Tous à vos plumes!
NOS LIENS
Flâneries diverses
Rubriques
PHOTOS 2006/2007
PASCALE *****
09/04/2008
Mots pour le 31 mars
Raison, radieux, radoter, ambigu, aurore, imaginer, intime, soudain, source, obscur, océan, névralgie, noce.
Jokers : Si, peu, bon.
Raisonnable pour deux la femme se tenait debout et tentait de conserver le regard radieux dont elle savait si bien se parer. Pendant que d’autres commères radotaient sur la place, lui lançant des coups d’œil ambigus, « mais si, vous savez bien, la folle, celle qu’on a vu sur le journal, mais si, demandez donc à madame Janssène, j’en suis sûre, c’est bien elle » elle, elle tenait debout, c’est tout.
Depuis l’aurore de ce premier jour de drame jusqu’au dernier de son calvaire sur terre, elle les reverrait toutes, ces pestes, à la langue aussi acérée que le tranchant du plus violent des couteaux. Des mots aussi meurtriers que des coups.
Elle n’imaginait pas vivre tout cela. Elle n’imaginait pas possible une telle douleur intime et personne pour la sentir, l’entendre, la comprendre.
Soudain source de toutes les attentions, elle attendait les quolibets. Le regard inanimé et obscur dans un océan de tendresse secret.
Sa névralgie reprenait et de ces noces avec le commun des mortels, elle ne retenait qu’une seule chose : si Dieu existe, s’il existe, alors lui, il sait et peu importe ce que les autres pensent d’elle, de ce qu’elle a fait ou pas fait, de ce qu’ils imaginent, inventent. Car Dieu est foncièrement bon et donc il saura qu’elle n’a fait que ce qu’elle pouvait… ni plus ni moins.
Parce qu’elle n’avait pas d’autre choix.
Ces pies en seront pour leur frais et resteront sur leur faim.
En fait, personne ne saura jamais… Même pas vous et moi hi hi mais pourtant, tout y est à bonne place.
Pascale pour le 31 mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:42
PASCALE *****
09/04/2008
RÊVES : regard, rencontre, éclat, envie, vertige, vagabond, emprise, espace, secret, sauvage.
JOKERS : vent, air, par.
Rêves…
Une falaise. Le vent. La mer qui s’écrase contre les rochers.
Plongée dans ses rêves, le regard perdu vers d’autres horizons, ne rencontrant rien d’autre que ses désirs les plus inavouables, un éclat inhabituel posé sur sa peau comme un bijou de tendresse, l’envie de rien puis de tout accroché à ses lèvres, à son cœur, prise de vertige rien qu’à l’évocation, l’esprit vagabondant dans d’autres galaxies, sous l’emprise de l’amour, l’espace d’un instant, elle avait craint que son secret ne soit découvert. Puis su qu’il l’était bel et bien. Sauvage jusque dans la salle d’attente de ses espoirs les plus fous, elle ne supportait même pas l’idée que l’on sache. Cheveux au vent, elle respirait l’air pur du large quand soudain, par quelque miracle ou damnation que personne n’expliquera jamais, elle sut ce qu’il lui restait à faire :
- 10 mètres plus bas, plus personne ne saurait. Elle n’aurait plus jamais à souffrir. Jamais.
Pascale pour le 7 avril 2008, directement au clavier et dans l’ordre.
Une falaise. Le vent. La mer qui s’écrase contre les rochers.
Plongée dans ses rêves, le regard perdu vers d’autres horizons, ne rencontrant rien d’autre que ses désirs les plus inavouables, un éclat inhabituel posé sur sa peau comme un bijou de tendresse, l’envie de rien puis de tout accroché à ses lèvres, à son cœur, prise de vertige rien qu’à l’évocation, l’esprit vagabondant dans d’autres galaxies, sous l’emprise de l’amour, l’espace d’un instant, elle avait craint que son secret ne soit découvert. Puis su qu’il l’était bel et bien. Sauvage jusque dans la salle d’attente de ses espoirs les plus fous, elle ne supportait même pas l’idée que l’on sache. Cheveux au vent, elle respirait l’air pur du large quand soudain, par quelque miracle ou damnation que personne n’expliquera jamais, elle sut ce qu’il lui restait à faire :
- 10 mètres plus bas, plus personne ne saurait. Elle n’aurait plus jamais à souffrir. Jamais.
