RENE

08/01/2007

Mots à insérer :

Cadeau : Coup, charme, aventure, avancer, destin, doute, étrenne, exulter, anticiper, acte, usurper, unique.
Jokers : alors, bon, ciel.




Horoscope

Vie sociale et professionnelle : Un configuration astrale unique vous communique de l’énergie positive, qui sera plus forte à partir de mardi. Toutefois, n’exultez point par anticipation car vous serez jugé(e) sur vos actes. C’est le moment rêvé pour rédiger un texte et pour mettre en avant vos élans créatifs. Les natifs du troisième décan se défieront des usurpateurs.

Côté sentiments : Il n’est pas indispensable d’avoir l’esprit aventureux pour jouer de votre magnétisme et de votre charme qui sont une clé de votre destinée.

Côté argent : Après la période des Cadeaux et celle des étrennes, ne tentez pas un coup de poker.

Forme et santé : Chacun a ses points faibles. Alors, prenez de bonnes résolutions, chassez les doutes et le ciel vous aidera.


Horoscope magique

Voici pour vous, comme une étrenne unique, un horoscope magique.

1- Vous avancerez désormais dans la vie, sans être la proie du doute.
2- Les usurpateurs et les mauvais coups seront écartés de votre chemin.
3- Vous jouirez, grâce au ciel, d’une très bonne santé, avec, cerise sur ce cadeau, une forme épanouie.
4- Votre soif d’aventure et votre goût de l’écriture s’exerceront auprès d’êtres charmants.
5- Vous anticiperez sur des atteintes à l’environnement, par des actes quotidiens pertinents.
6- Pensez à vous resituer par rapport au sens et à la portée de votre destinée.
7- Alors, vous exulterez à l’heure des bilans.


René pour le 8 janvier 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/01/2007 à 23:32

LUCIENNE

08/01/2007


Mots à insérer :

CADEAU : coup, charme, aventure, avancer, destin, doute, étreinte, exulter, anticiper, acte, usurper, unique.
Jokers : alors, bon, ciel.



Cadeaux


En cette période de fêtes les cadeaux pleuvent de tout côté mais sont ils appréciés ou désirés ! Parfois c’est un casse tête de trouver pour toute la famille. Quelle aventure de dénicher dans les magasins celui qui sera notre coup de cœur, à moins de tomber sous le charme d’un tableau, d’un vêtement, d’un bibelot…Le mois de décembre avance rapidement, sans aucun doute il faut se lancer dans la course des derniers jours et vérifier que chacun soit servi.
Ah ! Mais celui là ne m’a pas donné sa préférence ; difficile d’anticiper sur ses désirs.
Aux plus jeunes la question revient facilement : qu’as-tu commandé au père noël ?
Une fois je me suis trouvée dans une situation unique : ma fille m’avait répondu : Tu verras bien, Lui il sait, ma lettre est partie !
Alors là gros doute, grosse inquiétude, quel dilemme ! Malgré nos essais avec l’entourage nous n’avons rien su de plus. Alors laissons faire le destin, nous verrons bien !
Le matin de Noël vous devinez notre angoisse.
Quel soulagement lorsqu’elle a ouvert le carton d’une poupée qui parle et qui marche, elle s’est tournée vers moi et dans une grande étreinte m’a dit :

Tu vois bien maman qu’il avait reçu ma lettre c’est juste celle que je voulais !

Sa joie faisait plaisir à voir mais aussi intérieurement j’exultais de bonheur et remerciais le ciel d’avoir eu la bonne inspiration. C’est un très bon souvenir qui me revient tous les ans à l’esprit lorsque je cherche à faire plaisir à chacun

Lucienne pour le 8 janvier 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/01/2007 à 18:50

LUCIENNE


C’est l’hiver : imaginez que vous êtes un animal domestique ou sauvage, une fleur, un arbre…



