Mjölby - 24 juillet 2007
Nous étions sur la même zone d’arrivée que la veille, mais cette fois-ci un des 9 départs fléchés des O’Ringen nous était réservé.
La liste de départ avait été faite en fonction du classement général de la coupe du monde, je partais donc à 12h18, avec une nouvelle originalité : des départs toutes les minutes.
Dès le premier poste, il fallait être très vigilent, notamment le chemin peu visible qui était le dernier point sûr avant le poste était assez flou et se perdait plus que prévu au milieu du reste de la végétation. Du coup, même si la ligne d’arrêt (le chemin) était très proche du poste, je me suis retrouvée trop à gauche et je laisse du temps d’entrée.
En sortant du poste 3, ma fatigue mentale résiduelle des dernières semaines commence à me jouer des tours et je vais trop à gauche avant de revenir en zigzagant le long des rochers, aller voir un poste à un rocher et repartir vers ma tache de vert et mon poste. La faute n’est pas énorme, je savais toujours où j’étais, mais le temps laissé ne pardonne pas.
J’enchaîne ensuite bien les postes 4-5-6, avant le grand choix d’itinéraire où je doute beaucoup, au point d’avoir si peu confiance que je traverse le 1er vert en voulant revenir en arrière (déjà que traverser le vert c’est pas génial, mais ensuite zigzaguer dedans, là c’est un peu en faire trop…), je commence à partir du gros chemin tout droit pour avoir une trajectoire assez rectiligne, mais à peine rentrée 10m dedans, je me dis que ce n’est pas génial et je décide de prendre le chemin par la droite. Je perds plus d’1mn30 sur l’affaire… beaucoup trop parce que j’ai appréhender le terrain alors que je suis capable d’avancer très bien dedans.
Le choix en soi n’était pas forcément mauvais, mais il aurait fallu le faire tout de suite, dès la sortie du poste. J’ai vraiment manqué d’anticipation et je pense qu’il faudra que j’aborde le championnat du monde beaucoup plus reposée. Je savais toujours ce que je faisais, mais que d’hésitations et de mauvais choix…
Les postes suivants se passent bien, malgré une zone du poste 10 qui me paraît assez floue et je me recale sur la falaise en bas du poste.
Au poste 12, je pars trop à droite à l’azimut, attirée par le jaune sans vraiment regarder ma boussole je pense.
La traversée 15-16 est ensuite bien difficile, avec des zones où nous avions de l’eau jusqu’en haut des cuisses. Du coup, ça a été très difficile de relancer, et la concentration en a pris un coup : le mouvmenet de terrain où était mon poste ne m’a pas sauté aux yeux, et il a fallu revenir dessus.
Nous retrouvions ensuite les zones des derniers postes de la veille. Je fais le même choix qu’à la longue pour aller au poste 17, qui était un peu plus loin, et après… il n’y avait plus qu’à pousser sur les jambes… dire que je me prends plus de 10’’ par Simone dans le couloir… il va falloir travailler le sprint ! Mon temps : 38’29, en 27ème position.
Le podium :
1/ Tatyana Riabkina (Russie) – 31’59
2/ Heli Jukkola (Finlande) – 32’21
3/ Anne Margrethe Hausken (Norvège) – 32’46
Au bilan : pas super, pas catastrophique, mais toujours pas une course où j’arrive vraiment à me mettre dedans et où je peux dire que je suis contente. J’espère que demain cela ira mieux, que ce sprint qui arrive après 2 jours de compétitions me permettra de me relancer sur de bonnes bases pour aborder au mieux le stage de préparation final en Ukraine qui suit cette coupe du monde, et ensuite les 2 dernières semaines avant le Championnat du Monde.
Actualités
le 23 juillet 2007
Nous sommes arrivés samedi en Suède et avons transité sur Linkoping, à 30 km du village des O’Ringen, ou 5 jours de Suède, pendant lesquels se déroulent les étapes 3 (Longue Distance en départ en masse), 4 (Moyenne Distance) et 5 (Sprint), respectivement lundi, mardi et mercredi.
Pour se mettre dans l’ambiance, deux entraînements, samedi et dimanche, avec une carte modèle de toute beauté, jonchée de rochers, collines, dalles rocheuses, le long d’un des nombreux golfs suédois.
