Tous à vos plumes!
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Flâneries diverses
Rubriques
PHOTOS 2006/2007
CHRISTIANE J.*****
28/04/2007
Calligrammes ... Deux manières de les présenter mais aucune n'est idéale par informatique hi hi. Merci aussi à toi Christiane.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/04/2007 à 20:02
CHRISTIANE J.*****
25/04/2007
poisson clown
Le destin de NEMOBIS
Un sympathique amphiprion ocellaris, rebaptisé « poisson clown » par les hommes, coulait des jours heureux dans les riches eaux de l’Océan Pacifique. Avec ses amis, il vivait en symbiose avec une floraison d’anémones protectrices recouvertes de mucus, véritable nectar.
Un jour funeste, son petit paradis fut envahi par une armada de plongeurs affairés flanqués de vastes filets
En un éclair, les intrus firent une rafle des plus fructueuses.
Le monde des amphiprions fut bouleversé, puis abattu, de toute évidence la colonie était décimée.
La montée vers la lumière s’effectua en quelques impulsions fulgurantes, les filets furent hissés sur une embarcation, vidés prestement dans de grands bacs sur lesquels se penchaient des visages hilares : nos amis découvrirent le genre humain dans toute sa violence et sa cupidité.
Notre héros ne savait pas qu’un film d’animation, petit chef d’oeuvre titré « Le monde de Némo » avait irrésistiblement mis en vedette son espèce, un commerce rentable s’était instauré avec la mise en place de captures à grande échelle.
La « croisière » imposée aux passagers kidnappés fut de courte durée, aux yeux des pêcheurs le butin était fécond et déjà le tri s’ébauchait car il faut savoir que la couleur constituait un indice de valeur.
Notre personnage avait été repéré de suite par ses couleurs sublimes : « c’est un véritable Némo-bis celui-là ! » et chacun approuvait sans réserve.
Chargés, transbordés puis déposés dans de vastes aquariums, les captifs connurent tour à tour l’affolement puis la résignation.
Des bulles agitaient l’eau claire insipide, plus de repos possible à l’ombre des anémones amies, plus de jeu de cache-cache derrière les rochers. Les petits pensionnaires découvrirent l’oisiveté : nul besoin de chasser pour trouver la nourriture, des flocons à la saveur bizarre flottaient de ci de-là et les gober ne demandait pas d’effort. En résumé, ils nageaient dans l’ennui.
Quelquefois l’un d’entre eux disparaissait dans une épuisette. Puis ce fut le tour de notre petit héros bien involontaire, ballotté dans un sachet exigu, il crut sa dernière heure arrivée.
Au terme de son périple, il retrouva son univers exotique en miniature, des compagnons aux vives couleurs allaient et venaient avec vivacité, des plantes caressantes se balançaient avec douceur. Pour un peu il aurait soupiré d’aise.
Enfin, notre personnage évoluait dans un décor plaisant. Il se familiarisa avec le fond sonore provenant de la proximité d’une grande volière habitée par des oiseaux bavards, mais ce qu’il aimait par-dessus tout c’était la joie manifestée par les jeunes visiteurs qui collaient leur visage à la paroi de l’aquarium, il avait très vite compris qu’il était la nouvelle vedette de la communauté.
Cabotin, il se pavanait le long de la vitre, volontiers facétieux, il disparaissait puis réapparaissait soudain tout frétillant, régalant le public avec des loopings audacieux.
Ironie du sort : il était devenu un « poisson clown » !
CHRISTIANE J. pour le 23 avril 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 25/04/2007 à 19:24
CHRISTIANE J.*****
27/03/2007
Soleil : source, satin, oubli, ornière, louange, lueur, écho, esprit, indécis, inspiré, las, lancinant.
Jokers : rose, un, maison.
