La grève : historique
Les raffineries Total sont en grève car le 1er février, Total est sur le point de fermer le site de Dunkerque : la raffinerie est fermée depuis le mois de septembre. Le 17 février les 6 raffineries se sont mises en grève et le 18 les salariés ont voté la grève illimitée. Entre le 20 et le 22 février, le PDG du groupe Total, Christophe de Margerie a rendez-vous avec le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi avec qui il doit s'expliquer. Le directeur général s’est engagé auprès du ministre à ce qu’il n’y ait aucune fermeture de raffinerie dans le pays et à proposer une solution pour le site industriel de Dunkerque. Le ministre a également soutenu les salariés du groupe Total à ce que des investissements sur cinq ans soient entrepris dans les raffineries qui vont rouvrir. Il a aussi insisté sur la réouverture du site de Dunkerque ou la convocation d’un comité central d’entreprise afin d’ouvrir le débat sur l’avenir des salariés. La CGT appelle à la grève et au durcissement du mouvement dans toutes les raffineries françaises car les négociations ont partiellement échoué. Le 22, on décide que le CCE concernant l’avenir du site de Dunkerque est avancé au 8 mars. La CFDT ne tient pas à poursuivre la grève contrairement à la CGT. Voyons à présent les conséquences de la grève sur notre vie quotidienne.
Les conséquences de la grève
Nous sommes tous tentés de faire des réserves d’essence au risque d’augmenter la pénurie. Depuis le 17 février les raffineries de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire Atlantique), Grandpuits (Seine-et-Marne), Feyzin (Rhône), la Mède (Bouches-du-Rhône) sont en grève. Le groupe Exxon Mobil est aussi touché avec les raffineries Port Jérôme (Seine Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et aujourd’hui Lavéra également dans les Bouches-du-Rhône, de même que 7 dépôts Total sur un total de 31. Actuellement les dépôts approvisionnés par les raffineries ne fournissent plus les détaillants. Les stations peuvent acheter à la concurrence mais Total représentait la moitié de l’essence vendue en France. La grève peut aussi gagner les concurrents : il y a un gros risque car toutes les raffineries sont touchées par la diminution de la demande et par la concurrence asiatique.
Des stocks sont prévus qui représentent trois mois d'approvisionnement en énergie. 1% des détaillants français sont actuellement en rupture de stock. Nous comptons 12 raffineries en France et celles-ci sont déficitaires et perdent en moyenne 150 millions d'euros par mois. Il y a aussi dans le pays 12 700 stations-service dont 4 900 du groupe Total. D’autre part, le PDG du groupe a annoncé hier qu’il n’envisageait pas de suppression d’emplois, que tous les effectifs resteraient dans la société et qu’il n’y aurait pas de départ forcé. Actuellement il reste entre 6 à 9 jours de stock de carburant dans le groupe Total. Voyons les impacts en Ardèche et en Drôme.
Des stocks sont prévus qui représentent trois mois d'approvisionnement en énergie. 1% des détaillants français sont actuellement en rupture de stock. Nous comptons 12 raffineries en France et celles-ci sont déficitaires et perdent en moyenne 150 millions d'euros par mois. Il y a aussi dans le pays 12 700 stations-service dont 4 900 du groupe Total. D’autre part, le PDG du groupe a annoncé hier qu’il n’envisageait pas de suppression d’emplois, que tous les effectifs resteraient dans la société et qu’il n’y aurait pas de départ forcé. Actuellement il reste entre 6 à 9 jours de stock de carburant dans le groupe Total. Voyons les impacts en Ardèche et en Drôme.
La situation en Ardèche et en Drôme
Beaucoup d’habitants de la région sont venus s’approvisionner en carburant pour faire des réserves. Cependant la population n’est pas plus inquiète que cela. Nous disposons de deux dépôts dans la Drôme : un à Portes dont l’activité est diminuée en conséquence d’un mouvement social et un à Valence qui fonctionne normalement. L’état a réalisé une enquête pour savoir s’il y a des risques de pénurie et il n’y a rien à signaler d’alarmant pour le moment. Donc les 151 stations-service de la Drôme n’ont pas à prendre de mesures de restriction pour l’instant. Certaines ont constaté des afflux. Cependant, à Privas, la plupart des stations étaient en rupture de stock au niveau du gasoil. Il restait du sans-plomb mais très peu. Ceci s'explique car le week-end précédent, 6 000 litres d’essence ont été vendu rien que le dimanche : les automobilistes se sont rués dans les stations. Il restait hier de l’essence à Aubenas mais pas dans toutes les stations.
Mais de manière générale, la population ne se plaint pas de la grève et soutient massivement les salariés du groupe Total. On craint plutôt les conséquences de la grève pour les routiers et les transports scolaires que pour les particuliers qui semblent moins dérangés. Les gens commencent à penser à des solutions comme le vélo ou le covoiturage pour économiser de l’essence et s’entraider. Pour le covoiturage, un site Internet concernant la Drôme et l’Ardèche est en ligne : www.ecovoiturons.org. En conclusion, en temps de crise, soyons solidaires !
Mais de manière générale, la population ne se plaint pas de la grève et soutient massivement les salariés du groupe Total. On craint plutôt les conséquences de la grève pour les routiers et les transports scolaires que pour les particuliers qui semblent moins dérangés. Les gens commencent à penser à des solutions comme le vélo ou le covoiturage pour économiser de l’essence et s’entraider. Pour le covoiturage, un site Internet concernant la Drôme et l’Ardèche est en ligne : www.ecovoiturons.org. En conclusion, en temps de crise, soyons solidaires !
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