Tous à vos plumes!
NOS LIENS
Flâneries diverses
Rubriques
PHOTOS 2006/2007
PASCALE *****
13/06/2008
Mes mots pris au hasard : heureux, joyeux, souriant : ils m’ont bien échappé !
Pourtant choisi avec prudence, les mots qui s’imposèrent à mon « subconchiant » m’entraînent malgré moi vers un au-delà dont je ne voulais pas. Au-delà des confidences que la décence me permet de faire. Je laisse courir ma plume sur le papier. Elle crisse, grince mais ne pleure plus. A quoi bon ? Elle sait qu’elle a encore de beaux jours devant elle. Au pire, elle vous lira et relira et hop, une pincée de bonheur pour la suite du chemin.
Les mots s’imposent à moi ou je me les impose, mais ma peine les contourne, les fait siens, les transforme. Souriant presque, de sa pointe, elle prend son envol sur un ton joyeux. Celui qui fut si longtemps le sien malgré des embûches de taille, largement dépassés.
Ma plume se dit que l’on peut bien se moquer, en haut, de son devenir. Elle a tellement d’amis qu’elle n’a pas besoin de leur pitié.
Elle effleure les carrés bleutés, se la joue serré pour gagner de la place, économie, économie, et pleine d’espoir, en se forçant un peu, elle y croit. Se prépare à d’autres rencontres, d’autres partages, dans d’autres lieux.
Elle qui mena joyeuse vie presque deux ans durant sait qu’elle n’a pas démérité. Elle arrive même à penser que toutes ces épreuves ne sont là que pour renforcer sa capacité d’absorption. Que ce qu’elle vit lui donnera la force de « supporter » les autres. En effet, elle sait de quoi elle parle. Elle sait ce qu’elle a vécu. Dépassé. Alors pourquoi pas vous ?
Bien entendu il y a pire que ce qu’elle a vécu. Que ce qu’elle vit. Néanmoins, soit elle s’étiole, se nourrit d’amertume puis se brise. Soit elle danse, réfléchit, se pointe, s’efface, fait triste mine, puis d’un ton enjoué, repart en croisade. Croisade d’Amour, d’Affection, de Partage, de Rencontres, d’Ecoute, de Volonté de Bien faire, d’Authenticité, de défis aussi : de soi à soi. De vous à vous, de nous à vous. Un jeu d’écriture ludique ou thérapeutique mais conduit par chacun selon ses besoins. Parfois même souverain.
Il suffit parfois de si peu de choses…
Une plume le plus souvent tendre, aimable et gaie que triste.
Enjouée, allant de l’un à l’autre, sautant du papier sur le clavier, du clavier se perdant dans les ondes, mais s’estimant finalement heureuse. Marquée aussi par le bonheur. Se réjouissant de pouvoir de cette simple façon PENSER, DIRE, PARFOIS MÊME SE FAIRE ENTENDRE.
Ma plume n’est ni sourde ni aveugle. Elle sait lire, comprend, s’émeut, s’étonne. Et parfois, de rares fois, elle se fâche. Et là, une fois lâchée, toute émotion mise en sommeil, elle s’en donne à cœur joie. Ça fait un bien fou. Ça ne coûte pas un sou. Cela guérit des pires injustices. C’est indolore ou presque. A peine une ou deux piques trouvant preneur, oreille basse…
Puis les cicatrices se referment. L’encre des peines commence à faire défaut. Le sourire revient. La chance aussi parfois.
C’est la Vie…
« Les biens extérieurs rendent fortunés alors même qu’ils ne rendent pas vraiment heureux ». Tout avoir et ne plus rien espérer. Désirer mais s’agiter en vain. Convoiter l’impossible et souffrir le martyr. Voilà de quoi bouleverser une félicité toute intérieure…
Alors, ma plume n’exige rien. Elle peut glisser sur la page sans se soucier du qu’en dira-t-on. Elle a appris à s’aimer seule il y a bien longtemps. Et, de sa propre estime, elle s’applique et espère distribuer des miettes d’espoir ici ou là qui germeront ou pas…
Au moins, elle, elle aura essayé !