Nous avions décidément besoin de soleil
En ce lundi 19 mars peuplé de giboulées glacées
Hélas, si ce beau mot m’a tenue en éveil
Mon esprit est resté cadenassé
Je n’ai pas trouvé la source de mon inspiration
Dans des rêveries jonchées de tournesols lumineux
Stérile est restée ma profonde réflexion
Et à mes vaines tentatives j’ai dit adieu
Je me suis tournée vers la mythologie
Me souvenant des fatals déboires d’Icare
Egarée dans le dédale je frôlais la léthargie
Qui présageaient de sombres cauchemars
Je lisais et relisais les vocables maudits
Aucun d’eux ne m’aidait à sortir de l’ornière
J’échafaudais seulement un infâme salmigondis
A la lancinante litanie je restais réfractaire
Fallait-il que je renonce et que je capitule
Puisqu’aucune lueur ne s’annonçait
L’astre solaire me refusait la moindre particule
Et j’étais totalement décontenancée
J’ai frisé le désespoir ne trouvant aucun écho
Même les jolis mots de satin rose
Me menaient vers de douteux quiproquos
C’est ainsi que j’ai écrit cette pseudo-prose
M’autorisant de l’indulgence
Et l’oubli de cet essai critiquable
Qui révèle mon impuissance
Et mon allergie à ce soleil implacable.
Chrisitiane J. pour le 26 mars 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/03/2007 à 07:54
CHRISTIANE J.*****
19/03/2007
BONHEUR : bulle, beauté, origine, orange, naissance, normal, hâte, heure, énorme, émotion, urticaire, usurper, retour, rage.
JOKERS : eau, air, homme
Petit William, l’annonce de ta naissance nous combla de joie.
Nous étions si impatients de te voir et en même temps, au fur et à mesure que nous approchions de ton monde, inconsciemment ton grand-père et moi contenions notre hâte pour mieux savourer cet instant magique et unique où nous allions te découvrir.
Quelques mois ont passé et du haut de tes presque 3 ans, tu investis notre temps et notre espace avec ta joie de vivre.
Tu as tenté d’usurper la place de ton grand frère en accaparant toute notre attention. A présent, tu l’imites dans ces faits et gestes et tu veux prendre part à ses activités, tes interventions intempestives sont à l’origine de conflits entre vous deux.
Quelquefois, absorbé dans tes jeux, tu t’enfermes dans ta bulle et je te contemple, étonnée par ce pouvoir de concentration que tu manifestes déjà.
La vue de l’eau te met en joie. Je me souviens comme tu trépignais devant une petite chute d’eau surgie d’une paroi rocheuse, tu exultais : « la douche, la douche ! ».
En promenade, tu adores patauger avec allégresse dans les flaques et il faut avoir l’œil pour anticiper tes élans malicieux.
Lorsque tu es contrarié, tes cris de rage donneraient de l’urticaire à la plus aguerrie des nounous.
Moi je suis ébahie devant l’énorme résistance que tu déploies pour ne pas te soumettre à nos demandes. Sûr que tu seras volontaire et déterminé, bref tout cela est normal, et je ne vois là que de belles qualités dans ton caractère déjà affirmé.
Quand je te prépare pour aller au lit, tu protestes et tu assures avec aplomb que « c’est pas l’heure ». Je négocie et te promets une histoire, celle de la « vache orange » a tes faveurs en ce moment. Le livre refermé, tu vérifies que ton « doudou » est bien là et avec une tendre émotion je me penche sur toi pour un dernier baiser.
Petit Wi-Wi, j’attends ton retour avec impatience, à moins que j’aille te rejoindre, tu m’appelles « Mamie Train » car tu viens m’accueillir à la gare…. Et aussi m’y reconduire.
Tes parents prétendent que tu as trouvé en moi le maillon faible, cela m’est bien égal : entre nous deux c’est que du bonheur.
Christiane J. pour le 19 mars 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/03/2007 à 22:14
CHRISTIANE J.*****
16/03/2007
JOURNAL : jeune, jeu, oiseau, ouvrage, univers, usage, rature, rire, note, nid, ailleurs, actuel, larme, léger.
JOKERS : jaune, bien, non.
Un journal, ça sert à de nombreuses choses hi hi !
Tous les matins, même cérémonial :
Café crème et journal
La page « Sports » célèbre la fougueuse jeunesse
D’une équipe de rugbymen pleine de hardiesse
Qui a su de bout en bout mener le jeu
Contre un adversaire pourtant valeureux
Dans le courrier des lecteurs
Sur un ton plein de rancoeur
Une association d’écologistes
Quelque peu utopistes
Déplore les oiseaux mazoutés
Echoués sur des rochers déchiquetés
La page littéraire présente des ouvrages
Qui remportent tous les suffrages
Mais peut-on se fier à des louanges providentielles
Parfois soufflées par des maisons d’édition universelles ?