Pascale pour le 7 avril 2008, directement au clavier et dans l’ordre.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:40
FRANCOISE C.*
09/04/2008
L'école, enfer ou paradis? vous êtes institutrice, dans une grande ville, un petit village..Vous êtes élève...vous visez à une époque précise...racontez.
La semaine dernière, sa mère l'a amené à la commission, à Dax. Elle l'a grondé parce qu'il n'arrive jamais à prononcer ce nom de ville avec sa fin de syllabe qui siffle mais jamais de la bonne façon. Des hommes, des femmes l'ont regardé avec des airs très différents mais qui faisaient plutôt peur; une seule femme s'est adressée à lui, en l'appelant par son prénom mais c'était trop surprenant et trop doux pour qu'il entende vraiment la question.
Celui qui commandait-il n'en avait pas l'air pourtant avec ses lunettes qui lui faisaient plisser le nez et sa façon de demander l'avis de tous ces gens bien habillés mais pas le sien à lui- a dit: lundi à l'école et à la cantine à l'essai.
L'essai, il ne sait pas où ça se trouve mais sa mère lui a expliqué qu'il irait à l'école comme tous les enfants et qu'il avait intérêt à bien se tenir parce qu'on l'enverrait ailleurs, très loin si la maîtresse n’est pas contente de lui.
Premier jour, c'est sa mère qui le conduit à la maternelle. Ca maîtresse et l'autre dame l’accueillent. Il a un porte-manteau tout exprès pour lui avec sa photo et deux écritures. Comment ont-elles eu sa photo? Il faudra qu'il demande à son père qui sait bien plus de choses que sa mère quand il est de bonne humeur. La maîtresse lui dit que les deux étiquettes, c'est son nom et son signe qui veut dire lui mais avec un dessin plus facile. C'est vrai que c'est plus facile, peut-être qu'il arrivera lui aussi à le dessiner si on lui donne plusieurs feuilles pour recommencer.
Autour de lui, les autres enfants ont chacun porte-manteau et étiquettes comme lui mais il est le seul dont la mère donne une poche de vêtements à la maîtresse « au cas où » disent-elles d'un air entendu. Ça ne lui plaît pas, il va essayer d'être comme les autres, propre....déjà, il vient à l'école comme tout le monde, il sait dire bonjour, merci, oui, non, demander s'il a besoin, répondre si on lui demande et répéter les mots qui ne sont pas trop difficiles. L'école, c'est fait pour apprendre, il apprendra le reste et peut-être qu'il saura bientôt chanter comme son petit voisin.
Il s'applique à la ronde, rate le ballon mais court très bien pour le rattraper et le renvoie vers un autre dans la bonne direction.
En classe, il a su faire des tours très hautes avec les cubes, a eu le droit de les renverser e d'en rire, il a partagé le garage avec deux autres garçons et feuilleté un livre qu'il a pensé à poser sur la bonne étagère quand il a eu fini.
La peinture, il ne voulait pas, même avec la grande chemise boutonnée dans le dos; il a ses beaux habits et s'il les tâche, sa mère sera fâchée, si fâchée qu'il croira encore qu'elle ne va pas continuer à s'occuper de lui et le mettra en pension.
Pension, il ne sait pas ce que c'est mais un jour son père lui a montré les murs de la prison, expliqué qui était dedans et allez savoir pourquoi pension et prison, lui, il trouve que c'est deux mots presque pareils.
Juste avant la récréation de l'après-midi, il s'appliquait tant à faire les traits demandés qu'il a oublié de demander à aller aux cabinets. La dame l'a changé, la maîtresse a amené les autres dans un coin, personne ne l'a grondé et lui, ça lui adonné encore plus honte.
Un mois plus tard; des moments où il est content avec les autres, les jeux, le travail quelquefois bien difficile mais ça, impossible de se contrôler. Tous les jours, la dame doit le laver et le changer, les autres se bouchent le nez, la maîtresse et la dame se fâchent ou ont l'air si triste que c'est pire encore. Quand elle vient, sa mère n'en dit rien, elles la regardent, attendant une excuse, une explication mais non, elle ne dit rien.