Pascale jeu atelier du 9 juin 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2008 à 21:41
PASCALE *****
28/05/2008
MINI-NOUVELLE
Récit bref
Fondé sur un sujet restreint : aventure, souvenir, épisode, anecdote, instant.
Récit rapide et resserré (ni longueur ni digressions)
Cachet oral : souvent contée ou lue à voix haute.
J’aimerais que vous puissiez y mettre le ton lorsque vous nous la lirez (humour, tendresse, sourire)
Photo proposée : un lac bordé d’arbrisseaux…
L’eau de l’étang était à peine troublée par le vent. Et malgré quelques rides en surface, le fond sableux offrait au regard des vaguelettes ondulées, indemnes de toute pollution humaine.
A l’ombre d’un pin parasol, je jouissais du spectacle sans cesse renouvelé. Un petit voilier qui menaçait de chavirer, l’enfant malhabile à son bord s’époumonant en direction d’un sauveur éventuel : « hé, m’sieur, m’sieur, c’est chelou ce truc. J’vais finir bouffé par les rascasses. »
Main dans la main, un homme et une femme d’âge mur, marchant pieds nus dans le sable avec moult précautions pour ne pas en remplir leurs souliers du Dimanche.
Je souriais aux anges… c’est alors que je le vis pour la première fois. Des yeux d’un bleu si profond que je me noyais dedans. Puis le reste. Pas désagréable non plus. C’est lui qui m’aborda le premier… j’étais encore jeune et fraîche…
- Je vous ai entendu chanter. Etait-ce une invitation ?
Je rougissais jusqu’aux oreilles.
- Heu, non, c’est juste que j’aime cette chanson. Je chante toujours.
- Dommage. Remarquez, cela nous donnera le temps de faire connaissance.
La honte m’envahit.
« Faisons l’amour avant de nous dire adieu. Faisons l’amour avant de nous dire adieu. »
Notre idylle dura un peu plus de deux mois. Puis il nous fallut bien songer à nous quitter.
Ni lui ni moi n’avions eu le courage de songer avant à ce moment prévisible. Mille kilomètres et deux emplois passionnants nous séparaient impitoyablement.
- Tu sais, je ne peux pas m’imaginer sans toi à mes côtés, me répétait-il le dernier soir tout en caressant ma joue doucement.
- Moi non plus. Mais nous n’avons pas le choix. Nous le savions.
- Non. Je ne pouvais pas imaginer que cette simple amourette au départ prendrait une telle importance dans ma vie. Dis-moi et réponds moi vite et franchement : « est-ce que tu veux m’épouser ? »
Cela me prit environ deux secondes.
NON !
C’est de cette façon que depuis, je ne repasse les chemises de personne, je ne prépare le repas de personne, je ne fais le lit de personne, je ne fais la vaisselle de personne, personne ne me dit que je suis nulle au volant, nulle en comptabilité, d’ailleurs je dépense les sous que j’ai comme je veux, je mange des biscottes dans mon lit et oui je les mange toute seule la plupart du temps mais pas toujours. Et si ça lui pique le derrière, il s’en va, voilà tout… ah, frustrée, oui mais quelle tranquillité…
Enfin moi, j’écris tout cela mais ce n’est qu’histoire de sourire car en réalité, je ne demande qu’une chose au monde : renoncer à mes privilèges pour l’amour d’un autre…
Pascale jeu atelier du 26 mai 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/05/2008 à 22:39
PASCALE *****
28/05/2008
Arcanes, arbitraire, allégro, ruse, rondeur, complexe, confiance, astuce, aimable, nomade, novice, effluve, éclat, serrer, serpent.
Jokers : Jamais, ni, sans.
