Tous à vos plumes!
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PHOTOS 2006/2007
CHRISTIANE J.*****
09/06/2007
Musique douce (celte : Solitudes) devant une image (une tour d'ordinateur)
Laissez-vous aller à vos rêveries (même si pauvre de toi, le sort ne te fut pas profitable! Mais j'ai bien aimé ton désir de ne pas céder à la facilité lorsque je t'ai proposé de choisir une autre image) et la mélancolie des derniers mots n'ôtent rien, bien au contraire, à la qualité de l'ensemble écrit d'un seul "jet". Ton texte est tout simplement "vrai".
Grrrrrrrrrrrrrrrrr
Puis-je fermer les yeux ?
Pour me pénétrer de cette musique qui appelle à la douceur, l’apaisement.
Tiens un chant d’oiseau !
Non, je me refuse à ce « lâcher-prise ».
J’ai chaussé les lunettes noires à portée de main, serait-ce pour simuler la pénombre ?
Ce que j’aime c’est le son de l’eau qui coule, c’est un ruisseau paisible.
Cet oiseau qui pépie, que dit-il ? Je ne comprends pas son langage.
A travers les verres fumés je distingue la colonne de mon ordinateur, je ne puis faire aucun lien avec cette musique qui me paraît être d’un siècle passé et cet engin ultra moderne qui brille d’un éclat mat, deux petits tiroirs sont prêts à engloutir, engloutir quoi ? Quels textes, quelles images vont surgir sur l’écran ou quel pensum à lire ou relire pour corriger quelques fautes ?
Décidément mon esprit est attiré par les sons, si je pouvais j’effacerais la musique pour ne garder que le bruit de l’eau, c’est le ressac des vagues qui m’aide à adapter ma respiration à son rythme – et toujours ces oiseaux qui pépient avec insistance.
Non inutile d’aller plus loin dans l’abandon.
Je retire les lunettes noires, je m’approche de l’ordinateur témoin de ma réalité, j’engouffre un CD-rom, tiens c’est le « musée d’Orsay », pourquoi pas, c’est du concret.
Mais décidément les images défilent et la musique se superpose et en fond toujours la mer, le ressac éternel qui me renvoie au passé, à d’autres contemplations … autrefois partagées celles-là.
Christiane J. le 4 juin 2007.
Pour me pénétrer de cette musique qui appelle à la douceur, l’apaisement.
Tiens un chant d’oiseau !
Non, je me refuse à ce « lâcher-prise ».
J’ai chaussé les lunettes noires à portée de main, serait-ce pour simuler la pénombre ?
Ce que j’aime c’est le son de l’eau qui coule, c’est un ruisseau paisible.
Cet oiseau qui pépie, que dit-il ? Je ne comprends pas son langage.
A travers les verres fumés je distingue la colonne de mon ordinateur, je ne puis faire aucun lien avec cette musique qui me paraît être d’un siècle passé et cet engin ultra moderne qui brille d’un éclat mat, deux petits tiroirs sont prêts à engloutir, engloutir quoi ? Quels textes, quelles images vont surgir sur l’écran ou quel pensum à lire ou relire pour corriger quelques fautes ?
Décidément mon esprit est attiré par les sons, si je pouvais j’effacerais la musique pour ne garder que le bruit de l’eau, c’est le ressac des vagues qui m’aide à adapter ma respiration à son rythme – et toujours ces oiseaux qui pépient avec insistance.
Non inutile d’aller plus loin dans l’abandon.
Je retire les lunettes noires, je m’approche de l’ordinateur témoin de ma réalité, j’engouffre un CD-rom, tiens c’est le « musée d’Orsay », pourquoi pas, c’est du concret.
Mais décidément les images défilent et la musique se superpose et en fond toujours la mer, le ressac éternel qui me renvoie au passé, à d’autres contemplations … autrefois partagées celles-là.
Christiane J. le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/06/2007 à 14:56
CHRISTIANE J.*****
04/06/2007
Mots à placer : vétille, vulnérable, valeur, élégant, épanoui, témoin, triste, incolore, inerte, luxe, larme,(lupanar), liste, louange, esprit, étoile.
Jokers : doux, vert, mais.
Dans son château de Pulvert, Aude s’ennuie, elle qui était si gaie et insouciante est devenue vulnérable et fragile.
Son seigneur est parti guerroyer pour accomplir les desseins de la papauté.
