Begin .post
Voici le discours prononcé cette aprés midi par Catherine Lemorton en hommage à Giuseppe GARIBALDI
Cher citoyens, compagnons et camarades,
C’est dans notre belle ville de Toulouse depuis si longtemps ouverte aux vents du grand large de la culture latine et qui a accueilli tant de filles et de fils de l’Italie libre que j’ai l’honneur et le bonheur de saluer l’illustre Giuseppe GARIBALDI mais aussi ceux que l’on nomme «les garibaldiens». Ces valeureux ont toujours été en pointe dans les combats ou se jouaient la liberté des peuples et le sort de la République Française.
Je dirais quelques mots sur la contemporanéité de Giuseppe GARIBALDI, avant de retracer brièvement les engagements des «garibaldiens» et de saluer la force et l’actualité des valeurs qui nous sont communes.
I °) Giuseppe GARIBALDI, combattant de l’unité italienne et de la liberté :
Giuseppe GARIBALDI est né le 4 juillet 1807 à Nice dans une famille de marins.
Force de la nature et bouillant homme d’action il préféra très vite le rude apprentissage de marin à la voie des études abstraites. Il devint capitaine de marine marchande.
«Le héros des «deux mondes»
«Converti» à la grande cause de l’unité italienne par MAZZINI il fut, suite à une tentative de soulèvement républicain mené à Gênes, condamné à mort et contraint de quitter l’Europe. Il se fit un nom dans les combats de libération menés au Brésil et en Uruguay. Il acquit par son courage, son brio tactique exceptionnel et son panache une réputation qui le fit connaître en Europe et aux Etats-Unis sous le nom de «héros des deux mondes».
Il y a rencontré sa femme, Anita DA SILVA, qui a partagé ses combats et est morte d’épuisement en août 1849 après les durs combats du siège de Rome alors que ce couple exceptionnel était traqué dans sa retraite par les soldats autrichiens.
L’artisan de l’unité italienne
Son retour à Nice en 1848 a correspondu à la forte poussée démocratique nommée le «printemps des peuples» qui a ébranlé le vieux monde encore engoncé dans le carcan de l’Europe monarchique issue du congrès de Vienne.
Pour GARIBALDI, il est l’heure de mettre son expérience et ses talents militaires pour l’unification de l’Italie. Mais la bataille menée, aux côtés du penseur républicain MAZZINI, contre la perpétuation du pouvoir temporel du pape, sur Rome et les Etats pontificaux, lequel fait obstacle à l’unité de l’Italie et perds plus de dix ans en raison de la politique contradictoire et de la démagogie cléricale de Napoléon III.
Cependant la partie déterminante de la vie de GARIBALDI a eu lieu en mai 1860 à l’occasion du débarquement de l’expédition dite des «mille» volontaires qui vient secourir les opposants siciliens en lutte contre François II, roi Bourbon du Royaume des Deux Siciles.
Du débarquement réussi à Marsala, réalisé le 11 mai à la victoire de Milazzo remportée le 20 juillet 1860, vêtu de sa chemise rouge et d’un poncho américain, Garibaldi alors âgé de 53 an a écrit l’une des pages les plus audacieuse et les plus romantique de l’histoire du XIX ° siècle.
Cette geste héroïque qui tranche avec la froide «real politik» de la maison de Savoie est à l’origine de la création de l’unité italienne dont le royaume est proclamé le 14 mars 1861.
Après les combats qui lui ont permis de s’emparer de la Sicile et du sud de l’Italie, Garibaldi fait le choix de poursuivre le rattachement de Rome plutôt de réclamer le pouvoir qui échoit la dynastie.
Cependant, l’artisan de la victoire laisse échapper la République alors que Napoléon III s’obstine à défendre l’intégrité des Etats pontificaux et de Rome jusqu’en 1870, ce qui a privé l’illustre italien de la concrétisation ultime de son projet politique.
Aussi se retire il dans l’île de CAPRERA, refusant toutes charges, honneurs et mêmes jusqu’à une simple pension avec lesquels tente de l’apprivoiser la monarchie de Savoie.
A la rescousse de la France Républicaine
Mais le plus beau des combats de Garibaldi est peut être celui qu’il mena alors qu’âgé de 63 ans alors qu’il souffrait terriblement de rumathismes. Il s’exposa une fois de plus au feu, aux côtés des patriotes français en guerre avec la Prusse et dont le régime impérial venait de s’effondrer et que le territoire était envahi.
Nommé général de l’armée des Vosges il défendit Dijon ou fut construit en reconnaissance le premier monument en reconnaissance.
