L'adultère est puni de la peine capitale par lapidation
IRAN : Les femmes victimes d’une justice lapidaire
Emmanuel Maistre
http://www.abolition.fr/ecpm/french/article-dossier.php?dossier=4&art=183
En Iran, la peine capitale est un outil parmi d’autres de maintien d’un système social et politique patriarcal basé sur une interprétation rigoriste de la Sharia. Au nom de la «défense de la pureté de la femme musulmane», les femmes sont les premières victimes des condamnations pour adultère et finissent pendues ou lapidées. Tour d’horizon.
L'adultère est puni de la peine capitale par lapidation15 aout 2004. Dans la rue principale de Neka, le corps d'Atafeh Rajabi balance, suspendu dans la chaleur de l'été perse, pendu à la grue d'un camion, sa potence. A ses pieds, Haji Reza est là qui a tenu en personne à passer la corde au coup de "l'insolente" qui, trois mois plus tôt, avait osé l'affronter dans son tribunal. Atafeh avait tout juste 16 ans. Trop pauvre pour payer un avocat, elle s'était retrouvée seule devant le juge qui l'accusait une sixième fois "d'actes incompatibles avec la chasteté". Jusque là, ses rapports sexuels répétés avec des époux infidèles lui avaient valu d'être fouétée et jetée en prison. Cette fois-ci, seule devant le tribunal, elle avait relevé la tête et rétorqué au juge qu'il ferait mieux de "punir l'auteur de l'acte sexuel plutôt que sa victime". Puis elle avait commencé à se dévêtir. Fou de rage, le juge Haji Reza fit tout pour que "l'impie" soit exécutée le plus vite. Le 15 aout, il prononce lui même l'ordre de mort qui enclenche le moteur de la grue...
Justice exemplaire
Chaque année des centaines d'hommes et de femmes sont exécutés en Iran. Leur nombre est impossible à déterminer avec précision; comme la Chine, la République islamique se refuse à communiquer des chiffres sur le sujet. Les observateurs s'attachent à recueillir les témoignages de pendaisons publiques et à éplucher la presse et les médias d'Etat qui rendent compte de ces exécutions "pour l'exemple". Dans son rapport 2004, Amnesty International estimait au moins à 108 le nombre de personnes exécutées. On peut sans grand risque d'erreur, multiplier ce chiffre par 2. Car le régime de Téhéran use de la peine de mort comme d'une arme de maintien social et de répression politique. Les images d'alignement de corps pendus au crochet des grues sont censées marquer les consciences et maintenir la morale.
«Défendre la pureté de la femme» Les femmes font particulièrement les frais de l'idéologie patriarcale imposée par les successeurs du Shah. Selon un rapport publié par l'organisation "Women against execution in Iran", plus de 2000 femmes auraient été exécutées entre juin 1981 et octobre 1990. L'organisation disposerait d'une liste de 1428 noms parmi lesquelles figurent 187 mineurs dont une dizaine âgées de moins de 13 ans. Pour Azadeh Kian Thiebaut, spécialiste au CNRS de la société Iranienne, "Les femmes sont bien souvent plus lourdement punies car les juges estiment qu'en allant contre la loi, elles ternissent l'image de pureté de la femme musulmane". Face à l'adultère, la population féminine est particulièrement fragile. Si le mari peut invoquer le mariage temporaire, qui lui permet de contracter une relation "officielle" qui peut aller de quelques minutes à 99 ans avec n'importe quelle femme, l'épouse accusée d'adultère finira au mieux sous le fouet du juge, au pire au crochet d'une grue. Car en Iran, l'infidélité est un crime passible de la peine de mort.
Lapidées
Le 20 décembre 2004, les juges ont accordé un nouveau sursis à exécution à Hajieh Esmailvand. Condamnée mort pour une relation adultérine avec un garçon de 17 ans, la jeune fille avait vu en novembre 2004 sa condamnation à la pendaison "commuée" en lapidation. Elle devait être lapidée jusqu'à ce que mort s'ensuive le 21 décembre 2004. On est aujourd'hui sans nouvelle d'Hajieh. Parce qu’elle sanctionne principalement l’adultère, la lapidation touche particulièrement les femmes. Malgré un édit condamnant son usage et une vive critique de l'ex-président l'ayatollah Akbar Hashemi Rafsanjani, "cette pratique arriérée" de la mort par la pierre semble être encore en vigueur dans bon nombre de zones rurales du pays. Le condamné est enterré dans le sol jusqu'à la taille, pour les hommes, et jusqu'au dessus de la poitrine pour les femmes. Les pierres sont alors jetées par des fonctionnaires ou par la foule qui assiste à l'exécution.
