PASCALE *****

13/06/2008

Mes mots pris au hasard : heureux, joyeux, souriant : ils m’ont bien échappé !




Pourtant choisi avec prudence, les mots qui s’imposèrent à mon « subconchiant » m’entraînent malgré moi vers un au-delà dont je ne voulais pas. Au-delà des confidences que la décence me permet de faire. Je laisse courir ma plume sur le papier. Elle crisse, grince mais ne pleure plus. A quoi bon ? Elle sait qu’elle a encore de beaux jours devant elle. Au pire, elle vous lira et relira et hop, une pincée de bonheur pour la suite du chemin.
Les mots s’imposent à moi ou je me les impose, mais ma peine les contourne, les fait siens, les transforme. Souriant presque, de sa pointe, elle prend son envol sur un ton joyeux. Celui qui fut si longtemps le sien malgré des embûches de taille, largement dépassés.
Ma plume se dit que l’on peut bien se moquer, en haut, de son devenir. Elle a tellement d’amis qu’elle n’a pas besoin de leur pitié.
Elle effleure les carrés bleutés, se la joue serré pour gagner de la place, économie, économie, et pleine d’espoir, en se forçant un peu, elle y croit. Se prépare à d’autres rencontres, d’autres partages, dans d’autres lieux.
Elle qui mena joyeuse vie presque deux ans durant sait qu’elle n’a pas démérité. Elle arrive même à penser que toutes ces épreuves ne sont là que pour renforcer sa capacité d’absorption. Que ce qu’elle vit lui donnera la force de « supporter » les autres. En effet, elle sait de quoi elle parle. Elle sait ce qu’elle a vécu. Dépassé. Alors pourquoi pas vous ?
Bien entendu il y a pire que ce qu’elle a vécu. Que ce qu’elle vit. Néanmoins, soit elle s’étiole, se nourrit d’amertume puis se brise. Soit elle danse, réfléchit, se pointe, s’efface, fait triste mine, puis d’un ton enjoué, repart en croisade. Croisade d’Amour, d’Affection, de Partage, de Rencontres, d’Ecoute, de Volonté de Bien faire, d’Authenticité, de défis aussi : de soi à soi. De vous à vous, de nous à vous. Un jeu d’écriture ludique ou thérapeutique mais conduit par chacun selon ses besoins. Parfois même souverain.
Il suffit parfois de si peu de choses…
Une plume le plus souvent tendre, aimable et gaie que triste.
Enjouée, allant de l’un à l’autre, sautant du papier sur le clavier, du clavier se perdant dans les ondes, mais s’estimant finalement heureuse. Marquée aussi par le bonheur. Se réjouissant de pouvoir de cette simple façon PENSER, DIRE, PARFOIS MÊME SE FAIRE ENTENDRE.

Ma plume n’est ni sourde ni aveugle. Elle sait lire, comprend, s’émeut, s’étonne. Et parfois, de rares fois, elle se fâche. Et là, une fois lâchée, toute émotion mise en sommeil, elle s’en donne à cœur joie. Ça fait un bien fou. Ça ne coûte pas un sou. Cela guérit des pires injustices. C’est indolore ou presque. A peine une ou deux piques trouvant preneur, oreille basse…
Puis les cicatrices se referment. L’encre des peines commence à faire défaut. Le sourire revient. La chance aussi parfois.
C’est la Vie…
« Les biens extérieurs rendent fortunés alors même qu’ils ne rendent pas vraiment heureux ». Tout avoir et ne plus rien espérer. Désirer mais s’agiter en vain. Convoiter l’impossible et souffrir le martyr. Voilà de quoi bouleverser une félicité toute intérieure…
Alors, ma plume n’exige rien. Elle peut glisser sur la page sans se soucier du qu’en dira-t-on. Elle a appris à s’aimer seule il y a bien longtemps. Et, de sa propre estime, elle s’applique et espère distribuer des miettes d’espoir ici ou là qui germeront ou pas…
Au moins, elle, elle aura essayé !

Pascale jeu atelier du 9 juin 2008.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2008 à 21:41