L’opération baptisée Arcane fut arbitrairement décidée sans songer que d’Allégro à Morto, il n’y avait qu’un pas que même les plus rusés n’allaient pouvoir éviter. Il fallait des litres et des litres de résine et très vite…
Toute en rondeur malgré leur taille et sans complexe, c’est avec confiance que les grands pins levaient la tête vers le ciel depuis des années et des années. En fait, l’âge de mon arrière grand-père ou presque. Astucieux et peu aimables, les gemmeurs-nomades allaient d’arbre en arbre, coutelas ou hachettes en avant et entaillaient les écorces sans état d’âme. L’époque était rude. Les hommes aussi. Le novice s’y reprenait souvent à plusieurs reprise et le tronc blessé pleurait à fendre l’âme. Personne à part moi ne l’entendait, ne les entendaient. Là où d’aucun suggérait le bruit du vent, moi j’écoutais leurs plaintes. C’est comme ça : je ne l’explique pas ni n’exige d’être cru. Puis coulaient leurs larmes : les larmes des pins sous forme d’un baume que les hommes récoltaient dans de petits pots collants. Cette gomme dont les effluves parviennent encore jusqu’à moi à chaque fois que je songe à mes Landes natales, aurait du servir à cicatriser la plaie mais à chaque récolte, l’homme éclatait de nouveau le bois pour récolter davantage. L’arbre serrait les dents et offrait sa sève, regrettant parfois que le fichu serpent qui avait séduit Eve n’avait pas songé plutôt à le protéger, lui !
Puis ce fut enfin la libération… Les récoltes manuelles coûtaient bien trop cher pour peu de revenus si bien que peu à peu, la résine fut importée de l’étranger… tant pis pour eux, tant mieux pour nous se dirent les arbres, qui plus jamais, ne seront mutilés.
Ni vous ni moi n’y pouvions rien, ni même ceux qui travaillaient durement pour gagner, péniblement, leur vie. Mais c’est sans regret que je me promène aujourd’hui entre les rangées de pins à l’écorce pleine, libérée de ses cicatrices.
Pascale pour le 26 mai 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/05/2008 à 19:59
PASCALE *****
05/05/2008
AMITIE : ardeur, allumer, moiteur, moralité, indice, ironique, travail, télévision, institut, invisible, éphémère, étude.
Jokers : Pluie, au, avec
Par amitié, mettant toute l’ardeur possible dans la tâche, le maximum de neurones allumés sur la position « on », dans la moiteur de ces premiers jours de printemps, mettant moralité et scrupules dans ma poche, je cherche quelque indice, ironique ou plus sérieux qui me mettrait sur la piste d’un travail si bien achevé qu’il vous laisserait bouche bée. Mais ce sera pour un autre jour… Il se trouve que la télévision diffuse un film haletant qui institue un climat peu propice à l’écriture.
L’homme invisible me titille l’humeur, des frissons éphémères mais bien réels me parcourent le corps, j’étudie le dictionnaire en tous sens mais en vain et enfin, je tombe sur mon joker, au moment précis ou quelques gouttes de pluie viennent lécher mes vitres.
Au meilleur moment du film je me bats avec ma conscience puis je m’absous très vite. Regarde donc la fin du film. Et non, tu ne pouvais pas faire mieux car tu as eu beaucoup trop à faire ces derniers temps !
Pascale pour le 5 mai 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/05/2008 à 19:51
PASCALE *****
15/04/2008
PEINDRE : porte, poudre ; étonné, enchanté ; immobile, instable ; nectar, noctambule ; doute, danser ; routine, ravi ; écarlate, envol.
JOKERS : partout, rose, dans.
Parce que je n’ai pas le temps de peindre une autre toile que celle que je vais tenter de gribouiller ici rapidement, je me jette à l’eau comme on jette un peu de poudre aux yeux de l’enfant afin qu’il oublie momentanément son chagrin.
