle. Sans faire le moindre bruit, semble-t-il, ou alors des bruits si familiers qu'ils se fondent avec ceux qui enveloppent chaque nuit les craquements autour du campement, quand ils sont loin de toute agitation citadine. Elle écoute et elle a envie de sourire: rien à entendre? si, bien sûr; les respirations de chacun qu'elle saurait reconnaître entre mille à leurs petits chuintements si personnalisés, quelques soupirs innocents qui crèvent dans le sommeil de sa petite soeur comme une bulle. Là, tout près, de l'autre côté de la bâche qui ne laisse passer aucune couleur, à peine une douceur blanchâtre adoucie qui incite au réveil , elle devine l'asphalte de la route au bruit caractéristique du cercle de fer des roues.
Aujourd'hui, ils se rendent à la foire de Valence. Ils y séjourneront deux semaines comme tous les ans en novembre. Le retour dans l'école qui les a accueillis l'an dernier la remplit d'appréhension et de joie mélangées. Elle garde soigneusement dans un coffre les cahiers de l'an passé. Peut-être retrouvera-t-elle la petite fille aux tresses blondes qui avait accepté qu'elle s'assoie à côté d'elle? Elle a lu tout ce qu'elle a trouvé malgré les regards désapprobateurs de sa grand-mère. Pourquoi ce refus sans nuance des gadjo par les plus anciens? Elle vivra toujours dans une roulotte, épousera un des siens, reprendra le travail d'étamage puisqu'il n'y a pas de garçon dans sa famille. Mais ça non, ne pas exclure le commerce, parler, échanger, accepter les différences, partager le plaisir d'apprendre, échanger quelques herbes aromatiques et les recettes qui les font embaumer de la même façon au travers d'une fenêtre de cuisine ou d'une porte de roulotte.... Grand-mère est excessive, il faut vivre avec son temps. Elle le sait bien d'ailleurs; elle a accepté de peindre le couvercle du coffre à livres et cahiers. Elle était très embarrassée de n'avoir qu'un reste de vert plutôt doux et ce jaune pâle qui en semble une nuance atténuée. Elle a peint une euphorbe polychrome aux pétales si délicats, au feuillage si précis qu'il est bien certain qu'elle participait sans rien en dire à la mise à l'abri des trésors de la jeune fille. Comme elle était savante sur ces fleurs de jardin qu'elle ne posséderait jamais dans sa vie itinérante. Où avait-elle appris leurs noms? Impossible de le lui faire dire!
En fin de journée, les voilà arrivés. Les adultes installent le campement à l'emplacement réservé. Ici, il n'est pas loin du village. Lundi, elle partira avec les enfants du quartier, s'ils l'acceptent ou elle les suivra de loin avec un air d'assurance tranquille qu'elle espère garder quoi qu'il arrive. Sa mère sera déjà passée à l'école avec tous les papiers qu'elle ne sait pas lire mais qu'elle met un point d' honneur à présenter sans l'aide de sa fille, parfaitement complets, d'une présentation irréprochable.
Ce soir, c'est jour de fête, manèges en tous genres et feu d'artifice. Elle choisit une jupe longue fendue sur le côté et une blouse fleurie qui met en valeur ses épaules et sa gorge naissante; ni provocante, ni indécente - les parents et les cousins ne plaisantent pas - . Elle part rejoindre ses deux amies de la roulotte voisine et les voilà sur la place du village. Elles écarquillent les yeux devant le manège dernier cri qu'elles n'avaient jamais vu, même dans les catalogues les plus récents de la profession mais leur bourse est bien plate et la file d'attente bien longue.
Demain peut-être, arrivera-t-elle à convaincre une villageoise qu'elle lit les lignes de la main et qu'elle peut lui prédire un avenir heureux pour une pincée de piécettes. Ainsi le manège sera pour elle aussi.
L'heure du retour est fixée de trop de bonne heure pour toutes les jeunes filles du monde, mais il n'est question ni de discuter ni de désobéir. Elles ne restent pas longtemps devant l'estrade de l'orchestre aux éclats prometteurs, personne n'ose les inviter et elles ont vite épuisé le plaisir de danser ensemble dans un angle de la piste. Lundi, elle ira à l'école comme tous les jeunes qui tourbillonnent autour d'eux. Elle pourra croire qu'elle est comme eux, puis dans quinze jours, au moment du départ, malgré la nostalgie d'une vraie scolarité, elle repartira vers d'autres découvertes, pas eux.