Ça m’a rappelé que j’en ai fait, du golf, quand j’étais petite… mais j’avais la fâcheuse habitude de courir entre chaque balle pour me dépenser un peu…
Et juste après l’entraînement, nous sommes allés voir la zone de départ pour nous mettre dans le bain pour le lendemain.
Ci-dessous le nombre impressionnant de couloirs d’arrivée : il faut dire, pour accueillir 15000 coureurs, il faut bien ça !
ET les fleurs qui arrivaient pour préparer le podium :
Pour cette 1ère étape du périple suédois, l’IOF nous avait concocté un « one-man relay », autrement dit une longue distance avec départ en masse sur 3 boucles successives avec variations entre les 2 premières boucles pour disperser le plus possible les orienteurs avant d’attaquer une longue boucle finale, pour les filles de 6,8 km.
Le départ en masse était également inhabituel, avec une dizaine de filles par ligne, une ligne en biais, et un virage à 90° avant de partir sur le chemin qui nous menait au départ.
Pas de chance pour moi, le départ s’est pas super bien passé… le truc qui doit jamais arriver, j’ai laissé ma carte plantée sur le bois qui la soutenait… et forcément j’ai dû retourner en arrière pour aller la rechercher alors que tout le monde était passé… et après, gros effort pour revenir devant et ne pas me laisser lâcher tout de suite.
Ensuite, ma 1ère boucle s’est très bien passé, malgré une petite faute du groupe sur le poste 2, 2 fautes sur les postes 2 et 7 de la 2ème boucle qui font au moins perdre 2 à 2’30, et une dernière boucle très physique avec de longs choix d’itinéraire.
Je n’étais pas super bien au niveau concentration (fatigue mentale), et ça a été bien dur.
Finalement je termine 30ème en 1h46’ pratiquement, Simone NIGGLI gagne au sprint en 1h29’.
Les cartes avec tracé ci-dessous.
boucle1.jpg (253.56 Ko)
boucle1_tracé.jpg (263.98 Ko)
boucle2.jpg (286.92 Ko)
boucle2_tracé.jpg (299.2 Ko)
boucle3.jpg (1.34 Mo)
boucle3_tracé.jpg (1.36 Mo)
Actualités
Moyenne Distance le 9 juillet 2007
Finalement, je décide de rester et profiter un peu du coin puisque je devais prendre ma carte vers 10h15.
Ça a été l’occasion de revoir plein de monde, finalement avec les nationales qui n’existent plus et le championnat du monde en même temps que le championnat de France, cela ne donne plus tant d’occasions de côtoyer la France de l’orientation.
J’avais bien envie de réussir cette course, après 3 courses dans le WE, c’était l’occasion de voir comment j’avais récupéré et comment je pouvais courir après 1h40 de Longue Distance la veille.
Quand je suis allée au départ, ça m’a fait tout bizarre et bien plaisir de voir tant de monde rassemblés pour notre merveilleux sport en France. Bien sûr, cela n’a pour l’instant rien de comparable avec le O’Festival en Norvège ou la O’Ringen en Suède, mais c’est une petite pierre à l’édifice de la CO française.
Sur les premiers postes, j’ai vraiment privilégié la lecture de carte. Je voulais ne pas faire de fautes, sachant que physiquement j’avais quand même déjà donné les 2 derniers jours. Je suis vraiment bien arrivée à lire le relief, suivre les rentrants, avancées, collines, ça s’est très bien passé sur les premiers postes.
Pour aller au poste 5, l’itinéraire était nettement plus long, mais la limite de végétation était une superbe ligne directrice sur les 2/3 du trajet. Du coup, avec un petit relâchement sur cette portion, ça n’a pas loupé pour que le relief me semble plus diffus, et que j’aille côtoyer la colline à gauche de mon poste avant de revenir dessus.
Sur le poste 7, je suis un peu trop à droite en descendant de la colline, je prends quelques secondes pour me recaler et je vois le jaune à côté du poste.
Le poste 8 me paraît bien loin du chemin, mais je finis par m’avancer dans ce vert qui n’était pas habituel sur le début de course.
Le petit enchaînement de postes-à-postes en fin de course était bien sympa, il fallait bien rester concentré et bien lire jusqu’au bout !
Je termine ma course en 37’03, 1ère du circuit Elite Dame, devant Amélie en 42’12 et Helen WINSKILL en 42’30.