Etonnée et enchantée à la fois, je lis toujours vos mots avec attention, immobile jusque dans mes envolées les plus lyriques si bien que mon humeur instable, si besoin, vous échappera encore et je me nourris de ce nectar divin que lève-tôt et noctambules distillent à grand renforts de doutes et de certitudes, laissant danser leur plume sur le papier ou leur doigts sur le clavier comme moi à cette heure. Bannissant la routine, écarlates ou très pâles, les mots prennent passionnément ou timidement leur envol pour tenter de placer quelque joker ici ou là puis insuffler un peu de rose dans la vie trop souvent grise qui est celle de l’humanité.
En 5 minutes à peine, tout peut changer : il suffit de mettre un peu d’ordre ou de le vouloir un peu plus que d’ordinaire.
Pascale pour le 14 avril 2008, en moins de 5 minutes et dans l’ordre. (j’adore cet exercice!)
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/04/2008 à 23:19
PASCALE *****
09/04/2008
Mots pour le 31 mars
Raison, radieux, radoter, ambigu, aurore, imaginer, intime, soudain, source, obscur, océan, névralgie, noce.
Jokers : Si, peu, bon.
Raisonnable pour deux la femme se tenait debout et tentait de conserver le regard radieux dont elle savait si bien se parer. Pendant que d’autres commères radotaient sur la place, lui lançant des coups d’œil ambigus, « mais si, vous savez bien, la folle, celle qu’on a vu sur le journal, mais si, demandez donc à madame Janssène, j’en suis sûre, c’est bien elle » elle, elle tenait debout, c’est tout.
Depuis l’aurore de ce premier jour de drame jusqu’au dernier de son calvaire sur terre, elle les reverrait toutes, ces pestes, à la langue aussi acérée que le tranchant du plus violent des couteaux. Des mots aussi meurtriers que des coups.
Elle n’imaginait pas vivre tout cela. Elle n’imaginait pas possible une telle douleur intime et personne pour la sentir, l’entendre, la comprendre.
Soudain source de toutes les attentions, elle attendait les quolibets. Le regard inanimé et obscur dans un océan de tendresse secret.
Sa névralgie reprenait et de ces noces avec le commun des mortels, elle ne retenait qu’une seule chose : si Dieu existe, s’il existe, alors lui, il sait et peu importe ce que les autres pensent d’elle, de ce qu’elle a fait ou pas fait, de ce qu’ils imaginent, inventent. Car Dieu est foncièrement bon et donc il saura qu’elle n’a fait que ce qu’elle pouvait… ni plus ni moins.
Parce qu’elle n’avait pas d’autre choix.
Ces pies en seront pour leur frais et resteront sur leur faim.
En fait, personne ne saura jamais… Même pas vous et moi hi hi mais pourtant, tout y est à bonne place.
Pascale pour le 31 mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:42
PASCALE *****
09/04/2008
RÊVES : regard, rencontre, éclat, envie, vertige, vagabond, emprise, espace, secret, sauvage.
JOKERS : vent, air, par.
Rêves…
Une falaise. Le vent. La mer qui s’écrase contre les rochers.
Plongée dans ses rêves, le regard perdu vers d’autres horizons, ne rencontrant rien d’autre que ses désirs les plus inavouables, un éclat inhabituel posé sur sa peau comme un bijou de tendresse, l’envie de rien puis de tout accroché à ses lèvres, à son cœur, prise de vertige rien qu’à l’évocation, l’esprit vagabondant dans d’autres galaxies, sous l’emprise de l’amour, l’espace d’un instant, elle avait craint que son secret ne soit découvert. Puis su qu’il l’était bel et bien. Sauvage jusque dans la salle d’attente de ses espoirs les plus fous, elle ne supportait même pas l’idée que l’on sache. Cheveux au vent, elle respirait l’air pur du large quand soudain, par quelque miracle ou damnation que personne n’expliquera jamais, elle sut ce qu’il lui restait à faire :
- 10 mètres plus bas, plus personne ne saurait. Elle n’aurait plus jamais à souffrir. Jamais.
Pascale pour le 7 avril 2008, directement au clavier et dans l’ordre.
Une falaise. Le vent. La mer qui s’écrase contre les rochers.