Un jour, la maîtresse laisse ce qu'elle était en train de faire, le prend par la main, se tourne vers la dame: « vous, occupez-vous des autres! » sur un tel ton que chacun comprend qu'il y a intérêt à filer doux. Elle lui montre comment se déshabiller, défaire les boutons, enlever les chaussures, les chaussettes puis pantalon et slip. Elle fait semblant de faire comme lui mais ne l'aide à aucun moment. Et, bon, le voilà lavé et rhabillé tout seul pour la première fois de sa vie. Elle prend les vêtements sales, les mets dans une double poche. A 16h30, elle lui donne la poche: « tiens, tu donneras ça à ta mère ». Et lui, en gambadant jusqu'au portail: « je porte un cadeau à ma mère... »
Que c'est-il passé à la maison et surtout dans la vie de Jean-Pierre. Il n'eut plus jamais à être changé à l'école.
Il va aller à une autre commission à Dax qu'il ne sait pas mieux prononcer. Si la dame lui demande encore son avis, il dira qu'à l'école, il veut continuer à y aller.
Françoise pour le 7 avril 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:37
CHRISTIANE L. *
09/04/2008
RAISON, radieux, radoter, ambigu, aurore, imaginer, intime, soudain, source, obscur, océan, névralgie, noces.
Jokers : si, peu, bon.
Au retour de notre visite chez le grand-père, j’interrogeai ma sœur sur l’état de santé de notre aïeul, sa conversation toute décousue m’a surprise « et s’il avait perdu la raison « demandai-je ? Mais non me répondit-elle, bien sûr de temps en temps il ne sait plus très « bien où il en est, mais il nous a reconnues en arrivant, son sourire radieux éclairait son « visage en notre présence. C’est vrai qu’au bout d’un moment, il radote un peu. Tu as « remarqué quand je lui ai demandé comment s’était passé la visite du médecin, il n’a pas « su très bien expliquer la localisation de ses douleurs, sa réponse étaient ambiguë, il a sans « doute mal compris les questions du docteur, de toute façon il se plaint d’avoir mal « partout.
« Il dort peu aussi, même s’il se couche tard, il est levé aux aurores, il pourrait rester un peu « plus au lit avec Mamy, pour elle le matin est le moment qu’elle apprécie le plus, elle se « sent bien, sans douleur. Je ne conçois pas un instant que Papy puisse rester avec elle, il la « gênerait trop à remuer sans cesse.
« Au fait, à ce sujet, tu crois qu’ils ont toujours des moments intimes ? Tu te souviens « comme il était un peu coquin autrefois avec ses mains baladeuses ? Ca nous amusait « aussi, le sachant très amoureux de son épouse, ses gestes ne nous surprenaient pas.
« Mais soudain, j’y pense, il faudrait changer la source de lumière dans leur chambre pour « que l’un ne dérange pas l’autre dans la nuit lorsqu’ils se lèvent. Je sais que Papy n’allume « jamais et se déplace dans l’obscurité pour ne pas déranger, ce n’est pas très prudent. Il « faudra étudier une position différente de la lampe lors de notre prochaine visite.
« Nous pourrions aussi leur proposer d’aller à l’océan un dimanche, ça leur changerait de « leur vie quotidienne, en ce moment, il fait beau, pas de vent et peu de vacanciers pour ne « pas être bousculé, qu’en penses-tu ?
« L’idée est très bonne mais ils trouveront toujours une excuse pour refuser : les « rhumatismes, les névralgies et autres douleurs qui les empêchent de marcher. Il est de « plus en plus difficile de les sortir.
« Pourtant, leur anniversaire de mariage arrive et pour fêter leurs noces d’or, nous allons « réunir toute la famille et se retrouver au restaurant.
« Il faut leur faire la surprise et ne leur en parler qu’au dernier moment pour éviter un refus.
« Tout de même, ces grand parents nous causent quelques soucis mais quel bonheur de les éavoir encore près de nous.
Christiane L
Pour le 31 mars 2008
« Il dort peu aussi, même s’il se couche tard, il est levé aux aurores, il pourrait rester un peu « plus au lit avec Mamy, pour elle le matin est le moment qu’elle apprécie le plus, elle se « sent bien, sans douleur. Je ne conçois pas un instant que Papy puisse rester avec elle, il la « gênerait trop à remuer sans cesse.