Condamnées
D'après plusieurs sources concordantes, il y aurait actuellement dans les couloirs de la mort iraniens une quinzaine de femmes en attente de leur exécution. Treize d'entre elles ont pu être identifiées par Richard Clark. Cet ingénieur britannique observe depuis six ans la presse nationale et internationale pour recenser les cas de condamnations à mort, notamment en Iran.
- Kobra Rahmanpour, 22 ans, condamnée pour le meurtre de sa mère.
- Najmeh Vosouq-Razavi, étudiante en droit.
- Hajiyeh Esma'eilvand, 30 ans, condamnée à la lapidation pour adultère.
- Mandana Nikkhou.
- Shahla Jahed, 28 ans, condamnée pour le meurtre de la femme de son amant.
- Faeze A.
- Fatemeh Haghighat-Pajou, 33 ans, condamnée pour l'assassinat de son époux qui lui avait enlevé sa fille.
- Leyla Mafi, 18 ans, condamné pour atteinte à la morale.
- Sara.
- Zahra, condamnée pour meurtre.
- Raheleh condamnée en 2004 pour meurtre et vol.
- Tayyebeh.
- Shahnaz, 35 ans.
- Zhila Iazadi, agée de 13 ou 14 ans, condamnée à la lapidation pour inceste avec son frère de 15 ans dont elle serait enceinte.
« L’islam n’est pas hostile aux femmes »
Zhila Iazadi aurait cependant vu sa peine commuée en perpétuité après l'intervention de Shirin Ebadi, qui a porté l'affaire sur la scène internationale lors d'une tournée dans les pays scandinaves. L'avocate, prix Nobel de la paix 2003 mène son combat à l'international mais aussi auprès des femmes de Téhéran. Elle affronte les mollahs sur son terrain : le juridique. " Les femmes iraniennes sont terrorisées. Nous sommes confrontées à des lois discriminatoires ainsi qu'aux violences domestiques. Ces lois constituent le principal problème. Si elles étaient équitables, la violence diminuerait. C'est pourquoi nous accordons la priorité au combat contre les textes discriminatoires. " déclare la militante des droits de la femme au magazine AmnestyNytt . Pour Sherin Ebadi la femme a sa place dans l'Islam. Ce qu'elle dénonce avant tout, c'est l'interprétation patriarcale faite par les autorités iraniennes. " Nous nous efforçons de démontrer que l'Islam n'est pas hostile aux femmes. Nous vivons dans une culture patriarcale opposée aux femmes et dominée par une interprétation incorrecte de l'Islam. Vous savez, la plupart des hommes dénonceraient toute interprétation féministe, mais ce n'est pas important, nous devons poursuivre notre action même si cela nous met en danger. Nous devons relever le défi, je sais que ce ne sera pas facile, mais c'est notre tâche. ", confie-t-elle en décembre 2004 à Ina Tin, rédactrice en chef du magazine de la section néerlandaise d'Amnesty International.
A l'approche des élections présidentielles de Juin 2005, le régime de Téhéran s'est encore durci. Le 14 février, Shirin Ebadi a vivement condamné l'attitude des autorités et accusé la justice iranienne de tout faire pour empêcher les avocats des Droits de l'Homme de défendre les prisonniers politiques. Quelques jours auparavant, la porte parole spéciale de l'ONU sur les violences à l'égard des femmes avait dénoncé la violence psychologique, sexuelle et physique dont est victime la population féminine. De retour d'une mission à Téhéran, la rapporteure Yakin Ertürk, a rappelé notamment le sort fait aux femmes victimes de viol : " En raison des règles existantes, si le viol ne peut être prouvé, une femme peut être punie pour relations illégitimes. En outre, une femme qui tue son violeur en état de légitime défense peut être condamnée à mort ". Au mois de janvier, le parlement européen prenait une nouvelle résolution par laquelle il condamnait "vigoureusement" l'exécution de "jeunes délinquants, de femmes enceintes et de personnes handicapées mentales et demandait "aux autorités iraniennes d'apporter la preuve qu'elles appliquent le moratoire annoncé sur la lapidation". Une de plus.
