Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.
OBJECTIFS
Une méta-analyse incluant 32 études randomisées et contrôlées sur les effets de l’entraînement des muscles inspiratoires (EMI) en chez les patients atteints de Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) a été réalisée.
MÉTHODES
Des analyses globales et des sous groupes ont été réalisés, en respectant les modalités de l’entraînement (entraînement en endurance ou renforcement, associé à un entraînement standard général) et les caractéristiques physiologiques des patients.
RÉSULTATS
Des améliorations significatives ont été retrouvées pour la pression inspiratoire maximale (Pimax : 13 cm H₂O), le temps d'endurance (+261 s), pour le test de marche de 6mn et 12 mn(+32 et +85 m, respectivement) et pour les scores de qualité de la vie (+3,8 unités). La dyspnée a été significativement réduite (score de Borg -0,9 point; Indice de dyspnée +2,8 unités). La capacité d'endurance tend à s'améliorer, mais aucun effet sur la capacité d'effort maximal n’a été retrouvé. L’entraînement en endurance n’a révélé aucun effet significatif sur la Pimax, la capacité fonctionnelle ou la dyspnée. L’EMI associé à un programme d'exercice améliore la Pimax de façon significative, tandis que la capacité fonctionnelle a tendance à augmenter chez les patients présentant une faiblesse musculaire inspiratoire (Pimax <60 cm H₂O).
CONCLUSION
L’EMI améliore la force musculaire et l'endurance, la capacité fonctionnelle, la dyspnée et la qualité de la vie. L’entraînement des muscles inspirateurs en endurance parait être moins efficace que le renforcement des muscles respiratoires. Chez les patients qui souffrent de faiblesse musculaire inspiratoire, l'ajout de l'EMI à un programme standard d’entraînement améliore la Pimax et tend à améliorer les performances.
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