« Au fait, à ce sujet, tu crois qu’ils ont toujours des moments intimes ? Tu te souviens « comme il était un peu coquin autrefois avec ses mains baladeuses ? Ca nous amusait « aussi, le sachant très amoureux de son épouse, ses gestes ne nous surprenaient pas.
« Mais soudain, j’y pense, il faudrait changer la source de lumière dans leur chambre pour « que l’un ne dérange pas l’autre dans la nuit lorsqu’ils se lèvent. Je sais que Papy n’allume « jamais et se déplace dans l’obscurité pour ne pas déranger, ce n’est pas très prudent. Il « faudra étudier une position différente de la lampe lors de notre prochaine visite.
« Nous pourrions aussi leur proposer d’aller à l’océan un dimanche, ça leur changerait de « leur vie quotidienne, en ce moment, il fait beau, pas de vent et peu de vacanciers pour ne « pas être bousculé, qu’en penses-tu ?
« L’idée est très bonne mais ils trouveront toujours une excuse pour refuser : les « rhumatismes, les névralgies et autres douleurs qui les empêchent de marcher. Il est de « plus en plus difficile de les sortir.
« Pourtant, leur anniversaire de mariage arrive et pour fêter leurs noces d’or, nous allons « réunir toute la famille et se retrouver au restaurant.
« Il faut leur faire la surprise et ne leur en parler qu’au dernier moment pour éviter un refus.
« Tout de même, ces grand parents nous causent quelques soucis mais quel bonheur de les éavoir encore près de nous.
Christiane L
Pour le 31 mars 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:34
CHRISTIANE L. *
09/04/2008
REVES, regard, rencontre, éclat, envie, vertige, vagabond, emprise, espace, secret, sauvage.
Jokers : vent, air, par
Je rêve d’un doux regard posé sur moi, d’une rencontre fortuite dans un dîner de gala,
Je rêve que l’éclat de mes yeux se posent sur lui et que naisse une envie de désir,
Je rêve que cette envie lui donne le vertige et que sa pensée vagabonde,
Je rêve d’une emprise de cette pensée afin de ne lui laisser d’espace,
Je rêve d’un secret d’aimer d’une manière sauvage
Que le vent pourrait emporter comme l’air du temps,
Je rêve et me sens si bien ainsi…
Christiane L pour le 7 avril 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:32
CHRISTIANE L. *
09/04/2008
L’école, enfer ou paradis ? Vous êtes institutrice, dans une grande ville, un petit village, Vous êtes élève. Vous vivez à une époque précis.
Racontez…
L’école de mon enfance dans le village me rappelle de bon souvenirs et d’autres plus pénibles qui m’ont marqué très longtemps.
Celui qui me fait sourire en premier, par rapport à l’école actuelle, c’est la séparation des garçons et de filles et des petits papiers qui circulaient dès que la classe était terminée et que nous nous trouvions sur le chemin du retour.
Je me demande comment a pu exister cette barrière et qu’avons-nous fait de ces interdits ? Heureusement, nous ne nous posions pas de questions et acceptions les directives qui devaient être appliquées, l’obéissance était toujours présente dans ce lieu comme à la maison.
L’école n’était pas l’enfer ni le paradis non plus, si obéir était la règle, l’injustice se vivait très mal aussi, comment accepter une punition pour quelque chose que l’on n’avait pas commis ? Prendre 50 lignes pour ne pas dénoncer la copine, c’était trop demander mais puisqu’il ne fallait pas parler, on le pouvait que subir. Elle était bien gentille cette copine mais ce sacrifier pour elle c’était trop, alors il fallait se venger plus tard : par exemple, elle voulait que je l’accompagne au basket dimanche, je lui ai dit oui mais elle a pu m’attendre longtemps, j’ai préféré aller avec une autre.
Et ainsi se passaient les petits règlements de compte qui ne manquaient pas de faire jaser dans la cours de récréation.
C’est souvent les mauvais souvenir qui remontent en pensant à cette période, les brimades, les moqueries, toutes les situations mal vécues et dont on ne pouvait se plaindre, alors vive le changement d’époque et son évolution !