Toulouse, a aussi, depuis novembre 2003, a érigé un monument en l’honneur de Giuseppe GARIBALDI, place d’Italie grâce à l’initiative de Vincent TONELLI et des «Garibaldien de Toulouse», dessiné et réalisé par le dessinateur Eric VALAT.
L’hommage du peuple français valut à GARIBALDI, d’être élu député par plusieurs circonscriptions de la côte d’Or, d’Alger et de Nice.
Mais l’assemblée monarchiste réunie à Bordeaux fit preuve à son égard d’un honteux sectarisme refusant d’écouter son discours , ce qui amena Victor Hugo, élu lui aussi, à démissionner en protestation de cette attitude peu honorable.
Victor Hugo, n’hésita pas à déclarer :
«De toute les puissance européennes, aucun ne s’est levé pour défendre cette France qui tant de fois avait pris en main la cause de l’Europe (…) pas un Etat, personne, (...) Un homme est intervenu, et cet homme est une puissance (…)
Une popularité exceptionnelle
Seuls les destins mondial d’un La Fayette au XVIII ° siècle et d’un Che Guevara au XX° peuvent donner une idée de la notoriété acquise par Garibaldi. Il fut adulé par les foules des humbles et apprécié par les meilleurs esprits de son époque. Il a eu pour ami personnel Alexandre Dumas qui a consacré un roman à son épopée.»
II °) Les trois engagements des Garibaldiens pour la cause de la République française et de la liberté :
Les garibaldiens de l’Argonne en 1914
Mais la geste Garibaldienne ne se s’arrête pas à la disparition de Giuseppe GARIBALDI, son fils Ricciotti se battit aussi pour l’indépendance grecque face aux turcs.
Mais surtout en 1914 alors même que durant la première année du confit européen le royaume d’Italie était resté dans l’expectative ; une légion garibaldienne sous le commandement de Peppino GARIBALDI son petit fils, vint se battre sur le front français et fut intégrée dans le 1er régiment étranger.
Ce renfort de 3000 hommes autorisés à porter la chemise rouge se battit avec courage et abnégation dans le bois de Bollante en Argonne et deux des fils de Ricciotti GARIBALDI y trouvèrent la mort.
Une fois de plus la solidarité internationale s’était mêlée au soutien de la République française et le sang italien avait été donné sur les champs de bataille de la République.
Les garibaldiens dans le combat antifasciste
Après la dramatique après guerre qui vit la crise de l’Erat italien utilisée par Mussolini et le parti fasciste la plupart des garibaldiens, comme Luigi Campolonghi, plus tard Mario Angeloni se retrouvèrent d’abord sur les barricades de l’antifascisme puis actifs et en exil dans l’opposition antifascite.
Dans le Sud–ouest et à Toulouse, accueilli et soutenus par les maires socialiste de Muret et Toulouse, Etienne Billières et Vincent Auriol, Républicains, socialistes, syndicalistes, coopérateurs et bien sûr les garibaldiens s’organisèrent pour tenir et reconquérir la liberté confisquée dans leur pays.
Mais au lendemain des 17 et 18 juillet 1936, le coup d’Etat militaire de Franco relança la dynamique d’un engagement international. et donna une nouvelle jouvence à l’éthique et à l’engagement garibaldiens.
C’est à Randolfo PACCIARDI que fut confié le commandement de la brigade internationale «GARIBALDI» où combattirent alors les vaillants et courageux frioulans, Giuseppe MARCHETTI, Vincenzo TONELLI et ou trouva la mort son camarade Giovanni Armellino.
Le mot d’ordre fut donné par le responsable de l’organisation de «Giustizia e Liberta», l’économiste et humaniste socialiste Carlo ROSSELLI : «Aujourd’hui en Espagne demain en Italie !»
De 1939 à 1945, plongé dans la tragédie historique de la première moitié du vingtième siècle le combat des garibaldiens allait se confondre avec celui de l’antifascisme, de la Résistance an fascisme et au nazisme et à la libération de l’Europe et au rétablissement de la dignité des êtres humain s.
III °) Contemporanéité du garibaldisme et confluence de ses valeurs avec le socialisme démocratique :
Il est à noter que si Giuseppe GARIBALDI ne peut être considéré, lui même comme un penseur socialiste, son parcours et son idéal ont été profondément influencés par les idéaux socialistes de son temps, en tout premier lieu par l’intermédiaire du saint-simonien Emile Barrault qui l’ouvrit à la pensée généreuse de Saint Simon.