Plongée dans ses rêves, le regard perdu vers d’autres horizons, ne rencontrant rien d’autre que ses désirs les plus inavouables, un éclat inhabituel posé sur sa peau comme un bijou de tendresse, l’envie de rien puis de tout accroché à ses lèvres, à son cœur, prise de vertige rien qu’à l’évocation, l’esprit vagabondant dans d’autres galaxies, sous l’emprise de l’amour, l’espace d’un instant, elle avait craint que son secret ne soit découvert. Puis su qu’il l’était bel et bien. Sauvage jusque dans la salle d’attente de ses espoirs les plus fous, elle ne supportait même pas l’idée que l’on sache. Cheveux au vent, elle respirait l’air pur du large quand soudain, par quelque miracle ou damnation que personne n’expliquera jamais, elle sut ce qu’il lui restait à faire :
- 10 mètres plus bas, plus personne ne saurait. Elle n’aurait plus jamais à souffrir. Jamais.
Pascale pour le 7 avril 2008, directement au clavier et dans l’ordre.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/04/2008 à 22:40
PASCALE *****
17/03/2008
Oser, rose, éros. Que faut-il pour partir de l'un et atteindre son but ?
Oser : Se permettre de. Tenter avec audace.
Eros : Dieu grec de l'amour, fils de Mars et de Vénus, médiateur entre les appétits charnels et leur sublimation intellectuelle. L'érotisme est donc initiatique, étendant les limites de la volupté bien au-delà de la souffrance des organes qui l'accouchent.
Sublimer, c'est transférer la véhémence de ses pulsions, égoïstement, sur des objets plus "rentables" que des histoires d'amour : aucun lien de parenté donc, avec une quelconque "idéalisation" platonique et frustrée.
Rose : La rose, fleur aux multiples facettes et aux significations si contrastées, a été célébrée au cours des âges pour mille raisons différentes. L’Antiquité en a fait la fleur des dieux, le Christianisme la fleur de Dieu. Le Moyen-âge commença à la désacraliser et la Renaissance en fit un vulgaire objet d’étude botanique et médicinale… Au XIXème siècle, la rose est une fleur ornementale essentielle, ses vertus médicinales sont presque oubliées, son symbolisme religieux également et c’est une Rose nouvelle qui va passionner botanistes et horticulteurs.
Roses roses suggérant la joie, la grâce, et le roman poétique.
Laissez-vous simplement aller...
_______________________________________________________________________________
Attendre. Attendre pendant des heures. Le coup de fil d'un ami. Le tic tac de la pendule. L'affection d'un proche. Le passage du facteur. Ou...
Oser. Oser croire que tout est encore possible. Oser croire que la tendresse des vieux jours vaut bien l'Amour Passion des jeunes années. Oser. Oser sublimer des âmes si longtemps au service de corps aujourd'hui moins vaillants. Et comme une rose éclose au petit matin, regarder le jour nouveau comme l'on regarde un paysage grandiose. S'emparer de ce cadeau du ciel. Le faire sien. Le vivre pleinement, sans rature ni surcharge, sans plaindre le passé ou redouter le futur. Il sera toujours temps. Oser. Oser croire. Oser croire que tout est encore possible. Devant soi. Et ça l'est... Audacieusement, organiser quelque plan sur la comète, bâtir un ou deux châteaux en Espagne, s'y réfugier avec l'ami-âme de son choix. En ouvrir les portes à d'autres. Pétale par pétale, dépouiller l'esprit de ce qui le navre. Clichés en poche, lui laisser entrevoir un monde meilleur qu'hier, moins bien que demain...
Et puis, de temps en temps, s'évader. En silence. Au milieu d'un livre dont le papier jauni distille un étrange parfum d'autrefois. Se secouer. Tendre l'oreille. Une oreille tendre. Entendre l'autre. Le comprendre. Lui pardonner. Le soutenir.
Apprivoiser ses peurs. De celles qui rendent plus timoré, moins audacieux.