C’est l’hiver comment vais-je faire aujourd’hui, je peux à peine poser mes pattes sur le sol gelé, l’herbe est glacée, l’eau aussi. Voler m’est difficile c’est brasser l’air froid avec mes petites ailes. Allez du courage, je m’ébroue un peu sur le bord du nid. Heureusement que j’ai trouvé cette grange ouverte pour m’y réfugier. Dans le sapin à côté les corbeaux font un bruit infernal, se disputent ils leurs trouvailles ou une place sur la branche ? Non, en fait je vois une pie qui se dirige vers l’autre sapin, elle a dû vouloir se poser un instant et s’est faite chasser à corps et à cris. Je n’ai pas intérêt à m’approcher à mon tour ! Voyons ce que je vais trouver ? Peut être que les volets de chez ma copine seront ouverts ! J’ai repéré cette maison durant les beaux jours, très accueillante, personne ne me chassait, je surveillais les enfants perché sur le fil à linge lorsqu’ils jouaient sur la pelouse.Un jour je suis rentré visiter mais là ils poussé des cris et leurs bras bougeaient dans tous les sens, alors je suis sorti et tout est redevenu calme. Dans ma petite tête je me rappelle qu’ils ont chassé un chat qui rôdait dans les parages en frappant dans les mains, moi craintif je m’étais réfugié sur le bord du toit , mais ça ne m’étais pas adressé.
Maintenant il n’y a plus de bruit à l’extérieur, la porte est fermée, la cheminée fume. Ah les volets sont ouverts ! Je descends sur les graviers de la cour. Pas de soucis, à part le bruit incessant des hôtes du sapin, mais ils ne s’intéressent pas à moi, heureusement. Rien dans les parages ! Je sautille vers la terrasse ou je vois quelque chose de très intéressant pour moi sur un papier journal : des miettes de pain, une petite boule de graisse dans une coupelle et de l’eau propre pas gelée. Je peux prendre des forces sans problème.
La maitresse de maison a pensé à moi, elle a fini sûrement fini de manger. D’un coup d’ailes je vais rôder sur le bord de la fenêtre, elle appréciera que je la remercie si elle me voit.
Pas de souci à me faire j’ai repéré la bonne maison et tout compte fait je n’ai pas si froid que ça pour l’instant !

Lucienne, jeu du 11 décembre 2006.








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/01/2007 à 07:50

LUCIENNE

07/01/2007

Mots à insérer:

SOUHAIT : soupir, sûr, oubli, obliger, unisson, univers, herbe, hôte, abandon, aide, innocent, idylle, tenace, tentation.
Jokers : lumière, joie, or



Nous voici à la fin de l’année. Dans un soupir l’automne cède sa place à l’hiver. Noël se prépare, toute la famille aide à décorer la maison, le sapin se pare de guirlandes rouges, or, argent, les lumières scintillent. IL ne faut pas oublier la période des vœux qui va suivre. Pour certains ça n’est pas une obligation mais un plaisir de reprendre contact avec les amis.
Les repas se succèdent, le réveillon du jour de l’an bat son plein mais aux environs de minuit les yeux se fixent sur les montres pour à l’unisson clamer :

BONNE ANNEE.

Les embrassades, les souhaits de bonheur, joie, travail, et surtout la santé mais aussi de paix dans l’entourage et pour tout l’univers fusent de toute part.
Les émissions de radio, télé et même la presse à l’unanimité nous clament leurs vœux.
Les téléphones portables ne suivent plus l’abondance des messages et l’abandon momentané s’avère obligé. Une vibration ! Un message, j’ai eu l’herbe coupée sous les pieds. Celui là a été plus rapide que moi ou sa ténacité plus payante.
Dans la rue aussi tout s’anime les lumières des voitures clignotent et un concert de klaxons perce la nuit. L’idylle est complète, la fête reprend dans une joie plus visible. Puis nous rentrons chez nos hôtes. La tentation est forte de réveiller les jeunes enfants qui se sont endormis en toute innocence au milieu de se bruit le sourire aux lèvres et le visage rayonnant. C’est sûr que ses moments sont inoubliables mais il ne faut pas oublier d’aller les jours suivants visiter ses voisins et les personnes seules ou malades pour leur apporter un peu de chaleur humaine et un moment de réconfort.

Lucienne pour le 18 décembre 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/01/2007 à 23:11

PASCALE *****

Juste Bonnes fêtes à tous
Pascale

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/12/2006 à 15:18

CHRISTIANE J.*****

23/12/2006

Mots à insérer :

SOUHAIT, soupir, sûr, oubli, obliger, unisson, univers, herbe, hôte, abandon, aide, innocent, idylle, tenace, tentation.
Jokers : lumière, joie, or.