Mais dans le fameux triptyque de 1789, «liberté égalité –fraternité», la place réservée à chacun de ces trois tempos ne pouvait que se conjuguer différemment en France et dans la Péninsule.
En effet, si la France avait déjà connu, lors de la grande Révolution, le difficile équilibrage entre liberté et égalité, l’Italie n’avait pas encore accédé à l’unité et aux capacités de mettre en place un début d’ Etat social.
La question première ne pouvait être l’égalité avant même que ne soit résolue la question essentielle de la Nation. Or pour forger la Nation italienne, il fallait faire triompher la liberté et abattre le système de domination impérial issu du traité de Vienne ainsi que le pouvoir temporel du Pape sur Rome.
De même le caractère de volontarisme et de spontanéité du Garibaldisme s’explique par la nécessité d’entraîner les masses paysannes longtemps analphabètes et dominées par le poids temporel du clergé.
C’est pour cela que la manière d’être «à gauche» de GARIBALDI et du courant garibaldien est différent de la tradition française, et a donné une primauté au triptyque de la liberté individuelle, de la solidarité internationale des peuples et d’une laïcité combattante parfois teinté d’anticléricalisme.
C’est aussi, en cela que le garibaldien est profondément actuel par ce qu’il comporte d’élan internationaliste, d’étroite alliance entre l’humanitaire et le combat des droits de l’homme et du droit des nationalités ainsi que d’une laïcité vigilante face à tous les empiétements des pouvoirs religieux sur les pouvoirs temporels.
Il faut souligner chez Garibaldi, la modernité d’un combat mené pour la fraternité des peuples mais aussi et il le partage avec le penseur républicain, MAZZINI pour les Etats-Unis d’Europe qu’il ne confond pas avec un étroit système de libre échangisme qui oublie le plus important, l’être humain.
C’est en quelque sorte chez Garibaldi, le choix d’une Europe des Peuples dans le cadre de la démocratie et de la liberté des peuples.
C’est à l’illustre Giuseppe GARIBALDI, à ses successeurs les «volontaires garibaldiens» et à la communauté italienne désormais si bien intégrée dans notre Languedoc, qu’au nom des toulousaines et toulousains de la première circonscription et du parti socialiste j’ai tenu à rendre hommage.
Intervention en l’honneur de Giuseppe GARIBALDI et des GARIBALDIENS
Voici le discours prononcé cette aprés midi par Catherine Lemorton en hommage à Giuseppe GARIBALDI
Cher citoyens, compagnons et camarades,
C’est dans notre belle ville de Toulouse depuis si longtemps ouverte aux vents du grand large de la culture latine et qui a accueilli tant de filles et de fils de l’Italie libre que j’ai l’honneur et le bonheur de saluer l’illustre Giuseppe GARIBALDI mais aussi ceux que l’on nomme «les garibaldiens». Ces valeureux ont toujours été en pointe dans les combats ou se jouaient la liberté des peuples et le sort de la République Française.
Je dirais quelques mots sur la contemporanéité de Giuseppe GARIBALDI, avant de retracer brièvement les engagements des «garibaldiens» et de saluer la force et l’actualité des valeurs qui nous sont communes.
I °) Giuseppe GARIBALDI, combattant de l’unité italienne et de la liberté :
Giuseppe GARIBALDI est né le 4 juillet 1807 à Nice dans une famille de marins.
Force de la nature et bouillant homme d’action il préféra très vite le rude apprentissage de marin à la voie des études abstraites. Il devint capitaine de marine marchande.
«Le héros des «deux mondes»
«Converti» à la grande cause de l’unité italienne par MAZZINI il fut, suite à une tentative de soulèvement républicain mené à Gênes, condamné à mort et contraint de quitter l’Europe. Il se fit un nom dans les combats de libération menés au Brésil et en Uruguay. Il acquit par son courage, son brio tactique exceptionnel et son panache une réputation qui le fit connaître en Europe et aux Etats-Unis sous le nom de «héros des deux mondes».
Il y a rencontré sa femme, Anita DA SILVA, qui a partagé ses combats et est morte d’épuisement en août 1849 après les durs combats du siège de Rome alors que ce couple exceptionnel était traqué dans sa retraite par les soldats autrichiens.
L’artisan de l’unité italienne
Son retour à Nice en 1848 a correspondu à la forte poussée démocratique nommée le «printemps des peuples» qui a ébranlé le vieux monde encore engoncé dans le carcan de l’Europe monarchique issue du congrès de Vienne.