Et puis, même si, oser. Oser satisfaire corps et âme, sans détours, mais avec grâce. Avec joie. Comme une évidence à la fois charnelle et cérébrale, le puzzle se range de lui-même et toutes les pièces prennent sens. Un sens nouveau. Une autre ère commence...
Le nez plongé dans le coeur de la fleur, enivré et ravi, oublier... Oublier le temps. Celui qui passe. Celui qui exige. Celui qui traîne. Celui qui manque.
Simplement VIVRE et AIMER VIVRE. Conjugué au présent.
L'instant d'après, il sera déjà trop tard...
Pascale, jeu atelier du 17 mars 2008.
Attendre. Attendre pendant des heures. Le coup de fil d'un ami. Le tic tac de la pendule. L'affection d'un proche. Le passage du facteur. Ou...
Oser. Oser croire que tout est encore possible. Oser croire que la tendresse des vieux jours vaut bien l'Amour Passion des jeunes années. Oser. Oser sublimer des âmes si longtemps au service de corps aujourd'hui moins vaillants. Et comme une rose éclose au petit matin, regarder le jour nouveau comme l'on regarde un paysage grandiose. S'emparer de ce cadeau du ciel. Le faire sien. Le vivre pleinement, sans rature ni surcharge, sans plaindre le passé ou redouter le futur. Il sera toujours temps. Oser. Oser croire. Oser croire que tout est encore possible. Devant soi. Et ça l'est... Audacieusement, organiser quelque plan sur la comète, bâtir un ou deux châteaux en Espagne, s'y réfugier avec l'ami-âme de son choix. En ouvrir les portes à d'autres. Pétale par pétale, dépouiller l'esprit de ce qui le navre. Clichés en poche, lui laisser entrevoir un monde meilleur qu'hier, moins bien que demain...
Et puis, de temps en temps, s'évader. En silence. Au milieu d'un livre dont le papier jauni distille un étrange parfum d'autrefois. Se secouer. Tendre l'oreille. Une oreille tendre. Entendre l'autre. Le comprendre. Lui pardonner. Le soutenir.
Apprivoiser ses peurs. De celles qui rendent plus timoré, moins audacieux.
Et puis, même si, oser. Oser satisfaire corps et âme, sans détours, mais avec grâce. Avec joie. Comme une évidence à la fois charnelle et cérébrale, le puzzle se range de lui-même et toutes les pièces prennent sens. Un sens nouveau. Une autre ère commence...
Le nez plongé dans le coeur de la fleur, enivré et ravi, oublier... Oublier le temps. Celui qui passe. Celui qui exige. Celui qui traîne. Celui qui manque.
Simplement VIVRE et AIMER VIVRE. Conjugué au présent.
L'instant d'après, il sera déjà trop tard...
Pascale, jeu atelier du 17 mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/03/2008 à 17:41
PASCALE *****
17/03/2008
MOTS A INSERER
BENEVOLE : bonheur, boucle, expérience, éprise, nudité, nombre, écorce, évidemment, vague, valeur, orange, ordinaire, littérature, lueur, emporter, éclair.
JOKERS : ciel, belle, vie.
Bénévoles et donc sincèrement désintéressés, voici quelques instants de
Bonheur qui reviennent en
Boucle, relater leurs joyeuses
Expériences.
Joueurs, frondeurs, navrants, navrés, mais tous
Epris de liberté,
Dénudant parfois jusqu’à nos désirs les plus secrets,
Nombre de mots ne tiennent plus en place. Et soudain trop à l’étroit sous leur
Ecorce, jaillissent de nulle part.
Evidemment, nous n’avons qu’une
Vague idée de leur
Valeur réelle, de leur signification réelle, de la de la place légitime qu’ils occupent à cet instant fugace… Tenez, le mot :
« Orange » par exemple. Quelle idée ! Qu’en faire ? Que faire d’un mot aussi, disons…
« Ordinaire ». Dans la
Littérature, les couleurs franches se parent souvent de pâles ou plus sombres
Lueurs secrètes, sensées
Emporter le lecteur en un
Eclair dans un autre monde.