SOUHAIT
Messieurs les décideurs,


Vous serez surpris de recevoir un message d’une espèce comme la mienne car je suis une tortue, une cistude précisément, et je devrais dormir à cette époque de l’année.

Mais l’émoi provoqué par vos projets maintient notre monde aquatique en éveil, habité par une inquiétude permanente.

Nous sommes sur le qui-vive. Nous avons appris que vous envisagez de saccager notre région par une autoroute et même une ligne à grande vitesse, au ras de nos paisibles étangs.

Savez-vous que vous mettez un monde idyllique en péril ? Oui vous avez bien envoyé quelques émissaires qui ont peu ou prou arpenté le terrain,

Vous avez interrogé de ci – delà les habitants du coin, de réunions en réunions, de concertations en concertations, de débats en débats, vous vous gargarisez, mais c’est sur le papier que vos plans sont faits. LE TRACE, Ah quel mot infernal !

Avez-vous oublié que nous faisons partie d’une espèce protégée ? Venez partager avec nous ce moment de douceur, lorsque nous nous chauffons paisiblement au soleil au milieu des carex, nous soupirons d’aise, innocentes, les yeux mi-clos.

Je ne suis pas sûre que vous preniez en compte que nos étangs sont aussi peuplés d’hôtes encore plus menacés que nous, nous cohabitons pacifiquement avec des écrevisses à pieds blancs sur qui nos amis - je parle bien entendu des hommes tenaces et lucides de notre cru -




veillent avec sollicitude. Un seul souhait nous unit : perpétuer nos espèces.

Venez taquiner le goujon avec les gentils pêcheurs, vous verrez comme on peut se sentir à l’unisson de la nature, venez vous pénétrer de cet équilibre que les siècles ont forgé, n’est-il pas doux de constater que le silence est tout juste accompagné des joyeux flops des grenouilles ?

Vous verrez combien la lumière est douce, l’herbe tendre, je suis certaine qu’il vous paraîtra évident que ce serait folie de sacrifier notre univers pour faire aboutir vos projets.

Abandonnez cette tentation de laisser votre empreinte à n’importe quel prix, ne nous sacrifiez pas au nom de ce que vous appelez le progrès.

Le 20ème siècle a été, dit-on, le siècle des lumières, et le 21ème, qu’allez-vous en faire ?

Aidez-nous . Il est encore temps de renverser la vapeur n’est-ce pas ?

Alors, nous vous attendons, n’oubliez pas vos cannes à pêche.

A bientôt.

Signé :
La déléguée des Cistudes de Bostens.



Christiane J.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/12/2006 à 11:43

PASCALE *****

20/12/2006

Mots à insérer :

SOUHAIT : soupir, sûr, oubli, obliger, unisson, univers, herbe, hôte, abandon, aide, innocent, idylle, tenace, tentation.
JOKERS : lumière, joie, or.






Je n'avais plus qu'un seul souhait : relever le défi et tenir compagnie à certaine dame de ma connaissance. Mais voilà me disais-je aussitôt en poussant un gros soupir de détresse. D'abord je suis sûre et certaine que j’oublierai vite la liste des mots obligatoires. Ensuite, qu'à l'unisson, toutes les lois de grammaire de l'univers se ligueraient elles aussi contre moi. Pour me narguer et me couper l'herbe sous le pied à chaque tentative d'épandage gracieux et ordonné. Quelques hôtes inattendus viendraient titiller ma plume me poussant à l'abandon des règles de prudence les plus élémentaires. Cette fois je repoussais l'aide du dictionnaire, moins innocent qu’on ne l'imagine. Car de nos anciennes idylles, je n'ai gardé que si peu en mémoire que ce n'était pas allongée dans lit, un bloc de papier reposant sur la couette, que ce lourd objet allait se rendre utile. Place forte s’il en fallait que mon alcôve. Elle suffirait à mon inspiration. Avec ténacité, je tentais un dernier subterfuge pour caser trois derniers troublions. Galèjades que ces trois mots . A la lumière de mes expériences passées, je savais que leur dernière heure est-il venue. Pourtant c'est avec joie que l'avant-dernier puis, plus timidement le dernier, s’avancèrent vers moi.
- Toi tu joues ! Or, moi, pendant ce temps, moi je reste seul en piste ! me dit le plus petit.
- Faux ! lui répondis-je. Relis-toi donc : tu y es ! Comme tous les autres ! Dans l’ordre que nous imposa le hasard.
- C'est ma foi vrai, me dit Or. Vite, vite, mais « OU E(s)T DONC NI-CAR » que je lui conte cette aventure…


