Après cette coupe du monde du football, se déroulant au Brésil, quoi de plus naturel que de se pencher sur un tableau pathologique spécifique à ce sport, à savoir celui de la hanche. Il demeure peu maitrisé tant la diversité de ses atteintes est grande.
Les pathologies de la hanches spécifiques au football sont peu répertoriées. L’articulation semble une articulation forte et résistante et assez mobile. Pourtant, le rôle déterminant et l’importance de la surface portante ont été largement justifiés. Le moindre défaut architectural et morphologique, amènera à un déséquilibre de pression/compression entre, d’un côté la capacité de résistance à l’effort et à l’usure des tissus fibro-cartilagineux et osseux, et de l’autre côté, les contraintes mécaniques subies. Ce différentiel peut engendrer des conflits , des douleurs, des déséquilibres musculaires, des modifications biomécaniques, des processus arthrosiques…. Ainsi, l’équilibre fonctionnel et biologique de la hanche peut s’avérer très fragile.
Le nombre de pathologies sportives de la hanche est considérable. De manière directe, on peut dénombrer des conflits, des tendinopathies, des hanches à ressaut, des lésions du ligament rond, du labrum, des pathologies synoviales, des fractures…. Soit, indirectement, la hanche peut se retrouver impliquée dans une symptomatologie telle que la pubalgie, des syndromes canalaires, des douleurs irradiées, des pseudos neuropathies, mais aussi dans des désordres gestuelles par défaut biomécanique et/ou postural.
Les pathologies musculaires de de la hanche ne seront pas traitées volontairement dans cet article.
Le football, par ses gestuelles très spécifiques, est générateur de pathologies de hanche. Shepard dans une étude pilote publiée en 2003, “Ex-professional association footballers have an increased prevalence of osteoarthritis of the hip compared with age matched controls despite not having sustained notable hip injuries”, Br J Sports Med 2003;37:80–81, constate que la population des ex footballeurs professionnels présente une plus grande prévalence d’ostéo-arthrites de hanche, plus que tout autre sport.
Beaucoup d’études publiées rassemblent les douleurs de hanche à celle de l’aine (groin), plutôt elles généralement assimilées à celles s’inscrivant dans un tableau symptomatique tel que celui de la pubalgie. Ainsi, l’ UEFA (l'union des associations européennes de football) a réalisé une étude par l’intermédiaire de l’université de Norrkoping en suède , par Werner et all ( 2009). Celle-ci nous apprend que les pathologies hip/groin correspondent à 12-16% de toutes les pathologies sportives recensées, par saison sur 23 clubs de haut niveau pendant 8 saisons. Parmi ses blessures, 15% d’entre elles sont des rechutes. D’une manière similaire, l’étude Gabe et al. de l’université de Melbourne ( 2009), différencie les footballeurs juniors ( 17% d’atteinte) à celles des plus agés ( 32% d’atteintes). Mais parmi cet ensemble hip/groin, ils différencient cette fois-ci les lésions chondrales de la hanche et celles du labrum (6% des atteintes hip-groin), des hématomes dans la région de la hanche ( 4%), des atteintes du muscle psoas iliaque ( 4%), et des tendinopathies proximales des adducteurs ( 21%)…
Enfin, d’autres etudes discernent la prédominance chez le footballeur des FAI (impingement femoro-acétabulaire), favorablement de type CAM, par rapport aux non sportifs et aux autres sports ( Agricola 2012).
Rappelons que le labrum, constitué de tissu conjonctif (collagène type I et III) et de fibrocartilage (collagène type II) , est très innervé dans sa partie antérieure et supérieure. Ainsi, et selon Reiman (examination of acetabular labral tear: a continued diagnostic challenge, Br J Sports Med 2014;48:311–319.) l’atteinte de sa structure peut générer des douleurs parfois très fortes. Il peut être stressé par des contraintes en compression et en amplitude extrême de hanche. 96% des dissections revèlent une atteinte du labrum chez des cadavres de 78 ans de moyenne d’âge, dont 74% d’atteinte du quadrant antérosupérieur. Toujours selon Reiman, le football est un des sports les plus lésionnels pour ce labrum dans le cadre des conflits fémoro-acétabulaires. Enfin, dans cet esprit, Smith et al, “A biomechanical basis for tears of the human acetabular labrum” Br J Sports Med 2009;43:574–578, constate sur des cadavres, que les propriétés biomécaniques ( comparaison des modules tensiles par quadrant du labrum par la réaction à la contrainte en compression et en traction) de la partie antérosupérieure du labrum sont également en lien avec l’atteinte.