Vétille pour elle le but de cette croisade, ses valeurs sont ailleurs. Elle avait découvert le Pays Cathare en prenant pour époux Bernard de Montfort et pour épanouir son bonheur, elle était prête à donner une tribu d’enfants à son élégant seigneur.
Les dames de compagnie, témoins de sa tristesse, se désolaient de voir leur maîtresse s’étioler, ses joues se décoloraient, son apathie et son inertie grandissaient au fil des saisons.
Pourtant le petit monde du château s’ingéniait à la distraire : luxe de spectacles se déroulaient dans la grande cour avec tout ce que le Pays d’Oc comptait de baladins et de jongleurs, les meilleurs troubadours et ménestrels animaient les murs des sons de leurs vielles, flageols et tambourins, quelquefois, ils égrenaient une complainte qui faisait jaillir les larmes des yeux de la jeune comtesse.
De temps à autre un messager s’arrêtait au château, il narrait les exploits des croisés, énumérant la liste de leurs conquêtes, louant leur bravoure.
Et l’espoir renaissait, dans son esprit ces valeureux chevaliers ne pouvaient qu’être récompensés de leur courage et elle reprenait confiance en la bonne étoile.
Au sommet du donjon, elle guettait l’horizon, bercée par une douce brise, apaisée par la verte campagne, distraite par le vol gracieux des hirondelles.
Qu’est-il advenu de la noble dame ? L’histoire ne le dit pas, mais je sais qu’un trouvère de notre siècle chante la mélopée qui hanta jadis ses jours et ses nuits : « Un oiseau de plus, un oiseau de moins… la différence c’est le chagrin ».
Christiane J. pour le 4 juin 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/06/2007 à 21:08
CHRISTIANE J.*****
23/05/2007
Ecrire un conte : bien et (ou), mal, méchant et (ou) gentil, morale...
Il était une fois une cigogne insouciante et primesautière qui faisait la joie d’un charmant village paisible d’une coquette vallée d’Alsace.
Bien sûr elle faisait partie d’une petite colonie de congénères toutes aussi bien intégrées dans le site.
Le village était habitué au départ annuel des volatiles et chacun guettait leur retour.
Notre cigogne pleine de fantaisie se faisait remarquer par les gracieuses arabesques qu’elle décrivait dans le ciel, frôlant les toits, se perchant sur les cheminées. Bien entendu elle se posait dans son nid attitré, très précisément sur une vieille bâtisse en pierre dans un champ pourvu d’une haute tour. Juchée sur son nid elle s’apaisait, claquetait en cadence de temps à autre, puis repartait voler en zig zag et planer. Ses fantaisies célestes agaçaient copieusement les autres cigognes remplies de jalousie car les habitants du village ne boudaient pas leur plaisir, les enfants criaient joyeusement observant son comportement plein d’improvisation : elle était connue et reconnue.
Aux premiers jours du printemps 2007, le vol en escadrille de la colonie de cigognes se fit entendre. Chacun chacune reprit possession de son nid. Notre cigogne vedette avait musardé, avait vécu une brève idylle dans le Parc du Teich à mille lieues de son village natal qu’elle finit par regagner, légère et gaie, libre comme l’air, l’avenir lui appartenait.
Oh stupeur, son nid, bâti avec amour par ses parents, était occupé : sournoise, la mégère qui l’avait investi cachait sa tête sous son aile et faisait semblant de dormir pour décourager la retardataire.
Les circonvolutions de plus en plus bruyantes de notre amie attirèrent l’attention des propriétaires du lieu qui comprirent immédiatement la gravité de la situation. Pas question de laisser les deux protagonistes s’expliquer : ils savaient que l’usurpatrice, en bonne position, espérait que notre cigogne finirait, vaincue par la fatigue, par chercher ailleurs un nid accueillant.
A l’issue d’un rapide conciliabule ils décidèrent d’employer la manière forte. Perchés sur une échelle, ils jetèrent un filet sur l’intruse qui se débattit furieusement. Ils la laissèrent quelques heures écumer de rage puis enlevèrent le filet. Libérée, la fautive ne demanda pas son reste et s’envola à tire d’aile droit devant elle.
Notre amie qui avait assisté à la scène de loin gratifia les spectateurs de ses plus beaux vols planés, prit place dans son nid et claqueta du bec avec tant de vigueur que toute l’assemblée applaudit en cadence.
Moralité, quand on vous dit « qui va à la chasse perd sa place » c’est pas si sûr mais il vaut mieux tout de même pouvoir compter sur des amis pour vous donner un coup de main … ou un coup de patte.