Emmanuel Maistre
Iran : Une femme condamnée à la lapidation et une autre à la pendaison
jeudi, 20 octobre 2005
Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
19 octobre 2005
http://www.ncr-iran.org/fr/content/view/327/58/
CNRI, 19 octobre - Pour terroriser la population et intensifier la répression, particulièrement contre les femmes, le régime misogyne des mollahs a de nouveau eu recours à une condamnation à la lapidation.
Le quotidien officiel Etemad a écrit le 15 octobre qu’une femme du nom de Soghra avait été condamnée à être lapidée. La victime devra aussi recevoir 100 coups de fouet avant d’être lapidée. Le journal Djavan a écrit le 18 octobre qu’une jeune femme du nom de Raheleh a été condamnée à être pendue.
Il y a quelques temps, Abbas Alizadeh, alors chef du judiciaire de la province de Téhéran, avait déclaré à la télévision iranienne "Nous prononçons des peines dures dans nos tribunaux. Les cours d’assises de la province prononcent des peines très lourdes. Vous devez vous demander pourquoi nous ne le rendons pas publiques. Nous devons prendre en compte certaines considération politiques, sociales et internationales qui nous empêchent d’annoncer ces peines très lourdes."
Auparavant, depuis la vague internationale de protestations et d’indignation après la que la résistance ait diffusé une vidéo montrant une lapidation en Iran, les mollahs se sont abstenus de rendre ces verdicts publics et ont insisté pour que ces exécutions se fassent en secret.
Mme Sarvnaz Chitsaz, présidente de la commission des femmes du CNRI a déclaré : "Il semble qu’avec la présidence d’Ahmadinejad, la dictature médiévale en Iran, aux prises avec un mécontentement étendu, des soulèvements et les protestations des divers secteurs de la société, ait abandonné ses considérations et faux-semblants et qu’elle ait recours à la répression flagrante des femmes en Iran. »
Mme Chitsaz a appelé les organisations internationales des droits humains et des droits des femmes à protester contre ces verdicts criminels. Elle a demandé à une action urgente des Nations Unies pour empêcher que ces peines inhumaines soient prononcées et appliquées.
La commission des femmes du CNRI attire l’attention de la communauté internationale sur les condamnations à la lapidation des femmes, elles-mêmes victimes, de ce régime et a appelé à une action urgente pour sauver la vie des femmes en attente d’être lapidées ou exécutées sous une autre forme.
Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
19 octobre 2005
Les Garibaldiens
Emmanuel Maistre
http://www.abolition.fr/ecpm/french/article-dossier.php?dossier=4&art=183
En Iran, la peine capitale est un outil parmi d’autres de maintien d’un système social et politique patriarcal basé sur une interprétation rigoriste de la Sharia. Au nom de la «défense de la pureté de la femme musulmane», les femmes sont les premières victimes des condamnations pour adultère et finissent pendues ou lapidées. Tour d’horizon.
L'adultère est puni de la peine capitale par lapidation15 aout 2004. Dans la rue principale de Neka, le corps d'Atafeh Rajabi balance, suspendu dans la chaleur de l'été perse, pendu à la grue d'un camion, sa potence. A ses pieds, Haji Reza est là qui a tenu en personne à passer la corde au coup de "l'insolente" qui, trois mois plus tôt, avait osé l'affronter dans son tribunal. Atafeh avait tout juste 16 ans. Trop pauvre pour payer un avocat, elle s'était retrouvée seule devant le juge qui l'accusait une sixième fois "d'actes incompatibles avec la chasteté". Jusque là, ses rapports sexuels répétés avec des époux infidèles lui avaient valu d'être fouétée et jetée en prison. Cette fois-ci, seule devant le tribunal, elle avait relevé la tête et rétorqué au juge qu'il ferait mieux de "punir l'auteur de l'acte sexuel plutôt que sa victime". Puis elle avait commencé à se dévêtir. Fou de rage, le juge Haji Reza fit tout pour que "l'impie" soit exécutée le plus vite. Le 15 aout, il prononce lui même l'ordre de mort qui enclenche le moteur de la grue...
Justice exemplaire
Chaque année des centaines d'hommes et de femmes sont exécutés en Iran. Leur nombre est impossible à déterminer avec précision; comme la Chine, la République islamique se refuse à communiquer des chiffres sur le sujet. Les observateurs s'attachent à recueillir les témoignages de pendaisons publiques et à éplucher la presse et les médias d'Etat qui rendent compte de ces exécutions "pour l'exemple". Dans son rapport 2004, Amnesty International estimait au moins à 108 le nombre de personnes exécutées. On peut sans grand risque d'erreur, multiplier ce chiffre par 2. Car le régime de Téhéran use de la peine de mort comme d'une arme de maintien social et de répression politique. Les images d'alignement de corps pendus au crochet des grues sont censées marquer les consciences et maintenir la morale.