Les pathologies de la hanches spécifiques au football sont peu répertoriées. L’articulation semble une articulation forte et résistante et assez mobile. Pourtant, le rôle déterminant et l’importance de la surface portante ont été largement justifiés. Le moindre défaut architectural et morphologique, amènera à un déséquilibre de pression/compression entre, d’un côté la capacité de résistance à l’effort et à l’usure des tissus fibro-cartilagineux et osseux, et de l’autre côté, les contraintes mécaniques subies. Ce différentiel peut engendrer des conflits , des douleurs, des déséquilibres musculaires, des modifications biomécaniques, des processus arthrosiques…. Ainsi, l’équilibre fonctionnel et biologique de la hanche peut s’avérer très fragile.
Le nombre de pathologies sportives de la hanche est considérable. De manière directe, on peut dénombrer des conflits, des tendinopathies, des hanches à ressaut, des lésions du ligament rond, du labrum, des pathologies synoviales, des fractures…. Soit, indirectement, la hanche peut se retrouver impliquée dans une symptomatologie telle que la pubalgie, des syndromes canalaires, des douleurs irradiées, des pseudos neuropathies, mais aussi dans des désordres gestuelles par défaut biomécanique et/ou postural.
Les pathologies musculaires de de la hanche ne seront pas traitées volontairement dans cet article.
Le football, par ses gestuelles très spécifiques, est générateur de pathologies de hanche. Shepard dans une étude pilote publiée en 2003, “Ex-professional association footballers have an increased prevalence of osteoarthritis of the hip compared with age matched controls despite not having sustained notable hip injuries”, Br J Sports Med 2003;37:80–81, constate que la population des ex footballeurs professionnels présente une plus grande prévalence d’ostéo-arthrites de hanche, plus que tout autre sport.
Beaucoup d’études publiées rassemblent les douleurs de hanche à celle de l’aine (groin), plutôt elles généralement assimilées à celles s’inscrivant dans un tableau symptomatique tel que celui de la pubalgie. Ainsi, l’ UEFA (l'union des associations européennes de football) a réalisé une étude par l’intermédiaire de l’université de Norrkoping en suède , par Werner et all ( 2009). Celle-ci nous apprend que les pathologies hip/groin correspondent à 12-16% de toutes les pathologies sportives recensées, par saison sur 23 clubs de haut niveau pendant 8 saisons. Parmi ses blessures, 15% d’entre elles sont des rechutes. D’une manière similaire, l’étude Gabe et al. de l’université de Melbourne ( 2009), différencie les footballeurs juniors ( 17% d’atteinte) à celles des plus agés ( 32% d’atteintes). Mais parmi cet ensemble hip/groin, ils différencient cette fois-ci les lésions chondrales de la hanche et celles du labrum (6% des atteintes hip-groin), des hématomes dans la région de la hanche ( 4%), des atteintes du muscle psoas iliaque ( 4%), et des tendinopathies proximales des adducteurs ( 21%)…
Enfin, d’autres etudes discernent la prédominance chez le footballeur des FAI (impingement femoro-acétabulaire), favorablement de type CAM, par rapport aux non sportifs et aux autres sports ( Agricola 2012).
Rappelons que le labrum, constitué de tissu conjonctif (collagène type I et III) et de fibrocartilage (collagène type II) , est très innervé dans sa partie antérieure et supérieure. Ainsi, et selon Reiman (examination of acetabular labral tear: a continued diagnostic challenge, Br J Sports Med 2014;48:311–319.) l’atteinte de sa structure peut générer des douleurs parfois très fortes. Il peut être stressé par des contraintes en compression et en amplitude extrême de hanche. 96% des dissections revèlent une atteinte du labrum chez des cadavres de 78 ans de moyenne d’âge, dont 74% d’atteinte du quadrant antérosupérieur. Toujours selon Reiman, le football est un des sports les plus lésionnels pour ce labrum dans le cadre des conflits fémoro-acétabulaires. Enfin, dans cet esprit, Smith et al, “A biomechanical basis for tears of the human acetabular labrum” Br J Sports Med 2009;43:574–578, constate sur des cadavres, que les propriétés biomécaniques ( comparaison des modules tensiles par quadrant du labrum par la réaction à la contrainte en compression et en traction) de la partie antérosupérieure du labrum sont également en lien avec l’atteinte.