Capbreton, novembre 2007, Françoise C.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/10/2007 à 12:07

FRANCOISE C.*

écrire un texte en insérant les mots suivants : au printemps, train, telecom,maria




Cavalier à la vie, à la mort

Il actionne la télécommande avec une telle violence que les images se brouillent, la neige apparaît sur l'écran. Maria surgit derrière lui: « pourtant, c'est le début du printemps; 21 mars 1957, 21 mars 1967, dix ans, déjà... »
« Souviens-toi, nous étions au bal à Buffalo City. les jeunes filles attendaient sagement assises sur des bancs. Les mères quelques rangs derrière pinçaient les lèvres, dévisageaient leur progéniture et lançaient un oeil mauvais aux mères à l'entour. Plus d'amie, liens de parenté distendus, le bal de printemps est chose trop sérieuse et chacune sait bien quel galant agréerait le mieux, le même pour toutes...
-Tais-toi!
Toi, tu arriva de ce coin là-bas, derrière les montagnes où, certes, l'herbe est verte et drue pour les bisons; mais les gaillards sont rudes, y aiment leur vie d'homme. Ils se soucient des femmes à l'heure de la soupe et le soir, pour délasser leur fatigue d'un coup de reins à la satisfaction égoïste. c'est du moins ce qu'on raconte.
Tu te dirigea vers moi, plus rapide et assuré que tous les autres et tu me conduisis au milieu de la piste. Déjà, je ne voyais que tes yeux clairs, je sentais ton bras assuré, je pouvais m'y appuyer sûre de trouver le soutient infrangible que j'attendais. Je ne fus pas surprise que nos pas s'accordent à merveille.
-Te tairas-tu?
Tu ne dis rien pendant longtemps, mais comment t'y es-tu pris, je ne dansais qu'avec toi, d'ailleurs je ne voyais que toi...
A la fin du bal, tu disparus laissant un froid intense enserrer mes épaules et mes cuisses. Ma mère commentait la soirée d'un air mécontent. Tu apparus au galop sur ton cheval bai, ralentis à peine pour m'enlever, me caler entre ta poitrine et la crinière du cheval et t'enfuis hors de la ville.
la locomotive siffla longuement mais tu fonças devant le train, coupant court à toute poursuite. Quels jours merveilleux loin de tout, loin de tous!
-Assez, sornettes que tout cela!
Mais la vie dans un lieu clos, loin de toutes relations sociales ne peut durer. Mes parents durent accepter un mariage qui ne lavait pas leur affront. un enfant, du travail plus rare, l'alcool ne compensaient ni les moments de plaisir où la tendresse avait encore son compte, ni les soirées où tu jouais de l'harmonica pour Julia et moi.
-Assez te dis-je, te tairas-tu?
Il sortit et sauta à cheval. La locomotive siffla longuement, couvrant le hennissement impuissant du cheval qui roula sous les roues avec son cavalier.

Françoise C , octobre 2007


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/10/2007 à 12:26

FRANCOISE C.*

15/10/2007

mots à insérer

montre: mimosa, maman, obsolète, obscurité, néant, nanti, terrasse, titiller, rage, roue, élégant, étrange
joker: bébé, clair, époque


Montre molle de Dali
Montre molle de Dali
Camisole

Quel jour? quelle heure? il est des moments bien étranges où seule une montre pourrait répondre à ces questions.
Je suis sortie sur la terrasse, l'obscurité... encore ou déjà? comme c'est étrange! je vais me ressaisir;
Bon, je suis réveillée... réveillée ou rêvant d'être réveillée...
Non, pas comme ça... Je vais me retrouver, savoir où je suis, qui je suis. Si au moins la rage pouvait me saisir; mais en colère pourquoi? contre qui?
Qu'est-ce que je sais incontestablement? si je me pince, j'ai mal; je peux cligner des yeux, tirer la langue, sentir le mimosa de la haie, là-bas, titiller le lobe de mon oreille , entendre le galop de la machine à coudre, regretter le grincement de la pompe à eau que maman actionnait, l'air furibonde.
Oui, penser à elle, maman; mais où es-tu?
quel est ce néant qui m'enserre?
Voilà enfin une montre. pourquoi est-elle sur un mur dans un cadre? Comme elle est étrange. Je ne m'approcherai pas; on dirait qu'elle est déformée. Je ne la toucherai pas; on dirait qu'elle est molle. Et ses chiffres élégants, romains on les appelle, je crois. Les voilà prêts à se dresser tel des flèches ou des bâtons nantis de piques.
Attention, les aiguilles sont prêtes à fondre, se liquéfier hors du cadre. Est-ce un signe que le temps m'échappe, va-t-il couler sur la table de l'élégant guéridon? Va-t-il tomber sur le parquet, se faufiler vers mes orteils?
Fuir; vite sautons sur un vélo. Mais la roue est voilée, pire, elle se tord en huit tel une bande de moebius déjetée. Elle est telle la montre de Dali; elle est telle ma vision du jardin, là, face à moi; elle est telle que je vous vois avançant vers moi, déformé et hideux, croyant m'amadouer avec ce sourire faux jeton qui ne cache pas la seringue que vous contenez dans votre main gantée. N'approchez pas, laissez moi. Et ce lit sur lequel vous m'allongez qui semble monter et descendre tel le cheval de bois de mon manège préféré. Quelle heure est-il? l'heure de ma piqûre? et bien allez et que je dorme enfin pour vous oublier.