«Défendre la pureté de la femme» Les femmes font particulièrement les frais de l'idéologie patriarcale imposée par les successeurs du Shah. Selon un rapport publié par l'organisation "Women against execution in Iran", plus de 2000 femmes auraient été exécutées entre juin 1981 et octobre 1990. L'organisation disposerait d'une liste de 1428 noms parmi lesquelles figurent 187 mineurs dont une dizaine âgées de moins de 13 ans. Pour Azadeh Kian Thiebaut, spécialiste au CNRS de la société Iranienne, "Les femmes sont bien souvent plus lourdement punies car les juges estiment qu'en allant contre la loi, elles ternissent l'image de pureté de la femme musulmane". Face à l'adultère, la population féminine est particulièrement fragile. Si le mari peut invoquer le mariage temporaire, qui lui permet de contracter une relation "officielle" qui peut aller de quelques minutes à 99 ans avec n'importe quelle femme, l'épouse accusée d'adultère finira au mieux sous le fouet du juge, au pire au crochet d'une grue. Car en Iran, l'infidélité est un crime passible de la peine de mort.
Lapidées
Le 20 décembre 2004, les juges ont accordé un nouveau sursis à exécution à Hajieh Esmailvand. Condamnée mort pour une relation adultérine avec un garçon de 17 ans, la jeune fille avait vu en novembre 2004 sa condamnation à la pendaison "commuée" en lapidation. Elle devait être lapidée jusqu'à ce que mort s'ensuive le 21 décembre 2004. On est aujourd'hui sans nouvelle d'Hajieh. Parce qu’elle sanctionne principalement l’adultère, la lapidation touche particulièrement les femmes. Malgré un édit condamnant son usage et une vive critique de l'ex-président l'ayatollah Akbar Hashemi Rafsanjani, "cette pratique arriérée" de la mort par la pierre semble être encore en vigueur dans bon nombre de zones rurales du pays. Le condamné est enterré dans le sol jusqu'à la taille, pour les hommes, et jusqu'au dessus de la poitrine pour les femmes. Les pierres sont alors jetées par des fonctionnaires ou par la foule qui assiste à l'exécution.
Condamnées
D'après plusieurs sources concordantes, il y aurait actuellement dans les couloirs de la mort iraniens une quinzaine de femmes en attente de leur exécution. Treize d'entre elles ont pu être identifiées par Richard Clark. Cet ingénieur britannique observe depuis six ans la presse nationale et internationale pour recenser les cas de condamnations à mort, notamment en Iran.
- Kobra Rahmanpour, 22 ans, condamnée pour le meurtre de sa mère.
- Najmeh Vosouq-Razavi, étudiante en droit.
- Hajiyeh Esma'eilvand, 30 ans, condamnée à la lapidation pour adultère.
- Mandana Nikkhou.
- Shahla Jahed, 28 ans, condamnée pour le meurtre de la femme de son amant.
- Faeze A.
- Fatemeh Haghighat-Pajou, 33 ans, condamnée pour l'assassinat de son époux qui lui avait enlevé sa fille.
- Leyla Mafi, 18 ans, condamné pour atteinte à la morale.
- Sara.
- Zahra, condamnée pour meurtre.
- Raheleh condamnée en 2004 pour meurtre et vol.
- Tayyebeh.
- Shahnaz, 35 ans.
- Zhila Iazadi, agée de 13 ou 14 ans, condamnée à la lapidation pour inceste avec son frère de 15 ans dont elle serait enceinte.