Pour GARIBALDI, il est l’heure de mettre son expérience et ses talents militaires pour l’unification de l’Italie. Mais la bataille menée, aux côtés du penseur républicain MAZZINI, contre la perpétuation du pouvoir temporel du pape, sur Rome et les Etats pontificaux, lequel fait obstacle à l’unité de l’Italie et perds plus de dix ans en raison de la politique contradictoire et de la démagogie cléricale de Napoléon III.
Cependant la partie déterminante de la vie de GARIBALDI a eu lieu en mai 1860 à l’occasion du débarquement de l’expédition dite des «mille» volontaires qui vient secourir les opposants siciliens en lutte contre François II, roi Bourbon du Royaume des Deux Siciles.
Du débarquement réussi à Marsala, réalisé le 11 mai à la victoire de Milazzo remportée le 20 juillet 1860, vêtu de sa chemise rouge et d’un poncho américain, Garibaldi alors âgé de 53 an a écrit l’une des pages les plus audacieuse et les plus romantique de l’histoire du XIX ° siècle.
Cette geste héroïque qui tranche avec la froide «real politik» de la maison de Savoie est à l’origine de la création de l’unité italienne dont le royaume est proclamé le 14 mars 1861.
Après les combats qui lui ont permis de s’emparer de la Sicile et du sud de l’Italie, Garibaldi fait le choix de poursuivre le rattachement de Rome plutôt de réclamer le pouvoir qui échoit la dynastie.
Cependant, l’artisan de la victoire laisse échapper la République alors que Napoléon III s’obstine à défendre l’intégrité des Etats pontificaux et de Rome jusqu’en 1870, ce qui a privé l’illustre italien de la concrétisation ultime de son projet politique.
Aussi se retire il dans l’île de CAPRERA, refusant toutes charges, honneurs et mêmes jusqu’à une simple pension avec lesquels tente de l’apprivoiser la monarchie de Savoie.
A la rescousse de la France Républicaine
Mais le plus beau des combats de Garibaldi est peut être celui qu’il mena alors qu’âgé de 63 ans alors qu’il souffrait terriblement de rumathismes. Il s’exposa une fois de plus au feu, aux côtés des patriotes français en guerre avec la Prusse et dont le régime impérial venait de s’effondrer et que le territoire était envahi.
Nommé général de l’armée des Vosges il défendit Dijon ou fut construit en reconnaissance le premier monument en reconnaissance.
Toulouse, a aussi, depuis novembre 2003, a érigé un monument en l’honneur de Giuseppe GARIBALDI, place d’Italie grâce à l’initiative de Vincent TONELLI et des «Garibaldien de Toulouse», dessiné et réalisé par le dessinateur Eric VALAT.
L’hommage du peuple français valut à GARIBALDI, d’être élu député par plusieurs circonscriptions de la côte d’Or, d’Alger et de Nice.
Mais l’assemblée monarchiste réunie à Bordeaux fit preuve à son égard d’un honteux sectarisme refusant d’écouter son discours , ce qui amena Victor Hugo, élu lui aussi, à démissionner en protestation de cette attitude peu honorable.
Victor Hugo, n’hésita pas à déclarer :
«De toute les puissance européennes, aucun ne s’est levé pour défendre cette France qui tant de fois avait pris en main la cause de l’Europe (…) pas un Etat, personne, (...) Un homme est intervenu, et cet homme est une puissance (…)
Une popularité exceptionnelle
Seuls les destins mondial d’un La Fayette au XVIII ° siècle et d’un Che Guevara au XX° peuvent donner une idée de la notoriété acquise par Garibaldi. Il fut adulé par les foules des humbles et apprécié par les meilleurs esprits de son époque. Il a eu pour ami personnel Alexandre Dumas qui a consacré un roman à son épopée.»
II °) Les trois engagements des Garibaldiens pour la cause de la République française et de la liberté :
Les garibaldiens de l’Argonne en 1914
Mais la geste Garibaldienne ne se s’arrête pas à la disparition de Giuseppe GARIBALDI, son fils Ricciotti se battit aussi pour l’indépendance grecque face aux turcs.
Mais surtout en 1914 alors même que durant la première année du confit européen le royaume d’Italie était resté dans l’expectative ; une légion garibaldienne sous le commandement de Peppino GARIBALDI son petit fils, vint se battre sur le front français et fut intégrée dans le 1er régiment étranger.
Ce renfort de 3000 hommes autorisés à porter la chemise rouge se battit avec courage et abnégation dans le bois de Bollante en Argonne et deux des fils de Ricciotti GARIBALDI y trouvèrent la mort.