Christiane J. jeu du 14 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/05/2007 à 08:49
CHRISTIANE J.*****
22/05/2007
Mots à insérer
AMITIE : alibi, astre, miracle, milieu, intime, insouciant, total, timide, ivoire, ironie, évasion, ensemble.
JOKERS : trois, rose, ciel.
Les mots élus à l’atelier du lundi 14 mai forment un tout décidément hétéroclite et n’allument pas l’étincelle attendue, ceci dit sans ironie.
Mardi : Les vocables me renvoient au livre d’Anna Gavalda « ensemble c’est tout ».
Merveilleuse histoire d’amitié « ces quatre-là n’auraient jamais dû se rencontrer » dit la 4ème de couverture, en effet, ils ne sont pas du même milieu mais leurs chemins se sont croisés et se sont emmêlés. Tout cela parce qu’ils ont ignoré préjugés et principes. Leur dialogue est un régal.
C’est simple et émouvant à en pleurer.
Mercredi : Dans un hebdomadaire, un article rapporte le résultat d’un sondage effectué auprès des lecteurs et lectrices : « jusqu’où pourriez-vous aller au nom de l’amitié ? ». Les réponses sont variées mais somme toute banales des plus jeunes aux plus âgés : communication de devoirs, prêts d’argent, hébergement, alibi pour couvrir une fugue.
Jeudi : L’actualité se fait l’ écho du Festival de Cannes, des interviews se succèdent, qui prétendent nous faire entrer dans l’intimité de stars qui planent.
En même temps, loin de ce clinquant, au cœur d’une autre actualité bouillonnante, un admirable chant résonne lors d’une cérémonie au Bois de Boulogne : le chant des partisans, nous renvoie à une époque tragique.
La mémoire, de Guy Moquet, héros d’une jeunesse qui fut tout sauf insouciante, sera évoquée dans les écoles, au travers de la lettre qu’il écrivit à ses parents la veille de son exécution.
Vendredi : Timide éclaircie : l’astre solaire daigne montrer le bout de son nez après une pluie continue qui a fait ployer les roses du jardin.
Samedi : la randonnée nocturne prévue dans les rues de Mont de Marsan avant la visite du musée s’annonce mal : le ciel n’a que faire de la nuit des musées : il pleut, il pleut bergère. Finalement, j’ai été trop pessimiste, la randonnée a eu lieu par un temps doux et sec, suivie d’une visite du musée richement commentée par Sylvette.
Dimanche : Evasion à la campagne, je ramène des lianes de chèvrefeuille ivoirin et odorant.
Je relis ces quelques lignes, je fais le total des vocables insérés, l’inspiration s’est fait attendre, le miracle n’a pas eu lieu..
Christiane J. pour le 22 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 22/05/2007 à 19:05
CHRISTIANE J.*****
17/05/2007
Lorsque j'étais un petit poussin je me rappelle que dans la basse cour, je courais derrière ma maman, elle allait souvent sur un tapis dans la cour d'une maison. Sur ce tapis il y avait une sorte de cage avec des barreaux. Quelquefois sur des coussins à l'ombre un bébé pleurait ou gigotait. Il avait beaucoup de chance car des grandes formes venaient lui raconter des histoires ou jouer avec lui. Lorsque ces géants (pour moi) approchaient ils nous chassaient moi et ma maman, pourquoi? Moi je voulais simplement aller le voir et jouer avec lui! Moi personne ne venait s'occuper de moi à part ma maman et puis elle avait aussi mes frères et soeurs à promener et à nourrir, aussi je me sentais jaloux.
Toujours marcher, picorer, faire attention à ne pas se perdre, vivement que je sois grand pour revenir picorer près de cette couverture car j'y trouvais souvent des miettes très agréables pour me nourrir.
Maman poule n'aurait plus rien à me dire car elle aurait d'autres bébés poussins à promener et à surveiller...
Vite que je grandisse!
J'ai bien grandi depuis ce 14 Mai 2007, Je suis haut sur pattes maintenant, j'ai le mollet sec et musclé, une crête pousse sur ma tête, un beau jabot rouge orne mon cou,
Ma mère ne me surveille plus et je ne suis plus guère attiré par la cage où babillait le bébé,
J'ai d'autres préoccupations, mon entourage est peuplé de jolies poulettes qui se dandinent, je vois bien que je leur plais et qu'elles recherchent ma compagnie,
J'ai remarqué qu'un coq essaie de faire la loi, le matin il s'égosille et met tout le monde au pas,
En cachette je tente moi aussi de répéter ses cocoricos, mes exercices vocaux sont encore timides mais qu'il se méfie un jour mon bel organe le détrônera!