Après, quelques moments de détente pour profiter de mes derniers instants en Aquitaine avant de reprendre le travail. Malheureusement, le ciel n’a pas manqué de nous tomber sur la tête … du coup, je n’aurai pas profité beaucoup de l’océan et des magnifiques plages de sable fin !!
Sélections pour les Championnats du Monde - 8 juillet 2007
Place aux choix d’itinéraire et au dénivelé… à travers les dunes façonnées par le vent, avec pentes douces côté mer et pentes très abruptes côté terre, stabilisées tant que ce peut par la forêt de pins qui avait été plantée par l’homme au XIXème siècle.
Le soleil très agréable des derniers jours avait laissé place à un temps couvert et très menaçant, qui nous faisait presque oublier à l’échauffement qu’on pourrait avoir chaud en course.
Le départ nous mettait directement dans le vif du sujet…. Avec des courbes à n’en plus pouvoir compter et un choix d’itinéraire à faire immédiatement pour aller le plus rapidement possible. Je choisis de contourner tant que ce peut la grosse dépression et de partir sur mon poste depuis le croisement de chemins.
Pour aller au poste 2, je privilégie les chemins de la même manière et m’appuie sur le relief et la végétation.
Le poste 3 n’offrait pas d’autre possibilité que d’escalader la dune transversale, l’attaque se faisant ensuite très bien par le croisement de chemins avant la dune surplombant l’élément.
Je fais ensuite une faute au poste 4, où le relief me paraît vraiment diffus ( le poste devait se trouver au fond du vallon vers le Nord, mais il était difficile sur le terrain de savoir à quel niveau on était. Je pars trop au Nord, à la bonne altitude, mais je mets un peu de temps à revenir vers le sud et trouver le poste, après être remontée un peu dans le rentrant.
Pour aller au poste 5, 2 choix : éviter le dénivelé par l’Est ou partir tout droit en serrant les dents. Je pars à peu près tout droit, je pense que le choix est bon. L’attaque n’est pas « béton », en arrivant du sommet, mais je me recale bien et vois l’avancée du poste.
Poste 6 : je continue ma série pas très précise : j’arrive trop bas et cela me paraît vraiment très long de remonter vers le poste : j’hésite, essaie de comprendre, marche… la végétation ne me facilite pas les choses et je perds pas mal de temps.
Le choix 7-8 n’était pas facile. Que de relief à traverser ! Je pars au plus direct, en évitant le dénivelé le plus possible, mais avec un 90° au milieu (je n’ai plus regardé ma boussole, mais seulement le relief que je devais monter….) et une zone qui ne passait pas juste avant d’arriver à la route.
Nouveau choix pour aller au poste 10 : par le chemin ou tout droit. Je décide de partir par le chemin qui courait bien et me permettait de ne pas me poser de questions. Je pense que le choix n’est pas mauvais, même si je fais plus de distance.
Postes 11-12-13-14-15, je joue avec le relief.
Poste 16, le vert ne passait vraiment pas bien, mais je le contourne assez vite par la droite et je trouve le poste rapidement le long de la limite de végétation.
Je fais ensuite un autre 90° en sortant du poste 19 : à nouveau la pente que je devais passer, sans me soucier de la direction plus directe qui m’aurait épargné de la distance et une pente trop forte. Je choisis ensuite de passer par le layon, même si je n’optimise pas le dénivelé.
Derniers postes, dernier grand choix… pas facile… mais je retrouve la zone que j’avais traversée au début pour les postes 2-3, et la solution pour laquelle j’opte me saute aux yeux…
Avant de franchir la dernière dune et de descendre vers l’arrivée où le haut niveau aquitain nous attendait et nous encourageait : merci à eux !!
Je termine 1ère de cette longue distance en 1h40, 5’ devant Capucine, Mélanie termine 3ème.
Après avoir fait des pieds et des mains pour régulariser mon inscription pour la course du lendemain, 1ère étape des 5 jours de France sous la forme d’une moyenne distance, petite visite de Maubuisson avec Nico et Céline avant d’atterrir dans une petite pizzeria pour bien récupérer de la journée…
Sélections pour les Championnats du Monde - 7 juillet 2007
Le sprint nous a emmené au travers des ruelles et bois limitrophes du village touristique de Vieux-Boucau, le samedi 7 juillet, alors qu’un grand marché envahissait une partie de la ville.
