CHANTAL

16/12/2006

Mots à insérer :

MUSIQUE : moment, miel, usure, urgence, silence, sol, infini, icône, qualité, quête, unité, urbain, évident, école
JOKERS : jaune, feu, léger.




JOKERS,

Vous, les « laisser pour compte », les « derniers recours », eh bien figurez-vous que j’ai envie aujourd’hui de vous donner un petit coup de pouce, de vous mettre en évidence et de vous propulser sous les feux de la rampe.
Comment ? Et bien asseyons nous à même le sol, comme au bon vieux temps autour d’un beau feu de camp jaune ambré et mettons nous à rêver ou à délirer en toute liberté sur ce qu’il est ce « feu ».
F-E-U trois petites lettres bien ordinaires, qu’un enfant de l’école maternelle pourrait même réduire à sa plus simple expression : « f »
Pourtant quelle histoire, quelle présence au cœur de l’homme et de ses origines. Les premiers spécimens se sont battus, bec et ongles pour l’obtenir dans une guerre fratricide qui porta par la suite son nom. Des tribus entières se mirent en quête du précieux trésor qui les fît passer de l’état de bêtes à celui d’êtres humains. Entretenu, vénéré tel une icône, puis convoité, caché, il a même voyagé…
Enfant de l’usure et du frottement de silex bien adaptés, il modifia définitivement la vie de la terre et de ses occupants. On peut présumer que la qualité des repas s’en trouva fortement modifiée… Lucy aurait peut-être pu en témoigner… Bon maintenant trêve de plaisanterie, l’affaire est sérieuse.
La symbolique du feu est partout : on peut la décliner à l’infini et sur tous les modes, il inspire force, spontanéité, énergie, beauté, convivialité.
Entretenir la flamme d’un cœur qui s’embrase et goûter avec délice aux feux de l’amour…
Vivre dans le sillage et l’aspiration d’une personne au tempérament de feu pour sortir d’un quotidien morose et terne…
S’autoriser à son tour à être tout feu tout flamme… Attention toute fois de ne pas se précipiter dans l’urgence et veiller à raison gardée pour que ce ne soit pas « feu de paille » ou « feu follet »…
Et comment ne pas parler des personnages publics, musiciens, comédiens ou sportifs (on gardera sous silence les politiques…) qui enflamment le cœur de leurs fans quand « ils mettent le feu » (comme le diraient mes minettes de filles) à la scène qui est la leur.
Chaud, chaud, le feu est là qui nous pousse à faire ce qui doit l’être et que nous avons négligemment mis de côté. Toutefois c’est avec le feu aux fesses que nous nous dépêchons de rédiger ce petit papier du lundi… et rien ne sert justement de crier au feu et de vous agiter dans tous les sens : il faudra bien un jour prendre l’habitude de partir à point… On connaît parfaitement la chanson : le travail, le trafic urbain, les embouteillages et aujourd’hui c’est quoi ?... « Voyage »… Y’a pas le feu une fois, diraient les amis belges auxquels vous venez de rendre visite !
Prenez-en de la graine, prenez le temps de goûter ce qui est beau, simple et tranquille comme ce bonheur d’être réunis autour de ce brasier… Délectez-vous de cette jolie flamme, chaude et douce comme un miel qui vous pénètre et vous fait chanter au coin du feu.
Oubliez par contre ceux qui ont trop pour habitude de se chauffer systématiquement près du feu et qui ne connaissent plus leurs amis pour n’approcher que ceux qui leur permettront de « réussir ».
Ne gardez du feu que sa luminescente couleur, sa vivifiante chaleur et le bonheur complètement archaïque de fixer la vie dans une flamme
Merci donc petits jokers légers de m’avoir pendant ces quelques minutes fait me poser auprès de ce brasier jaune orangé qui m’a complètement revigoré…

CHANTAL pour le 11 décembre 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/12/2006 à 18:51