A force d'entraînement, j'étais certain de toucher la perfection. Ce matin, je suis décidé, ce sera le grand jour.
D'abord, je lisse mes plumes une à une du bout du bec puis je me secoue énergiquement pour gonfler le tout et paraître plus imposant.
Ensuite je retiens ma respiration le plus longtemps possible jusqu'à ce que je sente ma crête se raidir et que je paraisse ainsi plus grand. Enfin, je m'entraîne une dernière fois à me dresser fièrement sur mes ergots et j'en profite pour lancer un dernier cocorico silencieux.
Et j'entre dans l'arène. J'ai une telle classe qu'aucune de ces mignonnes ne me résistera! Le vieux coq peut aller se rhabiller...
Tel un prince, je risque un pas dehors. J'essaye de me grandir le plus possible. Je risque un autre pas, un autre pas encore. Je n'ai pas encore ouvert les yeux mais je ne doute pas de l'effet produit.
Je me suis bien préparé: encore deux pas et je lance mon cri qui me ralliera tous les suffrages ...
Un...deux...au moment ou j'ouvre un large bec, prêt à lancer le cri qui tue, mon cri de guerrier, je n'ai toujours pas compris comment, ce fut une bousculade insensée. Renversé, piétiné, le « cocoric' » en travers de la gorge, la pluie inondant déjà tout alentour, je ne vis de mes suffragettes que les pattes et j'entendis leurs cris effrayés : vite, vite, l'orage gronde! Aux abris!!!
Et le vieux coq qui rassemblait son monde sans sourciller: « Allez, ne poussez pas... Par ici... »
Ah! Vous parlez d'un succès!
Lucienne (normal) Christiane J (italique) et Pascale (gras)
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/05/2007 à 16:18
CHRISTIANE J.*****
17/05/2007
si j'étais...
Art naïf...
Lorsque j’étais une coccinelle, je me délectais. Je prenais pension dans une roseraie qui m’enchantait. Toutes les roses m’attiraient avec leur parfum enivrant, à tel point que j’en oubliais de manger les pucerons.
Oui j’étais une coccinelle d’élevage et mon rôle sur terre était bien défini : traquer et dévorer les pucerons qui risquaient d’altérer la beauté de la reine des fleurs. J’étais fascinée par les coloris, du blanc nacré au rouge vif, certains pétales ourlés, quelle splendeur, quelle luminosité, quel bonheur d’être un modeste coléoptère et d’avoir la possibilité de me délecter dans un 5 étoiles.
J’aimais particulièrement la rosée du matin, les pétales s’ébrouaient quelquefois sous l’effet d’un vent léger, les boutons étaient prêts à éclater. J’aimais aussi quand le soir tombait, les roses exhalaient un parfum suave, c’était le paradis, mais n’étais-je pas la « bête à bon Dieu » ?
« Coccinelle, coccinelle, envole-toi, va dire au Bon Dieu qu’il fasse beau demain ».
C’est sur cet air guilleret que les enfants du quartier m’envoyaient en éclaireur auprès de leur seigneur.
Ils élevaient la main haut vers le ciel et hop, je prenais mon envol, heureuse d’échapper aux tortures que certains « drôles » infligeaient à d’autres espèces amies.
Ainsi, il y a peu, j’ai vu deux méchants garnements s’emparer de deux hannetons inoffensifs. Puis, histoire de « rigoler », improviser un bûcher et y faire cuire les pauvres bêtes, Bouh … mieux vaut ne plus y penser…
J’avais donc de la chance. Certains enfants me prenaient avec délicatesse puis se disputaient parfois :
- « J te dis qu’elle a 6 ans, elle a 6 points noirs.
- N’importe quoi ! Tu dis n’importe quoi ! Et toi, tu as vu le nombre de points noirs que tu as ? Quel rapport avec l’âge ?
- C’est ma maman qui me l’a dit ! C’est vrai…. »
Et l’enfant s’enfuyait en pleurant.