Christiane L, mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:29
FRANCOISE C.*
05/04/2008
L'école, enfer ou paradis? vous êtes institutrice, dans une grande ville, un petit village..Vous êtes élève...vous visez à une époque précise...racontez.
La semaine dernière, sa mère l'a amené à la commission, à Dax. Elle l'a grondé parce qu'il n'arrive jamais à prononcer ce nom de ville avec sa fin de syllabe qui siffle mais jamais de la bonne façon. Des hommes, des femmes l'ont regardé avec des airs très différents mais qui faisaient plutôt peur; une seule femme s'est adressée à lui, en l'appelant par son prénom mais c'était trop surprenant et trop doux pour qu'il entende vraiment la question.
Celui qui commandait-il n'en avait pas l'air pourtant avec ses lunettes qui lui faisaient plisser le nez et sa façon de demander l'avis de tous ces gens bien habillés mais pas le sien à lui- a dit: lundi à l'école et à la cantine à l'essai.
L'essai, il ne sait pas où ça se trouve mais sa mère lui a expliqué qu'il irait à l'école comme tous les enfants et qu'il avait intérêt à bien se tenir parce qu'on l'enverrait ailleurs, très loin si la maîtresse n’est pas contente de lui.
Premier jour, c'est sa mère qui le conduit à la maternelle. Ca maîtresse et l'autre dame l’accueillent. Il a un porte-manteau tout exprès pour lui avec sa photo et deux écritures. Comment ont-elles eu sa photo? Il faudra qu'il demande à son père qui sait bien plus de choses que sa mère quand il est de bonne humeur. La maîtresse lui dit que les deux étiquettes, c'est son nom et son signe qui veut dire lui mais avec un dessin plus facile. C'est vrai que c'est plus facile, peut-être qu'il arrivera lui aussi à le dessiner si on lui donne plusieurs feuilles pour recommencer.
Autour de lui, les autres enfants ont chacun porte-manteau et étiquettes comme lui mais il est le seul dont la mère donne une poche de vêtements à la maîtresse « au cas où » disent-elles d'un air entendu. Ça ne lui plaît pas, il va essayer d'être comme les autres, propre....déjà, il vient à l'école comme tout le monde, il sait dire bonjour, merci, oui, non, demander s'il a besoin, répondre si on lui demande et répéter les mots qui ne sont pas trop difficiles. L'école, c'est fait pour apprendre, il apprendra le reste et peut-être qu'il saura bientôt chanter comme son petit voisin.
Il s'applique à la ronde, rate le ballon mais court très bien pour le rattraper et le renvoie vers un autre dans la bonne direction.
En classe, il a su faire des tours très hautes avec les cubes, a eu le droit de les renverser e d'en rire, il a partagé le garage avec deux autres garçons et feuilleté un livre qu'il a pensé à poser sur la bonne étagère quand il a eu fini.
La peinture, il ne voulait pas, même avec la grande chemise boutonnée dans le dos; il a ses beaux habits et s'il les tâche, sa mère sera fâchée, si fâchée qu'il croira encore qu'elle ne va pas continuer à s'occuper de lui et le mettra en pension.
Pension, il ne sait pas ce que c'est mais un jour son père lui a montré les murs de la prison, expliqué qui était dedans et allez savoir pourquoi pension et prison, lui, il trouve que c'est deux mots presque pareils.
Juste avant la récréation de l'après-midi, il s'appliquait tant à faire les traits demandés qu'il a oublié de demander à aller aux cabinets. La dame l'a changé, la maîtresse a amené les autres dans un coin, personne ne l'a grondé et lui, ça lui adonné encore plus honte.
Un mois plus tard; des moments où il est content avec les autres, les jeux, le travail quelquefois bien difficile mais ça, impossible de se contrôler. Tous les jours, la dame doit le laver et le changer, les autres se bouchent le nez, la maîtresse et la dame se fâchent ou ont l'air si triste que c'est pire encore. Quand elle vient, sa mère n'en dit rien, elles la regardent, attendant une excuse, une explication mais non, elle ne dit rien.