Une fois de plus la solidarité internationale s’était mêlée au soutien de la République française et le sang italien avait été donné sur les champs de bataille de la République.
Les garibaldiens dans le combat antifasciste
Après la dramatique après guerre qui vit la crise de l’Erat italien utilisée par Mussolini et le parti fasciste la plupart des garibaldiens, comme Luigi Campolonghi, plus tard Mario Angeloni se retrouvèrent d’abord sur les barricades de l’antifascisme puis actifs et en exil dans l’opposition antifascite.
Dans le Sud–ouest et à Toulouse, accueilli et soutenus par les maires socialiste de Muret et Toulouse, Etienne Billières et Vincent Auriol, Républicains, socialistes, syndicalistes, coopérateurs et bien sûr les garibaldiens s’organisèrent pour tenir et reconquérir la liberté confisquée dans leur pays.
Mais au lendemain des 17 et 18 juillet 1936, le coup d’Etat militaire de Franco relança la dynamique d’un engagement international. et donna une nouvelle jouvence à l’éthique et à l’engagement garibaldiens.
C’est à Randolfo PACCIARDI que fut confié le commandement de la brigade internationale «GARIBALDI» où combattirent alors les vaillants et courageux frioulans, Giuseppe MARCHETTI, Vincenzo TONELLI et ou trouva la mort son camarade Giovanni Armellino.
Le mot d’ordre fut donné par le responsable de l’organisation de «Giustizia e Liberta», l’économiste et humaniste socialiste Carlo ROSSELLI : «Aujourd’hui en Espagne demain en Italie !»
De 1939 à 1945, plongé dans la tragédie historique de la première moitié du vingtième siècle le combat des garibaldiens allait se confondre avec celui de l’antifascisme, de la Résistance an fascisme et au nazisme et à la libération de l’Europe et au rétablissement de la dignité des êtres humain s.
III °) Contemporanéité du garibaldisme et confluence de ses valeurs avec le socialisme démocratique :
Il est à noter que si Giuseppe GARIBALDI ne peut être considéré, lui même comme un penseur socialiste, son parcours et son idéal ont été profondément influencés par les idéaux socialistes de son temps, en tout premier lieu par l’intermédiaire du saint-simonien Emile Barrault qui l’ouvrit à la pensée généreuse de Saint Simon.
Mais dans le fameux triptyque de 1789, «liberté égalité –fraternité», la place réservée à chacun de ces trois tempos ne pouvait que se conjuguer différemment en France et dans la Péninsule.
En effet, si la France avait déjà connu, lors de la grande Révolution, le difficile équilibrage entre liberté et égalité, l’Italie n’avait pas encore accédé à l’unité et aux capacités de mettre en place un début d’ Etat social.
La question première ne pouvait être l’égalité avant même que ne soit résolue la question essentielle de la Nation. Or pour forger la Nation italienne, il fallait faire triompher la liberté et abattre le système de domination impérial issu du traité de Vienne ainsi que le pouvoir temporel du Pape sur Rome.
De même le caractère de volontarisme et de spontanéité du Garibaldisme s’explique par la nécessité d’entraîner les masses paysannes longtemps analphabètes et dominées par le poids temporel du clergé.
C’est pour cela que la manière d’être «à gauche» de GARIBALDI et du courant garibaldien est différent de la tradition française, et a donné une primauté au triptyque de la liberté individuelle, de la solidarité internationale des peuples et d’une laïcité combattante parfois teinté d’anticléricalisme.
C’est aussi, en cela que le garibaldien est profondément actuel par ce qu’il comporte d’élan internationaliste, d’étroite alliance entre l’humanitaire et le combat des droits de l’homme et du droit des nationalités ainsi que d’une laïcité vigilante face à tous les empiétements des pouvoirs religieux sur les pouvoirs temporels.
Il faut souligner chez Garibaldi, la modernité d’un combat mené pour la fraternité des peuples mais aussi et il le partage avec le penseur républicain, MAZZINI pour les Etats-Unis d’Europe qu’il ne confond pas avec un étroit système de libre échangisme qui oublie le plus important, l’être humain.
C’est en quelque sorte chez Garibaldi, le choix d’une Europe des Peuples dans le cadre de la démocratie et de la liberté des peuples.
C’est à l’illustre Giuseppe GARIBALDI, à ses successeurs les «volontaires garibaldiens» et à la communauté italienne désormais si bien intégrée dans notre Languedoc, qu’au nom des toulousaines et toulousains de la première circonscription et du parti socialiste j’ai tenu à rendre hommage.