Moi je continuais à voleter ci – delà », butinant au passage quelque corolle gorgée de rosée matinale mélangée au suc des pistils en fleurs… Je respirais à pleins … à pleins quoi déjà ? … Je ne savais pas. Et peu importait d’ailleurs. Je « fleurais » la vie en quelque sorte et mon Dieu oui, que c’était doux …
Attention petite coccinelle ! Ne vois-tu pas là-bas ce jardinier féroce au grand chapeau ? Sais-tu ce que contient ce récipient qu’il porte sur son dos ? C’est un poison violent qu’il s’apprête à vaporiser sur toute sa roseraie. C’est - dit-il – pour combattre les maladies et détruire les pucerons.
Mais toi aussi gentille bête à bon Dieu, le danger te guette … la mort t’attend… Fuis, fuis loin d’ici alors qu’il en est encore temps, avant que les vapeurs funestes n’aient accompli leur œuvre. Tu trouveras sans doute, derrière cette haute palissade, un jardin sauvage où tu pourras butiner à loisir. J’en connais la propriétaire. C’est une amoureuse de la nature et une adepte des traitements naturels pour ses plantes. D’ailleurs tu seras appréciée à ta juste valeur car elle sait, qu’avec tes semblables, c’est une aide précieuse que vous lui apportez. Va ! va et tu auras encore de beaux jours devant toi !
Christiane J (normal) Pascale (iltalique) et Renée B (gras)
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/05/2007 à 10:49
CHRISTIANE J.*****
15/05/2007
Libres : livre, lièvre, irriter, inquiet, béat, beurre, ravi, rare, extase, étonner, sourire, surprise.
Jokers : deux, air, oui.
Le règne animal et le genre humain.
En quête d’inspiration, j’ai feuilleté le livre des Fables de La Fontaine et chemin faisant, j’ai couru deux lièvres à la fois :
« Le lièvre et la tortue » est un classique mais j’ai découvert aussi « le lièvre et les grenouilles »
Dans la première fable l’animal aux longues oreilles est trop sûr de lui et cela lui joue un tour. Il est tout surpris et irrité de constater qu’une tortue ça ne compte pas pour du beurre.
Dans la seconde, il est inquiet, qualifié de poltron, cependant il prend confiance en lui et il est ravi et rassuré puisqu’il met des grenouilles en fuite.
Les fables de La Fontaine prêtent à sourire mais le genre humain en prend pour son grade.
A juste titre d’ailleurs, par exemple nous sommes à la recherche d’un bonheur éternel alors que nous savons fort bien qu’un état de béatitude perpétuel ne peut être de ce monde, nous nous extasions devant des exploits qui ne sont d’aucune utilité pour l’humanité.
Allez, positivons, notre Constitution stipule que « les hommes naissent libres et égaux en droit » oui, je sais Coluche ajoutait « mais certains sont plus égaux que d’autres…. ».
Tout compte fait, tant pour le genre humain que le règne animal, c’est la loi de la jungle qui prévaut.
Christiane J pour le 14 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/05/2007 à 00:23
CHRISTIANE J.*****
14/05/2007
Jeu : commencer par « Lorsque j’étais un objet ou un animal » -à choisir librement- puis poursuivre et passer au rédacteur suivant.
Le stylo bille.
Lorsque j’étais un stylo bille, j’ai d’abord eu du mal à prendre conscience de mon identité. Progressivement, en exerçant mes sens, j’ai deviné que j’avais un passé ténébreux dans un container traversant les mers, avant d’aboutir, vaille que vaille, sur un rayon d’une librairie-papeterie, dûment accompagné de congénères de toutes formes et couleurs.
Les jours d’ouverture nous nous tenions cois sous la lumière des projecteurs. Mais, le reste du temps, c’était la foire, la fête, à qui raconterait sa vie et ses aventures. Je me remémore les amitiés de jeunesse -voire plus si affinités- que j’avais nouées et je m’amuse à imaginer ce que chacun est devenu et son état physique et psychologique actuels…
Jusqu’au jour où je fus choisi par une jeune lycéenne !
Je me rappelle t’avoir reçu avec une immense joie, en espérant de tout cœur que tu m’aiderais à faire moins de fautes en dictée. Pour moi, c’était un grand plaisir de te tenir entre mes doigts. En plus, tu ne fuyais pas sur mes phalanges comme mon stylo plume, en laissant des tâches disgracieuses. Tu m’as toujours été fidèle et tu étais très discret même dans mon petit sac à main. Je t’ai fait noter beaucoup de secrets sur mon journal intime et mes petits copains me félicitaient de ma belle écriture.
Les professeurs aussi étaient très satisfaits : j’ai gagné des points pour la propreté et la présentation.