Un jour, la maîtresse laisse ce qu'elle était en train de faire, le prend par la main, se tourne vers la dame: « vous, occupez-vous des autres! » sur un tel ton que chacun comprend qu'il y a intérêt à filer doux. Elle lui montre comment se déshabiller, défaire les boutons, enlever les chaussures, les chaussettes puis pantalon et slip. Elle fait semblant de faire comme lui mais ne l'aide à aucun moment. Et, bon, le voilà lavé et rhabillé tout seul pour la première fois de sa vie. Elle prend les vêtements sales, les mets dans une double poche. A 16h30, elle lui donne la poche: « tiens, tu donneras ça à ta mère ». Et lui, en gambadant jusqu'au portail: « je porte un cadeau à ma mère... »
Que c'est-il passé à la maison et surtout dans la vie de Jean-Pierre. Il n'eut plus jamais à être changé à l'école.
Il va aller à une autre commission à Dax qu'il ne sait pas mieux prononcer. Si la dame lui demande encore son avis, il dira qu'à l'école, il veut continuer à y aller.
Françoise mars 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/04/2008 à 21:54
FRANCOISE C.*
05/04/2008
REVES : regard, rencontre; éclat, envie; vertige, vagabond; emprise, espace; secret, sauvage
JOKERS : : vent, air, par.
Un coin de rue empli de décombres. Crasseux dans son vieux pardessus dont personne ne pourrait dire la couleur, un chapeau informe tombe sur ses yeux rougis par le froid et l'alcool frelaté de la bouteille vide qu'il brandit dans un geste qu'on ne sait d'invite ou de menace. Le vagabond est allongé dans une encoignure, espace qu'il a aménagé à l'aide d'une vieille couverture effrangée et d'un caddie d'enfant rempli de victuailles douteuses et de bouteilles poisseuses. Il interpelle l'autre d'une voix si peu articulée qu'il serait difficile de dire si l'envie d'une rencontre le pousse à cet éclat de voix, si le regard étranger l'agresse ou lui ouvre une possibilité d' échange. A son air sauvage, on imagine qu'il veut le tenir à distance mais qui connaît le secret de sa déchéance, qui peut mesurer le vertige qui brouille ses idées, qui peut ignorer l'amorce d'une demande de partage sous l'emprise d'un tel sentiment de solitude qu'il pourrait bien devenir capable de lui faire une place à cet autre qui l'implore, cheveux au vent. Que pourrait-il partager? Il y a si longtemps qu'il n'a plus ni envie ni rêve, si longtemps qu'il a renoncé à vouloir vivre, à vouloir mourir. Il est le premier abasourdi de s'entendre proposer: « un mégot contre le reste de mon litron et viens te coller à côté , j'm'en vais te faire un p'tite place ».
Françoise, mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/04/2008 à 21:52
FRANCOISE C.*
19/03/2008
Monde Françoise; à partir de trois mots: oser, rose, Eros
O
O cercle parfait, cerceau, en rester bouche bée d'étonnement, de confusion, de surprise choquée
S
Comment la volute du s vient-elle s'y appuyer? si c'est un escargot, fais lui montrer ses cornes pour poser la question: lui, hermaphrodite où donc est son plaisir? que peut-il en exprimer? vers quels sentiers sinueux essaie-t-il de nous entraîner?
Imprimé en serpent pour qui sont-ils sifflant sur nos certitudes?
e
La boucle du e va-t-elle en rester muette ou bien porter chapeau, gravement, aigu pour transpercer quelques idées reçues, circonflexe pour nous gendarmer?
Ou va-t-elle s'associer au c pour un bec, au l pour le gel, au n pour s'y fondre: en de vent, de dent....si tu veux mais jamais lentement, au t pour lier autre mot ou idée, au z pour que voyant cela tu fronces le nez?
r
Et puis e a choisi le r qui l'adoucit en [é], r qui seul nous gratterait plutôt la gorge.
Oui, voilà un mot qui se permet d'oser s'habiller pour dire ce qu'il est! mais voilà qu'il trébuche et se retrouve en vrac.
Aussitôt bouton de rose éclot hors du cocon serré, écarte les sépales, déplie en douceur les pétales pour offrir son parfum et coller quelques grains de pollen à qui pointe son nez.
Il y pointe son nez et d'un coup sec le cueille pour l'offrir à sa belle. Éphémère est la fleur du jardin, éphémère la fleur coupée et peut-être éphémère la visite d'Eros trop vite interpellé.
D'où sort-il celui-là?