Parking aux arènes, et l’échauffement m’a menée directement au Nord des futures hostilités, au beau milieu d’une ville-parc jonchée de résidences secondaires.
Petit pont pour traverser le canal, et me voilà dans le vif du sujet… ce sont d’abord quelques zig-zag de part et d’autre des pâtés de maison qui me mènent aux postes 1, 2, 3 et 4.
.
Pour aller au poste 5, vigilance…. D’une allure plutôt rapide de course en ville, il fallait maintenant ralentir pour être sûre de ne pas rater le poste, d’autant plus que la zone semblait assez floue, avec une échelle au 1/5000ème, une équidistance de 2,5 m et des courbes intermédiaires…. Je pars dans le jaune et je décide d’aller un peu plus tôt vers le sud en traversant la colline.
Le poste 6 représente également un danger certain : peu d’éléments pour y aller et vérifier que la trajectoire est bonne, mais une ligne d’arrêt très précise avec le fossé et la végétation basse dense derrière. Finalement, je trouve une trajectoire assez rectiligne qui me fait arriver quelques mètres à gauche du poste.
Après ces quelques postes en forêt, il ne fallait maintenant pas se relâcher, d’autant plus que ma sortie de poste, en voulant éviter le plus possible de frayer le chemin dans les ronces et donc en utilisant les traces existantes, me fait arriver à gauche de la route d’entrée dans le lotissement que je devais prendre. Certains sont partis vers la gauche en contournant le tout : ce n’était pas gagnant.
Je fais une petite erreur qui me fait perdre quelques secondes en montant et resdescendant les escaliers juste avant le poste 8 (ben oui, j’avais qu’à lire ma définition plus tôt…).
Enfin, Olivier, qui avait tracé ce très joli sprint, nous avait réservé le meilleur pour la fin, avec une succession de petits postes alors que la fatigue se fait sentir… Le choix 10-11 par la gauche, en faisant une entrée-sortie, était le meilleur. Je perds pas mal de temps sur l’avant-dernier poste : je pense qu’il fallait prendre directement en face pour traverser le canal sur le pont de l’ouest, et longer l’eau jusqu’au poste : par la gauche, un parking à vélos bouchait un peu le passage, le trajet faisait descendre les escaliers et faire plus de distance avec plus d’angles.
Je termine 1ère de ce sprint en 14’50 et quelques, Amélie 2ème et Mélanie 3ème.
Nous transitons ensuite vers Lit-et-Mixe, où nous attendait un bon repas avant de faire une petite sieste à l’abri des pins en attendant le départ de la Moyenne Distance.
Je pars bien sur les premiers postes, avec une bonne relation carte-terrain, et je me sens bien en arrivant à bien lire le relief.
Malheureusement, je n’ai pas réussi à garder toutes ces bonnes sensations tout le long de la course, et dès le poste 5, je dévie un peu trop en amont, ce qui se confirme au poste 6 : je n’ai pas réussi à comprendre l’énorme dénivelé devant moi qui n’était que la courbe de niveau… De même pour le poste 7, mais je rétablis assez rapidement.
Du poste 8 au poste 9, je décide de traverser la végétation basse, qui ne passait pas si bien que ça, mais était gagnant je pense. Du poste 9 au poste 10, la végétation basse couvrait une plus grande superficie que prévu, et je galère à essayer de passer. A la limite de végétation, je m’enfile ensuite dans le rentrant trop à droite… je perds pas mal de temps sur l’action, mais ma course reste encore correcte.
En arrivant vers le poste 12, je me dis que cela ne va pas être facile, et au lieu de partir d’un point béton, le haut de la collne, je pars à flanc… bien fait pour moi, ça me servira de leçon, je perds 3’ dans l’affaire.
J’enchaîne ensuite assez bien en lecture les derniers postes.
Au final, je suis quand même 2ème, derrière Capucine et devant Amélie.
La veille au soir, on avait profité un peu du paysage des plages à perte de vue au soleil couchant, alors qu’Olivier surfait la vague qu’il attendait tant !
Vieux Boucan Sprint_tracé.jpg (651.18 Ko)
Lit et Mixe MD.jpg (816.74 Ko)
Lit et Mixe MD_tracé.jpg (839.61 Ko)