A chacun de faire bon usage
Des très copieux verbiages
Sur les feuilles de chou pas de rature
Des noms sont quelquefois donnés en pâture
Faut-il pleurer, faut-il en rire
Ou plaindre les victimes de satire ?
Il vaut mieux s’amuser de la note de gaîté
Dont Iturria nous gratifie ailleurs avec humour et subtilité
On se penche, c’est d’actualité, sur le nid de frelons habité
Par les candidats au poste suprême tant convoité
Ils nous promettent des lendemains qui chantent
Ou nous prédisent des larmes si leurs causes sont perdantes
Allons, un peu de légèreté, pas de quoi faire une jaunisse
De toutes façons peu ou prou il faudra boire le calice
Christiane J. pour le 12 mars 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/03/2007 à 23:56
CHRISTIANE J.*****
07/03/2007
Tempête : tentation, tête, évocation, élément, moral, moquer, papier, paradis, envie, emprise, tyran, tordu, échelle, échec.
Jokers : son, gris, deux.
JEUNISME
Dans cet institut de beauté renommé de la capitale c’est l’effervescence, la Direction a changé et chacun-chacune est un peu sur le qui-vive.
Clémence, elle, est sereine, il y a plus de deux décennies qu’elle œuvre dans l’établissement en qualité de manucure, consciencieuse, modèle d’assiduité, elle fait l’unanimité auprès des clientes et des clients, y compris les plus grincheux et exigeants.
Petit à petit, quelques éléments d’information filtrent dans les « coulisses », la Directrice aurait une réputation de tyran, ses antécédents sont plus ou moins connus, mais rien de formel, ce ne sont que des rumeurs ;
Rapidement cependant le climat de l’institut change, certes ce n’est pas le petit paradis feutré tel qu’il est de bon ton de le faire percevoir aux clients, mais tout de même, le personnel paraissait à l’aise dans cette atmosphère policée.
Les jours s’écoulent, la tension devient palpable, il est clair que la Directrice entend exercer une emprise totale sur la maison, rien n’échappe à sa sagacité.
Un jour c’est le tour de Clémence d’être convoquée dans son bureau et c’est alors que le ciel lui tombe sur la tête.
La Directrice lui déclare sans ambages que son aspect ne correspond plus à l’image de marque de l’institut qui doit coûte que coûte évoquer la jeunesse et la fraîcheur.
Clémence reste pétrifiée, elle n’a pas vu venir ce coup tordu qui lui est asséné et une grande envie de pleurer la submerge.
D’un ton plus amène, la Directrice ajoute que toutefois il y aurait peut-être une solution pour qu’elle conserve son emploi : un léger lifting pourrait arranger les choses.
Une violente tempête agite les pensées de Clémence mais elle comprend qu’elle ira droit à un échec si elle essaie d’infléchir son interlocutrice qui se moque bien des conséquences de ses propos.
Son cœur bat la chamade, Clémence résiste à la tentation de tourner les talons sans mot dire, et s’entend répondre qu’elle va réfléchir dans le délai d’un mois qui lui est imparti.
Le moral en berne, le papier gris perle des couloirs lui paraît soudain sans éclat, sa compétence reconnue, son comportement irréprochable ne pèsent pas lourd dans l’échelle des valeurs, les années passent et le jeunisme fait des ravages.
CHRISTIANE J. pour le 5 mars 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2007 à 19:35
CHRISTIANE J.*****
01/03/2007
JE ME SOUVIENS …
Je me souviens du pain jaune fabriqué avec de la farine de maïs.
J’étais en pension à cette époque et nous ne mangions pas de ce pain là. Celui de la pension était à mon avis moins bon que le pain jaune. C’était un pain de couleur bise, la mie était très serrée, il nous était servi en larges tranches et je résumerais en disant qu’il était « étouffe chrétien » (ce qui n’est pas la meilleure des choses lorsqu’on est dans un pensionnat religieux !).
Mais j’en reviens au pain jaune, une élève externe mangeait à la récréation une tartine de ce pain au maïs dont la couleur m’avait intriguée et elle me l’avait fait goûter. Je ne me souviens plus du goût, ni même si je l’avais apprécié.
