Cold-water immersion (cryotherapy) for preventing and treating muscle scoreness after exercise (Cochrane review)
Bleakley C, McDonough S, Gardner E, Baxter GD, Hopkins JT, Davison GW
Cochrane Database of Systematic Reviews. 2012 ; Issue 2


L’immersion en eau froide (cryothérapie) pour la prévention et le traitement des douleurs musculaires après l’exercice
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
De nombreuses stratégies sont en cours d’utilisation avec l’intention de prévenir ou de minimiser l’apparition retardée des douleurs musculaires et la fatigue après l’exercice. L’immersion en eau froide, dans une eau à moins de 15°C, est souvent l’une des stratégies thérapeutiques utilisées les plus populaires après l’exercice.

OBJECTIF
Déterminer les effets de l’immersion dans l’eau froide dans la prise en charge des douleurs musculaires après l’exercice.

MÉTHODES
En Février 2010, nous avons cherché dans le Registre spécialisé de la Cochrane sur les traumatismes osseux, articulaires et musculaires,dans le Registre central des essais contrôlés (la librairie cochrane (2010, numéro 1), Medline, Embase, l’index cumulatif pour les soins infirmiers et paramédicaux (CINAHL), la base britannique des soins infirmiers et ses archives (BNI), et la base de donnée des preuves en physiothérapie (PEDro).
Nous avons aussi cherché les listes de référence d’articles, une recherche manuelle des revues et actes de congrès et contactés des experts. En Novembre 2011, nous avons actualisé les recherches de Central (2011, numéro 4), de Medline (jusqu’à la 3ème semaine de Novembre 2011), d’EMBASE (de la semaine 46 de 2011) et de CINAHL (au 28 Novembre 2011) pour vérifier les publications les plus récentes.

CRITÈRES DE SÉLECTION
Les essais randomisés et quasi-randomisés comparant l’effet de l’utilisation de l’immersion en eau froide après un exercice avec un traitement passif (repos, absence d’intervention), une immersion de contraste, une immersion en eau chaude, une récupération active, une compression ou une durée/dose différente d’eau froide. Les objectifs principaux étaient la douleur (musculaire) ou la souplesse (douleur à la palpation) et la récupération subjective (retour aux activités antérieures sans signes ou symptômes).
Trois auteurs ont indépendamment évalué la qualité des études et extrait les données. Certaines des données ont été obtenues par des correspondances avec les auteurs ou extraites de graphiques dans les rapports des essais. Lorsque cela était possible, les données ont été rassemblées en utilisant le modèle à effet fixe.

RÉSULTATS
17 études à faible population ont été incluses, impliquant un total de 366 participants. La qualité des études était faible.
La température, la durée et la fréquence d’immersion en eau froide variaient entre les différentes études comme les exercices et les paramètres. La majorité des études ont omis de déclarer la surveillance active des événements indésirables prédéfinis.
14 études ont comparé l’immersion en eau froide avec un traitement passif.
Les résultats regroupés pour les douleurs musculaires ont montré des effets statistiquement significatifs en faveur de l’immersion en eau froide 24 heures après un exercice suivi (différences de moyennes standardisées (DMS), -0,55, 95% IC -0,84 à -0,27 ; 10 études), 48 heures après (DMS -0,66, 95% IC -0.97 à -0,35 ; 8 études), 72 heures après (DMS -0,93 ; 95% IC -1,36 à -0,51 ; 4 études) et 96 heures après (DMS -0,58 ; 95% IC -1,00 à -0,16 ; 5 études). Ces résultats ont été hétérogènes.
Les analyses exploratoires des sous-groupes ont montré que les études utilisant des traitements ou des exercices de course avaient de plus grands effets significatifs en faveur de l’immersion en eau froide. Les résultats regroupés de deux études ont trouvé que les groupes d’immersion en eau froide avaient des taux significativement plus faibles de fatigue (MD -1,70 ; 95% IC-2,49 à -0,90 ; 10 unités d’échelle, du meilleur au pire), et des taux potentiellement perfectibles de réadaptation physique (MD 0,97 ; 95% IC -0,10 à 2,05 ; 10 unités d’échelle, du pire au meilleur) immédiatement après la fin de l’immersion en eau froide.
5 études ont comparé l’eau froide avec l’immersion de contraste. Le regroupement des données sur la douleur ont montré l’absence de preuve sur les différences entre les 2 groupes à 4 périodes de suivi (immédiatement, 24, 48, 72 heures après traitement). Des résultats similaires pour des analyses groupées à 24, 48 et 72 heures de suivi ont été appliquées à 4 études comparants l’immersion en eau froide avec celle en eau chaude. Des essais simples seulement ont comparé l’immersion en eau froide avec respectivement la réadaptation physique, la compression et une seconde dose d’immersion en eau froide à 24 heures.

CONCLUSIONS
Il y avait des preuves que l’immersion en eau froide réduit l’apparition retardée des douleurs musculaires après exercice par rapport à des traitements passifs impliquant le repos ou l’absence de traitement. Il y avait insuffisamment de preuves pour conclure sur les autres résultats ou pour d’autres comparaisons. La majorité des essais n’ont pas procédé à une surveillance active des événements indésirables prédéfinis. Une recherche de haute qualité dans ce domaine est nécessaire.

Lien vers PEDro





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