« L’islam n’est pas hostile aux femmes »
Zhila Iazadi aurait cependant vu sa peine commuée en perpétuité après l'intervention de Shirin Ebadi, qui a porté l'affaire sur la scène internationale lors d'une tournée dans les pays scandinaves. L'avocate, prix Nobel de la paix 2003 mène son combat à l'international mais aussi auprès des femmes de Téhéran. Elle affronte les mollahs sur son terrain : le juridique. " Les femmes iraniennes sont terrorisées. Nous sommes confrontées à des lois discriminatoires ainsi qu'aux violences domestiques. Ces lois constituent le principal problème. Si elles étaient équitables, la violence diminuerait. C'est pourquoi nous accordons la priorité au combat contre les textes discriminatoires. " déclare la militante des droits de la femme au magazine AmnestyNytt . Pour Sherin Ebadi la femme a sa place dans l'Islam. Ce qu'elle dénonce avant tout, c'est l'interprétation patriarcale faite par les autorités iraniennes. " Nous nous efforçons de démontrer que l'Islam n'est pas hostile aux femmes. Nous vivons dans une culture patriarcale opposée aux femmes et dominée par une interprétation incorrecte de l'Islam. Vous savez, la plupart des hommes dénonceraient toute interprétation féministe, mais ce n'est pas important, nous devons poursuivre notre action même si cela nous met en danger. Nous devons relever le défi, je sais que ce ne sera pas facile, mais c'est notre tâche. ", confie-t-elle en décembre 2004 à Ina Tin, rédactrice en chef du magazine de la section néerlandaise d'Amnesty International.
A l'approche des élections présidentielles de Juin 2005, le régime de Téhéran s'est encore durci. Le 14 février, Shirin Ebadi a vivement condamné l'attitude des autorités et accusé la justice iranienne de tout faire pour empêcher les avocats des Droits de l'Homme de défendre les prisonniers politiques. Quelques jours auparavant, la porte parole spéciale de l'ONU sur les violences à l'égard des femmes avait dénoncé la violence psychologique, sexuelle et physique dont est victime la population féminine. De retour d'une mission à Téhéran, la rapporteure Yakin Ertürk, a rappelé notamment le sort fait aux femmes victimes de viol : " En raison des règles existantes, si le viol ne peut être prouvé, une femme peut être punie pour relations illégitimes. En outre, une femme qui tue son violeur en état de légitime défense peut être condamnée à mort ". Au mois de janvier, le parlement européen prenait une nouvelle résolution par laquelle il condamnait "vigoureusement" l'exécution de "jeunes délinquants, de femmes enceintes et de personnes handicapées mentales et demandait "aux autorités iraniennes d'apporter la preuve qu'elles appliquent le moratoire annoncé sur la lapidation". Une de plus.
Emmanuel Maistre
Iran : Une femme condamnée à la lapidation et une autre à la pendaison
jeudi, 20 octobre 2005
Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
19 octobre 2005
http://www.ncr-iran.org/fr/content/view/327/58/
CNRI, 19 octobre - Pour terroriser la population et intensifier la répression, particulièrement contre les femmes, le régime misogyne des mollahs a de nouveau eu recours à une condamnation à la lapidation.
Le quotidien officiel Etemad a écrit le 15 octobre qu’une femme du nom de Soghra avait été condamnée à être lapidée. La victime devra aussi recevoir 100 coups de fouet avant d’être lapidée. Le journal Djavan a écrit le 18 octobre qu’une jeune femme du nom de Raheleh a été condamnée à être pendue.
Il y a quelques temps, Abbas Alizadeh, alors chef du judiciaire de la province de Téhéran, avait déclaré à la télévision iranienne "Nous prononçons des peines dures dans nos tribunaux. Les cours d’assises de la province prononcent des peines très lourdes. Vous devez vous demander pourquoi nous ne le rendons pas publiques. Nous devons prendre en compte certaines considération politiques, sociales et internationales qui nous empêchent d’annoncer ces peines très lourdes."
Auparavant, depuis la vague internationale de protestations et d’indignation après la que la résistance ait diffusé une vidéo montrant une lapidation en Iran, les mollahs se sont abstenus de rendre ces verdicts publics et ont insisté pour que ces exécutions se fassent en secret.
Mme Sarvnaz Chitsaz, présidente de la commission des femmes du CNRI a déclaré : "Il semble qu’avec la présidence d’Ahmadinejad, la dictature médiévale en Iran, aux prises avec un mécontentement étendu, des soulèvements et les protestations des divers secteurs de la société, ait abandonné ses considérations et faux-semblants et qu’elle ait recours à la répression flagrante des femmes en Iran. »
Mme Chitsaz a appelé les organisations internationales des droits humains et des droits des femmes à protester contre ces verdicts criminels. Elle a demandé à une action urgente des Nations Unies pour empêcher que ces peines inhumaines soient prononcées et appliquées.
La commission des femmes du CNRI attire l’attention de la communauté internationale sur les condamnations à la lapidation des femmes, elles-mêmes victimes, de ce régime et a appelé à une action urgente pour sauver la vie des femmes en attente d’être lapidées ou exécutées sous une autre forme.
Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
19 octobre 2005
Les Garibaldiens