J’ai gardé un tout autre souvenir de cette petite camarade de classe, toujours « tirée à 4 épingles », en particulier ses chaussures étaient parfaitement cirées quotidiennement. Je lui avais demandé si c’était elle qui les cirait, non c’était sa mère.
J’y pensais le soir, lorsqu’après la récréation qui suivait le dîner nous accomplissions le dernier rituel : sortir de notre casier la boîte à cirages sur laquelle ma mère avait écrit « nécessaire à chaussures ».
J’avais du cœur à l’ouvrage et je n’ai pas le souvenir d’une corvée. Je mettais sans doute inconsciemment un point d’honneur à avoir des chaussures qui brillaient. J’avais ainsi un point commun avec cette camarade que j’admirais beaucoup.
Adulte, j’avoue que je suis pas assidûment fidèle à cette pratique mais il m’arrive de penser en souriant à ce petit détail de mon éducation …
Christiane J. jeu du 12 février 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 01/03/2007 à 20:23
CHRISTIANE J.*****
12/02/2007
Mots à insérer
Hasard : hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.
Jokers : cinq, vert, long.
Hector le hibou est d’un naturel discret et d’humeur paisible.
Depuis l’hiver dernier il a élu domicile dans un tronc d’hêtre, il y est heureux avec sa famille qui s’est agrandie et il n’a aucune peine à nourrir ses petits : dans le champ d’asperges voisin nombre de campagnols, mulots, souris chicotes dansent la sarabande toute la nuit et c’est un jeu d’enfant pour lui de s’en saisir pour les ramener dans son antre.
Pourtant depuis quelque temps une pie a élu domicile dans le voisinage et son bavardage incessant exaspère la famille hibou.
Hector, le plumage hérissé, épie longuement l’intruse depuis des nuits et même des jours, il rêve de n’en faire qu’une bouchée, mais la maligne le nargue et s’envole à titre d’aile dans un froufroutement léger.
Il répète en soupirant, « je l’aurai un jour, je l’aurai ».
En son absence, il s’est risqué à explorer la cime de l’arbre où elle niche et il a découvert que de plus cette chipie est de la race des voleuses : des menus objets argentés encombrent le nid et c’est en ricanant qu’il a projeté les larcins dans les airs.
Il guette tous ses allers et venues, il a remarqué qu’elle s’abreuve à coups de grandes rasades dans une anse de la mare qui jouxte la maison toute proche.
Tiens, tiens, il lui paraît que le chat du domaine observe lui aussi le manège de la belle.
Reçu « cinq sur cinq » se dit notre compère le hibou, si le hasard devait sourire, l’un de nous deux arrivera à ses fins.
La rumeur lui parvînt un beau matin : le rusé matou était parvenu à occire la maudite.
Dans le soleil, les plumes blanches et noires nuancées de vert éparpillées sur le sol brillaient avec éclat.
C’en était fini de cette fichue jacasse. Il aurait volontiers fait ami-ami avec le chat mais il sait que la nature ne permet pas cet échange de sentiment entre leurs espèces, dommage !
Christiane J. pour le 12 février 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:38
CHRISTIANE J.*****
10/02/2007
Devant une miniature (photo) se laisser aller...
Passagers d’un bateau-mouche, nous voguons sur l’Ill au cœur de Strasbourg, c’est le Printemps.
Nous admirons les ravissantes maisons aux colombages vernissés, le calme est revenu après l’effervescence de la « Petite France ».
Derrière nous l’Eglise Réformée Saint-Paul s’éloigne et je me remémore l’exposition « La Mémoire des Siècles » qui s’y est déroulée il y a quelques années . Au loin « Les Ponts Couverts » s’annoncent.
Les cloches de la cathédrale tintent, accompagnant notre rêverie.
Bientôt sur tous les balcons les géraniums prendront place, une symphonie de couleurs ponctuées de blanc ravira notre regard.
Tout est harmonie, élégance, sur le bateau on oublie la modernité et son activisme infernal, les maisons cossues se reflètent dans l’eau, doublant notre enchantement.
Sur les berges les frondaisons des arbres sont généreuses, des oiseaux volètent autour, les nids sont bien cachés.
Les murs des maisons sont colorés, ocres légers, roses poudrés, camaïeu d’ivoires, ici et là volets teintés, bleu lavande, mauve délicat.