Note à bênets : mais, où, et, donc, Or, ni, car : conjonction de coordination . Le texte n’a pas beaucoup plus de sens, forts de cette information mais enfin, il fut écrit avec plaisir.

Pascale pour le 18 décembre 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/12/2006 à 20:40

Mots à insérer :

Souhait : soupir, sûr, oubli, obligé, unisson, univers, herbe, hôte, abandon, aide, innocent, idylle, tenace, tentation.
Jokers : lumière, joie, or.




LE LION DE DAPHNEE
LE LION DE DAPHNEE
Père Noël


Je t’écris car tu es le vrai Père Noël qui vient seulement pour Noël. Je poserai la lettre à la Poste pour être sûr qu’elle t’arrive, toi qui est bien loin, au ciel dans l’univers.

Ma petite sœur Marion est trop petite pour écrire toute seule. Je l’ai aidée. J’ai noté sa liste de souhaits à la suite de la mienne. Mais c’est Marion qui a décoré la feuille avec beaucoup d’application. Elle a fait de très beaux dessins, parfois un peu innocents : l’animal sur l’herbe avec une tête bizarre hérissée de poils, c’est un lion.

Le soir de Noël, avant d’aller nous coucher, nous allons t’offrir une chanson. Maman, nous fait répéter tous les jours à l’unisson pour ne pas oublier les paroles. Nous voudrions que tu nous écoutes, mais tu ne sera pas obligé de te montrer. Pour que tu entendes mieux je laisserai un soupirail ouvert.

Quand tu passeras, tu seras sans doute un peu fatigué malgré ta ténacité. Ma copine Eva qui habite avec ses parents à l’Idylle’s Hôtel, au bout de la rue, veut que tu te reposes un moment. Il y aura de belles chambres inoccupées. Je sais que tu résisteras à la tentation du sommeil pour ne pas abandonner la distribution des cadeaux.

N’oublie pas d’admirer notre sapin de Noël illuminé que nous avons décoré de guirlandes dorées, et sur la crèche, regarde les trois angelots joyeux.

Je t’envoie avec Marion nos plus grosses bises.

Signé : Baptiste



René pour le 18 décembre 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/12/2006 à 20:03

CHRISTIANE L. *

Le père Noël enquête…En franchissant les portes du centre commercial, en ce matin du 24 décembre, Pierre Galichon, un employé des postes, est loin de se douter qu’une journée très spéciale l’attend et que grâce à lui, des vies seront bouleversées. Pierre personnifie le Père Noël depuis 10 ans, succédant à son père dans le rôle du bon vieux vieillard. Chose rare, il a neigé toute la nuit et la petite ville de Mont de Marsan est ensevelie sous un épais manteau blanc. Les dizaines d’arbres de Noël, visibles le soir derrière les fenêtres largement éclairées, croulent sous leur parure de fête. En cette belle matinée de décembre, un groupe de mamans et leurs enfants, font le pied de grue devant le grand magasin, en attendant de voir le "vrai" Père Noël dans son royaume enchanté. Parmi eux, un petit garçon habillé comme un prince, plonge la main dans sa poche pour toucher quelque chose de mystérieux et, rassuré, il glisse sa menotte dans celle de sa jolie maman qui lui sourit avec tendresse.
Poursuivez l’histoire… tout est permis y compris de détourner la consigne pour écrire un autre conte. Ici, le père Noël serait amené à faire une enquête mais peu importe le « pourquoi du comment », le tout étant de simplement respecter le thème général (ben oui, quand même, sinon… à quoi ça sert que je me décarcasse hi hi !)
Mettez-vous dans l’ambiance, fermez les yeux, imaginez, rêvez et hop, on y croit !