Nous avons eu tous les deux une très bonne collaboration, et nous nous sommes très bien entendus. J’ai regretté de te mettre dans mon tiroir lorsque je n’ai plus trouvé de bille de rechange pour te nourrir.
Merci gentil stylo bille.
De temps à autre, j’ouvre le tiroir où tu gis. Tu es le contemporain de mes années de jeunesse. Je te regarde avec émotion. Je ferme les yeux et je revois le visage de mes professeurs, de mes camarades, tu as été un fidèle compagnon, complice et discret, je dirais même que tu m’as donné le goût des mots. Docile, tu glissais sur le papier avec aisance. Tu m’es si précieux qu’il me prend l’envie de continuer mon chemin avec toi.
Alors, je t’emmène faire le tour des papeteries. Je vais faire le siège jusqu’à ce que je trouve une « recharge » qui me permettra de partager avec toi ce qui est ma vie désormais. Non, ce ne sera plus des devoirs, encore moins des pages de mon journal intime, ce sont des signatures de chèques, des formulaires fastidieux à remplir, mais aussi quelques récréations : des cartes postales qui témoignent de mon affection à des êtres chers.
Tu vois, décidément tu resteras mon associé encore et toujours.
Début par René (normal), suivi de Lucienne (italique) puis de Christiane J (en gras).
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/05/2007 à 23:03
CHRISTIANE J.*****
07/05/2007
Mots à insérer : calme, charbon,heureux, hâte, amateur, alarme, lustre, liberté, envie, épopée, utile, usage, retour, réel.
Jokers : pas, mer, en.
Dans la chaleur de la mine
Il y a 200 millions d’années, l’eau de mer pénétrait dans les basses plaines de cette région qui est aujourd’hui l’Alsace. La chaleur solaire entraîna l’assèchement et l’augmentation de la concentration des sels.
Des millénaires plus tard, l’exploitation des dépôts du minerai s’étendit sur un siècle.
Cette manne venue des temps lointains devait révolutionner l’économie locale tournée jusque là vers les filatures.
C’est en 1904 que le premier forage eût lieu, au fil des ans 24 puits furent creusés sur 11 sites miniers, employant jusqu’à 14.000 personnes.
Les conditions de travail des mineurs des potasses d’Alsace étaient sensiblement les mêmes que celles de leurs collègues des mines de charbon : la journée commençait par un passage à la « salle des pendus » où chacun accrochait ses affaires avant d’endosser sa tenue de travail avec chaussures de sécurité, foulard et casque.
La chaleur intense, les risques de grisou, étaient leur lot quotidien quelquefois ponctué par une sonnerie d’alarme qui signalait un incident.
Le calme revenu, le travail reprenait, rythmé par le bruit assourdissant des haveuses.
Quel courage animait ces hommes qui oeuvraient à une profondeur de 600 à 1000 mètres ?
J’imagine leur hâte de retourner à l’air libre.
Le dernier puits a fermé en 2002 et je ne peux m’empêcher de penser que les enfants de ces mineurs ont sans doute été heureux d’échapper au destin de leur père.
Les engrais chimiques ont remplacé le chlorure de potassium issu de la sylvinite et petit à petit on découvre que ce n’est pas nécessairement la meilleure chose pour les cultures.
Les terrils de résidus subissent des traitements. Certains sont dissous, d’autres font l’objet d’une végétalisation : recouverts d’une couche d’argile, puis de terre, l’herbe pousse, transformant radicalement le paysage.
Un lustre à peine s’est écoulé depuis la cessation de l’activité : des musées témoignent de cette grande saga en exposant des échantillons aux couleurs ocre vif et rouges grisés, des amateurs ont créé un réel engouement pour des objets de collection, des commémorations entretiennent le souvenir des quelque 715 mineurs morts accidentellement à la tâche.
Les anciens employés des Potasses d’Alsace parcourent les lieux, évoquant ce qui fut leur « campagne » pour ne pas dire leur «guerre » ; ils constatent que la nature reprend ses droits mais il faudra du temps pour tourner la page de ce passé laborieux.
Détail poétique : l’emblème de la potasse d’Alsace dessiné par Hansi, cette cigogne qui veille paisiblement sur un village, symbolisera encore longtemps ce qui fut l’épopée de toute une région.
Christiane J pour le 7 mai 2007.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/05/2007 à 22:03
CHRISTIANE J.*****
28/04/2007
à la main, ça marche aussi ... Bon, là, d'accord, il faut faire le poirier pour lire mais voilà : c'est souvent cela aussi...
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/04/2007 à 20:19