Le passé se mêle sans heurt au présent, pas de fausse note, l’éphémère du temps qui passe inexorablement s’efface et n’altère pas la solidité de ces bâtisses soigneusement entretenues, témoignages d’un savoir-faire ancré.
Ces maisons ont abrité des métiers d’autrefois, principalement des tanneries qui exposaient leurs peaux au dernier étage ouvert pour les faire sécher.
Christiane J. jeu du 5 février 2007.
Nous admirons les ravissantes maisons aux colombages vernissés, le calme est revenu après l’effervescence de la « Petite France ».
Derrière nous l’Eglise Réformée Saint-Paul s’éloigne et je me remémore l’exposition « La Mémoire des Siècles » qui s’y est déroulée il y a quelques années . Au loin « Les Ponts Couverts » s’annoncent.
Les cloches de la cathédrale tintent, accompagnant notre rêverie.
Bientôt sur tous les balcons les géraniums prendront place, une symphonie de couleurs ponctuées de blanc ravira notre regard.
Tout est harmonie, élégance, sur le bateau on oublie la modernité et son activisme infernal, les maisons cossues se reflètent dans l’eau, doublant notre enchantement.
Sur les berges les frondaisons des arbres sont généreuses, des oiseaux volètent autour, les nids sont bien cachés.
Les murs des maisons sont colorés, ocres légers, roses poudrés, camaïeu d’ivoires, ici et là volets teintés, bleu lavande, mauve délicat.
Le passé se mêle sans heurt au présent, pas de fausse note, l’éphémère du temps qui passe inexorablement s’efface et n’altère pas la solidité de ces bâtisses soigneusement entretenues, témoignages d’un savoir-faire ancré.
Ces maisons ont abrité des métiers d’autrefois, principalement des tanneries qui exposaient leurs peaux au dernier étage ouvert pour les faire sécher.
Christiane J. jeu du 5 février 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 10/02/2007 à 21:00
CHRISTIANE J.*****
10/02/2007
Jamais : jeune, jonquille, amour, astre, misère, marchand, arnaque, arpège, illusion, illustre, sincère, source.
Jokers : neige, tout, trois.
J’ai le souvenir dans mon enfance d’une fête bucolique qui célébrait l’arrivée du Printemps.
Dans la ville de Gerardmer agrémenté d’un grand lac alimenté par des sources et dénommée « la Perle des Vosges » un corso fleuri se déroule le dernier week-end du mois d’avril.
Petits, grands, jeunes et moins jeunes se réunissent pour confectionner 20 à 30 chars piqués de jonquilles.
Il arrive une année ou l’autre que les organisateurs tremblent en voyant la neige persister et le ciel d’humeur maussade. Le vin chaud parfumé est là pour donner de l’ardeur si une petite froidure se fait sentir.
Environ 350.000 fleurs sont nécessaires pour orner un char et on atteint ainsi le chiffre fabuleux de 6.000.000 de jonquilles utilisées pour le défilé.
Les enfants du canton s’adonnent pendant 3 jours à leur cueillette et ils sont plus de 1.500 qui essaiment sur les coteaux où ces astres d’or éclosent sous le soleil printanier.
La jonquille est une vivace comme chacun sait et jadis elle faisait le désespoir des paysans qui disaient «Misère ! quand on en cueille une, il en repousse 10 » !
La première fête a eu lieu en 1935 et depuis cette date le sincère amour des Géromois pour cette fleur, n’a pas faibli, bien au contraire.
Ces illustres festivités attirent une foule énorme qui vient aussi des départements voisins.
Si jamais quelques marchands sur le bord de la route se risquent à tendre un bouquet, gare aux arnaques, il est inutile de se laisser tenter par des vendeurs à la sauvette.
Mieux vaut se pencher vers les prés généreux, savourer ce bonheur simple offert par une nature spontanée et même si l’hiver paraît s’attarder, ce n’est qu’une illusion : le printemps est là puisque la jonquille est arrivée.
L’emblème de la ville de Gérardmer a inspiré à une dame, Nicole Curtit, un quatrain que je ne puis chanter faute d’en connaître les arpèges :
« Il éclot en nos prés une fleur immortelle
Que le souffle du vent rend fertile
Cette fleur simple, suave et belle
Elle se nomme jonquille »
Christiane J. pour le 5 fevrier 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 10/02/2007 à 20:57