Le petit garçon se sentait rassuré, la lettre qu’il avait eu tant de mal à écrire, il savait maintenant à qui il l’adressait . Il découvrait enfin le vrai Père Noël, il était exactement comme sur les images, il le trouvait encore plus sympathique, il tendait la main à tous les enfants, il les embrassait. Il était rassuré, il ne pourrait pas l’oublier, il tenait tellement à avoir son jeu de mécano ; pour sa maman, ça fait un peu « ringard » mais lui, il aime construire, bâtir un objet avec ses mains, il lui faut toujours quelque chose pour s’occuper, il ne partage les jeux de société. Alors, dans sa chambre, il imagine construire un hélicoptère et le faire voler. Il ne demandera pas de l’aide à son père ni à son frère, non il voudra y arriver tout seul, comme un grand.
Il peut aller poster sa lettre tranquillement, maintenant qu’il a vu le Père Noël, il ne sera pas oublié. Bien sûr, il n’a pas pu lui parler, lui dire qu’il a été sage et qu’il tient tant à ce cadeau, mais il a vu le regard doux et généreux de cet homme, cela suffit pour le rassurer.
Et cet homme qui se cache derrière sa longue barbe blanche et son manteau, a-t-il remarqué certains regards d’enfants angoissés ? Il ne voit que de la joie autour de lui, ;des cris qui fusent de toute part à chaque rencontre le confortent dans son rôle de diffuseur de bonheur.


Christiane L. le 18 décembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/12/2006 à 20:01

CHRISTIANE L. *

20/12/2006

SOUHAIT, soupir, sûr, oubli, obliger, unisson, univers, herbe, hôte, abandon, aide, innocent, idylle, tenace, tentation.
Jokers : lumière, joie, or.
(dans l’ordre)




« Madame, je vous souhaite un prompt rétablissement ».
Le chirurgien me serre la main et ferme la porte de ma chambre. Je laisse échapper un long soupir, ses paroles réconfortantes n’arrivent pas à m’apaiser. Ne pouvant bouger dans mon lit d’hôpital après mon opération, je n’ai qu’une hâte, récupérer des forces pour me lever.
C’est sûr, il me faut attendre au moins deux jours pour pouvoir esquisser quelques mouvements, je voudrais oublier ma plaie mais le plus petit mouvement me fait grimacer, je suis obligée de demander de l’aide pour changer de position.
Les infirmières m’avaient avertie que les premiers jours seraient difficiles, pour cela elles s’étaient mises à l’unisson dans la préparation, elles avaient toutes le même langage, j’avais peine à imaginer, c’était la première fois que je me trouvais dans cette situation. Dans cet univers hospitalier, on apprend à accepter, à patienter, à subir, mais combien c’est difficile !
Quand je pense qu’une semaine avant, je coupais l’herbe dans mon jardin, profitant d’une journée ensoleillée ; j’ai même tendu un pièce au mulot, cet hôte indésirable qui ronge les choux et les carottes.
J’ai dû abandonner ce travail qui est davantage une distraction pour moi et par la suite il me faudra de l’aide pour entretenir cet espace de vie. Je ne suis pas innocente, je sais que ne pourrai plus faire certains travaux, bêcher par exemple, cela me coûtera de faire appel à un service extérieur, j’aime tant ce coin de terre, on pourrait dire qu’un idylle est né entre lui et moi.
Alors je ne le laisserai pas tomber, je suis tenace. Ce n’est pas un coup de bistouri qui me fera renoncer à ce plaisir. De toute façon, la tentation sera trop forte, je ne pourrai m’empêcher d’y passer mes journées.
Alors, patience, en attendant, j’ai tout le temps de faire l’inspection de cette chambre un peu tristounette et de passer en revue tout ce qui serait à améliorer, tout en sachant que rien ne sera fait pour la réhabilitation avant longtemps, les fonds manquant dans les projets. Pourvu que je sois bien soignée et que l’on s’occupe de moi, c’est tout ce qui compte actuellement !

Christiane L. pour le 18 décembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/12/2006 à 19:58