De Mars et de Vénus picorés en désordre [e,r,s].
Pourquoi un os dont on ne sait que faire?
Chanter en ré sur un mode mineur?
Fondre son or ...mais à qui le donner?
Faut-il mettre au rebut une lettre oubliée [o]
Une lettre doublée [s]
Et cinq lettres inutiles dont on ne sait que faire [m, a, v, n, u]:
Nu, vu, mu ou ma, va, na ?
Non, tout ça ne tient pas!
Oh la! Landais n'est-ce pas une histoire qui surviendrait à Sore?
Françoise C jeu du 17 mars 2008.
O cercle parfait, cerceau, en rester bouche bée d'étonnement, de confusion, de surprise choquée
S
Comment la volute du s vient-elle s'y appuyer? si c'est un escargot, fais lui montrer ses cornes pour poser la question: lui, hermaphrodite où donc est son plaisir? que peut-il en exprimer? vers quels sentiers sinueux essaie-t-il de nous entraîner?
Imprimé en serpent pour qui sont-ils sifflant sur nos certitudes?
e
La boucle du e va-t-elle en rester muette ou bien porter chapeau, gravement, aigu pour transpercer quelques idées reçues, circonflexe pour nous gendarmer?
Ou va-t-elle s'associer au c pour un bec, au l pour le gel, au n pour s'y fondre: en de vent, de dent....si tu veux mais jamais lentement, au t pour lier autre mot ou idée, au z pour que voyant cela tu fronces le nez?
r
Et puis e a choisi le r qui l'adoucit en [é], r qui seul nous gratterait plutôt la gorge.
Oui, voilà un mot qui se permet d'oser s'habiller pour dire ce qu'il est! mais voilà qu'il trébuche et se retrouve en vrac.
Aussitôt bouton de rose éclot hors du cocon serré, écarte les sépales, déplie en douceur les pétales pour offrir son parfum et coller quelques grains de pollen à qui pointe son nez.
Il y pointe son nez et d'un coup sec le cueille pour l'offrir à sa belle. Éphémère est la fleur du jardin, éphémère la fleur coupée et peut-être éphémère la visite d'Eros trop vite interpellé.
D'où sort-il celui-là?
De Mars et de Vénus picorés en désordre [e,r,s].
Pourquoi un os dont on ne sait que faire?
Chanter en ré sur un mode mineur?
Fondre son or ...mais à qui le donner?
Faut-il mettre au rebut une lettre oubliée [o]
Une lettre doublée [s]
Et cinq lettres inutiles dont on ne sait que faire [m, a, v, n, u]:
Nu, vu, mu ou ma, va, na ?
Non, tout ça ne tient pas!
Oh la! Landais n'est-ce pas une histoire qui surviendrait à Sore?
Françoise C jeu du 17 mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/03/2008 à 23:45
PASCALE *****
17/03/2008
Oser, rose, éros. Que faut-il pour partir de l'un et atteindre son but ?
Oser : Se permettre de. Tenter avec audace.
Eros : Dieu grec de l'amour, fils de Mars et de Vénus, médiateur entre les appétits charnels et leur sublimation intellectuelle. L'érotisme est donc initiatique, étendant les limites de la volupté bien au-delà de la souffrance des organes qui l'accouchent.
Sublimer, c'est transférer la véhémence de ses pulsions, égoïstement, sur des objets plus "rentables" que des histoires d'amour : aucun lien de parenté donc, avec une quelconque "idéalisation" platonique et frustrée.
Rose : La rose, fleur aux multiples facettes et aux significations si contrastées, a été célébrée au cours des âges pour mille raisons différentes. L’Antiquité en a fait la fleur des dieux, le Christianisme la fleur de Dieu. Le Moyen-âge commença à la désacraliser et la Renaissance en fit un vulgaire objet d’étude botanique et médicinale… Au XIXème siècle, la rose est une fleur ornementale essentielle, ses vertus médicinales sont presque oubliées, son symbolisme religieux également et c’est une Rose nouvelle qui va passionner botanistes et horticulteurs.
Roses roses suggérant la joie, la grâce, et le roman poétique.
Laissez-vous simplement aller...
_______________________________________________________________________________
Attendre. Attendre pendant des heures. Le coup de fil d'un ami. Le tic tac de la pendule. L'affection d'un proche. Le passage du facteur. Ou...