Imaginaire, meilleur ou pire mais toujours ailleurs qu’ici-bas.
Et c’est ainsi que l’on se retrouve la tête dans les nuages ou le cœur accroché à la lune, sourires aux pointes et délesté de tous les soucis terrestres ! Ahhh, quel paradis sur terre…
Merci les cieux pour la
Belle
Vie, éphémère mais douce que vous offrez aux mots qui nous sont gracieusement imposés…
Pascale pour le 17 mars 2008.
Bonheur qui reviennent en
Boucle, relater leurs joyeuses
Expériences.
Joueurs, frondeurs, navrants, navrés, mais tous
Epris de liberté,
Dénudant parfois jusqu’à nos désirs les plus secrets,
Nombre de mots ne tiennent plus en place. Et soudain trop à l’étroit sous leur
Ecorce, jaillissent de nulle part.
Evidemment, nous n’avons qu’une
Vague idée de leur
Valeur réelle, de leur signification réelle, de la de la place légitime qu’ils occupent à cet instant fugace… Tenez, le mot :
« Orange » par exemple. Quelle idée ! Qu’en faire ? Que faire d’un mot aussi, disons…
« Ordinaire ». Dans la
Littérature, les couleurs franches se parent souvent de pâles ou plus sombres
Lueurs secrètes, sensées
Emporter le lecteur en un
Eclair dans un autre monde.
Imaginaire, meilleur ou pire mais toujours ailleurs qu’ici-bas.
Et c’est ainsi que l’on se retrouve la tête dans les nuages ou le cœur accroché à la lune, sourires aux pointes et délesté de tous les soucis terrestres ! Ahhh, quel paradis sur terre…
Merci les cieux pour la
Belle
Vie, éphémère mais douce que vous offrez aux mots qui nous sont gracieusement imposés…
Pascale pour le 17 mars 2008.
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/03/2008 à 17:37
PASCALE *****
11/03/2008
Jeu du jour : insérer L’enfant avait les yeux si clairs, c’était bizarre, éclats de rire…(au signal)
L'enfant avait les yeux si clairs que de loin, on pouvait imaginer qu'il n’avait ni iris ni pupille. Mais ce qui m’impressionnait le plus, c'était surtout le vide de ses yeux bleus pâles. Pourtant il suivait nos mouvements, déplaçant sa tête et souriant parfois aux anges que nous lui semblions sans doute.
En fait, nous étions des monstres d’innocence et de méchanceté réunie. Lorsque nous en avions la garde, le gamin de 3, 4 ans bien sanglé dans sa poussette, nous nous moquions de lui sans aucun scrupule. Nous avions remarqué qu'il suffisait de s’adresser à lui d’un ton doux et guilleret pour déclencher de merveilleux sourires. Son père venait plusieurs fois par jour « prendre un verre » chez mes parents. Le bar du mobil-home était toujours copieusement garni et mes parents recevaient à bras ouverts pendant toute la durée des vacances scolaires. Et nous, nous jouions à qui aurait le plus beau sourire en déclamant les pires méchancetés.
-- hou, qu'il est vilain ! Il est vilain ! Hou qu’il est vilain…
Et le bambin souriait le regard bleu un peu moins vaseux nous semblait-il peut-être.
-- Hou il est moche. Fait un sourire. Oui. T’es moche. Et le plus moche du monde.
Et il souriait encore plus, nous offrant parfois des éclats de rire irrésistiblement contagieux qui alertaient les adultes. Nous étions pliés.
-- ça va les enfants ?
-- oui oui. Tout va bien. On joue.
Devenu adulte, j'ai souvent regretté cette attitude irresponsable. La force néfaste du groupe d'enfants que nous étions contre cet être innocent. Mais je sais que c'est mon regard adulte qui me condamne. Car si coupable il y avait, ce sont ces adultes qui confiaient l'enfant handicapé à de si jeunes nounous.