Capbreton, octobre 20007, Françoise C.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/10/2007 à 20:30

FRANCOISE C.*

12/10/2007

Pour le lundi 8 octobre 2007

DEMAIN : deux-dur-école-écho-mûr-monture- année- antilope- indécis- irréel- nuageux- nul
JOKERS: soleil- bleu- vie


Second texte :


Une antilope, quelle drôle de monture! Et y grimper à deux avec cet homme mûr, indécis, dont nulle école n'a fait naître une idée en écho! Lui offrir du pain dur qu'elle dédaignera!
Je te prédis un demain incongru, irréel, tourmenté. Ressaisis-toi, appelle tes amis, trouve un nouveau chemin,
Invente une vie nouvelle, virevoltante, véhémente, vanillée.
Vide tes valises vétustes et viens valser jusqu'au vertige dans le vent vivifiant.


Françoise, octobre 2007








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/10/2007 à 20:37

FRANCOISE C.*

12/10/2007


Pour le lundi 8 octobre 2007
Mots imposés :
DEMAIN : deux-dur-école-écho-mûr-monture- année- antilope- indécis- irréel- nuageux- nul-
JOKERS: soleil- bleu- vie




Demain


Comment penser le temps
Changer demain en avenir
S'arc-bouter sur hier
Donner tout son poids au passé
Faire écho à son histoire
Vouloir être antilope, martin-pêcheur ou hippocampe
Décider l'irréel à devenir monture
Loin de tout angle dur
Loin d'un ciel nuageux
Prendre un fruit de l'année, mûr et juteux à souhait
Savoir comme à l'école que un et un font deux
Et que nul indécis ne nous fasse douter:
Oui, il reste un passage secret dans la faille du rien qui parle.


Françoise, octobre 2007








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/10/2007 à 20:35

FRANCOISE C.*

Ecrire une déclaration d'amour sous forme de dialogue...

Comme d'ordinaire tout est permis ou presque...




Déclaration d'amour


Une déclaration d'amour à plusieurs à la fois! Je les entends déjà: prostituée? souteneur? au mieux, coeur d'artichaut!
Je m 'entête:
-je t'aime, toi, un de mes plus anciens. Je me souviens plus particulièrement du passage où la petite fille qui va être adoptée reprend la vendeuse d'un magasin: « je ne suis pas cliente, je suis italienne » avec un regard éperdu vers la dame qui peut-être l'amènera vivre avec elle. Inquiète mais résolue à être vraie, sinon elle sait bien déjà , à sept ans, que la vie ensemble sera impossible. J'ai perdu ta jaquette cartonnée mais ta couverture gris clair est intacte, juste cornée par les multiples lectures et les lettres bleu marine se détachent: « on demande une maman ». je t'ai rangé dans la bibliothèque de mes petits enfants. Lorsque ils t'ont choisi pour ces moments de lecture partagée avec un plaisir qui scelle la connivence autour de l'essentiel de la vie, Emma et Clara m'interrompent au paragraphe cliente- italienne. Et toi, quand on te sort du rayonnage, tu t'ouvre à cette page. Complicité, complicité, tout est en ordre.
je t'aime aussi, plus sensuelle ment, toi le premier de l'étagère Pléïade. ta jaquette transparente est écornée, celle de carton est zébrée de petites déchirures et le petit lacet jaune marque la première page des frères Karamazov; Ivan, mon premier amour d'adolescence; je l'imaginais brun, légèrement bouclé, fragile comme tes feuilles, solide comme ta reliure, difficile à posséder comme ces livres prestigieux, très cher pour moi...je suis presque du doigt chaque ligne pour vous caresser, l'odeur si caractéristique de ton papier ne peut être que celle de son galetas où misère et culture se tissent sous mes yeux attendris. Je déteste ces femmes qui ne comprennent rien. Les battements joints de mon coeur et de mon sexe confirment que j'aurais pu t'aimer, t'aimer et te sauver, t'aimer et te garder, Ivan. Je referme le volume et le serre sur ma poitrine, ferme les yeux et me rêve mariée...à la littérature.
te voilà, toi, plus léger, plus voluptueux, donnant toute son importance au corps et à tous les sens. ta couverture brune est usée jusqu'à l'écornement et des traces grisâtres que la gomme n'efface plus disent mon assiduité. je te savais par coeur mais je te lisais quand même: les mots que j'aurais tant voulu écrire, moi, se lisaient sous mes yeux dévoreurs: « quand j'habitais Alger....j'y habiterai avec toi; « je patientais tout l'hiver... » comment peut-on patienter quand le soleil, la mer, la sable chaud, ton corps mince de nageur, tes yeux pétillants d'intelligence et de connivence m'appelaient avec une intensité qui me laissait sans force, pantelante. L'été d'Albert Camus.
J'ai aimé quelques hommes, j'en aimerai encore; mais vous et les autres autour de vous trois, vous qui ne m'avez jamais trahie, qui ne m'avez jamais déçue, rien ne pourra vous enlever à mon adulation. Oui, je vous aime d'amour.


Capbreton, octobre 2007, Françoise C.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/10/2007 à 20:33