Oser. Oser croire que tout est encore possible. Oser croire que la tendresse des vieux jours vaut bien l'Amour Passion des jeunes années. Oser. Oser sublimer des âmes si longtemps au service de corps aujourd'hui moins vaillants. Et comme une rose éclose au petit matin, regarder le jour nouveau comme l'on regarde un paysage grandiose. S'emparer de ce cadeau du ciel. Le faire sien. Le vivre pleinement, sans rature ni surcharge, sans plaindre le passé ou redouter le futur. Il sera toujours temps. Oser. Oser croire. Oser croire que tout est encore possible. Devant soi. Et ça l'est... Audacieusement, organiser quelque plan sur la comète, bâtir un ou deux châteaux en Espagne, s'y réfugier avec l'ami-âme de son choix. En ouvrir les portes à d'autres. Pétale par pétale, dépouiller l'esprit de ce qui le navre. Clichés en poche, lui laisser entrevoir un monde meilleur qu'hier, moins bien que demain...
Et puis, de temps en temps, s'évader. En silence. Au milieu d'un livre dont le papier jauni distille un étrange parfum d'autrefois. Se secouer. Tendre l'oreille. Une oreille tendre. Entendre l'autre. Le comprendre. Lui pardonner. Le soutenir.
Apprivoiser ses peurs. De celles qui rendent plus timoré, moins audacieux.
Et puis, même si, oser. Oser satisfaire corps et âme, sans détours, mais avec grâce. Avec joie. Comme une évidence à la fois charnelle et cérébrale, le puzzle se range de lui-même et toutes les pièces prennent sens. Un sens nouveau. Une autre ère commence...
Le nez plongé dans le coeur de la fleur, enivré et ravi, oublier... Oublier le temps. Celui qui passe. Celui qui exige. Celui qui traîne. Celui qui manque.
Simplement VIVRE et AIMER VIVRE. Conjugué au présent.
L'instant d'après, il sera déjà trop tard...
Pascale, jeu atelier du 17 mars 2008.
Attendre. Attendre pendant des heures. Le coup de fil d'un ami. Le tic tac de la pendule. L'affection d'un proche. Le passage du facteur. Ou...
Oser. Oser croire que tout est encore possible. Oser croire que la tendresse des vieux jours vaut bien l'Amour Passion des jeunes années. Oser. Oser sublimer des âmes si longtemps au service de corps aujourd'hui moins vaillants. Et comme une rose éclose au petit matin, regarder le jour nouveau comme l'on regarde un paysage grandiose. S'emparer de ce cadeau du ciel. Le faire sien. Le vivre pleinement, sans rature ni surcharge, sans plaindre le passé ou redouter le futur. Il sera toujours temps. Oser. Oser croire. Oser croire que tout est encore possible. Devant soi. Et ça l'est... Audacieusement, organiser quelque plan sur la comète, bâtir un ou deux châteaux en Espagne, s'y réfugier avec l'ami-âme de son choix. En ouvrir les portes à d'autres. Pétale par pétale, dépouiller l'esprit de ce qui le navre. Clichés en poche, lui laisser entrevoir un monde meilleur qu'hier, moins bien que demain...
Et puis, de temps en temps, s'évader. En silence. Au milieu d'un livre dont le papier jauni distille un étrange parfum d'autrefois. Se secouer. Tendre l'oreille. Une oreille tendre. Entendre l'autre. Le comprendre. Lui pardonner. Le soutenir.
Apprivoiser ses peurs. De celles qui rendent plus timoré, moins audacieux.
Et puis, même si, oser. Oser satisfaire corps et âme, sans détours, mais avec grâce. Avec joie. Comme une évidence à la fois charnelle et cérébrale, le puzzle se range de lui-même et toutes les pièces prennent sens. Un sens nouveau. Une autre ère commence...
Le nez plongé dans le coeur de la fleur, enivré et ravi, oublier... Oublier le temps. Celui qui passe. Celui qui exige. Celui qui traîne. Celui qui manque.
Simplement VIVRE et AIMER VIVRE. Conjugué au présent.
L'instant d'après, il sera déjà trop tard...
Pascale, jeu atelier du 17 mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/03/2008 à 17:41