Du reste, l'enfant lui-même passait plutôt un bon moment en notre compagnie. Il riait aux éclats, encore et encore. Nous faisions le singe pour l’amuser. Et dans notre famille, dans ce domaine, nous étions doués. Manifestement il s'amusait autant que nous. Je sais depuis que son père le traînait comme on traîne un poids mort. Les « grands » disaient que, « si, je vous jure, il mette du calva dans le biberon des enfants »…
En Belgique, ne dit-on pas qu’on y met des frites ?
Donc, ce n'était pas étonnant...
Je n’analyse pas le passé bien souvent. Quel intérêt puisqu'il a le grand avantage d'être passé. Mais les mots m’y porte à « l'insu de mon plein gré ». Je songe alors qu’à force d'exiger de soi l'excellence en tout, on en arrive parfois à s'appauvrir la vie tout court. Puisqu'en effet, s'il me fallait culpabiliser adulte de mes faute d'enfants, alors ma vie serait trop courte pour tout contenir.
En ce qui concerne cet épisode-là de notre petite enfance même si c'était vraiment bizarre comme comportement, je ne veux garder en souvenir que les yeux si clairs de l'enfant et ses éclats de rire.
Pascale jeudi 18 février 2008
En fait, nous étions des monstres d’innocence et de méchanceté réunie. Lorsque nous en avions la garde, le gamin de 3, 4 ans bien sanglé dans sa poussette, nous nous moquions de lui sans aucun scrupule. Nous avions remarqué qu'il suffisait de s’adresser à lui d’un ton doux et guilleret pour déclencher de merveilleux sourires. Son père venait plusieurs fois par jour « prendre un verre » chez mes parents. Le bar du mobil-home était toujours copieusement garni et mes parents recevaient à bras ouverts pendant toute la durée des vacances scolaires. Et nous, nous jouions à qui aurait le plus beau sourire en déclamant les pires méchancetés.
-- hou, qu'il est vilain ! Il est vilain ! Hou qu’il est vilain…
Et le bambin souriait le regard bleu un peu moins vaseux nous semblait-il peut-être.
-- Hou il est moche. Fait un sourire. Oui. T’es moche. Et le plus moche du monde.
Et il souriait encore plus, nous offrant parfois des éclats de rire irrésistiblement contagieux qui alertaient les adultes. Nous étions pliés.
-- ça va les enfants ?
-- oui oui. Tout va bien. On joue.
Devenu adulte, j'ai souvent regretté cette attitude irresponsable. La force néfaste du groupe d'enfants que nous étions contre cet être innocent. Mais je sais que c'est mon regard adulte qui me condamne. Car si coupable il y avait, ce sont ces adultes qui confiaient l'enfant handicapé à de si jeunes nounous.
Du reste, l'enfant lui-même passait plutôt un bon moment en notre compagnie. Il riait aux éclats, encore et encore. Nous faisions le singe pour l’amuser. Et dans notre famille, dans ce domaine, nous étions doués. Manifestement il s'amusait autant que nous. Je sais depuis que son père le traînait comme on traîne un poids mort. Les « grands » disaient que, « si, je vous jure, il mette du calva dans le biberon des enfants »…
En Belgique, ne dit-on pas qu’on y met des frites ?
Donc, ce n'était pas étonnant...
Je n’analyse pas le passé bien souvent. Quel intérêt puisqu'il a le grand avantage d'être passé. Mais les mots m’y porte à « l'insu de mon plein gré ». Je songe alors qu’à force d'exiger de soi l'excellence en tout, on en arrive parfois à s'appauvrir la vie tout court. Puisqu'en effet, s'il me fallait culpabiliser adulte de mes faute d'enfants, alors ma vie serait trop courte pour tout contenir.
En ce qui concerne cet épisode-là de notre petite enfance même si c'était vraiment bizarre comme comportement, je ne veux garder en souvenir que les yeux si clairs de l'enfant et ses éclats de rire.
Pascale jeudi 18 février 2008
Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 11/03/2008 à 19:41