Négationnisme: condamnation confirmée à trois mois avec sursis pour Robert Faurisson



AFP - Mercredi 4 juillet, 15h35

PARIS (AFP) - La condamnation de l'ex-professeur de littérature Robert Faurisson à trois mois de prison avec sursis et 7.500 euros d'amende pour des propos niant la réalité de l'Holocauste diffusés par une chaîne satellitaire iranienne, a été confirmée mercredi par la cour d'appel de Paris.


La 11e chambre de la cour a cependant réformé la décision rendue le 3 octobre 2006 par la 17e chambre du tribunal correctionnel sur le volet civil de la condamnation.
En effet, en première instance, M. Faurisson avait été condamné à verser 1 euro de dommages-intérêts à chacune des trois associations parties civiles: (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et la Ligue des droits de l'homme (LDH).
Le montant des dommages-intérêts a été porté à 1.000 euros pour chacune des associations.
M. Faurisson a été reconnu coupable de "complicité de contestation de l'existence de crime contre l'humanité" pour avoir nié la réalité du génocide juif et l'existence des chambres à gaz sur la chaîne satellitaire gouvernementale iranienne Sahar 1, le 3 février 2005.
"Il n'a jamais existé une seule chambre à gaz d'exécution chez les Allemands, pas une seule (...). Par conséquent, ce que des millions de touristes visitent à Auschwitz, c'est un mensonge, c'est une falsification, c'est une tromperie pour touristes", avait notamment déclaré l'ex-professeur de littérature à l'Université de Lyon.
Le parquet de Paris a ouvert fin décembre une enquête préliminaire à la suite de propos tenus par M. Faurisson dans le cadre d'une conférence à Téhéran sur l'Holocauste.
L'ancien président de la République Jacques Chirac avait demandé le 15 décembre au Garde des Sceaux de l'époque, Pascal Clément, de diligenter une enquête sur les propos de l'ancien professeur de littérature. La Chancellerie avait dans la foulée demandé au procureur général de Paris de faire ouvrir une enquête préliminaire par le parquet de Paris.